Chapitre 10: Le début d’une crise

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 10: Le début d’une crise 


5 mois plus tard


- Maman Nathalie ça devient de plus en plus compliqué les factures ne font que s’accumuler je suis vraiment essoufflée 


- Johanna je te comprend trop même mais c’est une période qui finira par passer. Il est vrai que c’était pas bien réfléchi de la part de Jeremy de démissionner brusquement. Ce genre de chose se prépare à l’avance. Mais ça fait déjà huit mois que les dés étaient lancés il faut juste assumer le jeu maintenant et bâtir des stratégies pour s’en sortir 


- Tu sais maman ce qui est encore plus compliqué c’est que je sais tout ça mais le combat reste de me le rappeler tout le temps. En fait je sais que le Seigneur va nous sortir de cette saison très bientôt mais le problème reste le combat qu’il y a entre ma foi et mon raisonnement maman Nathalie c’est chaud en ce moment 


- Je te soutiens dans mes prières ici je ne cesse de jeûner et prier pour que le Saint esprit te fortifie assez. Dis moi et Jeremy comment prend t-il la situation?


- Il est heureusement très fort et très optimiste je me demande même comment il fait pour garder autant le moral parce que crois moi on aurait dit que tout nous tombe dessus même mon cabinet aussi traverse une passe difficile je suis même obligée de diminuer le personnel n’étant plus à mesure de payer les trois techniciens que j’ai là bas 


- Ouh là! Mais avec ta petite sœur qui est là tu peux diminuer ton personnel et compter sur son aide non?


- En fait Angela repart en Afrique du Sud le mois prochain tu sais elle a une vie là bas, elle a un fiancé qui l’attend je ne peux pas lui retenir ici longtemps c’est vrai que l’avoir à mes côtés est une vrai bouffée d’oxygène pour le cabinet mais je ne peux pas être égoïste jusqu’à ce point. 


Alors que j’étais au téléphone avec maman Nathalie je n’avais pas fait attention que Angela venait de rentrer dans le bureau, je ne pense pas qu’elle avait été à mesure d’écouter notre conversation à moins qu’elle est été devant la porte du bureau pendant un moment avant de rentrer


- Maman je dois te laisser on se rappelle plus tard il y a Angela qui est là nous allons nous mettre au travail pour un client 


- D’accord ma fille je t’aime très fort 


- Je t’aime aussi maman tu es une vraie bénédiction pour ma vie


Angela avait son calme de tous les jours mais aussi son sourire qu’elle me lançait chaque fois que nos yeux se croisaient. Elle était devenue une vraie femme de qui j’étais très fière. Son mariage c’était déjà dans quelques mois et il fallait qu’elle retourne en Afrique du Sud pour certaines démarches car le religieux allait se passer là bas. Angela me ressemblait beaucoup d’allure. Elle s’habillait comme moi et parfois quand elle parlait, elle faisait les mêmes gestes que moi. J’étais fière d’avoir eu une telle bonne influence sur ma soeur. Et je savais qu’elle était prête pour son mariage. Le semestre qu’elle avait purgé au cabinet m’avait permis de passer beaucoup de temps avec elle et de l’aider à s’affirmer aussi en tant que future épouse et mère et je savais qu’elle était plus que prête pour cette nouvelle saison de sa vie.


Alors que j’étais entrain de préparer le dossier sur lequel on devait travailler elle et moi je sentais son regard insistant sur moi, je levai alors mes yeux qui croisèrent les siens 


- Angie il y a un souci?


Elle souriait comme d’habitude 


- Ya Jo c’est plutôt à moi de te poser cette question j’ai surpris ta conversation de tout à l’heure avec maman Nathalie je n’ai pas fais exprès mais je t’ai entendu dire que tu avais des problèmes d’argent 


Je me sentais un peu gênée qu’elle ait entendu ça, non pas parce que je voulais cacher mes problèmes mais surtout parce que j’étais habituée à être la grande soeur et elle la petite soeur je ne voulais pas l’inquiéter avec mes problèmes 


- C'est juste passager ça va aller j’en suis sure ne t’inquiète pas Angie


- Ya Jo je sais que c’est juste passager ça je le sais car tu es une femme forte et très intelligente mais surtout tu es une femme qui a Dieu il ne peut pas te laisser. En plus ya Martial et toi vous avez toujours formé une équipe qui gagne à tous les coups mais seulement je ne pense pas que m’écarter de tes problèmes soit une bonne idée ya Jo j’ai grandi et maintenant tu peux aussi te confier à moi tu sais 


- Je le sais Angela et crois moi je suis toute fière de la femme que tu deviens mais c’est comme je t’ai dis c’est passager 


Elle remit son attention sur son écran, je me sentais comme une petite fille qu’on avait attrapé entrain de voler des sucreries je ne voulais pas que Angela écoute cette conversation, je savais qu’elle ne le répèterait à personne mais j’avais peur que savoir les problèmes par lesquels je passais lui rende obligée de rester travailler au cabinet je savais que Angela était prête à faire un tel sacrifice et je ne voulais pas qu’elle le fasse. Il ne s’était même pas écoulé vingt minutes qu’elle relevait ses yeux et me fixait à nouveau 


- Bon je suis prête pour notre travail je n’attends que toi 


- Accorde moi une trentaine de minutes s’il te plaît je classe les données dans l’ordre 


Angela était sage elle me rappelait moi même. Car moi aussi à sa place je n’allais pas revenir sur cette conversation de tout à l’heure et c’est ce qu’elle avait fait. Après avoir fait ce que j’avais à faire je me levai, pour rejoindre son poste de travail. Dès qu’elle me vit me lever, elle me ceda son siège pour prendre la chaise visiteur de son bureau et le placer juste à côté de là où je m’étais installée. 


———


J’avais eu une journée chargée de travail avec Angela. De retour à la maison, je trouvais Mady et les enfants devant la télévision. Il était déjà 19 heures si Mady était encore là, cela voulait dire que Martial n’était pas encore rentré. D’ailleurs sa voiture n’était pas là 


- Bonsoir les jeunes ça va ici?


- Bonsoir maman ( ils me répondirent tous au même moment)


- Tata Mady désolée du retard je me disais que Martial était déjà là 


- Il était là maman mais il a fait un tour . Ne t’inquiète pas je n’ai rien de bon à faire à la maison d’ailleurs je finis ce film avant de partir 


Mady était comme un membre de la famille, elle était chez elle ici, il arrivait même qu’elle passe la nuit à la maison. Elle vivait avec sa grand mère que je connaissais d’ailleurs. J’étais déjà partie chez elle une à deux fois pour voir dans quel cadre elle vivait. 


Les enfants ne sentaient pas ce par quoi on passait à la maison, je m’étais arrangée que tout reste normal et que nos problèmes financiers n’affectent pas trop notre train de vie mais ça n’allait plus durer longtemps à cette allure, c’était fort probable que notre train de vie change. J’envisageais même de vendre ma voiture. 


Après avoir pris une douche alors que je m’apprêtais à sortir rejoindre les enfants au salon, mon téléphone sonna c’était Jemima


- Allo Mima de moi


- Eh madame comment tu vas?


- Je vais bien ma chérie et toi comment vas tu? 


- Je vais bien mais en fait j’ai un soucis dis moi tu as un petit moment pour qu’on se texte?


- Oui oui je suis là écris moi alors


- Ok ça marche ma chérie et les enfants?


- Ils vont bien ils sont devant un film avec Mady


- Elle passe la nuit là bas ou quoi?


- Elle va rentrer d’un moment à l’autre. Et Isaac comment il va?


- De plus en plus têtu mais ça va il est là devant son jeu Nintendo. Dis Martial est en déplacement?


- Non non il est là, je pense même qu’il s’était vu avec Rhodes avant hier. Rhodes ne t’a rien dit?


- Euh attend je te fais un message c’est mieux il y a le petit ici 


- D’accord ma chérie 


J’avais rejoint les petits au salon, le film était à sa fin, Mady prenait congés des enfants quand je rejoignis le salon 


- Ah le film est fini?


- Oui maman


- Venez on accompagne tâta Mady prendre un taxi 


- Ouais j’ai envie de voir le goudron ça fait du bien aussi


S’écria Lola, puis Doxa et elles se mirent à faire un débat là dessus tout le long de notre petite balade. Doxa faisait comprendre à sa sœur qu’on ne dit pas le goudron et bla bla bla c’était comme toujours les deux aimaient faire des débats. Pendant ce temps Mady et moi on parlait sur tout et rien de spécial. Une fois arrivée au carrefour, je remis un billet de 1000 frs à Mady pour qu’elle emprunte un taxi. Alors que nous étions en route pour la maison, on aperçu la voiture de Martial qui entrait dans la ruelle dans le sens opposé à nous


- C'est papa s’écria Doxa


- j’espère qu’il a payé nos tickets pour la journée culturelle de l’école hein ajouta Lola toute excitée 


- C'étaient déjà combien ces tickets? 


Je m’enquis auprès des enfants 


- Dix milles francs, à raison de cinq milles pour chaque enfant ( me répondit Doxa qui aimait tout préciser )


- Hum pourquoi c’est cher comme ça?


- Ah maman dix milles aussi c’est ce que tu dis cher, on va boire les jus, manger et apprendre pleins de trucs ils ont invité des grandes personnalités je te dis maman! 


Lola le disait avec tellement d’enthousiasme que je n’allais pas supporter que les enfants n’aillent pas à cette journée culturelle mais je doutais fort que cette dépense soit raisonnable à l’allure où partaient nos finances.


- En plus aujourd’hui c’était je pense le dernier délais. Ce qui fait que si papa n’a pas acheté les tickets on risque de pas partir ou encore de les avoir à un prix encore plus cher un truc du genre. Bon je sais qu’il a acheté les billets car hier je le lui avait signifié avant qu’il ne quitte la maison et j’ai fais pareil ce matin. (Ajouta Doxa)


Apparemment Martial nous avait vu arriver de loin, puis qu’on le trouva debout devant sa voiture comme s’il nous attendait 


- Je vous ai vu arriver ou étiez vous?


- Accompagner tâta Mady papa as tu acheté les tickets?


C’était Lola la première à répondre 


Ce que j’appréciais avec Martial c’est que depuis le début de cette crise qu’on traversait, il n’avait pas de saute d’humeur et il n’avait pas une pointe de culpabilité. C’était en partie grâce aux conseils de maman Nathalie qui n’avait pas cessé de me dire qu’il fallait que je sache comment me comporter vis à vis de lui. Il est vrai que si Martial n’avait pas démissionné et ne s’était pas engagé à faire des grosses dépenses avec la venue du pasteur Aubin d’abord puis la venue d’un formateur des chantres comme lui avait conseillé l’un de ces amis, nous ne serons pas dans cette passe difficile, mais j’avais grâce aux conseils de maman Nathalie réussit à me comporter de manière à ne pas le rendre coupable de tout ceci. Les dés étaient déjà lancés ça n’allait pas servir à grand chose de chercher un coupable ce qu’il nous fallait c’était nous en sortir et pour ça j’avais appris que Martial et moi nous formions toujours une bonne équipe et je ne voulais pas qu’ il y ait une distance entre nous pendant cette crise. Je veillais à cela mais lui aussi apparemment.


Pendant que les enfants marchaient droit devant nous, Martial m’attira vers lui en marchant et me chuchota à l’oreille 


- On à un sérieux problème là, je n’ai pas prix les billets des petits mais la bonne nouvelle c’est que je suis encore amoureux de toi 


J’éclatais de rire 


- Kiekiekiekiekiekie tu as le talent d’être hors sujet toi! 


- Qu’est ce que j’ai fais? 


- Tu détournes le vrai sujet je ne t’ai jamais dis que je doute de tes sentiments pour moi hein.


Quelque minutes plus tard, alors que Martial et moi étions entrain de manger, Lola se pointa encore devant nous


- Papa où sont les tickets au fait!


- Euh papa n’a pas pu les acheter aujourd’hui il avait beaucoup de courses chérie 


Je m’empressais à répondre alors que Martial se débattait à trouver quelque chose à dire. Lola s’empressa vers le couloir où elle se mit à crier très fort le nom de son frère 


- Doxa Doooxaaa Doxaaa papa n’a pas acheté les tickets Doxaaaaa 


Je voyais le regard de Martial se refroidir, il tenait sa fourchette sans pour autant manger son plat. Martial m’avait expliqué tout à l’heure qu’il n’avait pas l’argent pour le faire et ce n’est que quand il était ressorti qu’il avait trouvé les dix milles francs mais apparemment aujourd’hui était le dernier délais aussi. De mon côté déjà mon dernier billet c’était les mille franc que j’avais remis à Mady. Nos voitures avaient le carburant, on avait les vivres pour près de deux semaines alors on ne paniquait pas. Certainement les entrées du cabinet de ces prochains jours allient nous aider encore pour la suite 


- Chéri ne fais pas cette tête tu n’as pas pu tu ne pouvais pas faire l’impossible tu sais. S’il te plaît mange ton plat je t’en prie.


Je n’avais même pas fini de parler avec Martial que nos deux enfants se pointèrent devant nous comme s’ils voulaient nous faire la guerre


- Mais papa comment est ce possible toi aussi? Je t’avais bien dis 


- Vraiment papa Doxa t’avait bien précisé mais tu as fais exprès ou quoi? Donc tu  ne pouvais pas trouver même trente minutes pour aller payer nos tickets ou dire à maman d’aller le faire ou même à tâta Mady en tout cas moi je dois aller à cette journée culturelle je vous ai déjà dis 


- Bon Lola ce n’est pas encore perdu, écoute papa demain on peut avoir les deux billets à 15 milles sur place 


- Papa est entrain de manger les enfants est ce qu’on peut parler de tout ça plus tard?


Martial n’osait pas dire quoi que ce soit, il avait certainement que les dix milles francs qu’il avait pu trouver ce soir d’ailleurs. Je savais que ce n’était pas possible de trouver cinq milles francs de plus pour cette histoire de ticket et même si on essayait de le trouver dans de telles circonstances il était sage d’économiser ces 15 milles au lieu d’aller jeter l’argent par la fenêtre, la fin du mois approchait on aurait la scolarité et les factures à payer  et cette allure nos entrées risquaient de pas nous faciliter la tâche 


- Maman on vous laisse manger mais demain très tôt le matin on doit aller acheter les tickets là. 


- Yaya ça commence à 9 heures quel demain très tôt là toi aussi. Je suis sure que papa et maman ne veulent pas qu’on aille à la journée culturelle 


La voix de Lola était déjà une voix en sanglots, elle était sur le point de pleurer alors son frère lui remonta le moral 


- Demain pendant même la journée les tickets seront en vente mais à 7500 le ticket donc ne t’inquiète pas on ira. Allez viens laissons les parents manger 


Je les voyais s’éloigner puis même pas cinq minutes après leur départ Martial qui n’avait presque pas toucher son assiette se leva et sortit de table. Je pris le soin de finir mon plat j’avais faim. Puis je rejoignis Martial sur le fauteuil où il était assis 


- Chéri ce n’est qu’une journée culturelle ce n’est pas comme si tu as failli de payer leurs scolarité ou une ordonnance. On ne peut pas satisfaire toutes les caprices des enfants ça tu le sais bien même avec l’argent à notre disposition il arrivera qu’on les dise non pour leur propre bien. 


- Johanna ce n’est pas pareil et tu le sais. Ici il est question de mon incapacité à subvenir aux besoins de ma famille ce ne sont pas des caprices d’enfants là Jo!


- Mais qu’est ce que tu racontes? Nos enfants mangent, vont à l’école, vont à l’église, se vêtissent je ne vois pas de quelle incapacité tu parles. Martial arrête de dire n’importe quoi. C’est un imprévu et ça aurait pu être pareil même quand tu travaillais ou quand ton cabinet marchait bien. Je te signale que des tickets pour des journées culturelles ne font pas parti de notre budget habituel ce n’est que normal qu’on ne soit pas à mesure de forcément répondre à cette attente et je les parlerais moi même demain. 


- Non c’est mieux que j’essaie de voir auprès de qui je vais emprunter un peu d’argent cette nuit. 


- Oh que non monsieur! même si tu trouves une personne je ne te permettrais pas d’aller prendre ces tickets figure toi. Tu penses que je ne peux pas trouver cinq milles francs là tout de suite auprès de Jemima ou de Imelda ou même d’Angela? Mais ce n’est pas un souci majeur alors je ne veux pas que ce soit comme une urgence car ça ne l’est pas. Nous avons l’essentiel ça ne sert pas d’aller se mettre dans des inquiétudes non fondées. Martial crois moi c’est mieux qu’ils ne partent pas et ce n’est pas de ta faute. C’est aussi une occasion pour enseigner nos enfants sur le contentement et je le ferais demain.


Martial ne disait rien, il se leva et se dirigea vers la chambre. C’est alors que je me rendais compte que j’étais censée parler avec Jemima par message mais ça m’était complément sorti de la tête. Je pris mon téléphone il y’avait pleins de messages de Jemima. Je commençais par le tout premier message 


<< Jo depuis que j’ai eu mon nouveau travail Rhodes devient insupportable, il ne prend pas bien le fait que je prenne en charge les besoins de la maison>>


<< Jo c’est invivable ici depuis. Je ne peux juste plus le garder pour moi même. Il ne mange plus à la maison depuis et la dernière fois il me dit qu’il faut qu’on sorte d’ici et qu’on prenne un studio alors que je peux bien payer cette maison je peux très bien même et on ne manque plus de rien normalement>>


<< Madame t’es où toi tu as oublié qu’on devait parler ou quoi>>


Je me mis à répondre à Jemima


<< C’est un homme et il se sent faible parce qu’il ne travaille plus et que toi si. Mais c’est à toi de lui montrer qu’à tes yeux il reste le chef Mima>>


Quelques minutes plus tard alors que je parlais aussi avec Yasmine, Jemima me répondit 


<< Mais qu’est ce que je peux faire tant qu’il ne veut même pas qu’on parle>>


<< Déjà commence par prier pour lui avant de chercher à aborder ce sujet avec lui tu sais j’ai appris que seul le Saint-Esprit a le meilleur contrôle de la réaction des gens>>


<< hum ok. Et quand j’aurais prié que dois je lui dire après>>


<< C’est justement en priant que tu auras toi même aussi la sagesse de savoir aborder cela avec lui>>


<< Ça sera aussi bien que Dieu lui fasse grâce et qu’il trouve un emploi car je n’essaie pas de me mettre à sa place, l’homme est censé être celui qui tient les commandes le fait de ne plus travailler et ne plus avoir une source de revenue peut lui donner l’air de perdre ce contrôle mais toi continue à être soumise l’argent ne fait pas tout Jemima>>


<< Même Isaac a remarqué que son père ne mange plus à la maison et qu’il ne parle presque plus>>


<<Nous allons continuer à prier je sais que le Seigneur va tout rétablir. Je vais d’abord demander la direction divine et je verrais si je dois essayer de lui parler ou peut être Martial.>>


<<Merci beaucoup Jo tu es une amie précieuse>>


<< Tu l’es aussi pour moi. Je suis un peu fatiguée je vais me déconnecter d’un moment à l’autre>>


<< D’accord chérie on s’appelle la semaine prochaine pour manger ensemble entre midi et deux>>


<<D’accord>>


Après ma conversation avec Jemima, je restais encore un moment avec Yasmine avant de me déconnecter. À Yasmine je lui avais tenu un mot de la tournure que prenait nos finances et je lui avais demandé de nous porter dans ses prières. 


Le lendemain, Martial avait quitté la maison très tôt. Quand je m’étais levée il n’était pas là. En sortant de la chambre j’écoutais le bruit des enfants avec Mady dans la chambre de Lola. Alors je me dirigeais par là, il était 8heures c’est alors que je trouvai Doxa assis dans le lit de sa sœur, il était habillé comme pour sortir pendant ce temps Lola enfilait une robe et se faisait aider par Mady. En voyant ce scénario, je me souvenais alors de la journée culturelle, tout ça m’était complètement sorti de la tête. Mon cœur se serra un moment mais je pris mon courage de mère et je souriais en disant 


- Bonjour ici!


- Bonjour maman! (Répondirent-ils)


- Mais qui nous accompagne papa ou toi? (S’enquit Doxa)


M’étant retournée vers Mady je disais avec sourire 


- Mady s’il te plaît laisse nous seuls


- Oh maman tâta Mady m’aide à me préparer! L’heure file déjà! ( fit Lola avec un ton boudeur)


Mady ne traîna pas une minute de plus alors elle quitta la pièce. Étant restée seule avec mes enfants je m’assis et j’attirai Lola vers moi, avec ma main qui tenait la sienne je me mis à les parler 


- Les enfants je suis désolée mais vous ne pouvez pas partir à cette journée culturelle. Hier papa n’a pas pu s’organiser pour prendre les tickets 


Je n’avais pas encore fini de parler que Doxa prit la parole 


- Il y a la possibilité de prendre les tickets aujourd’hui maman


- Mais pas à 10 milles francs les deux tickets mais plutôt 15 milles 


- Oui et alors?


- Alors nous n’avons que 10 milles pour ça, ce qui fait que 15 milles c’est en-dehors de notre budget 


Doxa restait tout d’un coup calme, il était visiblement déçu mais n’avança plus d’autres arguments. Seulement, il me fallait faire face à Lola qui se débattait de quitter ma main


- Mais c’est la faute à papa et non notre faute donc s’il faut mettre 5 milles de plus vous ne pouvez pas bouder maman! Papa savait que hier c’était la dernière date pour prendre le ticket à 10 milles il a préféré privilégier encore les trucs de l’église et il a oublié de partir à la direction acheter nos tickets et toi tu viens nous dire que vous ne voulez pas ajouter 5 milles francs maman je ne suis pas d’accord!


- Lola ce n’est pas la faute à papa. S’il faut accuser quelqu’un alors c’est notre faute à nous deux votre papa et moi. Et concernant les 5 milles on n’ajoutera pas ça et vous n’irez pas il faut apprendre à rester fidèle à ce qu’il y’a de disponible et là en ce moment nous n’avons que 10 milles pour ça et par conséquent vous restez à la maison. 


Je m’étais levée pour quitter la chambre de Lola. A peine je sortais de la chambre j’entendais les deux se parler


- Doxa tu vois comment papa et maman sont mauvais donc ils refusent de compléter 5 milles seulement alors que c’est de leur faute si on a pas pu acheter le ticket plus tôt 


Sa voix était en sanglots, j’avais le cœur serré 


- Lola arrête de te fâcher peut être que les parents n’ont pas les 5 mille là sur place et s’il faut qu’ils partent encore en banque rien que pour 5 milles qui sait peut être que c’est ça 


- Non Dodo non je sais qu’ils ont l’argent là. 5 milles tu pense que papa et maman peuvent manquer 5 milles 


- Tu n’as pas trop tort même moi ça m’énerve seulement mais bon! Je vais dans ma chambre lire mes bandes dessinées 


- Moi je ne vais plus les adresser la parole. J’irais passer les vacances de Pâques chez Les grands parents ou bien chez les tante Imelda je ne reste pas ici à partir de demain je dois partir 


Je m’éloignais de leur chambre avec le cœur serré.

Sous Pression Tome I...