Chapitre 12
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 12 : Le boulot
*** Chidi ***
* Cinq mois plus tard *
Moi : Oui maman, ça va. Toi donc ?
Maman : Je vais bien uniquement si vous allez bien.
Moi : On va tous bien par conséquent c'est la même chose pour toi alors.
Maman : Oui. Et... Cécile ?
Moi ( regardant Cécile qui est sur ses multiples croquis et dossiers ) : Elle va bien. Tu veux lui parler ?
Maman : Non.
Moi : D'accord. Cécile maman te dit bonjour.
Cécile : Bonjour maman.
Rien n'a vraiment changé entre elles.
Elles se supportent juste je pense, bon surtout maman vu que c'est elle qui cherchait les problèmes.
Elle n'a d'ailleurs pas encore remis les pieds chez nous depuis que oncle Chukwu avait décidé pour tous. Je préfère que ça reste comme ça pour l'instant, chacune dans son coin.
J'ai attendu avant de recommencer à l'appeler, je récupérais le temps qu'elle nous avait volé à ma femme et moi. Je l'appelle, Cécile aussi même s'il y'a du blanc dans leurs conversations. Ma femme, je l'admire. Je ne pense pas qu'une autre aurait accepté ce genre de situation.
Maman et moi rien n'a changé.
Elle peut bouder autant qu'elle voudra mais je reste son fils et elle m'aime. Pareil pour moi, elle m'énerve quelques fois mais je l'aime tout autant. Donc, on s'appelle et on parle sans qu'il n'y ait de problèmes.
Entre Cécile et moi aussi rien n'a changé.
Bien choisir sa femme c'est important, j'avoue.
C'est comme s'il n'y avait pas eu de problèmes et on ne parle même pas de tout ça. Pas d'étincelles, comme ça a toujours été entre nous.
Maman : Tu as mangé ?
Moi : Oui, très bien même.
Maman : Je voyage après demain avec Geneviève.
Moi : Où allez vous ?
Maman : Au Ghana.
Moi : Pour ?
Maman : La police ton oncle et toi ?
Moi : On veut juste savoir.
Maman : Vous ne saurez rien.
Moi : Tu as un mec là-bas ?
Maman : Mec c'est quoi ?
Moi : Un homme.
Maman : NOUAH, ne m'énerve pas.
Moi : Ce serait une bonne chose aussi tu sais.
Maman : Tu veux raccroche ?
Moi ( amusé ) : Essaies pour voir.
Maman : Tu as raison. Attendez, je vais me trouver un homme comme ça je n'aurais plus à me prendre la tête pour vous.
Moi : On sait tous les deux que c'est plus fort que toi. Tu nous aimes tellement qu'il passera en dernier cet homme.
Maman : Ce n'est pas toi, c'est moi.
Moi ( rigolant ) : Dis moi si je me trompe.
Maman : Bye.
Moi : Je te ferai un transfert demain pour ton voyage.
Maman : D'accord.
Moi : Tu pourrais prendre des pagnes à Cécile ?
Maman :...
Moi : Maman ?
Maman : Elle veut quel genre de pagnes ?
Moi : Tu vas gérer ça avec elle. Et puis, tu es une femme, fais comme si tu faisais un cadeau à ta fille.
Maman : J'ai compris.
On est resté à discuter encore un peu puis on a raccroché et jusque là, Cécile est toujours en train de travailler.
Moi : Cécile ?
Cécile ( au téléphone ) : Attends une minute s'il te plaît.
Moi : Cécile ?
Cécile : Chéri, une minute s'il te plait.
Moi : Est-ce que tu peux raccrocher ?
Cécile : Allô ? Euh... Excuse moi, je te rappelle plus tard.
Le temps qu'elle raccroche je suis allée fermer sa machine et récupérer sa tablette.
Cécile : Eeeh mais qu'est-ce que tu fais ?
Moi : Je raccroche ton travail.
Cécile : Je n'ai rien enregistré et j'étais en train de faire un mail là.
Moi : Tu reprendras ça demain au boulot.
Cécile : Chidi... Tu peux me remettre la tablette s'il te plaît ( tendant sa main ).
Moi : Pas avant demain.
Cécile : Je termine juste mon mail et je te la rends si tu veux.
Moi : Cécile, le tout le week-end tu as à peine pris du temps, tu es tout le temps sur ton ordinateur et tes croquis ( éteignant la tablette ).
Cécile : Non, tu ne peux pas dire ça.
Moi : Pourtant c'est ça ( allant m'asseoir ).
Cécile : Tu ne peux pas me reprocher ça, certes je suis sur mon travail mais cela ne m'empêche pas d'être attentive.
Moi : Est-ce que tu peux raccrocher un instant de tout ça ?
Cécile : Tu sais pourtant que je dois faire mes preuves sur ce point. Tu sais quelle transformation va subir l'entreprise et quel poste est en jeu, tu sais aussi que je le veux ( venant s'asseoir sur moi ).
Moi : Tu n'as pas besoin de ça franchement.
Cécile : Je n'ai pas besoin de quoi ? Tu veux que je lâche tout et que je m'asseye.
Moi : Tu sais très bien ce que je pense de ça, je t'aime déjà demandé de démissionner de cette société.
Cécile : Et tu sais aussi qu'elle a toujours été ma réponse.
Moi : Parce que tu aimes les challenges. Tu as ta propre société et autre en plus, tu n'as pas besoin d'être à la botte de quelqu'un.
Cécile ( se levant ) : Pardon ?
Moi ( soupirant ) : Bref, ce que je dis c'est que tu as trop de travail et que tu dois lâcher quelque chose.
Cécile : Tu remets en cause ma capacité à m'occuper de toi parce que j'ai ramené du travail à la maison ? T'es sérieux ?
Moi : Cécile...
Cécile : Quand tu t'enferme dans ton bureau et que je suis obligée de te supplier de manger, ai-je remis quelque chose en cause ?
Moi : Est-ce que tu...
Cécile : Tu ne réponds pas à ma question.
Moi : Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Cécile : Waouh ! D'accord, j'ai compris.
Moi : Cécile ce n'est pas ce que j'ai dit.
Cécile : Et tu as dit quoi ? Comment suis-je sensée comprendre ce que…
Elle a été interrompue par la sonnerie de son téléphone.
Cécile : Là, si je prends l'appel ce sera aussi parce que je ne m'occupe pas de toi ?
Moi : Arrête chérie, s'il te plait.
Cécile : Qui sait, peut-être aussi c'est pour le boulot.
Je voulais répondre mais mieux je l'ai regardé décrocher.
C'est Ik qui veut parler avec moi, mon téléphone n'a pas sonné.
Moi : Je ne sais pas, c'est sous sonnerie pourtant. Qu'est-ce qui se passe ?
Ik : Salut à toi, nouvel oncle.
Moi : Elle a accouché ?
Ik : Oui.
Moi : Oh ! ! ! Félicitations frérot.
Ik : Merci. Je suis trop content.
Moi : Mais que c'est normal par contre, ce n'est pas tôt ?
Ik : Elle rentrait à peine dans son neuvième mois donc ça va d'après les médecins.
Moi : Je suis content pour toi.
Ik : Je ne voulais le dire directement à Cécile, tu comprends.
Moi : Oui, bien sûr, t'inquiète. On viendra d'ici peu.
Ik : Vous avez tout intérêt d'ailleurs. Je te laisse, il faut que j'appelle maman.
Je ne peux qu'être content pour mon frère, sa grandit encore un peu plus.
Cécile : Il a eu peur de me le dire c'est ça ?
Moi : Il ne voulait pas te...
Cécile : Je ne suis pas faite de porcelaine et je peux très bien me réjouir pour eux.
Moi : Ne lui en veux pas, tu comprends pourquoi il l'a fait.
Cécile : Bref !
Elle est allées s'asseoir dans son coin et je suis allé me placer à côté d'elle.
Moi : Cécile est-ce que tu comprends ce que je dis ? Tu ne le vois peut-être pas mais tu es trop dans ton travail. Je te l'avais dit et depuis je ne te le disais plus parce que j'avais la situation avec maman à régler donc j'étais ailleurs mais ces cinq derniers mois c'est visible... Trop ! Tu t'es trop plongée dans ton travail et ce depuis que... Depuis...
Cécile : Vas-y, dis le.
Moi : Tu ne peux pas te cacher derrière ton travail chérie, tu ne peux pas parce que au final ça risque de faire plus de mal qu'autre chose quand tu sortiras de ça.
Cécile :...
Moi : Je suis là moi si tu as besoin de changer d'idées jusque là. C'est quelque chose qu'on vit ensemble, tu peux t'appuyer sur moi.
Cécile : J'ai un travail au même titre que toi et j'y tiens. Je suis occupée en ce moment parce que je bosse dur pour avoir quelque chose qui me tient à coeur, au même titre que tu es souvent occupé quand tu travailles. D'accord, tu te sens délaissé certainement et je m'en excuse mais tu ne peux pas me demander de démissionner comme quoi j'ai déjà ma société. Indirectement tu me demande de faire un choix entre mon travail et toi, c'est ce que tu veux ? Tu sais très bien qu'elle sera mon choix donc dis le simplement. Certes j'ai mes business à côté mais pas aussi développés que les tiens, j'y travaille.
Moi : Je ne peux te demander de faire une chose que tu ne veux faire et tu le sais. Je sais et comprends ce que tu dis mais essaies de lésiner sur les bords.
*** Cécile ***
C'est lundi et je n'ai rien fini de ce que j'avais à faire ce week-end, il faudra que je termine une partie aujourd'hui avant de rentrer. Avec ce que Chidi m'a fait comme discours je préfère éviter que ça se répète.
Il n'a jamais été pour le fait que je garde cet emploi vu que je gère autre chose à côté et qu'il pouvait m'aider à vite développer mes affaires mais je ne veux, je veux me débrouiller de par moi-même même s'il faut aller un peu un peu. De toute façon, ma technique est bonne vu que ça marche juste que la société où je suis subira une transformation et si je continue de travailler dur je serai à la tête.
C'est juste ça, on doit simplement faire nos preuves quoique je puisse affirmer être le meilleur employé de la boîte. J'ai trop trimé pour avoir ce job, ce n'est pas à deux pas d'une récompense que je vais démissionner.
En vérité, il n'a pas tort quand il dit que c'est depuis la perte de Wisdom. C'est juste que j'ai voulu me changer les idées et le travail l'a fait juste que j'y ai pris goût. Je comprends toutefois ce qu'il dit et je vais essayer de ralentir.
Là je travaille sur un truc avec celui avec qui je suis en compétition, il me fatigue avec son orgueil cet homme surtout que ça se voit qu'il a des vues sur moi.
Narcisse : Vous savez quoi Cécile ?
Moi : Dites moi.
Narcisse : Et si je vous invitais dîner ce soir.
Moi : Pour quelle occasion ?
Narcisse : Pour le boulot bien sûr mais aussi pour apprendre se connaitre.
Moi : Qui dit qu'il a envie de vous connaître ?
Narcisse : Vous savez très bien ce que je veux dire.
Moi : Le bijou que je porte là ( montrant mon annulaire ) ne brille pas assez pour vous ?
Narcisse : Cécile, voyons...
Moi : Merci pour la proposition mais...
Mon téléphone s'est mis à sonner, je me suis excusée avant de répondre.
Appelé vidéo en plus...
Moi : Oui chéri ( appliquant sur le mot ).
Chidi : Ça va là-bas ?
Moi : Oui, toi donc ?
Chidi : Marine a omis de me remettre un dossier important et du coup il faut que je dépasse un peu mes heures de travail ce doit pour terminer ça avec elle. Par conséquent, ne m'attends pas pour dîner.
Moi : D'accord.
Chidi : Tu ne m'en veux pas j'espère ?
Moi : Non. Je vais utiliser ma soirée pour le boulot aussi ( regardant Narcisse ).
Chidi : D'accord. Je te ferais signe quand je m'apprêterais à rentrer.
Moi : D'accord chéri... À ce soir alors.