Chapitre 10: Ornella Djamen

Ecrit par Les stories d'une K-mer

***Vanessa***

Je me suis réveillée en sursaut ce matin, j’ai quelques commandes à livrer, en plus j’ai examen le soir (soufflant) examen que je n’ai d’ailleurs pas bien préparé. Bref. Je suis partie de la maison assez tôt (soufflant) ce n’est pas facile d’avoir à gérer tout ça en même temps, l’école ne me laisse pas, l’argent même est difficile à trouver.

Moi (sortant le paquet) : J’ai vraiment dû forcer pour que ton Tissu suffise hein (lui tendant) quand vous avez les modèles compliqués comme ça, il faut aussi mettre l’argent qui va avec

Béa (souriant) : ehh la fille ci. Toujours l’argent

Moi : oui oh ! tu penses que ce sont les pierres qui payent le taxi pour ici

Béa (me tendant les sous) : Voilà

Moi (souriant) : Merci  (comptant) Et les autres cinq cent ?

Béa : on voit ça après nor ?

Moi : non non. Pardon finissons bien . Ou bien tu me remets tes habits ? yu reviens chercher quand tu as les cinq cent là ?

Béa : AkIéé. Pour cinq cent.

Moi (voulant m’énerver) : Donne les moi donc. Je viens prendre Tes mesures CHEZ TOI, j’achète le matériel, le confectionne, je me tors à respecter le modèle malgré le pagne qui est petit, Je viens te livrer CHEZ TOI. Béa, toi-même (la fixant) ce que tu fais là c’est bien ?

Béa : Je n’ai pas de monnaie et comme je te vois pressée pressées là je me suis

Moi (la coupant) : moi j’ai la monnaie. Donne seulement !

Toujours comme ça avec les femmes ci, pour cinq cent elle veut me faire bavarder le matin. Non mais ? à un moment il faut respecter le travail des autres, vraiment. Et ce n’est pas comme si je le faisais à plein temps pour dire que j’amorti une cliente avec une autre, non. Mais pris sont bien pensés, parce que les fins de mois je les sens toute seule.

Béa (me tendant deux milles) : euhm

Moi (prenant) : c’est mille cinq cent que tu ne peux pas me donner Béa ? (lui donnant le reliquat) Voilà

Béa (prenant) : toi-même tu sais que si j’en avais ce serait avec plaisir

Moi (me levant) : C’est ça !

J’ai pris mes affaires et j’ai levé le camps de là.  LE client est roi certes, mais cette Béa exagère. Si ce n’est pas que le marché est chaud c’est qu’il y a longtemps je l’ai zappée. Toujours pressée dans ses commandes, mais chiche avec son argent comme pas possible. C’est elle qui donne le pagne lundi et qui veut son habit mercredi, comme si tu étais là seulement pour elle (soufflant) Heureusement qu’il y a le gens comme Carine pour bien faire les choses. Cliente fidèle et toujours souriante, en plus elle paie bien (rire). Pour elle seulement je peux passer une nuit blanche à confectionner, même si j’ai examen le lendemain.  

Mes livraison fines, je suis allées me posée dans une salle vide pour réviser. J’ai sorti toutes mes anciennes épreuves avec corrections, les bords, tout (rire). Fait quoi fait quoi je dois passer ce semestre, trop c’est trop euh.  Licence Pro en logistique et transport à Siantou, voilà où je suis après avoir patiner à Ngoua Ekelé (rire). Bref Après cette année l’école suffit pour moi, je suis fatiguée. Il faut que je pense à me caser moi aussi.

[Ping message]

Numéro inconnu : je t’ai vu dans mon secteur (smiley)

Moi (vu)

Je fais exprès de ne pas répondre parce que je sais exactement de qui il s’agit. J’ai beau supprimer son numéro, c’est enregistré dans ma tête comme mon nom (rire). Il a voulu faire le beau quand je le suppliais, (levant les épaules) j’ai accepté, déjà j’étais en tors est ce que je pouvais dire quelque chose ? Au moins en supprimant son numéro je limite les envies de l’appeler, et encore , je ne suis spas contrainte ni tentée de regarder ses statuts Whatapps. Qu’il me laisse d’abord faire mon école.

Numéro inconnu : Hey ! tu me manques

J’ai posé mon stylo en douceur. Sans même ouvrir le message, j’étais déjà déconcentrée. Merde (tapant sur la table) Merde ! (soufflant longuement) On va finir de composer avant de gérer tout ça.  Il ne peut pas me dire ça maintenant, non il ne peut pas, après tout ce temps ? et toutes ces histoires qu’il a (pause). Bref (me parlant à moi-même) Vanessa, tu vas calmement éteindre ton téléphone et te concentrer sur ton examen. C’est exactement ce que j’ai fait. A 16 h j’étais devant l’épreuve de  transport multimodal (levant les yeux) la tête du ère ci m’nerve trop . J’ai écrit ce que je pouvais, moi là je ne demande pas trop, qu’il me donne juste de quoi valider, et justifier les plus de cinq cent mille que mes parents ont versés.

C’est la tête vraiment lourde que je suis sortie de la salle là, les bruits de mon ventre m’ont fit me rendre compte qu’en fait je n’avais rien mangé de la journée. Je me suis arrêté chez le boutiquer le plus proche question de prendre un truc à grignoter, vu la longue file, j’ai allumé mon téléphone

Boum ! 15 messages, 5 appels en absence (souriant) le gars ci est sérieux quoi !

Numéro inconnu : Ok ! j’ai aussi merdé Nessa ; ok ? Mais quand même réponds à mes appels ou messages. Stp ! Stp ! Nessa ? Vanessa ? décroches stp ; tu m’as bloqué ? Moudjo tu joue à quoi ?

(Soufflant) qu’il me laisse ne paix deux secondes. C’est quoi ? Je n’ai pas réagit, du moins pas à l’instant. C’est une fois posée derrière mon Okok que j’ai eu une once d’envie de répondre à ses messages

Moi(sèche) : désolée j’avais exam

Il a aussitôt rappelé

Moi (la bouche pleine) : oui ?

Ludo : tu joues à quoi Vanessa ?

Moi : tu m’as applé pour me gronder ?

Ludo (soufflant) : Non. Tu as vu mes messages ?

Moi : je t’ai répondu non ?

Ludo : ok. On peut se voir?

Moi: Pour quelle raison Ludovic ? Dit moi ? Pour me balancer le shawarma sur le visage ? ou cette fois ce sera le piment ? tu veux me voir pour quoi quand tu m’a claqué votre portail au nez une dizaine de fois, et en plus dans la nuit ? Tu veux me voir pour quoi Ludovic ?

Ludo (soufflant) : Demain 2O heures ça te va ?

Moi : Je n’ai pas dit oui

Ludo : je vient te prendre chez vous, bisous. Clic !

J’ai regardé mon téléphone sans dire mot. L’enfant ci semble m’avoir oublié hein. Ou alors il fait semblant ? Attends-moi bien demain, attends-moi bien minalmi. Le salaud m’a même coupé l’appétit (me levant) je ne sais même pas ce qui me mets en colère. J’ai débarrassé en allant me poser directement sous les draps. C’est le retour des parents qui m’a réveillée. Je devais ouvrir la porte. Après quoi j’ai retrouvé mon lit.  A peine je mettais la couverture sur la tête que mon téléphone a sonné.

Moi (voix rauque) : Allô ?

Ingrid (petite voix) : il y a du nouveau oh

Moi (pas intéressée) : Comment ?

Ingrid : mama ohh, je ne dis pas, L’autre là est revenue en larmes ici. Mama ! parait que son gars l’a banqué (rire)

Moi : qui comme ça ?

Ingrid : Amira nor. Qui d’autre. Enfin on va respirer massa, yeuchhh. On va enfin respiré yeuchh !

Moi (me redressant) : tu dis que tes cousine là sont comment Ingrid ? Parce que la Amira que j’ai vu ici n’est pas celle que tu me décris là hein

Ingrid : Parce que tu l’as vu ?

Moi : Oui . C’est elle qui a insisté pur me saluer, j’avais même honte

Ingrid ; surement pour que tu la voit, genre voir ses fringues et tout çz, tu sais même comment elles aiment se faire voir ?

Moi : Humm ! Ingrid pardon j’ai les maux de tête, je vais dormir un peu

Ingrid : okey oh ! On se reparle

Moi: ok! Clic

J’ai posé mon téléphone sur ma poitrine, regardant le plafond et les mains derrière la tête. Je commence fortement à douter de cette Ingrid. La manière avec laquelle elle décrit ces filles hum. Je sais qu’elle parle aussi comment de moi quand je ne suis pas là ? Hum en tout cas ! Amira, en tout cas la Amira que j’ai vu ne se prend pas la tête. Il est peut être j e dis bien peut être vrai que quand on était gamine elles étaient bizarres, et encore, ça c’est d’après Ingrid, raison pour laquelle on les évitait un peu. Mais une fille qui soit disant se prend la tête ne peux pas te faire la recette, aimer ta page, partager tes publications et même te donner des idée de croissance, en tout cas, Ingrid tourne peut être un film. Ou alors c’est seulement avec elle qu’elle est comme ça. Les histoires de famille (secouant la tête) Non non je ne veux plus mettre ma bouche dedans.

***Ornella***

Moi (soufflant) : ça va mets une fois

Le boutiquier : excuse-moi pardon, j’ai cru entendre Trois pains

Moi : Ce n’est pas grave

Il a fini de tartiner les pains, je lui ai donné son argent et je suis rentrée. Pensive, toujours pensive ? ça va faire quatre jours qu’Olivier est parti et (soufflant) et je ne sais pas. On a recommencé à se parlé, non pas comme avant, je veux dire avant c’était amical là c’est bien plus. Je ne suis pas certaine de vouloir continuer mais (soufflant). Il y a une partie de moi qui est à fond et une autre qui me retient, je suis vraiment partagée. Je ne vais pas  faire comme si il ne s’est rien passé et que l’avoir vu ne m’a rien fait, non ! Au contraire, c’était inattendu, et agréable (sourire).

Olivier et moi c’est vraiment une histoire fusionnelle, basée sur le vraie, la confiance te dialogue, et rien de plus. Si je vous dit qu’avant notre dernière rencontre je n’avais jamais couché avec lui allez-vous me croire ? (souriant) pourtant c’est vrai. Pas que je sois vierge ou bien lui puceau non, ce n’est pas ça.

Notre relation n’a jamais été axé sur ce sujet-là en particulier. Olivier et moi avons commencé par le dialogue, toujours le dialogue et encore le dialogue Pas des discussions évasives juste pour perdre du temps, non. Nos échanges étaient profonds, sur des sujets tant d’ordre général que personnel. Et à chaque fois ça laissait paraitre une coté de notre personnalité. C’est comme ça qu’on a appris à se connaitre.

Il nous a fallu 6 bons mois de discussions intenses et continues pour décider de se mettre ensemble, et encore, tout ça n’a été effectif qu’après son premier voyage ici. C’était sa façon à lui de me prouver qu’il est vraiment prêt pour la relation. Lui était à fond, moi pas trop. Relation à distance, non merci ce n’était pas ma tasse de thé. En plus avec un Mbenguiste. Moi j’aime avoir les pieds sur terre et ce genre de choses ne m’effleuraient même pas l’esprit. Connaissant ma situation, je ne pouvais pas me donner le luxe d’y penser.

Ma grande sœur et moi somme comme les piliers de la famille. Avec un salaire et le commerce de maman, croyez moi les parents ont vraiment galérer pour nous mettre dans de bonnes écoles. Malgré la situation financière un peu délicate à la maison, ils ont fait de leur possible pour qu’au moins Gisèle (ma grande sœur) et moi  ayons une situation, et maintenant c’est à nous de nous occuper des trois restants.

A l’époque quand tout a commencé avec Olivier je devais être en Quatrième année, il m’a fait la proposition de venir continuer mes études là-bas, mais (pause) ça voulait dire tout recommencer. Etant donné qu’il n’y pas d’équivalence entre un niveau 4 de médecin généraliste ici et une formation là-bas. Sauf si je changeais d’orientation et recommençais. Or mes parents n’attendaient que moi pour souffler.  Je me voyais trop mal leur faire cette proposition, ayant conscience des défis financier auxquels on fait face.

Olivier m’a comprise, et s’est proposé de me venir me voir deux fois l’année, chose à laquelle il a tenu. Chaque fois qu’on se voyait, c’était au milieu des gens, on avait pas cette « intimité », pas qu’on ne veuille pas, mais comme je l’ai dit ce n’était pas notre priorité. Il a commencé à se faire connaitre de mes frères, et moi des siens. On évoluait plutôt bien dans notre relation. Sans problème, sans rien. Avec le temps ça devenait émotionnellement épuisant, tant pour lui que pour moi. Ces moments où tu as besoin de la présence de ton partenaire, de la prendre dans tes bras , respirer profondément et t’oublier le temps d’un fraction de seconde. Ces jours où tu as juste besoin de son odeur, de sa chaleur (soufflant) c’était pesant pour tous les deux.

Ce n’est pas d’un commun accord qu’on a décidé de se quitter, il a fait le premier pas, et j’ai suivi, parce qu’au fond, je pensais pareil. Ce n’était certes pas la meilleure manière, mais (levant les épaules) j’y ai survécu et lui aussi. Nous sommes restés en contact, pas très proches mais quand même. Les quelques fois  qu’on a eu à échanger c’était pour se demander qu’est ce se serait passé si on avait continuer (rire).

Son message pour me dire qu’il arrivait et qu’il voulait qu’on se voit m’a un peu bouleversée. Pourquoi ? je n’en sais rien. Après notre rupture je ne me suis pas vraiment engagée, j’ai peut être eu quelques flirts ça et là mais rien de sérieux. Lui (levant les épaules) je n’en sait rien, il m’a dit qu’il n’a eu personne de sérieuse après moi et je n’ai pas voulu entrer dans les détails  pour éviter qu’on ne boucle sur notre discussion favorite, à savoir, qu’est ce qui ce serait passer si on avait continué, bref !

On s’est vu et c’était tout comme si on ne sait jamais quitté. Il ne m’a pas quitté des yeux une seconde. Même quand son téléphone sonnait, il n’y prêtait pas attention. Pendant toute la durée au restaurant il m’a demandé pardon,  il n’a pas arrêtée de me faire rire comme une gamine devant un pot de glace. On retrouvait notre complicité, toute cette chaleur qui m’avait manqué. Sur le chenin du retour il m’a pris un dépôt, il n’a pas voulu que je rentre toute seule alors il m’a accompagné. Le rapprochement dans le taxi, le bisous, puis un autre, on s’est embrassé, et voilà comment on s’est retrouvé dans ma chambre. C’était naturel, personne de nous n’a rien forcé. Il n’y a pas eu des moments de pause,, ou si, oui, quand on rigolait, c’était tout. On a passé un bon moment, enlacés, autour de 23h ou minuit quand j’ouvrais les yeux il déposait son téléphone sur la table basse, il m’ a dit qu’il regardait l’heure, et qu’il fallait qu’il rentre. C’est avec un langoureux baiser que nous nous sommes séparés.  (soupirant d’aise)

[téléphone qui sonne]

Moi (au téléphone) : Oui Gi ?

Gisèle : J’ai reçu ton message (bruit de fond) euh, je suis encore à l’école , cette semaine c’est chaud. On se prend le week-end ?

Moi : Dis mois exactement le jour, on se connait (rire)

Gisèle : comme tu vis même loin là (soufflant) Disons dimanche après le culte je passe à la maison

Moi : oki ça marche

Gisèle : euh pardon j’oubliais. Tu peux demander à maman de laisser le pagne là avant de sortir ? Je vais prendre ça quand je viens

Moi : oki ça marche

Gisèle : Allé, bisous. Clic !

J’ai de suite fait un message à Maman pour lui transmettre ce que Gisèle venait de me dire. J’ai fini ma journée assez tardivement comme d’habitude et je suis rentrée vraiment lessivée. Là je fais un stage dans une clinique là quelque part à Douala, en attendant le concours d‘intégration c’est là-bas que je passe mes journées. Gisèle elle est Professeurs du côté de Bonabéri (rire) Pour la voir il faut voyager (rire).

Depuis qu’Oliver est rentré, on a pas eu de réelle discussion. Je l’évite un peu  à vrai dire. Et vraiment j’ai besoin d’en parler pour me refaire des idées. Gisèle c’est ma confidente, ma conseillère je dois dire, parce que c’est quand ça me dépasse que je fais appel à elle.

[Ping Message]

Olivier : J’espère que ta journée à été. Pas trop bien chez moi, mais bon. Fais signe quand tu peux discuter, bisous.

Je n’ai pas ouvert son message. J’ai attendu qu’il s’en dorme, avant d’y répondre, et malchance pour moi il était toujours éveillé

[Sonnerie]

Moi : Oui ?

Olivier : ça va ?

Moi : Oui et toi.

Olivier : ça va !

[silence]

Olivier : tu regrettes ce qui s’est passé ?

Moi (soufflant) : Tu tiens réellement  à ce qu’on en parle ?

Olivier :

Moi (gênée) : Non je ne regrette pas. Ou peut-être devrais-je ? (pause), deux ans et plus et on a jamais rien fait, mais là, on est même plus en couple et ça arrive (pause). Et qu’est ce qui se passe si je voyais quelqu’un

Olivier : Mais tu m’as dit que tu ne voyais personne

Moi : Oui ! oui ! Mais après. Ça je te l’ai dit après qu’on ait couché ensemble Olivier. On a même pas parlé de toi, tout ce que tu m’as dit c’est que tu m’aime encore et que tu veux tout recommencer

Olivier (soufflant) : Et toi ? ce n’est pas ce que tu peux ?

Moi : (soufflant) : tu ne me comprends pas Olivier (pause) J’usqu’ici ce que je sais je l’ai déduit de tes réponses évasives. Qu’est ce qui s’est passé après moi, je n’en sait rien. La dernière fois qu’on en a parlé tu m’as dit que tu ne voyais personne

Olivier : et C’était le cas Nella

Moi : Et après ? Et après ? tu débarques comme ça et me dis que tu es prêt (pause) Qu’est ce qui s’est passé entre temps ? tu ne vas quand même pas me dire que tu as fait presque deux années sans même un flirt sur trois moi. (soufflant) Cette tristesse dans ta voix, je ne sais pas (soufflant)

Olivier :

Moi : Tu vois (soufflant) tu ne me dis rien.

Olivier : Qu’est ce que tu veux savoir ? pose tes questions directement Nella

Moi : Olivier, tu veux me dire que là, présentement il n’y a personne dans ta vie ?

Olivier : Personne Ornella

Moi (cœur battant) : Pourquoi ?

Olivier (rire) : Pourquoi il n’y a personne ? (pause) Je n’ai jamais vraiment pu tourner la page sur nous deux Ornella. Voilà la raison, La Seule. Et je sais que toi aussi

Moi : Pourquoi tu en es si sûre

Olivier (soufflant) :

Moi (poursuivant) : j’oubliais que tu es Psy (pause) Et maintenant

Olivier : maintenant quoi ?

Moi : Si mes démarches n’aboutissent pas (pause) je n’en ai pas encore parlé aux parents et tu sais bien ce qu’ils en pensent

Olivier : Je t’ai dit que ce n’est pas un problème Nella. Dans tout les cas je serais là (pause) et cette fois c’est la bonne

Moi (baume au cœur) : Arrête !

Olivier : Mais c’est vrai ! écoutes, tu as besoin d’un garant ? je t’ai passé mes documents ? tu en veux d’autres je te les signe, ok ? Ce n’est pas comme si tu abandonnes. Tu fais juste une formation supplémentaire. Ils voulaient que tu sois médecin ? tu l’es déjà. Après ? en attendant que les intégrations se fassent tu pourras poursuivre ta vie ici calmement. Si c’est un soucis d’argent je t’ai proposé une alternative

Moi : Et je t’ai dit que ce n’était pas la peine

Olivier : oui je sais mais mon offre reste valable. Tu vas déjà claquer tout tes économies pour la paperasse administrative (pause) Laisse-moi t’aider Ornella

Moi : Tu en fais déjà beaucoup Olivier

Olivier (soufflant) : Comme tu veux. Et tu comptes le leur dire quand ?

Moi : quand j’aurais mon document d’inscription

Olivier : ok ! (baillant)

Moi : je vois que tu es fatigué, je te laisse te reposer ?

Olivier : Ok. Merci, bonne nuit, bisous.

Moi : Bisous. Clic !

(soufflant) Et on y est ! je dois le faire, comment je ne sais pas. (levant les yeux) j’imagine déjà les yeux de papa me fixant (soufflant) Bref ! je me suis brossé les dents et j’ai fini au lit. La maison est telle que j’ai ma petite chambre à l’extérieure, ça me donne un peu d’intimité.

Olivier est plus à fond sur cette histoire que moi, depuis que je lui en ai parlé. Je crois que c’est d’ailleurs l’un des déclic majeur de cette relation. Si j’y vais c’est pour faire santé public. Une année en plus d’études (soupire), le bon côté c’est qu’avec mon titre de médecin ici, je pourrais le faire à temps partiel, de quoi avoir un peu de sous. Ce sera au CNAM de Paris, je crois qu’ils ont un centre à Nantes, c’est d’ailleurs ce qui galvanise le plus Olivier. Il m’a proposé de vivre avec lui si jamais la demande de transfert est validée (rire). Bref (soufflant) on ne va pas s’emballer, Il faut que je trouve un moyen d’annoncer ça au patents.

Dimanche à 14heures tapantes Gisèle a débarqué à la maison pile poil au moment où maman s’apprêtait pour la réunion

Maman (debout au salon) : Gi ? ça va ? (regardant son ventre) Je vois que le petit bonhomme là pousse hein

Gisèle (caressant son ventre) : qui t’a dit que c’est un garçon ?

Maman (levant les épaules) : tu refuses de faire l’échographie, ah moi je donne le sexe que je veux

Moi (sur le canapé) : Une fille ne nous ferais pas de mal dans cette maison hein

Maman (me dévisageant) : On a attaché tes fesses pour que tu n’accouches pas ta part ? Tchrrr elle veut commander la grossesse des autres

Gisèle : Akié maman, on ne dit pas ça

Maman (laçant la main) : Ah ! Elle attends quoi pour faire sa part d’enfant

Moi : LE mari ohh ! j’attends le mari

Maman : Il viendra te trouver sur mes fauteuils n’est-ce pas , tchhrrr

Gisèle : j’ai loupé un épisode ou quoi ?

Moi (éclatant de rire) : la voilà oh ! moi je ne sais pas de quoi parle l’auteur

Maman (embrassant sa fille) : Pardon j’y vais, je serais en retard  (touchant le ventre de sa fille) prend soin de toi hein champion

Gisèle : Et moi alors

Maman (disparaissant) : tu me sert à quoi (rigolant)  

Gisèle (me fixant) : tu es sûre que ta mère ci n’est pas bipolaire ?

Moi (éclatant de rire) : La mère de qui (rire) pardon !

On est parti en four rire le temps pour elle se s’assoir

Gisèle : Les hommes ne sont pas là ?

Moi : Non non. Papa va un peu tarde, les garçons je ne sais pas, ils doivent être en balades

Gisèle : quand le chat n’est pas là

Moi (m’ajustant) : en tout ça . Bref si non, pas trop fatiguée ?

Gisèle : ça va oh

Moi : de l’eau ? jus ?

Gisèle : Non non. Ces jours ci c’est jus de noix de coco, ou ça ou rien ? Toutes les autres choses qui entrent sortent seulement

Moi (rire) : ah ça hein. L’enfant là ne fait pas petit hein. Et mon beau ?

Gisèle : en mission (soufflant) lui là même n’appelle pas son non ça me met de mauvaise humeur

Moi (éclatant de rire) : c’est tout ça, maman dit que c’est un garçon

Gisèle (rire) : aka. Si non ? Toi-même ?

Moi (soufflant) : ça va oh ! Je gère (m’ajustant) je t’ai dit qu’Olivier était au pays nor ?

Gisèle : oui oui

Moi : bon tu m’écoutes jusqu’à la fin hein, sans me couper

Gisèle (posant son téléphone) : C’est sérieux là.

Moi (prenant mon souffle) : Tu te souviens je t’avais dit que c’est fini entre nous. Bon il est revenu  come je t’ai dit et on s’est revu (pause) On a couché ensemble (la fixant) Non ne dis rien, j’ai dis que tu me laisse finir (poursuivant) Je ne peux pas vraiment te dire comment on a fait pour quitter le restaurant là pour se retrouver dans ma chambre, vraiment je ne sais pas. Bref ! Et depuis  je ne suis pas tranquille. Il veut revenir et moi aussi. Seulement j’ai trop de questions. (pause) . Il m’a dit ne pas être en couple, il m’a dit qu’il m’aime toujours, bref (soufflant) je suis perdue Gisèle. Est-ce que je fais bien ? Est-ce que

[Silence]

Moi : Bon j’attaque ce qui fait mal. Je ne l’ai pas encore dit aux parents. J’ai postuler pour une inscription en France et j’ai été retenue

Gisèle (ouvrant les yeux) : Hein ?

Moi (soufflant) : je sais que les parents ne vont pas forcement bien prendre, raison pour laquelle je t’en parle à toi

Gisèle : On revient sur ça plus tard, finissions avec Olivier

Moi : justement tout est lié

Gisèle : Comment ?

Moi : en fait c’est lui qui m’avait donné l’idée, je ne pouvais pas à l’époque toi-même tu sais que c’était pas possible. ET je crois qu’à un moment ça a eu raison de notre relation. Seulement voilà le temps est passé, j’ai lancé mon dossier et ça a marché et comme par Maggie on se revoie et tout est reparti (pause). Je veux me remettre avec lui Gisèle. (pause). J’aurai pu laisser tomber, mais bon, la procédure est avancée, je dois juste attendre le documents de mon inscription et prendre le rendez-vous pour le visa

Gisèle (S’ajustant) : Tu veux mon avis ? sincèrement ?

Moi  (oui de la tête)

Gisèle : si tu pars pour un homme, je te dis cash que je suis contre. D’accord ? On ne construit pas sa vie sur le dos de quelqu’un. Tu sais quoi de lui concrètement. Certes vous avez fait quasiment trois ans ensemble, mais au téléphone, la vie en couple ce n’est pas ça, ce n’est pas le téléphone Ornella. Tu connais ses habitudes ? Tu le connais ? est ce que tu le connais vraiment ? Si ton projet s’accentue autour de lui laisse moi te dire que tu ne le fais pas pour de bonne raison.  Il t’a certes prouvé qu’il t’aimait, mais n’oublie pas que c’est lui le premier à dire qu’il faut que vous arrêtiez. Même si tu étais d’accord. Tu sais un garçon qui t’aime et qui veut que ça marche même s’il ne sent plus la relation va quand même essayer. Mais lui, il s’est barré, comme ça, du jour au lendemain. Après pour te demander chaque jour comment ça aurait été si vous étiez ensemble ? S’il tenait à le savoir il allait rester. En plus (pause) tu couches avec lui (soufflant) J’espère que tu t’ai protégé Ornella. T’a-t-il présenté des certificats médicaux ? Il t’a dit qu’il n’a personne tu as vérifié ? Tu as mal agit, très mal. Et cette pression qu’il te met, non ! Non Ornella réfléchis et réfléchis bien ! Qu’est ce qu’il veut vraiment ? toi ou juste combler un vide ? parce que son comportement est bizarre ! Je n’ai jamais fait ça mais (prenant son téléphone) mais pour toi si. Je vais relancer un ancien ami qu’on a en commun, je crois que c’est même son cousin, il me dira quel est le vrai Olivier.

Moi : Mais Gisèle ?

Gisèle : Le regard là je connais ça Ornella, les yeux d’une femme amoureuse ? tu peux lui dire quoi ? Tout ce que je raconte ici c’est pour moi, je le sais, mais je fais mon travail de grande sœur, je veux juste me rassurer que tu n’es pas entrain d’aller droit dans un mur. Il y a trois ans ce n’était que ton petit ami, mais quand tu me dis déjà que tu vas aller vivre dans un AUTRE Pays, là ça devient sérieux (me fixant) Il faut déjà préparer ton discours pour annoncer ça à tes parents, et j’espère pour toi que tu as les moyens de ta politique !

Moi (soufflant) : Gisèle, stp. Avant d’appeler ton ami là. Laisse moi le temps de creuser encore. Laisse moi le temps de reprendre mes esprits (pause) Je suis peut être dans les vapes, mais e n’ai pas postuler à cette formation pour lui (pause). Crois moi, ce n’est pas pour lui que je le fais (pause) C’est vrai que j’ai voulu abandonné à un moment, mais (pause) il a juste redonné du souffle à mon projet

Gisèle : Si tu le dis Ornella. Mais sache que je ne vais pas laisser ce Garçon manger ton cerveau. On a encore besoin de toi dans cette famille

Moi (souriant) : Et je suis là

Gisèle : C’est toi qui le dis. C’est toi qui le dis Ornella (pause) Tu dis que ta formation là c’est comment (tapant les mains) donc ma sœur seras Mbenguiste ?

Moi (éclatant de rire) : Je n’ai même pas encore le visa (rire). C’est une formation d’un an. Je serai en alternance, moitié cours, sur le terrain. En santé publique. Au moins comme ça je ne vais pas demander l’argent aux parents (pause) J’avais un soucis pour ma caution Gisèle

Gisèle : combien comme ça ?

Moi : 5 millions

Gisèle (éclatant de rire) : Combien ? Qui va payer ?

Moi (soufflant) : Olivier a proposé de déposer ça pour moi

Gisèle : quoi ? Lui qui ? il a vu tes parents ? Tu veux accepter quoi ? (tapant les mains) pardon pardon ! Si ça nous dépasse tu restes tranquillement au pays, c’est quoi comme ça ? Olivier ci, Olivier ça. Sa gentillesse là n’est pas inquiétante pour toi ?

Moi (soufflant) :

Gisèle : Je crois vraiment qu’il faut que j’active mon contact là. C’est toujours l’amour comme ça Ornella ? Que même Bertrand , Bertrand qui m’ a dotée, légalisée, ne peut pas me donner ses 5 millions comme ça. Toi qui pour qu’il se porte garant pour toi ?

Moi : (petite voix) : On s’aime Gisèle

Gisèle : Semer le haricot ? Vous semer le maïs Djamen ? J’espère pour toi que tu vas lui rendre son argent si tu as déjà pris ça

Moi : Non. Il a juste proposé, je n’ai pas accepté

Gisèle : C’est tant mieux pour toi. Parce que si ce n’est que ça on peut se démerder. Ne part pas te vendre moins chère au nom de l’amour. Quand tu ne sais même pas où tout ça va finir (tordant la bouche) On s’aime on s’aime. Il a vu tes parents ?

Moi (soufflant) : ça va alors Gisèle wer. Je n’ai pas accepter sa proposition.

Gi : Tu as intérêt, tu as intérêt. Bref (plus calmement) programme tes parents, je passe ici le week-end prochain pour que tu leur dises ça (se lavant) Et trouve les bon mots, surtout ne mets pas Olivier dans ta défense. Tu sais qu’avec Papa le projet doit être bien tracer, si non à l’eau. (se retournant) Et pour vos histoires de cœur là (levant les épaules) vous faites comme vous voulez tu sens ça dans toi, mais de grâces, ne mélange pas ta vie à cause d’un garçon, c’est compris ?

Moi : ok ok

Gi : Pardon donne-moi le pagne là

Je suis allée  le chercher puis, la raccompagnée, et je me suis posée sur le canapée. Elle n’a vraiment pas tort. Surtout que j’ai pas mal de questions au sujet de la sincérité d’Olivier. Il n’a certes pas affiché un comportement étrange, mais peut être je me laisse aveugler par l’amour que j’ai pour lui. Pourquoi il veut temps qu’on soit ensemble ? Pourquoi est ce si urgent pour lui (soufflant). Je n’aime pas la pression !

***Vanessa***

[téléphone qui sonne]

Moi (décrochant) : Ludovic je ne veux pas te voir !

Ludo (serein) : Je suis devant ton portail ! Clic !


Amour comme Humour