Chapitre 11

Ecrit par Jennie390


Lionel

Dès que j'entre dans la piscine, je commence à nager. J'entends les pas de Mme Akan qui s'éloignent, c'est tant mieux.
J'ai préféré rapidement me mettre à l'eau parce que quand elle s'est retrouvée devant moi, j'avais juste envie de l'attraper, l'embrasser, la clouer au mur, et Dieu seul sait quoi d'autre...

C'est vrai que j'aurais dû me retourner et partir quand je l’avais aperçue, mais elle était trop bandante dans son maillot deux pièces. Et quand elle était sortie de la piscine, elle s’était retournée un instant pour prendre sa serviette et, involontairement, elle avait présenté son cul parfait à mon regard affamé. Rond et ferme, j'avais eu envie de l'appuyer, de le caresser.Je bandais comme un adolescent, franchement!

Je sors de l'eau, je récupère ma serviette et je monte dans ma chambre. Après une douche bien froide pour faire descendre la pression je m'allonge sur le dos, il est presque 6h et je n'ai toujours pas sommeil. Au contraire, je fantasme sur ma femme de ménage...Tsouoo!

Et ce qui me déconcerte, c'est qu'elle-même n'était pas indifférente vu la façon dont elle me matait sans gêne. Et à vrai dire, elle aurait pu attendre que je lui laisse le passage mais au contraire elle était venue se placer tout juste devant moi, en me regardant au fond des yeux et en fixant ouvertement ma bouche et la bosse de mon short.

Si je ne l'avais pas freinée elle m'aurait embrassé; comme quoi la Mme Akan qui est toujours droite comme un balai et qui ne rit jamais là, n'est pas si coincée que ça hein!

Deux heures plus tard, je me rends dans la cuisine pour mon petit-déjeuner, que je trouve déjà sur la table. Une tasse de café,deux tranches de pain, et un œuf dur...

C’est quoi ce bordel ? Je lui ai déjà dit de ne plus me servir ça. C’est une punition pour la piscine ? Pour avoir été excité par elle ?
Ou… elle est irritée parce que je n'ai pas accepté son offre tacite de m'embrasser?
C'est une folle déguisée en fait!

Moi: Mme Akan?

Aucune réponse.

Moi(un peu plus plus fort): Mme Akan!

Angèle(Froide): Quoi, pour l’amour de Dieu ? Pourquoi crier mon nom de la sorte?

Elle entre dans la cuisine le visage amarré.

Angèle: Pourquoi m’avez-vous appelée? Qu’y a-t-il de si urgent qui ne peut pas attendre quelques minutes?

Mais celle-ci en fait, elle se prend hein! C'est à moi qu'elle parle comme ça?
Je lui lance un regard bien aiguisé.

Moi: Quelles sont ces façons de répondre Mme Akan?
Je ne suis pas contre de la familiarité entre nous mais je ne tolère pas le manque de respect. Faites attention à comment vous me parlez!

Angèle(le regard trouble): Veuillez m'excuser M.Mebale, ça ne se reproduira plus.

Silence un moment...

Angèle: Que puis-je faire pour vous?

Quelle question tendancieuse! Je peux penser à plusieurs choses que j'aimerais qu'elle fasse pour moi ou que moi j'aimerais lui faire... Bon Dieu!

Moi: Je me posais des questions au sujet du petit-déj.

Angèle: Le petit-déj? Mais je vous l'ai déjà servi Monsieur.

Moi: Oui, mais je pensais avoir été clair en ce qui concerne les œufs bouillis. Je suis un traitement, j'ai besoin d'un petit-déjeuner copieux. Je prends tout de même des médicaments, ce ne sont pas des oeufs bouillis, du pain et du café qui feront l'affaire Mme Akan.

Elle me regarde d'un air pincé, à cette allure elle finira par me taper dans ma propre maison... Seigneur!

Bon, étant donné que je ne suis pas arrivé où je suis dans la vie en tergiversant, je décide de ne pas y aller par quatre chemins.

Moi(dans les yeux): Mme Akan, vous êtes fâchée contre moi?

Angèle(étonnée): Comment? Pourquoi serais-je fâchée contre vous Monsieur?

Moi: À cause de ce qui s’est passé à la piscine très tôt ce matin!

Angèle: Je ne comprends pas Monsieur. Que s'est-il passé?

Moi(agacé): Mme Akan, vous n'êtes pas une enfant, vous voyez parfaitement de quoi je parle!

Angèle(fuyant mon regard): Il...il ne s'est rien passé entre nous Monsieur.

Moi(dans les yeux): Vous auriez voulu qu'il se passe quelque chose...entre nous?

Angèle(l'air ahuri): M.Mebale...je...en fait...euh...pas du tout...vous savez je n'étais pas moi-même, je venais de faire un cauchemar donc j'étais un peu troublée, déstabilisée quoi; mais ça va...mieux. Je suis désolée.

On s'est jaugé du regard pendant plus d'une minute, avant que je ne parle.

Moi: Mme Akan, ce qui s'est passé ou qui ne s'est pas passé, sachez que c'était... mutuel. C'était pareil de mon côté, j'en avais envie aussi. Mais tous les deux, nous savons que ce serait une très mauvaise idée...

Angèle(regard perdu): Je vais vous faire autre chose...euh... à manger. Prenez place, ça ne sera pas long.

Deux heures après mon petit-déjeuner, je sors marcher dans le jardin et je vois mon jardinier Amos.

Moi: Amos,comment allez-vous?

Amos: Ça va bien Monsieur et vous?

Moi: Je m'en remets petit à petit, ça va, je ne peux me plaindre.
Et le boulot par ici?

Amos: Étant donné que ces derniers temps il pleut beaucoup, j'ai un peu du mal à travailler. Mais aujourd'hui je peux profiter pour avancer vu qu'il n'a pas plu.

Moi: Ah d'accord. Vous avez besoin d'un coup de main?

Amos(me regardant bizarrement): Non Monsieur, c'est pas nécessaire, je m'en sors très bien.

Je sentais bien que tout comme Mme Akan, Amos non plus ne voulait pas de moi dans ses pattes.
C’était une leçon d’humilité à quel point mes employés semblaient penser que je suis une nuisance. Ah ça!

Moi: D’accord. Je vous laisse là-dessus.

Amos(avec un sourire): Bien Monsieur, merci.

Je remonte dans ma chambre et décide d'appeler ma petite sœur Joyce.

Joyce(amusée): Li, tu te rends compte que de nos jours, les gens normaux préfèrent utiliser whatsapp ou même messenger au max, surtout pour les appels internationaux? Toi tu es toujours hors sujet.Un vieux dans le corps d'un jeune, change de vie. (Rires)

Moi: Je pense plutôt que les gens normaux dont tu parles qui préfèrent utiliser whatsapp au max surtout pour les appels internationaux sont ceux qui n'ont pas les moyens pour se permettre d'appeler à l'international avec leur crédit, donc ils mettent les forfaits...

Joyce(riant): Toi vraiment tu te fais vieux hein! Ça c'est quel raisonnement? Tu m'épuises...
Alors dis-moi, comment ça va? Tu as repris des couleurs et du poids?
J'espère que tu manges correctement, que tu te reposes bien et que tu ne penses pas au boulot hein.

Moi: Pour le boulot, je n'ai accès à aucune information. Bryan et Alexis ne me tiennent pas au courant des affaires du bureau. Ma propre société!

Joyce: C'est pour ton bien parce qu'on te connaît: même dans ton état, tu vas vouloir t'acharner dans le boulot en négligeant ta santé. Li, la santé avant tout. La société ne va pas tomber pendant ton absence pardon. (Rire).

Moi: Ouais...bon enfin! Toi comment vas-tu?Et tes activités?

Joyce n'a pas voulu rejoindre l'entreprise, parce que selon elle, elle avait besoin de travailler à son propre compte, être libre et vivre sa passion: la peinture. Décision que j'ai respectée.

Joyce: Tout marche comme sur des roulettes. Merci Chéri!

On discute de la famille pendant un moment, je prends des nouvelles de tout le monde.

Joyce: Au fait, j'espère que tu n'as pas viré Madame Akan hein!

Moi: Euh non, pourquoi je voudrais la virer?

Joyce: Ah la dernière fois tu m'as demandé l'âge que je pouvais lui donner, ça m'a paru bizarre que du jour au lendemain tu t'intéresses à la pauvre vieille.

Moi: Premièrement c'est une excellente employée dont je n'ai pas envie de me séparer et deuxièmement elle n'est pas vieille.

Joyce(rire dans la voix): Comment ça elle n'est pas vieille Lionel?

Moi(coupant court): Bref! Joyce il faut que j'y aille. Dis à maman que je l'appelle le week-end. Bisou.

Joyce(amusée): Li ça fait deux fois que lorsqu'on parle de Mme Akan, tes réponses sont très expéditives. C'est louche ça.

Moi: Toi là, toujours avec des déductions à deux balles, pardon circule. Aurevoir!

Click!

Plus tard dans l'après-midi, je m'ennuie tellement que je prends mon ludo, je commence à jouer seul avec les 4 couleurs. Je bouffe mes pions moi-même, je commente seul et même à haute voix,pitié!

Mme Akan passe par le salon avec le panier de vêtements repassés, elle bouscule la tête en souriant.
Donc elle sait même sourire?

Moi(amusé): Mme Akan, vous n'êtes pas en train de vous moquer de moi j'espère!?

Angèle(essayant de ne pas sourire): Non Monsieur pas du tout.

Moi(la fixant): Pourtant on dirait que c'est le cas.

Angèle: Non...Bon...enfin reconnaissez quand-même que la situation est un peu ridicule, vous jouez seul, vous commentez seul...

Moi(haussant les épaules): Ah je vous aurais probablement proposé de jouer avec moi, mais souvent on dirait que ma présence vous agace. Donc je reste dans mon coin hein (je dis la dernière phrase là genre comme si je suis triste...).

Angèle(un peu troublée): Agacer? N'abusez pas non plus... rien à voir avec l'agacement, je suis juste souvent un peu occupée.

Moi(sourire en coin): Bah donc venez jouer,vous n'avez plus rien à faire.

Elle hésite un moment en me regardant dans les yeux, finalement elle dépose son panier de linge et elle s'approche.

Au bout de trois matchs, elle m'a battu à plate couture.

Moi: Mine de rien vous êtes quand-même une tricheuse, façon vous comptez les cases là...c'est abusé. (Rires)

Angèle: Pourtant pas hein...je compte très bien, vous n'êtes juste pas à la hauteur.Vous êtes un petit joueur!!!

Je la regarde l'air bien étonné, elle éclate de rire.

Moi(amusé): Ok sans soucis, petit joueur! D'accord!Soit dit en passant, vous devriez rire plus souvent!C'est beau à entendre.

Son sourire s'efface graduellemment...On se fixe pendant plus d'une minute.

Angèle(gênée): Bon je dois y aller...euh préparer le dîner Monsieur.

Moi: Vous jouerez souvent avec moi?
Ne faites pas genre, ça vous a plu!

Angèle: Euh.. Oui..Pourquoi pas, quand j'aurai du temps libre...

Et elle a filé.
On joue maintenant tous les après-midis, mais mine de rien, aucun respect pour le patron quoi, elle me chicote au ludo sans pitié. Mdr..

Trois jours plus tard, je décide d'aller me dégourdir les jambes. Mais c'est pas trop cool de marcher seul donc j'essaye d'inviter Mme Akan comme d'habitude.

Moi: Je vais marcher un peu...ça vous tente?

Angèle:Non Monsieur.Je dois commencer à préparer le dîner.

Moi: Mme Akan, même une heure en balade ne va pas vous tuer. On ne dure pas, promis! Honnêtement vous n'êtes pas fatiguée de toujours rester enfermée ici? Moi bientôt je vais faire une dépression (Rires)...Allez venez...svp

Angèle(dans les yeux,hésitante): Bon..d'accord mais pas plus d'une heure... et on ne s'éloigne pas trop.

Moi(souriant):on va pas durer, on va marcher jusqu'au petit cours d'eau là et on s'asseoit un peu, vraiment juste question de changer d'air et on revient..

Angèle:Ok d'accord

On marche jusqu'au cours d'eau en question dans le silence et on s'assoit au bord. Je me racle un peu la gorge.

Moi: Dites-moi, ça ne vous dérange pas de rester ici pratiquement seule toute l'année, isolée?
C'est vrai que votre travail est tellement impeccable que je n'ai pas envie que vous partiez même une seconde et que quelqu'un d'autre vous emploie. Mais la vérité c'est que si vous décidiez de garder ce job seulement à temps partiel je ne vous en voudrais pas, quelqu'un peut devenir fou comme ça à tourner en rond, seul, au milieu de nulle part...

Elle me regarde dans les yeux! Elle a un de ces regards là dans lesquels quelqu'un peut se perdre, Seigneur!

Angèle: Non ça ne me dérange pas du tout de rester ici à temps plein, ça me convient!

Moi: Mme Akan, 3 ans! Ça fait trois ans que vous travaillez ici à temps plein vous n'avez jamais pris de congés. Vous êtes toujours ici c'est un peu bizarre quand-même.

Angèle: Ça n'a rien de bizarre, juste que ça me va comme ça.Quand je voudrai des congés M.Mebale,je vous le dirai.

Elle même elle a senti qu'elle a parlé de façon brusque, comme si elle était agacée.Elle s'est automatiquement excusée.

Angèle: Euh...pardon...je ne voulais pas que ça sorte de cette manière désolée.

Moi: Pas de problème ça va...Bon vous voyez qu'il fait bon ici,comme quoi vous auriez eu tord de refuser de venir.

Elle me fixe encore un moment avant de regarder droit devant elle au loin.
Moi c'est elle que je regarde, la fille est tellement belle mais toujours en train de faire la dure.
À un moment donné elle sent que je la fixe, elle tourne la tête, me regarde encore dans les yeux avant de porter son regard sur ma bouche et s'humidifie les lèvres.

Vu qu'apparemment on est dans la même lancée, je me rapproche un peu plus, il ne reste qu'un minuscule espace entre nos lèvres et j'attends.Je préfère lui donner le choix...Il ne faut pas que parce que je suis le patron qu'elle se sente obligée d'une certaine manière de faire ce qu'elle ne veut pas, juste pour ne pas mettre son job en danger...

Elle lève la main et me caresse la joue. On se jauge un moment et finalement, elle m'embrasse.Un baiser léger.Je mets la main derrière sa tête pour intensifier la chose...

Notre amour face aux...