Chapitre 10 : Engagements

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 10 : Engagements

Ma’a 

Pendant tout le temps qu’a duré les préparatifs du mariage de Tariq, j’ai gardé un œil discret sur Ramatou (ma coépouse) et ses enfants. Je ne me fais pas d’illusion le fait qu’elle n’ait jusqu’à présent rien entrepris pour empêche ce mariage ne me rassure pas au contraire. Ne m’as-t-elle pas déjà montré qu’elle pouvait être redoutable ?

Je pourrais vous cité un nombre incalculable de coup bas qu’elle m’a fait partant de rajouté du sel à ma sauce à m’accuser d’infidélité sans compte des accusations de pratique occulte. Combien de fois l’ai-je entendu dire à mon mari, ma belle-famille et qui voulait bien l’écouté que j’avais vendus mes enfants. Quand Nji (le père de Tariq) ne l’as plus écoute elle l’a traite de complice. Alors non je ne me laisse pas endormir par ses air de sainte nitouche et son silence.

J’ai fait appel à ma famille plus particulièrement à mes sœurs et leurs enfants adultes car ils connaissent qu’ils faut faire attention et pas qu’un peu. Je sais avec certitude que Ramatou même si elle laisse le mariage se déroule normalement ça sera pas tout.

-       Yaya… Tariq… venez ici (je les amènes avec moi dans la chambre de Tariq le reste de la maison est pleine a craqué)

-       Tariq : (inquiet) Ma’a ???

-       Ma’a : (j’attends qu’ils entrent et fermes la porte derrière eux et même là je murmure) Vous avez remarqué quelque chose ?

-       Yaya : ( comprenant directement de quoi je parle) Non, ils ne sont pas sortis de chez eux

-       Tariq : un peu comme si personne n’était là

-       Ma’a : ouvrez quand même l’œil, ça va bientôt être l’heure d’aller chercher ta femme, Yaya préviens ceux qui restent de faire extrêmement attention personne n’entre ni ne sort de cette maison

-       Yaya : ne t’inquiète pas Ma’a je gères ça

Jamila :

Aujourd’hui c’est le jour, notre petite concession est pleine a craqué et parce qu’on est à Foumban chaque maison de notre voisinage est pleine de gens qui sont venus des quatre coins de Foumban.

Je traverse notre cour où plusieurs femmes sont occupées devant différents foyer de feu de bois à faire du couscous, du riz et finir les différentes sauces qui vont servir d’accompagne du (njapché, du chiem, du poisson sec avec du pistache, de la viande sauce tomate etc…). Elles bavardent gaiement en me souriant quand je passe mais je ne les vois pas, je suis comme anesthésie aux différents sons, odeurs même à leurs voix.

Je les vois sans vraiment les entendre alors je continué mon chemin sans m’arrête malgré les différents signes qu’elles me font (tantes, cousines etc…). Je suis tellement focalisé à éviter tout le monde que je ne remarque pas le gaillard campé devant moi.

-       P’tite tête (je souris instantanément c’est le surnom que Malick m’as donné)

-       Mongwé (c’est mon grand frère Malick)

-       C’est quoi cette tête ?? Tu vas bien ?

-       (non, c’est la réponse que j’ai envie de lui donner) Oui, ça va

-       (il me scrute avant de lancer) hum on vas dire que je te crois

-      

-       Mais si tu ne changes pas vite de mine, ça m’étonnerai qu’on célèbre un mariage ici aujourd’hui

-       (mon cœur fait une embarde) Pourquoi ?

-       (d’un ton qui se veut léger) tu vas effraye ton futur mari

-       (soulagé ou presque) Oh

-       Je vais à la maison du père je dois lui parler, toi vas t’apprête il seront là dans moins de deux heures Fatima t’attend pour t’aidé

-       Ok

Je le regarde s’en allez avec un poids sur le cœur, j’aimerais tellement pouvoir lui de m’amener loin d’ici, pouvoir lui confié mes peurs et insécurités comme avant mais je ne peux pas. Maintenant il a une famille, des responsabilités et moi je ne peux ni ne  veux être une charge pour lui pas alors que qu’il vient d’être papa et que son boulot lui permet à peine de joindre les deux bouts. Je rectifie ce que j’ai dit à propos de ne connaitre personne qui se soit marié par amour mon frère et sa femme Fatima si.

Fatima est la seule femme que je connaisse qui ai obtenu le BAC, un Bac C et qui soit inscrite dans une grande école de marketing à Douala. Quand elle et mon frère se sont rencontrés elle était en première au lycée de Foumban et avait encore plus de prétendants que moi tous plus fortunés que mon frère. Mais son choix s’est arête sur lui au grand dam de sa famille.

Ils ont traversés tellement de choses pour enfin être ensemble que s’en est juste incroyable. Fatima a su avec détermination, persévérance, patience, et courage convaincre sa famille que mon frère était pour elle. Et ce sans jamais leur manqué de respect. L’admiration que j’ai pour ces deux-là est au-delà de toute ce que j’ai déjà pu ressentir.

-       Salam mouhalaikhoum (je suis arrivée dans la case de ma mère et je suis entré, Malick et Fatima se sont installé dans ma chambre avec leur bébé mais chaque soir il vas dormir avec les hommes et cette pièce comme toutes les autres aux alentours se retrouve envahis par les invités)

-       (Fatima est seule et m’as l’air bizarre) Walaikoum salam, entre Jamila

-       Ça va ?

-       Oui, oui on doit t’habillé mais je dois donner son portefeuille à ton frère

-       Ah, j’étais avec lui il allait voir père, donne je vais le faire (je lui prend des mains)

-       Mais attends Jamila…. Attends

-       (mais je ne l’écoutes plus je suis déjà sortir en courant avec le portefeuille  en main)

J’arrive essouffle car j’ai dû traverse toute la cour au pas de course. Père a agrandi la case que Malick occupait avant son départ pour Douala et s’y est installé. Mais devant l’entrée j’entends des voix. Père se dispute avec Malick.

-       Malick : (en colère) Donc tu as jugé que le mieux était de vendre ta fille ? Ta fille de 15 ans ?

-       Mon père : (calme) Malick tu me parle autrement

-       Malick : je suis calme très calme

Mais on sent que c’est faux, je suis comme figé devant la porte. Je me rapproche un peu le cœur battant en attendant d’écouté le reste. Je sais que je devrais avoir honte mais non je veux savoir.

-       Malick : Tu as dit que tu allais la laissé faire des études jusqu ‘au BAC

-       Mon père :…

-       Malick : mais tu lui donné un ultimatum

-       Mon père : c’est ma fille

-       Malick : si tu ne pouvais plus assumé son éducation il fallait me l’envoyé, (criant) c’est ça qui était  prévu…

-       Mon père : (en colére) Change de ton avec moi, je ne suis pas ton égal

-       Malick : non juste quelqu’un qui décide que vendre sa fille de 15 ans au plus offrant

-       Mon père : (il doit avoir bondi sur ses car j’entends le fracas d’une chaise) Tu crois que je ne l’aime pas ? que je ne veux pas ce qu’il y a de mieux pour elle ?

-       Malick : …

-       Mon père : La société dans laquelle on vit ne me permet pas de la gardé sous mon toit (il soupire bruyamment) pas si elle reçoit des demande en mariage

-       Malick : Alors ce que les gens pense est plus important que le bonheur de ta fille

-       Mon père : depuis la nuit des temps ça toujours été comme ça et jamais aucune d’elle n’est morte d’un mariage malheureux

-       Malick : …. Mais

-       Mon père : mais rien du tout, je ne serais jamais la rise des gens parce que ma fille est devenue une vielle fille, ou une prostitué et toi et moi savons que c’est ce qui arriverai si je repousse ces prétendants maintenant au nom de ses études

-       Malick :….

-       Mon père : JAMAIS tu m’entends, ça JAMAIS je n’ai pas éléve de prostitués ni de vielle fille. Et c’est elle qui l’as choisi (las) et je n’aurais pas fait mieux car de tous ceux qui se sont présentés ici, il est celui qui pourrait la rendre heureuse et l’aidé à se réalisé

Je ne suis pas reste pour entendre plus, j’ai refait le chemin inverse en courant sans tenir compte des regards des gens sur moi et je suis entrée en sueur devant une Fatima déboussolé.

-       Ça va ?

-       (je suis accroupie et complètement à bout de souffle) ça va  j’ai besoin d’une minute

-       ….

-       (je soupire avant de me relève) Il discute avec le père (je lui tend le portefeuille de Malick) Tu lui donnera après

-       (elle me regarde suspicieuse)…

-       (je commence à me déshabillé) il me reste très peu de temps avant qu’ils n’arrivent

Je ne pouvais ni n’avait la tête pour analyse ce que que j’avais entendu. Cette conversation entre mon père et mon frère était tout simplement trop. De toute façon je n’ai pas le temps d’y pense car ma sœur débarqué accompagne de mes autres cousines pour m’aide à me préparer. Dehors les chants s’intensifie, les femmes jubilent le marié est là pour sa promise.

Je suis assise sur la nappe pendant que l’iman recite le coran, les droits et devoirs des époux mais je ne l’écoute que d’une oreille. Quand Tariq et sa famille sont arrivés les toutes premières personnes que j’ai vu était les jumeaux. Ils m’ont rappelés l’une des raisons pour j’allais me marier. Je n’ai pas vraiment fait attention à qui se tenait avec Tariq, mon père et l’iman.

Mon père à raison j’ai choisi Tariq mais qu’aurais-je pu faire d’autre ? Suis-je prête vraiment prête à être la femme de quelqu’un ? La mère de deux enfants ? à gérer la rivalité d’une partie de ma belle-famille ? à tenir une maison ? à continuer mes études ? Est-ce que je serais en mesure de gérer tout ça à la fois ?

-       Jamila, Jamila… (c’est Tariq accroupie devant moi) Jamila…

-       …(je le vois sans vraiment le vois)

-       Tu m’entends

-       (je le regarde comme s’il était fou) heuuu oui

-       L’iman vient de te demander ton consentement

-       (je vois Malick entre dans mon champ de vision)

-       Malick : ça va p’tite tête

-       Moi : hum hum

-       Malick : si pas je t’amène loin d’ici

-       Moi : (je rêve ou je viens de voir une lueur d’inquiétude dans les yeux de Tariq, avant que je ne puisse répondre)

-       Tariq : si tu as changé d’avis (si je n’avais pas passé du temps avec lui je ne remarquerais pas à quel point pour lui c’est difficile de me demander ça) ce n’est pas grave

-       Malick : je suis on ne peut plus de cet avis, p’tite tête ?

-       Moi : (il régne un silence de mort dans le salon même les chants se sont arête, la tension dans la salle est palpable. Je regarde Malick, je lui touche le bras) Non (je force un sourire sur mes lèvres) ne t’inquiète pas (je me tourne vers Tariq) Quoi tu as peur de pas avoir assez pour payes ma dot ?

-       Tariq : (souriant) et moi qui croyait que ce n’était pas par intérêt ?

-       Moi : (je le regarde du genre sérieusement) à moins que tu ne veuilles te défilé ?

-       Tariq : Aucune chance et j’ai assez pour ta dot

Tous les deux se sont relevés et l’iman a pu continuer la cérémonie. Une fois que le consentement donné et ma dot reçu tout le reste : les chants, les aurevoirs avec ma famille, Ma’a, certaines tantes et cousines de Tariq me conduisant à la voiture pour m’amène vers ma nouvelle vie.

 
Dommages collateraux