Chapitre 10

Ecrit par Lilly Rose AGNOURET

Chapitre 10

 

Il est 1h du matin à 4h du matin à Franceville, ce 1er janvier 2018…

 

*** Christine Obanda…

 

- Merci pour cette délicieuse nuit, madame Obanda. Vous recevrez avant la fin de la journée, une notification de votre banque au sujet du rachat de l’hypothèque de votre appartement privé de Paris.

Je raccroche après avoir écouté la voix laconique d’Elimane Kaboré, me confirmant qu’il a bel et bien consommé sa nuit avec China. Je ne savais pas que la chance serait de mon côté quand j’ai envoyé aux nièces éloignées de mon époux, les filles Ntongounou, les photos de Christian, à Reims avec son ex. Même s’il ne se passait rien sur ces photos et que Christian et Paméla Assani étaient toujours en compagnie de leurs enfants, je savais que le kongossa atteindrait China. La chance a été de mon côté, oui ! Je ne sais pas comment le kongossa et les photos de Christian et la fille Assani sont arrivées à China. Je sais juste que, comme à son habitude quand elle perd pied, ma petite China a bu et qu’elle était vulnérable, manipulable. Il ne me testait plus qu’à l’invité à aller se reposer dans notre villa de Melen. Et ensuite, quoi de plus simple que d’indiquer à Elimane Kaboré où se trouvait sa belle ?

S’il l’a violée ou si elle s’est donnée à lui, je ne sais pas. Je sais seulement que la boisson est un bel argument pour ma fille pour excuser ce moment d’égarement dans les bras de ce puissant homme d’affaire, l’une des plus grandes fortunes d’Afrique.

Et si cette partie de jambes en l’air peu conduire Christian a demander le divorce, TANT MIEUX ! Elimane Kaboré sera là pour épouser la plus belle, la plus intelligente, la plus lumineuse des fille Obanda.

Pour l’instant, je dois finir mon champagne et attendre cette notification de la banque qui me redonnera le sourire. La pauvreté, ce n’est pas pour moi !

 

Il est 1h du matin à 6h du matin à Libreville, ce 1er janvier 2018…

 

*** Elimane Kaboré

 

Je me retourne sur ce lit et ouvre les yeux puis, sentant le souffle de cette magnifique femme qui dort à mes côtés, je me souviens que je suis au paradis. Alors, je referme simplement les yeux, passe une main sous les couvertures et viens délicatement caresser les seins plantureux de mon amante. Cette femme me fait rêver depuis, notre première rencontre il y a une quinzaine d’année. Elle avait estimé que j’étais trop vieux pour elle. Je l’aurais pourtant couverte d’or et de diamant.

CHINA.

Quand je suis arrivée ici avec un diner spécialement commandé aux cuisine du Radisson Blu, elle m’a ouvert en sous-vêtements. A peine avais-je franchis le seuil de la porte d’entrée, qu’elle me suppliait en disant :

- Vous me voulez ? Vous êtes là pour ça, non ? Pourquoi perdre du temps ?

Je ne me suis pas laissé prier. Nos lèvres se sont rencontrés. Mon corps très vite s’est enflammé. Et je c rois qu’au moment où son sexe est entré en communion avec le sien, j’ai perdu toute notion du temps. Tant d’années à rêver d’elle et enfin !

Je me lève doucement du lit car mon amante est complètement perdue dans son sommeil. Les caresses que j’applique aux bouts de ses seins, ne la réveille pas. Je dois partir car mon avion privé quitte Libreville pour Luanda, en Angola, dans moins de deux heures. Je m’habille en admirant le corps nu de China, couché sur le lit. J’aimerais rester et mourir en elle, à nouveau.

En partant, je laisse au chevet du lit, une enveloppe en velours de chez Mauboussin, dans laquelle il y a une parure de bijoux en or fin, que j’ai spécialement acheté avec l’intention de l’offrir à cette femme.

Pour une fois, Christine Obanda ne m’a pas roulé en me disant que China serait disponible pour moi.

 

Il est 8h du matin à Reims, ce 1er janvier 2018…

 

*** Christian Oyembo

 

- Elle ne répond pas. C’est mon 6ème coup de fil et pas de réponse ! dis-je à mon neveu Lloyd qui s’inquiète au sujet de China.

- Peut-être qu’elle dort encore ! me fait-il.

- Je ne devrais pas t’embêter avec tout ça. Tu as raison, elle dort peut-être.

J’avale mon bol de chocolat chaud préparé par la fiancée de mon neveu. Il me regarde et me dit :

- La nuit a été longue. On va, dormir tranquillement puis on ira retrouver ta belle-mère et les enfants.

- Tu as raison.

Je me suis permis d’accepter l’invitation de mon neveu. Il est DJ dans ses heures perdues et avait une soirée africaine à animer. J’ai estimé que cela me ferai du bien de sortir un peu, d’autant qu’à Reims, j’ai retrouvé deux amis gabonais qui y vivent en exile depuis la période pré-électorale de 2016.

J’ai confié les enfants à ma belle-mère et à la nounou, qui sont tranquillement installés dans un appart ‘hôtel en sécurité. Cela ne m’a pas empêché de m’inquiéter tout en dansant. Cela m’a fait du bien de me vider l’esprit, de retrouver un peu d’insouciance. J’ai tenté de joindre China durant toute la nuit. Et pas de réponse. Je suppose que la fête a été trop bruyante à la Résidence Oyembo.

Le fait d’avoir passé ce temps ici, loin de Libreville, m’a fait comprendre que tout est encore possible entre nous. Il suffira de parler encore, de la convaincre, de lui faire comprendre qu’Alexandre est dans nos vies et qu’il n’en sortira pas.

Je me sens prêt à rentrer à Libreville pour recoller les morceaux.

Je quitte la cuisine et vais dans la chambre que la fiancée de mon neveu a préparée pour moi. Couché dans ce lit d’une place, je me détends et finis par fermer les yeux.

Il est midi quand je suis réveillé par un coup de fil venant du Gabon. Au bout du fil, une voix féminine me dit :

- Bonjour monsieur Oyembo. Bonne et heureuse année. Je m’excuse de vous déranger. Je suis mademoiselle Ampoumet. Je suis esthéticienne. J’ai eu votre numéro par l’intermédiaire d’une de mes clientes.

- Bonjour. Meilleurs vœux à vous. Que me voulez-vous.

Elle semble hésiter un instant puis me dit :

- Faites attention à votre épouse. Elle est entourée de gens mal intentionnés. Je veux parler de l’épouse de son père, madame Christine Obanda. Je prends des risques en vous appelant mais il fallait que je le fasse. Cette femme a une très mauvaise influence sur China.

- Vous disiez que vous êtes son esthéticienne, c’est ça ? Comment savez-vous tout cela ?

Elle me répond calmement :

- Comme je vous l’ai dit, j’ai pris un risque en vous appelant. Prenez soin de votre femme.

Elle raccroche sans même me laisser le temps d’en placer une. Je compose le numéro de China. A deux reprises, je tombe sur sa messagerie vocale. Je décide alors d’appeler mon père pour savoir où se trouve China et pourquoi elle ne répond pas. Il m’annonce :

- Fils, China a préféré aller assister à un diner gala au Radisson Blu plutôt que de rester avec nous. Ta tante Monique a tenté de la joindre hier en fin d’après-midi pour lui faire changer d’avis, elle n’a pas répondu. Et vu que Léonne nous a dit que China lui avait signifié que ce diner gala était plus important que notre repas de famille, on s’est dit qu’elle avait peut-être besoin de souffler. Elle donne l’impression d’étouffer depuis que nous l’avons obligée à rentrer de Franceville.

- Papa, depuis hier, je ne l’ai pas eu au téléphone. Elle n’a répondu à aucun de mes messages, non plus.

- Je vois. Nous aurions peut-être dû nous inquiéter nous aussi. Mais avec la fête, tout le monde avait l’esprit ailleurs. Je vois avec ton oncle ce qu’il est possible de faire pour la retrouver. Elle doit surement être chez une amie.

- Appelle ses parents, s’il te plait. Pendant ce temps, je vais tenter de joindre Hermeline Ongatha, son amie.

- Fais donc ça ! On se tient au courant.

Quand j’arrive à avoir Hermeline Ongatha au bout du fil, elle est saoule au point que je passe près de 5 minutes à l’écouter chanter « Vive le vent » et « Petit papa Noël ». Quand elle a fini de pousser la chansonnette, elle me balance :

- Les hommes, vous êtes tous les mêmes ! Mais qu’est-ce que tu crois, Christian ? Que tu peux partir tranquillement à Reims pour baiser Paméla Assani, sans que cela ne se sache ? China et moi avons vu les photos, tu entends !

Elle me sort tellement d’obscénités que je suis obligé de raccrocher. C’est quoi cette histoire ? J’ai emmené les enfants à Reims car j’y ai des amis. Les enfants voulaient voir la neige. Nous sommes allés dans un parc où ils ont faire de la luge, encadrés par un moniteur. Il se trouve que Pamela Assani, qui aujourd’hui est épouse Lombard, y était avec son époux et leurs trois enfants. Nous sommes des personnes civilisées, nous avons donc bavardé un moment et les enfants ont joué ensemble. A quel moment ai-je pu coucher avec cette femme ?

             
LOUBEV...