Chapitre 11

Ecrit par Victoria04

Chap 11

 

ARTHUR

 

« Je m’enfiche ! Annulons les fiançailles ! »

« Je m’enfiche ! Annulons les fiançailles ! »

« Je m’enfiche ! Annulons les fiançailles ! »

Je n’arrête pas de me remémorer ses phrases. Je me sens tellement mal, je suis sûr que ma tension est très élevée actuellement.

Mais Dieu que je l’aime cette petite !

 Hier lorsqu’elle m’avait dit tous ses méchants mots, je me sentais tellement nul, bête et insignifiant. Oui moi ce grand et robuste multimillionnaire presque milliardaire, cette petite fille d’à peine vingt-deux ans avait réussi à me déstabiliser, à emmener en moi un sentiment d’insécurité.

Il y’a très longtemps que moi, Arthur j’avais connu la peur.

C’était par le passé que je connaissais cet horrible sentiment d’avoir peur de l’avenir, peur de ne pas pouvoir m’assurer un bon travail avec bon salaire, peur d’échouer dans l’élaboration de mes entreprises, peur de tout dirais-je.

Fort heureusement lorsque je fis la rencontre de Dominique cette affreuse peur disparut. Pourquoi donc ? Parce que cette femme avait réussi à réveiller en moi le meilleur, elle croyait en moi lorsque personne et même moi n’y croyait plus.

Hum. Dominique, fille d’un grand magnat de cimenterie.

Je me rappelle que je voyais toujours à la télévision les publicités de la cimenterie de son père, d’ailleurs son père était aussi présenté en grand entrepreneur ivoirien ayant brillamment réussi après ses études en Belgique d’où il rencontra une belge et en fit son épouse.

Lorsque j’avais rencontré Dominique, c’était vraiment un pur hasard. La belle, à peine rentrée de ses études au Canada s’était égarée avec sa belle berline dans un quartier mal famé d’Abidjan ; elle recherchait son chemin en vain pour retrouver son beau quartier de Cocody et moi aide-maçon en ce temps je passais par là, dans ma bonté je décidais de lui indiquer sa route mais comme cela ne faisait qu’encore plus l’embrouiller elle me demanda si je pouvais directement l’accompagner et après elle me remettrait l’argent du bus retour.

Fallait me voir avec mes sales et moches accoutrements dans cette caisse si propre et parfumée !

Mais bon ce fut quand même le début d’une belle histoire d’amour.

Elle m’avait aimé comme ça, on avait bien discuté lors du trajet puis après elle prit mon contact.

Nous discutions fréquemment et c’est ainsi qu’elle apprit que je n’étais qu’un pauvre type avec un misérable baccalauréat en poche et une piètre première année universitaire en faculté de sciences économiques. Elle me proposa alors de m’aider avec mes petites activités, elle voulait que je devienne plus qu’aide-maçon, d’après elle, elle voyait en moi un bel avenir.

C’est ainsi que comme j’avais déjà l’expérience sur les chantiers, elle me proposa de devenir revendeur des sacs de ciments sur les chantiers. Non seulement elle me fournit une trentaine de sac de ciment de sa propre poche et elle rajouta une petite somme d’argent en bonus pour que je puisse me trouver un petit local.

Pour une première expérience ce fut plein succès ! J’en recommandai encore et encore, le stock s’épuisait à chaque fois. Elle était très heureuse, moi aussi et de fil en aiguille l’histoire d’amour commença. Il est vrai que je n’étais pas très sûr de moi mais elle me rassurait sur ses sincères sentiments. Alors je décidais de me défoncer au point de me faire remarquer par la compagnie et c’est ainsi que je devins distributeur agrée sous approbation de son père mais lorsqu’il apprit que j’étais le copain de sa fille, il regretta subitement ses actes.

Cette relation fut si semée d’embûches. Je ne m’attarderai point sur tout ce qu’on a dû endurer pour nous faire respecter, il y’avait tellement de jeunes cadres et avocats qui la recherchaient. Avec le temps et abnégation au travail je devins le grand homme avec sa propre société de cimenterie, ses entreprises de BTP et ses nombreuses villas et immeubles répartis dans la ville.

Oui, mon succès je le dois à Dominique. Oui j’ai eu à l’aimer durant toutes ces années mais honnêtement à un moment je ne ressentais plus le piquant, le feu ardent du début. La routine avait bel et bien pris ses habitudes dans notre quotidien puis chacun de notre côté nous avions nos obligations professionnelles et certains soucis de santé qui nous empêchaient de nous voir.

Au final à un moment nous ne nous voyons qu’une ou deux fois par semaine et c’est comme ça que petit à petit je basculais dans une double vie menée d’infidélités. C’était juste un schéma logique, presque tous mes associés, collègues et amis ont une ou des doubles vies.

En tant qu’homme ayant brillamment réussi sa vie, je suis fréquemment sujet de toutes sortes de séductions avant je résistais mais au fil du temps c’était dur de rester sage face à tant de beautés jeunes et fraîches. J’étais aussi lassé de ma vie de couple avec Dominique, je voulais de nouvelles saveurs, j’entendais souvent mes amis raconter leurs galipettes avec ces jeunes filles si malignes et coquines. Ils me parlaient de position du Kama sutra, de levrette ou fellation aux cristaux de menthe, je rêvais de tout ceci surtout que Dominique était comme moi un peu âgée, faible, peu résistante et un peu démodée.

Notre vie sexuelle était si ennuyeuse et moi je voulais rêver.

Alors je profitais d’un diner d’affaires pour courtiser et emmener dans mon lit une belle et jeune hôtesse. Effectivement elle me fit rêver à tel point que j’en fis ma maitresse attitrée, cette petite avait tout ce qu’elle voulait et en échange elle devait me satisfaire, réaliser mes fantasmes. De toutes les maitresses que j’avais aucune ne m’avait donné envie de me séparer de ma femme, comme on le dit si bien on ne mélange pas sentiment et plaisir mais avec Niyah ce fut si différent.

Elle avait ce petit truc qui fascinait, par moment je me demandais si je n’avais pas été ensorcelé tellement je raisonnais si différemment. Avec elle je me sentais si heureux et comblé comme un bonheur perdu mais finalement retrouvé.

 Une seconde jeunesse dirais-je.

Eh oui je revivais ! Et je ne veux plus jamais perdre cette grâce.

Niyah qu’elle le veuille ou pas, j’irai la doter.

 

Assoiffée de diamant...