Chapitre 10 : la prison
Ecrit par Djiffa
Le lendemain, quand un agent de police vint me donner une feuille pour écrire les noms des trois personnes que je désirais voir, j'ai juste inscrit le nom de ma fille et de mon amie qui est la femme de l'ex collègue de Guillaume. Lorsque je vis ma fille, je l'embrassai tellement longtemps. Puis je la bénis. Je n'avais même pas de mot pour répondre à ces nombreuses questions. Un enfant de moins de cinq ans que pouvait-elle comprendre. ? Puis j'entendis mon amie me dire.
- toi aussi Caroline, tu as merdé. Comment as-tu pu. ?
- je te jure chère amie que je n'en suis pour rien. C'est juste un complot.
- Comment ça. ?
Je m'apprêtais à lui raconter toute l'histoire quand un policier vient nous interrompre.
- Madame le temps est fini.
- Mais Monsieur je n'ai pas fini te dire mes dernières volontés.
- Vous avez épuisé le temps.
Puis il fit sortir ma fille et mon amie de la salle. Oh quel déchirement ! Quelle tristesse ! Quelle horreur !
Je m'assis dans un coin de la salle en me passant la main dans les cheveux de rage. Si je savais,.......le dernier mot de l'imbécile. Comment une mère et ses enfants peuvent être si cruels. ? À cause de quoi. ? Ou bien Guillaume en épousant la fille du Président voulait un jour diriger le pays. ? Quel que soit ses ambitions, fallait-il aller jusqu'à vouloir ma mort? Il le savait c'est sûr qu'il connaissait les lois de ce pays, c'est pour cela il voulait qu'on passe par ici. A partir de quel moment Guillaume a commencé à me détester au point d'en arriver là. ? Que lui ai-je fait. ? Où bien même moi il s'était mis avec moi pour quoi? Les questions affluaient dans ma tête. En un quart de tour, je revis encore ce moment de collège Où je lui apportais à manger et payait sa scolarité. Après quand j'ai souffert en étant enceinte dormant dans une cabane et faisant de petits travaux pour rapporter un. Peu d'argent .Ensuite mes souvenirs se focalisaient sur notre mariage. Tout allait bien jusque-là. C'est peu après sa nomination en tant que Ministre qu'il a changé. Mais Dieu est grand. Je m'agenouillai pour prier ce Dieu si grand. Je demandais à Dieu de protéger ma fille et de veiller sur elle. Je me demande même ce que Maman Guy ira dire à ma famille. Je me concentrai et priai ardemment. Je demandais le pardon de mes péchés et que Dieu m'accueille dans son royaume. Le lendemain, quand un agent de police est venu me chercher pour la sentence finale, il découvrit que j’avais vomi sur le sol de la salle Où j’étais. Il me demanda très en colère.
-"Madame c'est quoi ça. ?
- Excusez-moi ce n'est pas ma faute, c'est à cause de mon état.
- Quel état, me demande-t-il.?
- je suis enceinte Monsieur.
Il me regarda et émit un soupir. Il sortit de la salle et revint avec un autre policier.
- Madame, nos lois ne nous permettent pas d'exécuter une femme enceinte car l'enfant n'est pas coupable. L'exécution aura donc lieu après l'accouchement. En attendant, vous serez installées avec d'autres prisonniers. Suivez- moi. Quelle nouvelle! A quoi bon vivre quelques mois si je serai finalement exécutée. ? Et après qu'en sera-t-il du bébé. ? Oh Seigneur, pourquoi me fais tu subir de telles épreuves. ?
Je me sentais peinée, humiliée, trahie.....De toutes les souffrances que l'être humain puisse vivre, la trahison est sans doute l'une de celles qui laissent les cicatrices les plus profondes. Plus l'offenseur est cher, plus grande est l'offense. Ma propre belle -mère, ma propre belle-sœur et mon propre mari à qui j'ai souffert pour donner un enfant! Je suis entrée dans une famille de loups déguisés en agneau. C'est vrai que le sel et le sucre sont identiques mais ils n'ont pas le même goût. Quand ils étaient pauvres et insignifiants, ils ont fait semblant d'être de bonnes personnes. Maman Guy la mère louve ne pouvait que donner naissance à des louveteaux. Et dire que ma petite Lucille va grandir avec de tels vampires! Si j'avais au moins eu le temps de parler à la femme de Boris, je pouvais espérer qu'un jour elle le dira à mes parents qui à leur tour informeront ma fille quand elle aura grandi. Mais hélas ! Mais bon comme je ne vais mourir qu'après l'accouchement, je verrai bien quoi faire. Ce n'est peut-être pas pour rien que ce temps m'a été accordé. . L'agent de police ouvrit une cellule et m'y poussa. C'était une grande salle Où je notai la présence d'au moins trente femmes qui me regardaient avec un air agressif. L'univers carcéral est très difficile. J'avais envie de mourir en même temps. C'était horrible. J'entendis une femme dire: Allez les filles, donnez-lui le baptême de Bienvenue. Aussitôt, deux femmes le regard menaçant avançait vers moi. La panique se lisait sur mon visage mais j'étais sereine, je ne bougeais pas. Une fois à mon niveau, l'une des femmes souleva mon menton et me dit.
-"Tu n'as pas peur. .? Tu ne demandes pas grâce. ? Je lui répondis.
-"un cabri mort n'a plus peur de couteau. Je vous en prie, battez-moi à mort, la seule délivrance dont j'ai besoin en ce moment, c'est la mort. Ces paroles les intriguèrent toutes et elles se mirent à se regarder. Celle qui avait donné l'ordre de me donner un baptême s'avança vers moi.
- raconte-nous ton histoire. Je la scrutai un moment et lui dit.
- C'est l'histoire d'une femme idiote piégée par des démons assoiffés de pouvoir et d'argent. Puis je leur racontai pendant plus d'une heure tout, depuis ma rencontre avec le collégien malheureux jusqu'au complot du Ministre diablotin et de sa famille. Pendant que je racontais mon histoire, certaines femmes coulèrent des larmes. A la fin, une d'entre elles prit la parole et déclara.
- nous sommes tous ici parce que nous sommes coupables d'une infraction. Mais cette jeune femme est innocente. C'est injuste. Puis elle s'avança vers moi et reprit.
- Bonjour, je m'appelle Isabelle. Et toi?
- moi c’est Caroline.
Elle me fit un large sourire et m'embrassa. Toutes les autres, femmes se présentèrent et firent de même, ce qui me soulagea un peu et me donna espoir sur mon séjour de quelques mois parmi elles.
A suivre...........