Chapitre 11

Ecrit par Djelay

Stéphane est plus que tenté d’assouvir ses envies mais son instinct de gentleman prend le dessus. Il ne peut pas profiter du fait qu’elle soit saoule.

-         Arrête ma douce. S’il te plait. Murmure-t-il alors qu’il lui caresse le visage.

-         Si je dois te posséder, il faudrait que tu sois sobre, consciente de tes faits et gestes. Tu comprends ma douce ? Reprend –il.

-         Quel rabat-joie ce mec ! Lance-t-elle frustrée avant de s’affaisser sur la puissante poitrine de Stéphane.

Stéphane a dû lutter de toutes ses forces afin de ne pas céder. Ciara était réellement décidée à se donner à lui. Que ce serait-il passé si elle ne s’était pas subitement assoupie contre son torse ? Elle aurait sans doute insisté ? Et lui, aurait-il été capable de la repousser ? Il la détaille du regard. Elle est tellement belle dans cette position qu’il n’ose pas la déplacer. Sentir d’aussi près son souffle régulier le rend fou. Une seule pensée l’anime : l’étendre sur le dos et la prendre là sans réfléchir. Si seulement elle n’avait pas abusé de ce fichu champagne, il serait probablement en train de réaliser ce fantasme qui hante depuis peu son esprit. Il faut qu’il se ressaisisse.

-         Nous pouvons y aller Corneille. Dit-il au chauffeur qui jusque-là s’est montré très discret.

-         Je vous ramène à la villa monsieur ?

-         Oui. Se décide-t-il après un instant d’hésitation.

Au départ, C’était prévu qu’il la ramène chez elle juste après le dîner mais étant donné son état, il a jugé raisonnable qu’elle passe la nuit avec lui, enfin chez lui. La laisser seule serait irresponsable de sa part. Après tout c’est sa faute si elle est complètement sonnée. C’est donc à lui de veiller sur elle. De toute évidence elle sera en colère à son réveil lorsqu’elle s’apercevra qu’elle n’est pas dans son appartement. Tant pis si elle lui en veut, il pense avant tout à sa sécurité.

Ciara se réveille avec une horrible migraine. Comment a-t-elle pu se laisser aller de la sorte ? Tout ce dont elle se rappelle c’est du toast porté au succès de l’entreprise. D’ailleurs comment est-elle rentrée ? En levant les yeux, elle remarque le grand lustre suspendu au plafond. Apparemment, le champagne n’a pas fini de faire son effet. Il ne manquait plus qu’elle se mette à halluciner. Franchement un lustre dans sa chambre ? Pense-t-elle amusée alors qu’elle se démène pour  sortir du lit. De plus celui-ci est trop luxueux pour qu’elle puisse se le permettre. Assise sur le bord du lit, la tête entre les mains, elle essaie tant bien que mal de se rappeler les évènements de la veille. Exaspérée, elle se met debout et entreprend de retirer sa robe de chambre mais ses mains restent en suspens devant le vêtement un peu trop grand.

-         Putain, c’est quoi ce bordel ! Jure-t-elle.

Que fait-elle dans une chemise d’homme ? Le souvenir du lustre lui revient à l’esprit, aussitôt elle relève brusquement la tête et se met à regarder dans tous les sens. C’est à ce moment qu’elle réalise que ce n’est pas sa chambre. Mais où se trouve-t-elle ? Que s’est-il passé merde ? Un déclic dans sa tête lui révèle l’évidence.

-         Stéphane… Murmure-t-elle.

Au même moment s’ouvre la porte. L’intrus n’a même pas pris la peine de toquer. Son regard confus se transforme en colère noire dès qu’elle aperçoit Stéphane. Sans gêne, il pénètre dans la chambre et prend le soin de refermer tout doucement derrière lui. La surprise est telle que Ciara ne parvient pas émettre le moindre son.

-         Bonjour ma douce, bien dormi ? dit-il simplement comme si tout cela était normal.

-         Tu peux me dire ce que tu fiches ici ? Réussit-elle à dire après une minute de silence.

-         Je suis chez moi !

-         Tu es sûr que tout va bien dans ce machin qui te sert de tête ?

-         Attention ma belle ! Je suis ton patron et je ne…

-         On s’en contrefiche que tu sois mon patron. Rétorque-t-elle un peu trop fort.

Max ne prend pas du tout au sérieux la petite crise de colère de Ciara. Quelque chose d’autre  occupe ses pensées. Il se permet ouvertement de la déshabiller du regard, ses yeux allant de la tête aux pieds après avoir marqué un arrêt sur ses jambes nues.

-         Vas-y, ne te gêne surtout pas ! Lance-t-elle sarcastique.

-         Ne t’en fais pas pour moi ma toute douce.

Son amusement l’irrite au plus haut point. Qu’est-ce qui ne va pas chez lui ? Il se croit tout permis? Débarquer de la sorte dans la chambre sachant qu’elle s’y trouve, faut être un sacré pervers pour faire une chose pareille.

-         Pourquoi suis-je ici ?

Elle a repris son calme. S’énerver ne servirait à rien. Il lui doit des explications et elle compte bien les avoir.

-         Tu ne te rappelles de rien ?

-         Epargnez nous les questions idiotes et répondez.

-         Ça alors ! tu me vouvoies de nouveau !

-         Fais chier Stéphane, tu vas répondre oui ! s’énerve-t-elle.

Il éclate de rire en la voyant aussi rouge de colère. Il savait qu’elle réagirait de cette façon. Ça l’amuse tellement de la voir dans cet état et dans cette tenue, surtout dans cette tenue. Il a eu beaucoup de mal à lui mettre cette chemise sans la toucher ni  la caresser encore moins profiter de ses superbes courbes qui s’offraient généreusement à lui. Comment aurait-il pu ? Ce serait comme abuser d’elle.

-         Nous avons fait l’amour. Lance-t-il sur un ton désinvolte.

-         Pardon ? Fait-elle les yeux arrondis.

-         Ne prend pas cet air horrifié, tu m’as tellement supplié que je n’ai pas pu refuser.

-         Connerie ! ce … n’est… pas, je … n’ai bégaie-t-elle

-         Et pourtant tu l’as fait. Pourquoi crois-tu que je sois rentré sans frapper ? la nargue-t-il, un sourire en coin.

Elle prend le temps d’assimiler la nouvelle. La colère monte en elle. Sans crier gare elle se jette sur Stéphane qui atterrit au sol. Il ne s’y attendait pas du tout. Putain cette fille est une véritable tigresse. Assise sur lui, Ciara abat sur son torse une pluie de coups qui s’avèrent être aussi puissants qu’une piqure de moustique. Il ne peut s’empêcher de rire comme si à la place de coups ce sont des chatouilles qu’il reçoit. Ciara s’emporte de plus belle. Elle enchaine les coups en hurlant de rage. Comment a-t-il pu ? Il la savait saoule mais ça ne l’a pas empêché de la sauter. Sale enfoiré. Jure-t-elle intérieurement.

-         Ça suffit ! Crie-t-il en la roulant sous lui.

Inversement de la situation. A présent c’est lui qui se retrouve au-dessus et cela n’augure rien de bon pour Ciara. Elle se sent prise au piège incapable de se sortir de là malgré ses efforts. Il la maintient fermement au sol et dans une position pas très adéquate. La chemise qu’elle porte est relevée jusque sur son ventre. Son nombril et sa petite culote sont littéralement exposés. Ses mains sont emprisonnées par celles de Stéphane juste au-dessus de sa tête.

-         Lâche-moi ! Ordonne-t-elle, les yeux lançant des éclairs.

Au lieu d’obtempérer, Stéphane le regard brulant de désir fait non de la tête avant d’écraser ses lèvres sur les siennes. Enfin il peut la sentir frémir contre lui. Il n’attendait que ça depuis la veille. Elle l’a torturé de toutes les manières possibles et maintenant qu’elle est sobre  il compte bien obtenir gain de cause. C’est pour ça qu’il est venu. D’un coup, il tire sur les pans de la chemise découvrant ainsi ses seins nus. Il abandonne ses lèvres pour admirer le trésor sur lequel il vient de mettre la main. Ciara aurait pu choisir ce moment pour se dérober mais elle ne le fait pas. Le désir s’est emparé d’elle aussi. Passant les bras autour de son cour, elle l’attire vers elle l’obligeant à abandonner la contemplation de ses seins. Il s’empare à nouveau de sa bouche qu’il embrasse avec rudesse comme si sa vie en dépend. Il lui arrache la chemise et sa culotte sans cesser une seule seconde de l’embrasser. A son tour, elle lui retire ses vêtements. Il ne portait qu’un tee-shirt et un pantalon de jogging. Tous deux nus, ils se lancent chacun dans une exploration approfondie du corps de l’autre. Le sol doit être inconfortable mais ça, c’est le dernier de leurs soucis. Tout ce qui leur importe pour le moment c’est de s’aimer. Ils en meurent d’envie depuis leur retrouvaille.

-         Dis-moi que tu le désires autant que moi. Chuchote Stéphane contre ses lèvres.

-         Je ne crois pas que cela t’importe. Répond –elle en gémissant alors qu’il lui embrasse le cou.

-         Pourquoi dis-tu cela ?

Il ne s’arrête pas. Le trajet que suit sa bouche l’excite d’avantage. Il se trouve à présent entre ses seins qu’il lèche en avançant dangereusement vers le sud.

-         Parce que tu as profité que je sois ivre pour coucher avec moi. Murmure-t-elle entre ses dents.

Il remonte vers son visage, capture sa bouche dans un baiser langoureux avant de lui murmurer à l’oreille :

-         Je ne t’ai pas touché. Avoue-t-il en mordant doucement le lobe de son oreille.

Ce geste lui arrache un léger gémissement. Elle se dérobe de son emprise pour se retrouver de nouveau sur lui, en position de chevauchement. Elle rapproche ses lèvres de son oreille et lui rend le même coup. Stéphane n’a pu retenir un grognement.

-         Merci de m’avoir dit la vérité. Chuchote-t-elle avant de se lever hâtivement les yeux pleins de malice.

La surprise se lit sur le visage de Stéphane. Il la regarde ramasser ses vêtements comme si de rien n’était. Elle le chauffe pour ensuite le laisser en rut. Elle ne va pas lui faire croire que tout ce manège, toute cette scène c’était juste pour qu’il lui avoue ce qui s’est réellement passé entre eux. Non, il ne va sûrement pas avaler ça. Ciara est sur le point de s’enfuir dans la salle de bain mais il la rattrape et referme vivement la porte qu’elle venait à peine d’ouvrir. Il se positionne derrière elle la plaquant  contre la porte.

-         Tu es une petite menteuse ! Lui dit-il tout bas à l’oreille.

-         tu meurs d’envie que je te fasse l’amour mais ton ego t’empêche de l’admettre. Continue-t-il.

-         Tu sais quoi, pas besoin de parler car ton corps le fait à la place de ta bouche.

Sur ce, il lui écarte les jambes et d’un puissant coup plonge en elle. Un cri de surprise s’échappe des lèvres de Ciara. Il commence ensuite à bouger en elle. Là, debout devant l’entrée de la salle de bain, il la fait sienne sans qu’elle ne proteste. Bien au contraire elle s’est entièrement abandonnée à lui. Comme il le pensait elle le désirait autant que lui. Une fois leur désir assouvi, il la porte jusque dans le lit où il l’allonge avant de la rejoindre. Cette fois, il lui fait l’amour avec toute la tendresse dont il est capable. Explorant chaque recoin de son corps sans n’en oublier aucun. Cette fille est la beauté incarnée. Lui qui croyait comme un idiot se rassasier d’elle une fois qu’il l’aurait prise eh ben c’est tout le contraire. Son envie d’elle s’intensifie de jour en jour. Comment pourrait-il se sortir de ce guêpier dans lequel il s’est lui-même fourré. Sans compter qu’elle ne traîne pas à ses pieds comme les autres qui rêvent de lui mettre le grappin dessus. Cette attitude fière qu’elle adopte au quotidien lui plait vachement. Quand il pense qu’elle a osé le mordre. Instinctivement il se touche la lèvre et arbore un sourire en la regardant dormir à poing fermé. Elle est épuisée après le marathon qu’ils viennent tous les deux de courir. Si cela ne tenait qu’à lui, il la garderait jusqu’à demain soir. Pense-t-il en lui caressant le visage. Il ressent de plus en plus le besoin d’être constamment avec elle et en elle. Accepterait-elle s’il lui demandait de rester cette nuit ? Il ne perd rien à essayer.

 

Fin du onzième chapitre. Bizbi.

Juste pour un soir