Chapitre 11 : Seule
Ecrit par Les Histoires de Laya
***Alexandria J***
P. Georges : Bonsoir à tous, Bonsoir Pierre et M. Lydia…. Liam m’a expliqué sa version des faits. Nous connaissons tous l’histoire de la rupture et selon lui, après cette rupture, AJ s’est mise à fréquenter quelqu’un d’autre à Paris et c’est lui l’auteur de cette grossesse. Car selon lui toujours, il s’est protégé avec elle donc c’est impossible. Ce sont ses propos, j’attends d’écouter ceux de ma fille, parce oui AJ est comme ma fille depuis assez longtemps. Tu as la parole AJ.
Après une forte respiration, je me lance, en regardant Liam dans les yeux.
Je vois dans ses yeux de la colère tandis que les miens dégagent de la tristesse suite aux propos de P. Georges
Moi : Comme tu l’as dit papa, nous connaissons tous l’histoire de la rupture.
Après cette rupture, j’ai passé 4 jours dans mon lit à pleurer, sans rien avaler. Lorsque je me lève le quatrième jour, je pose le pied sur nos préservatifs usés car oui avant de me jeter, nous avons eu un « rapport d’aurevoir » (ma voix tremble). Je les soulève pour les jeter et constate qu’ils sont vides, lorsque je me rapproche je vois qu’ils sont tous les trois percés, je panique. Je vérifie mon ovulation et apparemment j’étais en ovulation cette nuit-là. Les jours sont passés, je n’ai eu aucun signe sauf qu’en mai j’ai commencé à vomir et avoir des envies très bizarres. Je me rends ainsi à l’hôpital où mon gynéco m’annonce que je suis enceinte de 12 semaines, j’ai juste fait un déni, ce qui me ramène à cette fameuse nuit.
Quand il m’a quitté j’ai simplement commencé à assister à quelques fêtes de gabonais histoire de tuer le temps et quand il l’a su, il a considéré que je sortais avec je ne sais qui…
Liam (me coupant) : Arrête de faire semblant car Flore m’a donné des preuves.
P. Georges (le regardant durement) : Tu la laisses finir !
Moi (avec une forte douleur dans le cœur) : Que tu me crois ou non, je ne t’ai jamais trompé, je ne t’ai jamais remplacé, ce n’est pas dans ma nature et je ne compte même pas accepter un homme dans ma vie sans que je ne t’aie sorti de mon cœur. Papa, Maman, cet enfant est bel et bien celui de Liam et ça me brise qu’il ne me croit pas !
Lui (à très haute voix) : Ne m’énerve pas AJ, ne me pousse pas à bout ! Tu as eu un autre guignol dans ta vie, aie le courage de l’admettre, assume-le, car ce n'est pas mon enfant !
Toute ma famille reste ébahie, choquée par les propos de celui que j'ai tant aimé.
Moi : Liam, j'espère que tu blagues ! (Dis-je d'une voix tremblante)
Lui : Va chercher le père de ton enfant s'il te plaît et arrête de me mettre en mauvaise posture devant ma famille !
Moi : Liam ? Pourquoi m’infliges-tu cette honte ?
Lui : C'est toi qui devrais avoir honte d'attribuer un batard à un jeune homme (en me regardant avec mépris).
M. Eliane : Alexandria, je veux bien te croire car nous te connaissons depuis. Mais vois-tu, je ne peux douter de la parole de mon fils !
Lui : Maman, papa, dites-lui d'aller chercher le père de son batard ailleurs.
Je le regarde, essayant de comprendre ce qui se passe. Je cherche dans son regard l'amour qu'il me portait auparavant, je cherche un signe et je ne vois rien.
J'entends un chuchotement de Clara sa cousine "Dans ta face, sale traitresse". Ça ne me blesse pas plus que ça, car elle ne m'aime pas et ce, depuis le début.
Je regarde sa famille, je regarde mon père qui a de la tristesse et se sent humilié. Alors je me résigne et dit :
Moi : Liam, Dieu m'en est témoin, je ne t'ai jamais trompé, ni fréquenté un autre, tu es le premier homme que j'ai connu. On est jeunes et surement tu ne réalises pas la portée de ton acte, je suis déçue ! Déçue que tu me rejettes, déçue que tu m'humilies devant les nôtres, outrée par tes paroles. Mais tu sais, je n'ai pas un si mauvais cœur que certaines personnes assises ici, c'est pourquoi je vais simplement m'en aller, sans cris, sans injures. Juste m'en aller avec mon "batard" comme tu dis et je te promets que tu regretteras chacune de tes paroles quand cet enfant portera la tache de naissance de ta famille.
Papa, je souhaite qu'on s'en aille s'il te plaît, il m'a suffisamment humilié.
Papa : Cher famille MAYE, j'espère que vous n'allez jamais regretter l'humiliation que vous venez de nous faire subir, car voyez-vous, je crois entièrement ma fille.
P. Georges : Pierre (d'un ton posé), je m'excuse pour l'attitude de mon fils. (Il baisse sa tête puis la relève) Je vais avoir une autre discussion avec lui.
Liam (criant presque) : NON ! NON papa, tu ne me pousseras pas à accepter un enfant qui n'est pas le mien juste parce que tu vois Alexandria comme un ange. Non et non, je ne reviendrai pas sur ma parole, qu'elle dégage et cherche le père de son enfant.
P. Georges : BAISSE D'UN TON Liam, JE NE SUIS PAS TON ENFANT...
Liam se calme automatiquement car son père n'est pas du genre à se répéter.
P. Georges (poursuivant) : Es-tu sûr de ce que tu avances ? Si cet enfant s'avère être le tien, penses-tu qu'elle te pardonnera cette humiliation ? Liam, ta parole sera définitive, j'espère que ce n'est pas une folie dûe à la jeunesse. Cet enfant est le tien oui ou non ?
Liam (très sûr de lui) : Non papa.
P. Georges : Très bien ! Pierre tu es papa comme moi et chacun croira forcément son enfant. Il affirme que cet enfant n'est pas le sien alors,
Il me regarde et dit sur un ton triste : Je suis désolée Alex...
Et là, mon monde s'effondre. Son père était le seul à pouvoir raisonner Liam, mais maintenant c'est fini. Je le comprends, c'est son fils mais mon cœur est brisé en mille morceaux et je fonds en larmes. Un torrent de larmes se déverse sur mes joues face à toutes les personnes présentes à cette réunion.
Liam, l'homme que j'aime de tout mon cœur, vient de me faire vivre la pire humiliation de ma vie.
P-A vient me lever de là et dit à papa qu'on s'en va.
Mon père se lève, regarde Liam droit dans les yeux et dit : Tu le regretteras toute ta vie.
Nous sortons de leur maison et on monte dans nos voitures.
Assise dans celle de P-A, je lui dis d'une voix cassée : C'est le sien P-A, je te le jure.
Il me regarde avec une mine triste et énervée en même temps : Je le sais baby, et je te soutiendrai.
Je fonds en larmes, il me laisse extérioriser tout mon chagrin et démarre.
Je viens de perdre l'amour de ma vie, et me faire humilier par la même occasion
***Fin juin
Après avoir broyé du noir pendant quelques jours, j’ai décidé de me rebooster pour mon bébé.
Une semaine après la réunion, j’ai discuté avec papa et ML sur une de mes décisions, dès qu’ils l’ont approuvée, j’ai demandé à revoir Liam devant ses deux parents et Lina, ce qui s’est dit ?
Moi (assise en face d’eux) : Bien, j’ai juste une seule chose à vous dire. Liam, regarde-moi s’il te plait ! (Ce qu’il fait). J’ai été sincère dans tout ce que j’ai fait mais malgré ça tu m’as rejeté avec cet enfant, je l’ai accepté. Mais parce que je ne veux pas priver cet enfant de l’amour et l’éducation d’un père comme moi j’ai manqué d’un parent (voix tremblante), j’ai décidé que :
Quand cet enfant naitra, tu auras 3 ans pour revenir sur ta décision, et je ne m’y opposerai jamais. Mais dépassé ces 3 ans, tu n’auras plus le droit de l’approcher jusqu’à ses 18 ans.
Si tu es d’accord et si tes parents le sont également, on peut signer ce papier qui est posé sur la table.
Je l’ai vu réfléchir, encore et encore, j’ai vu de l’hésitation dans son regard, j’ai vu de la perturbation car il ne s’attendait pas à cette réaction de ma part.
Je sais que vous aussi vous ne comprenez pas pourquoi je ne l’envoie pas simplement chier, mais vous savez, je suis de ceux qui sont incapables de faire du mal, je suis de ceux qui ont un trop grand cœur…
Après de longues minutes et une discussion avec ses parents, il a signé puis
Lui : Mais je maintiens qu’il n’est pas le mien
Moi : Tres bien !
Après ça, j’ai commencé à profiter de ma grossesse, je suis retournée en France car oui j’ai une licence à obtenir, je vais me battre pour. Je vais trouver une solution quand bébé sera là.
***Novembre
Je suis presque à terme et ML n’a pas pu monter en France car elle est tombée malade entre temps, je suis seule, un bébé presque là et je passe mon temps à pleurer.
Dur d’être mère célibataire.