Chapitre 11 : Le goumin !

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Une semaine plus tard

***Nala***

Ya Liyanah (entrant) : Tu fais une sieste ?

Moi : Je ne me sens pas bien Yaya

Elle (la main sur mon front) : Tu ne chauffes même pas Nala

Moi : Mais est-ce que je t’ai dit où j’avais mal ? J’ai mal au cœur.

Elle : Ton gars t’a plaqué ?

Moi (boudant) : Non !

Elle : Donc ?

Moi : Neal broie du noir depuis une semaine, il est très mal depuis sa rupture et je le ressens dans mon cœur.

Elle : La sorcellerie des jumeaux ?

Moi : Rooooh je te parle sérieusement ! J’ai mal au cœur, si tu le vois, tu auras trop mal.

Elle : C’est même lui que je suis venue voir, c’est papa qui m’a dit qu’il était mal en point depuis dimanche.

Moi : Super, j’espère que tu vas arriver à discuter avec lui.

Elle : Bien sûr, moi je ne suis pas brutale comme toi.

Moi (la serrant) : Reste d’abord un peu avec moi non stp !

Elle : Tu aimes trop faire le bébé Nala. Les gens avec qui tu fais la bouche dehors savent que tu es un gros bébé ?

Moi : Non mais je m’en fiche. Je suis ta petite sœur donc reste un peu, juste 15 minutes.

Elle : Tu me fatigues !

Moi (chiante+++) : Pas grave, tu m’aimes ainsi. Tu m’aimes non ?

Elle : Oui chérie.

Moi : Je t’aime aussi.

Je reste avec elle une bonne quinzaine de minutes à faire le bébé, c’est ma grande sœur et elle est aussi douce que maman, donc je profite. (Rire) Ne me critiquez pas, c’est mon côté sensible.

Puis elle va dans la chambre de Neal.

En fait on vient de rentrer des stages et il est directement allé s’enfermer dans sa chambre, il ne va pas bien et ça me fait mal de le voir ainsi.

On fait des stages dans l’entreprise de papi Georges et je peux vous dire que toute la semaine il n’était pas dans son assiette (soufflant).

Ceux qui ont des jumeaux comprennent à quel point c’est dur de voir sa moitié souffrir, surtout quand j’ai la sensation de souffrir à la même fréquence que lui.

Je descends attendre patiemment Ya Liyanah au salon.

Alia (entrant) : Bonsoir ma co (c’est ainsi qu’on s’appelle).

Moi : Bonsoir ma go sûre. Tu es fraiche copine, huuuum en plus tu as mis tout le bodje (fesses) en valeur, ton chéri sait que tu pars au boulot comme ça ?

Elle (riant) : Tu es folle ! Oui oui, j’ai mangé avec lui et sa sœur ce matin chez Paul.

Moi : Ah ok d’accord.

Elle : Tu te sens toujours mal ?

Moi (soufflant) : Oui, Neal ne va pas bien Alia, il a très mal à cause de cette rupture.

Elle : Il a tellement donné dans cette relation, j’ai mal pour mon frère quoi !

Maman (entrant) : Coucou mes bébés.

Nous : Bonne arrivée

Maman (s’asseyant) : Merci ! C’est quoi ces mines ? (Silence) Je vois. Mon fils ne s’en remet toujours pas ?

Moi : Oui.

Maman (dépitée) : J’ai mal dans mon cœur de mère, ce n’est pas facile pour moi de le savoir ainsi. Elle l’a vraiment achevé.

Au même moment Ya Liyanah descend et vient nous rejoindre au salon. Rien de nouveau sous le soleil, ma moitié va mal.

Le goumin c’est vraiment quelque chose.

Je monte dans ma chambre, je prends seulement mon téléphone et je lance l’appel

Moi : Melvina, sache que partout où je vais t’attraper, je vais te frapper ! Te frapper jusqu’à ce que la douleur que j’ai dans mon cœur s’estompe. D’abord, mon frère ne te reprendra jamais, connasse. Clic

Puis je suis allée m’allonger près de mon jumeau et j’ai patienté une bonne heure pour lui tirer les vers du nez.

Il m’a exprimé toute sa peine et j’ai pleuré avec lui.

Si tu vois un homme pleurer c’est que vraiment il a été blessé, ça me fout les boules quoi.

Moi : Mais n’oublie pas que maman a dit que rien ni personne ne doit changer nos cœurs au point de les rendre noirs. Peu importe la déception, on doit toujours garder notre cœur pur. Neal, tu es un bon gars, et tu trouveras une fille géniale. Ne t’inquiète pas.

Lui (voix cassée) : Moins folle que toi pardon !

On éclate de rire.

Moi : Au moins, je t’ai arraché un sourire. Maman est triste Neal, arrête de te morfondre toute la journée et passer à côté de nos moments avec les parents et les filles.

Lui : Tu as raison, merci Nala.

Moi : Et il faut que tu remontes déjà la pente, n’oublie pas qu’on doit préparer les 30ans de mariage des parents.

Lui : Ouep, t’inquiète.

 

***Neal***

Quand Nala sort de ma chambre, je prends une douche et je descends rejoindre l’amour de ma vie.

Moi (entrant) : Bonsoir mon amour.

Je la prends dans mes bras car j’ai vraiment besoin de ça actuellement.

Elle : Prends place, je termine de faire à manger.

Moi : Je suis désolé !

Elle : Tu n’as pas à l’être, tu étais mal en point donc je comprends parfaitement. Sauf qu’en broyant du noir, tu t’éloignes de nous et tu ne nous permets pas de profiter de ta présence.

Moi : Oui tu as raison maman.

Elle : Je préfère te dire la vérité, si cette fille revient dans ta vie, je ne vais pas l’accepter. Qui fait du mal à mon enfant n’a aucune place dans ma vie.

Moi : Tu me trahis une fois, honte à toi, tu me trahis deux fois, honte à moi. Elle est sortie de ma vie définitivement.

Elle : DIEU bénisse. (Taquine) Et Tia ? (Rire) Tes sœurs m’ont raconté, on sent que cette fille est une vraie lionne.

Moi (éclatant de rire) : En fait, elle m’attire au-delà de tout ça parce que je sens que c’est juste une carapace qu’elle s’est forgée. C’est une fille sensible et je le sens !

Elle : Tout ça tu as vu ça en deux jours ?

Moi : Esprit d’analyse mon amour !

On part dans un fou rire. Ça m’avait manqué quand-même.

 

Papa (depuis le salon) : Qui fait rire ma femme aux éclats comme ça ? Donc je rentre chez moi le soir, ma femme ne m’accueille pas parce qu’elle rit aux éclats avec quelqu’un ? Ok je vais voir ça.

L’homme-là est trop comique, que qui va faire rire sa femme si ce n’est une personne de la maison ?

Papa (entrant) : Bonsoir ma précieuse. (Il embrasse sa femme)

Moi : Bonsoir papa.

Papa (surpris) : Oh, tu as retrouvé le sourire ? Bonsoir fiston ! Suis-moi au bureau.

Je me lève et je prends ses affaires.

Je passe une bonne heure dans son bureau où il me prodigue des conseils à garder précieusement.

Il m’explique qu’il comprend ma douleur mais cette fille ne mérite pas que je me morfonde autant.

Puis on parle de ses 30 ans de mariage avec sa reine, il veut lui faire la surprise.

Papa : Donc, j’ai déjà parlé avec Liyanah sur mes choix définitifs, vous gérez tout, moi je vais juste débloquer les fonds. Je ne peux pas gérer ça avec vous car AJ a accès à mon téléphone, mon ordinateur, bref je ne peux pas lui cacher quelque chose sans qu’elle ne s’en doute. Donc je compte sur vous.

Moi : Ok papa. Fais nous confiance.

Et c’est ainsi qu’on s’est tous lancé dans l’organisation des 30 ans de mariage, ça m’a permis de ne pas penser à ma peine de cœur.

J’ai définitivement enterré cette relation quand Rayan (le fils de tonton Maxime et tantine Alexia) mon meilleur ami est venu me raconter les raisons que Melvina donne à ses copines pour justifier ses tromperies.

Je réalise juste qu’il y’a des filles qui méritent les hommes qui les font souffrir.

Je suis trop gentil ? Trop doux pour un homme ? Trop respectueux ?

Ok Melvina, mais faudra pas regretter quand tu tomberas sur une personne qui te détruira.

 

***Tia***

Je me rends à l’ambassade du Sénégal pour avoir une pré-inscription dans un établissement, je dois compléter mon dossier de bourse la semaine prochaine.

J’ai choisi de tenter ma chance pour le sénégal car on m’a dit que c’est moins cher que d’autres pays et l’agence des bourses y envoie beaucoup de gens.

J’ai vraiment besoin de sortir de ce pays, de rester loin de ce pays où j’ai tant souffert.

De toutes les façons, je n’ai aucune réelle attache ici, donc.

À l’ambassade, le premier établissement qu’on me propose c’est Amadou Hampaté Bâ, une université qui a assez bonne renommée et surtout La formation est vraiment de très bon niveau.

Sans hésiter, j’opte pour cette derniere. En second choix, je choisis l’université du Sahel.

Je fais toutes les formalités et deux jours après je récupère mes préinscriptions.

Je finalise mon dossier de l’agence des bourses et je passe aux choses sérieuses.

 

J’ai eu à nouveau un boulot dans une agence évènementiel, franchement c’est l’une des meilleures de la ville et surtout très sollicitée car la fondatrice est une décoratrice très réputée.

Je fais partie des hôtesses qu’elle propose pour des évènements et je vous assure que là-bas, ça ne blague pas.

On ne part que dans des grands mariages et autres évènements. C’est bien rémunéré et j’économise vraiment.

Ce samedi 5 aout, nous avons une cérémonie, un couple qui fête son anniversaire de mariage au bord de la mer.

La patronne : La réussite de cet énervement est indispensable donc les filles, je veux du professionnalisme comme d’habitude. C’est l’anniversaire de mariage d’une grande dame, elle-même professionnelle dans l’évènementiel donc je ne veux pas un seul dégât.

Nous : Compris.

Ça met une pression de ouf.

Qui a dit que c’était facile d’etre hôtesse ?

  

Tatiana : Une âme so...