Chapitre 12 : A malin, malin et demi
Ecrit par kaynaliah
*****Abbi*****
Le voir agenouillé en plein milieu de mon salon ne m’émeut nullement.
Je ne sais même pas ce qu’il fait ici. Je voulais passer ma journée
tranquille à la maison à me reposer car j’ai passé une mauvaise nuit
avec mon ventre énorme là. Je veux juste me reposer et lui il vient me
déranger avec ses excuses à la noix là. Mais en fin de compte il me prend
pour qui même celui-là. Où s’est-il cru ? Il me fout mes boules. Je
promets que je ne voulais pas le gifler mais il m’a mis hors de moi tout
d’un coup.
-« Je me rends compte de plus en plus que toutes ces années avec toi ont été une véritable perte de temps »
-« Abbi…. »
-« Ne prononce surtout pas mon prénom. A chaque fois que tu parles
c’est toujours le même refrain. Tu parles toujours de toi. Ca t’arrive
de penser à ce que les autres peuvent ressentir en reléguant tes
sentiments au second plan ? »
-« ….. »
-« Tu es là agenouillé
devant moi à me raconter ta merde mais sache que peu importe ce que tu
diras ça ne change rien pour moi »
Il baisse la tête comme s’il était touché par ce que je disais.
-« Tu sais au début j’en voulais à mort à Laurel. Je m rends compte au final que je dois la remercier »
-« Quoi ? »
-« Elle m’a permise d’ouvrir les yeux sur ta véritable personnalité. Tu n’es qu’un menteur, un tricheur, un manipulateur »
-« ….. »
-« Toutes ces années j’ai été sous ton jougs sans rien voir et je m’en
veux pour ça. J’aurai dû savoir. Déjà au début j’entendais des choses
sur toi mais je ne suis pas le genre à prêter attention aux rumeurs »
-« …… »
-« Pas moins de 10 femmes se sont manifestées sur ce blog de la honte.
Tu es vraiment inhumain Serges. Je n’aurai jamais pensé cela de toi »
-« Je te demande pardon Abbi »
-« C’est ton pardon qui va ma laver de l’humiliation que tu m’as infligé ? C’est ton pardon qui va réparer mon cœur brisé ? »
-« Je ne sais plus quoi dire »
-« Il n’y a rien à dire de plus Serges. »
-« Je sais que tous les faits que tu me reproches sont en ma défaveur
mais je t’aime Abbi. TU es ma femme et je ne veux pas te perdre. On va
avoir des enfants Abbi »
-« Je ne t’empêcherai jamais de voir nos
enfants Serges. Snif. Elles sont la plus belle réalisation de notre
histoire. Tu es leur père et jamais je ne t’empêcherai de les voir. Tu
les verras autant que tu voudras »
Il se relève et vient s’asseoir à côté de moi.. Il me prend la main et j’ignore pourquoi mais je n’ai pas voulu la retirer.
-« Je ne voyais pas nos vies ainsi Abbi »
-« Je sais Serges. »
-« Je t’aime tellement Abbi »
-« ……. »
-« Je sais que tu ne me crois pas en ce moment. Je sais que je suis un
salaud pour toutes ces conneries que j’ai eu à faire. Je pense même que
si nos enfants n’étaient as là, tu n’aurais jamais accepté de me savoir
dans ta vie. Je suis un triple con je le reconnais. J’ai voulu jouer à
l’homme fort et j’en paie le prix lourdement. Donne-moi juste une chance
de me racheter je t’en prie. Je te prouverai que tu es celle que je
veux. Je te rappellerai tout l’amour que je te porte. »
-« ….. »
-« Dis quelque chose je t’en prie »
-« …. Je regrette mais je ne peux pas »
Je me suis levée du canapé et suis allée me réfugier dans la chambre
pour ne pas craquer devant lui. Je reconnais que son discours m’a émue
mais je ne peux pas retourner avec lui. C’est au-dessus de mes forces.
Il m’a trop fait mal. Je ne me vois plus avec lui malgré tout l’amour
que je lui porte. Je ne lui fais plus confiance. Avec mes hormones, je
pleure aussi pour un rien. Je le déteste vraiment. Je prends un moment
pour me calmer avant de rincer mon visage et de rejoindre mon visiteur.
-« Je suis désolé de t’avoir fait pleurer »
-« …… »
-« Abbi je m’en veux vraiment et je me rends compte vraiment de toutes les conséquences de mes actes »
-« …… »
-« J’ai compris ce que tu as dit mais j’aimerai te dire aussi un truc »
-« Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie. Tu m’as
accepté tel que je suis et je n’ai pas su saisir ma chance pour te
rendre tout l’amour que tu me donnais. Je sais que j’ai déconné. Je sais
que j’ai fait n’importe quoi. Mais je sais une chose. »
-« …. »
-« Je t’aime et ferai tout pour toi »
-« ….. »
-« Je ne peux pas signer ces papiers Abbi »
Koum koum koum
-« Je tiens à notre mariage, à notre famille. Je ne peux pas »
-« C’est à ça que tu veux jouer Serges ? On va alors jouer »
-« Abbi »
-« Non tu m’agaces au plus haut point. Je ne veux pas d’un homme comme
toi dans ma vie. Tu es et reste le père de mes enfants c’est tout. Je ne
serai pas la seule femme à ne pas vivre avec son mari »
-« J’essaye de redonner une chance à notre mariage »
-« Il faut être deux dans ce cas-là. Pourquoi t’es-tu marié ? Tu étais loin d’être prêt»
-« Pardonne-moi Abbi. Je me suis marié avec toi car je t’aime. »
-« Tu n’as rien compris au mariage. Le devoir le plus élémentaire tu
n’as même pas été capable de le respecter. Sors de chez moi et ne
reviens plus »
-« Je ne peux pas faire ça »
-« Sors » dis-je en criant
Il m’a fixée un moment avant de prendre sa veste et de s’en aller. Non
mais il est d’un toupet celui-là. Il a cru vraiment qu’en me racontant
sa merde j’allais tout oublier. Après tant d’humiliations de sa part au
point que tout le monde en soit au courant. Après que toutes ces
connasses m’aient ainsi affichée. Non je regrette mais je ne peux pas.
J’ai trop la haine. Je me suis faite à manger avant de m’exiler dans ma
chambre pour faire des recherches sur internet.
J’entends la
sonnerie de mon téléphone retentir. J me demande bien qui cela peut être
car c’est un numéro non répertorié. Mais je vois que ça vient du Gabon.
C’est peut-être papa qui pense que je ne décrocherai pas ses appels car
je lui fais la gueule en ce moment.
-« Allo »
-« Bonsoir ma belle-sœur »
-« C’est qui s’il vous plaît ? »
-« C’est Patrick »
Il est super culotté de m’appeler lui.
-« Oui que puis-je pour toi ? »
-« J’appelais pour venir aux nouvelles vu que ça fait un bail que je ne t’ai pas vue »
-« Quoi ? Parce que tu me cherches »
-« Mais oui ma belle-sœur chérie » »
-« La grosse blague »
Sa comédie commence à m’énerver.
-« Patrick tu te fous de moi là ? »
-« Mais non ! Pourquoi tu penses ça ? »
-« Aujourd’hui je suis ta belle-sœur chérie »
-« Mais oui Abbi »
-« Serges ne t’a jamais dit que je ne supporte pas les personnes fausses, manipulatrices et hypocrites ? »
-« … »
-« Tu ne parles plus ? »
-« Je ne vois pas de quoi tu parles »
-« Ok laisse-moi te réfléchir la mémoire. Tu étais avec Serges à chaque
fois qu’il allait voir ses pétasses non ? Tu ne l’as jamais encouragée à
se stabiliser avec moi et d’accomplir ses méfaits. Pourquoi ? Parce que
tu acceptais ce comportement. Tu es aussi infidèle que lui donc ton jeu
de belle-sœur chérie ne marche pas avec moi. Tu as même de la chance
que je ne prenne pas mon combiné pour appeler ta femme et la mettre au
courant de tous vos sales petits secrets »
-« Excuse-moi Abbi »
-« Va loin avec tes excuses là. Tu ne m’as jamais considérée car si
c’était le cas tu aurais dissuadé ton ami de aire ce qu’il a toujours
fait. Sur ce ne m’appelle plus jamais et tu devrais exhorter ton pote à
me donner ce que je veux : le divorce. Bonne soirée »
Serges a tenté de me joindre une dizaine de minutes plus tard et je sais que son pote lui a déjà passé le message. Tchip.
Je décide d’appeler Sophie car je sais qu’elle va m’aider à obtenir ce
que je veux. Ca sonne trois fois avant qu’elle ne décroche.
-« Bonjour la new-yorkaise. Ca va ? »
-« Ca peut aller et toi ? »
-« Ca va. Mais c’est quoi cette petite voix »
-« Je suis énervée en fait. Serges refuse de signer les papiers »
-« Quoi ? »
-« Comme je te dis là »
-« Eh »
-« Mais ne t’inquiète pas. J’ai un plan et pour qu’il réussisse il faut que tu interviennes »
-« Comment ça ? »
-« Il a cru m’attendrir avec ses excuses à la noix mais moi je vais lui apprendre une belle leçon »
-« Laquelle »
-« Quand une femme est énervée, même le diable s’assoit à côté pour
prendre des leçons. Il veut jouer, on va jouer mais à ma manière »
-« Explique-moi tout »
-« Voilà……. »