Chapitre 11
Ecrit par R.D
« Le meilleur des hommes, est le meilleur avec sa femme » (Hadith du prohète Psl)
Ibrahima
Aujourd’hui j’ai décidé de faire une petite surprise à ma femme. Comme
c’est samedi, je me suis réveillé un peu plus tôt qu’elle pour lui
apporter son petit déjeuner au lit.
Si je deviens accroc à ma
petite villageoise ? Oh que oui ! D’ailleurs faudrait avoir une pierre à
la place du cœur pour détester une femme si soumise, attentionnée et
aimable. Dès fois il m’arrive de la tester tout simplement pour qu’elle
se mette en colère mais rien y fait.
Elle supporte et même
lorsque j’ai tort, elle s’excuse. Pour la première fois, je suis heureux
du choix de mon père et je dois noter que depuis qu’elle et moi nous
nous entendons bien, ça influe sur ma relation avec ce dernier parce
qu’on s’entend beaucoup mieux.
On avait toujours des points de
divergences qui ont disparus depuis la venue de cette douce créature.
Parait que certaines femmes viennent avec la chance et d’autres avec le
malheur. Eh bien ma douce créature, est de celles qui font briller même
les tunnels les plus sombres.
Il me suffit dès fois de penser
qu’elle m’attend à la maison, pour pouvoir tenir au stress que le boulot
engendre. A mon arrivé, la table est toujours prête, elle sent bon la
rose, adorable, tout ce qu’un homme peut rêver, je le trouve à la
maison.
Elle est tellement au petit soin que j’ai décidé,
qu’aujourd’hui, on inversera les rôles. Je suis sorti très tôt pour lui
apporter des croissants chauds. Je sais qu’elle ne tardera pas à se
lever parce qu’elle le fait toujours avant moi pour que quand je sois
prêt, je trouve qu’elle a déjà tout finit.
J’ai dressé mon
plateau dans lequel j’ai tout mis à l’intérieur. Je me suis hissé tout
doucement dans la chambre et j’ai déposé le plateau sur la commode avant
d’aller du côté où elle dort pour lui baiser le front et la bouche.
Elle n’a pas tardée à se réveiller en affichant un large sourire.
Fatima : Iba ? Mais tu t’es déjà réveillé ? Pourquoi ne m’as-tu pas fait signe ?
Moi : tu oublies que c’est le weekend ? D’ailleurs j’ai décidé qu’aujourd’hui c’est moi qui m’occuperais de toi.
Fatima (étonné) : t’occuper de moi ?
Moi : va te débarbouiller. Je t’attends pour te servir ton petit déjeuner.
Elle a semblée vraiment étonnée, mais elle est partie sous la douche pour en ressortir quelques temps après.
Fatima : eh ben pour une surprise ?
Moi : chute mon amour. Tu risquerais de tout gâcher. Prenez place,
gente demoiselle et laissez votre prince charmant vous servir dis je en
m’inclinant comme un serveur.
Elle a éclatée de rire avant de regagner sa place.
Fatima : que me vaut cet honneur ?
Moi : l’honneur d’être la femme d’un dur de caractère comme moi. Je n’aurais pas pu rêver mieux.
Fatima : merci beaucoup. Je suis trop heureuse à tes côtés. Qu’Allah soit notre guide.
Moi : Amine.
J’ai d’abord exigé qu’elle me donne mon long baiser du matin avant de la servir.
Fatima (souriant) : si seulement je pouvais en avoir droit tous le temps.
Moi : tu veux que ma joie disparaisse ?
Fatima : oh excuse-moi ! Viens manger avec moi.
Moi : je ferais mieux, c’est moi qui te nourrirais.
J’étais entrain de lui mettre un bout dans la bouche lorsque mon
téléphone s’est mis à sonner. J’ai été étonné de voir le numéro de Karim
s’afficher.
Moi : Allo ?
Karim : comment tu vas ?
Moi : al hamdoulilah et toi ? Tu m’appel de bonne heure.
Karim : je vais bien. T’as parlé à ton père ce matin ?
Moi (surpris) : parler à papa ? Mais de quoi ?
Karim : il a demandé à nous voir chez lui à 12h.
Moi : je te jure que c’est toi qui me l’apprends.
Karim : je t’appelais pour te demander si tu connaissais le motif mais
je suis étonné d’autant plus que c’est moi qui t’informe.
J’avoue que je suis deux fois plus étonné que lui. Pourquoi est ce que
c’est Karim qui m’informe que mon propre père aimerais qu’on se retrouve
chez lui ?
Moi : il a surement dû oublier dis je peu convaincu. Donc on se dit à tout à l’heure.
Karim : Ok !
Mon inquiétude n’est pas passée inaperçue aux yeux de Fatima qui me dévisage bizarrement.
Fatima : qu’est ce qui ce passe ?
Moi : rien du tout mon cœur. Ne t’inquiète pas. Alors, avec quoi aimerais-tu déjeuner aujourd’hui ?
Fatima : tu tente de faire diversion on dirait. Attends, tu t’es réveillé avec l’envie de m’asphyxier ?
Moi : attention, tu as devant toi un cordon bleu.
Fatima : je n’ose même pas en douter. Alors que sais-tu préparer ? Comme ça je vais te faciliterais la tâche.
Moi : heu, faire des omelettes, griller des steaks, saucisse, faire des frites.
Fatima (rigolant) : non mais Ibrahima Bah vous n’êtes pas sérieux. Tu
sais ce qu’on va faire, on va cuisiner ensemble. J’ai envie de manger
une bonne sauce à la patte d’arachide. Pas tes trucs de blancs là steak
et tout.
Moi : on va faire comme ça alors. Si tu veux aussi, je peux t’aider à prendre ta douche. Je le ferais avec plaisir.
Fatima : je crois que je saurais me débrouiller.
Je rigole avec elle, mais au fond la discussion avec Karim ne m’a pas
plus du tout. Je pensais que mes relations avec papa c’étaient assez
améliorer pour que ce genre de chose arrive encore. Comment se fait il
que ce soit mon ami qui m’informe que mon propre père veut nous parler ?
***
Lorsque l’horloge à afficher midi, je me suis excusé vite fait auprès
de Fatima avant de descendre pour me rendre dans l’appartement de papa.
Karim et moi, nous nous sommes croisés devant la porte. Papa déteste le
retard donc quand il donne une heure, si tu la dépasse d’une seconde,
attend toi au pire.
Moi : je trouve sa réunion assez bizarre. En plus de cela un weekend.
Karim : écoutons tout simplement ce qu’il a à nous dire.
Après nous avoir reçus, il est directement rentré dans le vif du sujet.
Papa : je vous ai réunis parce que j’aimerais qu’Ibrahim fasse un voyage important pour moi.
Moi (étonné) : un voyage ?
Papa : oui. Un voyage de deux semaines.
Moi : pourquoi ne pas demander à Karim d’y aller ? Dois-je te rappeler que je suis un homme marié ?
Je n’ose même pas imaginer un jour loin de ma femme alors ne parlons pas pour deux semaines.
Papa : dois je aussi te rappeler que c’est moi qui te l’ai trouvée ?
Karim (se raclant la gorge) : pourquoi ne pas me laisser aller à sa place ? Je pourrais me débrouiller tout seul.
Moi : voilà, il a raison. Pourquoi ne pas le laisser partir ?
Papa (ton dur) : serais tu entrain de discuter mes ordres ?
Devrais-je vraiment lui rappeler que je ne suis plus l’Ibrahim libre
d’avant ? Même pas deux mois de mariage, il me parle de voyage.
Moi : c’est pour quel motif ?
Papa : essayer de négocier avec une entreprise qui a résilié son contrat ce matin.
Karim : de quelle entreprise s’agit-il ? Pourtant on a bossé comme des fous cette semaine et tout se passait bien jusqu’à hier.
Papa : ce genre de problème peut subvenir à n’importe quel moment.
Karim : laissez-moi y aller à sa place alors. C’est un nouveau marié. Faut le comprendre.
Je suis entrain de me contenir énormément pour ne pas exploser, tant je
bouillonne de rage. Il pense franchement qu’il peut tout décider dans
ma vie ?
Papa : j’ai choisis Ibrahim donc c’est lui qui ira. Si
je t’ai fait venir c’est pour qu’il te remette tous ses dossiers. Je
veux qu’il soit concentré à cent pour cent pour sa mission.
Moi (me
levant) : je ne sais pas pour toi, mais ne compte pas sur moi pour y
aller. Si tu ne peux pas respecter mon statut d’homme marié, je
démissionne tous de suite.
Malgré que Karim ait essayé de me
retenir, je suis sorti sans demander mon reste. Je ne comprendrais
jamais cet homme. Oui c’est mon père, je lui dois du respect, mais doit
il vivre ma vie à ma place ? C’est hors de question.
Mon
problème ce n’est pas le fait de voyager loin de là, vu que ça fait
partie de mon boulot. Mon problème c’est qu’il le fait à un mois
seulement après mon statu de marié, chose que je trouve vraiment
déplacé. Le pire c’est que Karim pourrait aller à ma place. Alors
pourquoi moi ?
Lorsque je suis retourné à la maison, je suis
directement rentré dans la chambre en claquant la porte derrière moi.
Fatima n’a pas tardée à me suivre.
Fatima (inquiète) : qu’est ce qui ce passe ? Pourquoi es tu dans cet état ?
Moi (hurlant) : peux tu me faire le plaisir de sortir de cette chambre ?
Je ne suis vraiment pas d’humeur. Je fais des vas et viens dans ma
chambre, tant cet homme me mets hors de moi. Jusqu’à quand compte t il
décidé ainsi de ma vie ? Ou bien est ce parce que je travaille pour lui
et je vie dans une de ses maisons ? D’ailleurs n’est ce pas lui qui m’à
forcé pour que je vive ici ?
J’étais entrain de tourner en boucle dans la chambre, lorsque Karim est rentré sans toquer.
Moi : je n’ai pas envie de te parler.
Karim : pourquoi t’énerves tu ainsi ?
Moi : pourquoi ? Mais pour qui se prend-il ? Comment peut-il me
demander de voyager comme ça du jour au lendemain ? Et Fatima dans tout
ça ?
Karim : oui mais c’est ton père. Tu aurais pu lui parler autrement.
Moi : mon père ou pas, je ne bougerais pas. D’ailleurs, je compte
démissionner dès demain et s’il le faut, je quitterais sa maison pour me
payer mon appartement.
Karim : ne prends pas de décision sous la
colère et laisse moi gérer. Ça m’étonne tout ça parce que jusqu’à hier,
aucune entreprise ne c’était plainte.
Moi : entreprise ou pas, qu’il cherche une autre personne pour aller à ce voyage parce que je n’irais pas.
Karim : je venais juste pour te demander de te calmer.
Moi : ok !
Karim : je te rappel en après midi, le temps que j’en sache un peu plus. OK ?
Moi : ok !
C’est une dizaine de minute après que je me suis rendu compte de la
manière atroce avec laquelle j’ai parlé à Fatima. La pauvre, elle doit
surement être dans un sal état.
Lorsque je l’ai trouvée dans la
cuisine, j’ai essayé de la prendre dans mes bras, mais à mon grand
étonnement elle s’est dégagée et c’est bien la première fois qu’elle me
repousse.
Moi : pardonne-moi !
Fatima :…
Lorsque je l’ai incitée à me regarder, j’ai remarqué qu’elle était entrain de pleurer, ce qui m’a vraiment fait mal.
Moi (la prenant dans mes bras) : pardonne moi mon cœur. Je t’en supplie, ne pleure pas par ma faute.
Fatima :…
Au lieu de se calmer, elle a éclatée en sanglot.
Moi : c’est papa qui m’avait énervé avec son histoire de voyage.
Elle a renifler un long moment avant de me parler
Fatima (voix cassé) : quel voyage ?
Moi : il aimerait que j’aille je ne sais où pour deux semaines et j’ai
refusé. Je ne supporterais pas être loin de toi, même un jour.
J’ai séché les dernières larmes qui perlaient sur son visage avant de la faire asseoir sur mes genoux.
Fatima : pourquoi veut il que tu voyage maintenant ? On vient à peine de se connaitre.
Moi : je n’en sais pas grand-chose mais je ne compte pas y aller.
Fatima : pourquoi ? C’est ton père et tu ne peux pas discuter sa décision.
Moi : justement, il pense qu’il vivra ma vie à ma place. Il doit
respecter mon statut d’homme marié. Désormais je ne peux plus voyager
comme bon me semble, j’ai une femme sur laquelle veillée et dont je dois
m’occuper.
Fatima : oui mais si c’est important, il faut y aller.
Moi : hors de question. S’il menace de me virer, dès demain on déménagera.
Fatima : non Ibrahim ! Il faut respecter ton père, c’est très important
pour toi. Aimerais tu qu’à l’avenir tes enfants aillent à l’encontre de
tes décisions ? N’oublie pas que la manière dont tu te comporte avec
tes parents, c’est de cette manière que tes enfants aussi se
comporteront vis à vis de toi.
Moi : d’ailleurs je trouve ça trop bizarre.
Fatima : je te conseil d’y aller. Ce sont juste des bénédictions pour toi. Ce sera combien de temps ?
Moi : deux semaines. Te rends-tu comptes ?
Fatima : deux semaines ? Oh mon amour, je suis désolée.
Elle a enfoui sa tête au creux de mon cou.
Moi : je n’ai pas envie d’y aller. Déjà le temps que je passe au bureau
loin de toi est long pour moi, donc n’en parlons pas pour deux
semaines.
Fatima : tu pars quand ?
Moi : je ne sais pas.
D’ailleurs je n’ai même pas envie de savoir. Moi qui avais prévu une
belle journée pour toi, j’ai tout gâché avec mon humeur.
Fatima : ce n’est pas grave. Et si on allait à la plage ?
Moi : pourquoi pas à la piscine ? D’ailleurs aujourd’hui on ne va pas dormir ici. As-tu commencée à préparer ?
Fatima : juste découper.
Moi : ça tombe bien alors. Va apprêter quelques vêtements, je compte me
rattraper pour l’incident de tout à l’heure. Et stp, ne pleure plus
jamais.
Fatima : Ok !
Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai
vraiment pas envie d’y aller. Est-ce parce que je suis heureux ou
plutôt amoureux pour la première fois ? Tout ce que je sais, c’est que
le cœur ne donne pas.
Comme convenu, on est descendus avec un
trôler avant de monter dans la voiture. Je m’apprêtais à démarrer
lorsque j’ai reçu un appel d’un numéro inconnu.
Moi : Allo ?
Inconnu : Ibrahim ? C’est Halima. La mère de ta femme.
Moi : ah bonjour tata. Comment allez-vous ?
Mère Halima : bien et toi ?
Moi : ça va al hamdoulilah.
Mère Halima : peux tu passer à la maison avec ta femme aujourd’hui ? J’aimerais vous parlez d’un truc.
Ils se sont passés le mot papa et elle pour me gâter tous mes plans ou quoi ?
Moi : heu ok ! On arrive !
Fatima : c’est qui ?
Moi : ta mère. Elle aimerait nous parler.
Fatima (inquiète) : qu’est ce qu’elle a ?
Moi : je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’ils ont décidés
de vraiment pourrir ma journée. J’espère tout simplement qu’on ne va pas
durer.
Fatima : ok !
Nous avons mis une trentaine de
minutes avant d’arriver chez eux. On a passé un bout de temps à parler
de la pluie et du beau temps et franchement, je commence à perdre
patience.
Moi : j’espère que vous n’avez pas de problème. C’est bien la première fois que vous demandez à nous parlés.
Mère Halima : en fait, ta femme ne savait rien du tout raison pour laquelle j’ai préférée faire d’une pierre deux coups.
Je sens que ce qui va suivre ne va pas du tout me plaire.
Moi : oui ?
Mère Halima : j’aimerais qu’elle m’accompagne demain chez une de ses tantes qui est gravement malade.
C’est pour ça qu’elle nous a fait venir ?
Moi : je n’empêcherais jamais votre fille d’aller rendre visite à ses parents.
Mère Halima : oui mais il ne faut pas oublier qu’elle t’appartient déjà. Donc je n’ai plus aucun droit sur elle.
Moi : ok ! Je n’ai pas de problème là dessus.
Mère Halima : ok. Je tiens à rappeler aussi que ce sera pour deux jours mais ça passera vite.
Fatima : deux jours ? Pourquoi ?
Moi : oui pourquoi ? Désolé mais je refuse de la laisser partir pour deux jours.
Mère Halima : eh mon fils, que disais tu tantôt ? N’est ce pas tu ne l’empêcheras jamais de voir sa famille ?
Oui mais c’était avant de savoir qu’elle allait partir pour deux jours.
Moi (gêné) : Ok !
Mère Halima : Merci beaucoup.
Je n’ai pas tardé à demander la route. Papa et elle m’ont vraiment
zappé le moral aujourd’hui. Moi c’est voyage, elle c’est visite
familiale et puis quoi encore ?
Fatima : je n’en savais rien. Je suis aussi étonnée que toi.
Moi : elle m’a piégé pour que j’accepte mais je compte sur toi pour faire un aller retour. Ok ?
Fatima : Ok !
Vraiment bizarre que papa et ma belle mère puisse proposer des voyages
au même moment. J’espère seulement que je suis simplement entrain de me
faire des films……………………..