Chapitre 12: Attention
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 12: Attention!
- I don’t understand i did not put this in my suitcase ( Je ne comprends pas je n’ai pas mis ceci dans ma valise)
- So am the one who put it in your suitcase is that what you mean? ( Donc vous sous-entendez que je suis celle qui a mis ceci dans votre valise?)
La dame me parlait avec dédain. Pourtant je ne comprenais pas d’où venait ce sac plastique, je ne savais même pas ce qu’il y avait dans ce sac. Je n’étais pas du genre à paniquer devant les situations, alors j’étais là debout essayant de me justifier tout en gardant mon calme.
- Please madam, don’t you have video cameras that could have film if someone put this in my suitcase? ( Madame s’il vous plaît n’avez vous pas des camera de surveillance qui auront filmé si quelqu’un a mis ceci dans ma valise?)
La dame composa un numéro et fit signe au service de police de l’aéroport je sentais que ça devenait sérieux. La dame derrière moi sur la fil était une congolaise aussi alors me retournant vers elle
- Ma sœur s’il vous plaît je suis pasteur et je ne comprends pas ce qui est entrain de se passer je vous en prie voici le numéro de ma femme elle s’appelle Johanna. Pendant que je dictais le numéro la dame avait pris son téléphone pour enregistrer. Le tout c’était passé tellement rapidement, qu’entre le moment où je donnais le numéro à la dame et le moment où les policiers me mettaient les menottes au poignet, il s’était écoulé moins d’une dizaine de minutes.
Une fois dans la voiture, ils m’installèrent au siège arrière de la voiture de police. J’étais encadré par deux policiers. M’adressant à l’un d’entre eux,
- Sir please I have my friends here could you please let them know where you are taking me? ( Monsieur s’il vous plaît j’ai mes amis au USA pouvez vous les donner l’information du lieu où vous m’amener?)
- No problem all that procedure will be respected when in the police office ( pas de soucis, la procédure sera respectée une fois au poste de police)
- Ok thank you ( Ok merci monsieur)
Grâce à Dieu l’un des policiers avait été très poli et gentil avec moi. J’avais appris à ne pas laisser les circonstances dicter ma conduite alors je me mis à prier à l’intérieur de mon cœur
- Le cœur du Roi est comme un courant d’eau entre les mains de l’Eternel,Seigneur alors je remets toute l’équipe que nous trouverons au poste de police afin que la vérité soit très vite rétablie et que je rejoigne ma famille. Seigneur tu sais que je t’ai donné toute ma vie et que je ne peux pas transporter dans ma valise de la drogue. Je prie que tu rétablisse très vite la vérité Seigneur.
La voiture continuait à rouler, mon cœur aussi gardait son calme. Je savais me maîtriser face aux situations. J’étais non seulement un chef de famille mais aussi un père pour plusieurs. Je savais que le leader savait garder ses émotions enfuis au fond de lui. Je ne paniquais pas je restais en prière.
- - Tu m’as dis que tout lieu où je foulerais la pointe de mes pieds me sera donné en possession ainsi je déclare que partout où ils m’amènent aujourd’hui je prends possession de ce lieu. J’assujettis tout esprit agissant là où ils m’amènent.
Quelques minutes plus tard, le chauffeur gara devant le poste de police. Les deux policiers à l’arrière me firent descendre et me conduisirent dans un bureau. Ils se mirent à expliquer qu’on m’avait attrapé avec une quantité énorme de substance illicite. Ils présentèrent le sac plastique dans lequel se trouvait la dite drogue à l’officier qui était assis devant son bureau. Il se levait après avoir rempli quelques formulaires, en tenant dans ses mains mon passeport il me regardait avec un air déçu avant de dire
- You are even a Pastor! What a pity to see wolf in sheep’s clothing which has gotten in the manger. ( Tu es même un pasteur! Quelle pitié de voir un loup déguisé en agneau qui est entré dans la bergerie)
Je le regardais sans dire un mot, je savais que je n’étais pas en position de me défendre. Une phrase de ma part pouvait attiser sa colère. Il ajouta encore
- I’ll make sure you are treated as harshly as you deserve!(Je vais m’arranger que tu sois traité aussi sévèrement que tu le mérite!)
Mon cœur se serrait, j’avais donné toute ma vie à servir fidèlement le Seigneur. Je n’étais pas parfait mais je n’avais jamais imaginé qu’un jour je me retrouverais dans une telle situation. Ils m’amènerent dans une salle où j’étais censé me déshabiller et me débarrasser de tout ce que j’avais pour enfiler une combinaison orange. Au sortir il y avait une dame, elle était blanche
- Madam please the police man told me i could call when in the police office. Please may I call my friend? ( le policier m’a fait savoir que je pouvais passer un appel une fois au poste de police, pourrais je s’il vous plaît appeler mon ami?)
Je croisais les doigts que la dame soit clémente. Son visage ne laissait percevoir aucun sentiment ni de colère encore moins de haine ou même de gentillesse. Elle avait un regard neutre et vidé. D’un geste presque peu réfléchi, elle sortit un téléphone de sa poche, pour me le tendre.
J’avais le numéro de ma femme en tête , par réflexe je composais son numéro en premier, mais le téléphone sonnait en vain, je tremblais
- - Jo t’es où décroche
Me disais je au fond de mon cœur. Puis m’étant rendu compte qu’elle ne répondait pas je tentais quand même un autre geste. Je doutais que la dame me l’autorise mais j’essayais quand même
- Madam, my friend phone number is in my phone I need to inform him what happening to me ( Madame dans mon répertoire il y a le numéro de mon ami, je veux lui dire ce qui m’arrive)
La dame se leva, prit la caisse qui contenait mes affaires et prit mon téléphone.
- The contact name? ( le nom de cet ami dans le répertoire)
Me demanda t-elle alors qu’elle tripotait mon téléphone.
Je savais déjà en quittant l’hôtel ce matin avant de me rendre à l’aéroport, que ma relation avec mes amis pasteurs, ce réseau d’amis que je m’étais fait contre la volonté de ma femme était mort désormais. Je le savais parce que la veille, ils m’avaient proposé quelque chose que je n’avais pas aimé. Ne pouvant pas faire semblant j’avais dis non. Je ne pouvais pas compromettre mon alliance avec Dieu à cause de l’argent ou du succès. Ce refus de ma part avait apparemment été bien perçu de la part de mes amis mais je savais au fond de moi, qu’en retournant au pays, je laissais aussi derrière moi cette amitié, cette amitié prenait fin là. Mais ici dans ce poste de police il me fallait appeler pour faire savoir ce qui m’arrivait. Pasteur Aubin avec le peu que je connaissais sur lui et le peu que nous avions partagé jusqu’ici ne pouvait pas me laisser dans cette galère. Il est vrai que je venais d’apprendre qu’ils plongeaient dans des combines pas claires mais cela ne mettait pas en doute l’humanité de cet homme avec qui j’étais devenu plus ou moins proche. Alors regardant la dame policière en face de moi me demander le nom du contact et surtout sachant que je venais déjà de tenter de joindre Johanna qui apparemment n’était pas à côté de son téléphone je lui donnais alors le nom du pasteur Aubin. Elle prit son téléphone que je tenais encore puis elle composa le numéro je l’entendais dire en anglais
- Mais il dit être votre ami, je l’ai là en face de moi. (Elle parlait en anglais)
Puis la dame me regardait bizarrement
- Mais le monsieur à l’autre bout du fil dit ne pas vous connaître
- Comment est ce possible? C’est mon ami, vous avez bien vu que son numéro était bel et bien enregistré dans mon téléphone.
————-
Dans la tête de Johanna
- - Zut! Je me disais bien que j’avais oublié quelque chose! Bon pas grave si j’ai des appels en absence je pourrais juste rappeler les numéros.
En conduisant je venais de me rendre compte que j’avais oublié mon téléphone portable à la maison mais de toute les façons Martial rentrait déjà demain ce qui fait qu’il n’allait pas chercher à m’appeler. Il était certainement dans son vol de retour. J’avais promis à Jemima que j’allais parler à Rhodes. Cet après midi on avait rendez vous avec lui et c’est là où je me dirigeais. Je venais de garer devant le snack où on allait certainement prendre un verre pour parler.
En entrant j’apercevais Rhodes assis devant un verre de jus d’orange...
- Bonjour Rhodes désolée je suis en retard de 10 minutes
- Ahahahahha ce n’est rien maman Johanna installe toi
Je m’installai et aussitôt un serveur s’approchait de notre table,
- Madame je vous sert quelque chose?
- Oui bien sure, un mojito passion s’il vous plaît.ce serait tout!
- D’accord madame. Monsieur voulez vous autre chose?
- Non je vais me contenter de mon verre de jus qui n’est d’ailleurs presque pas consommé encore
- D’accord monsieur je reviens avec le mojito de madame
La serveuse s’éloignait et pendant ce temps j’entamais déjà la conversation car je n’allais pas rester longtemps. J’avais demandé à Mady de partir quand elle aura tout fini sans m’attendre alors je ne pouvais pas traîner car je n’aimais pas laisser les enfants seuls à la maison.
- Et Isaac comment va t-il?
- Il grandit de jour en jour mais en tout cas il va bien
- Kiekiekiekiekie ils grandissent trop vite ces bambins. Tu sais Rhodes je ne vais pas aller par deux chemins je suis là pour qu’on parle de Mima et toi. Depuis un moment elle est triste de ce que tu n’es presque plus attentionné avec elle et tu sembles l’en vouloir parce qu’elle a eu un nouveau boulot.
Il s’empressa de vite me couper la parole
- Maman Johanna je ne l’en veux pas parce qu’elle a eu un nouveau boulot c’est une bonne chose pour elle ça me réjouit car mon problème d’emploi fait que je ne sois pas à mesure de mieux remplir mon rôle d’époux et ça me serre le cœur. Je suis content pour Jemima parce que le fait qu’elle ait trouvé un boulot lui permet de souffler mais elle doit comprendre que j’ai aussi mes problèmes ce qui fait que je ne peux pas être tout le temps entrain de sourire ou que sais je encore
- Rhodes! Tu parles de ta femme comme d’une voisine. Le fait qu’elle ait trouvé le boulot c’est une bénédiction que le Seigneur a envoyé à toute votre famille. Souviens toi nous avons beaucoup prié pour la situation financière de votre maison et maintenant que le Seigneur répond favorablement tu sembles juste t’écarter de cette bénédiction. Tu ne trouves pas ça injuste Rhodes?
Il poussa un soupir avant d’ajouter:
- Maman Johanna je sais que pour ton amie elle pense que je suis jaloux de lui voir gagner l’argent pour toute notre famille mais en fait ce que je ressens face à cette situation c’est l’incapacité et la honte. Lorsque je me suis marié à Jemima ce n’était pas pour qu’elle prenne soin de moi ou de notre fils. Je me sens incapable et impuissant
- Et tu pense que c’est en te mettant à part que tu règle le problème. Je te comprend bien et comme tu le sais Martial avait démissionné mais ce que tu ne sais pas c’est que nous aussi traversons un temps difficile en ce moment tu sais ce qui fait notre force? C’est l’unité et le travail d’équipe. Si tu veux que le diable se perde il faut utiliser des stratégies qui le mettent mal à l’aise. Parmi ces stratégies il y a l’amour, là où il y a l’amour le diable se sent mal à l’aise. Il ne trouve pas sa place. Tu dois apprendre à te rabaisser et à apprécier ce que ta femme fait. Tu as la grâce d’avoir une femme qui ne te montera jamais sur la tête juste parce que tu ne travaille plus. Crois moi je connais trop bien Jemima! Alors arrête d’ouvrir des portes au diable.
Rhodes m’écoutait avec beaucoup d’attention. Je m’arrêtai un moment avant de continuer,
- Je ne sais pas si tu crois au Saint Esprit mais le Saint Esprit me dit à l’instant même de te dire que tu dois apprendre à être brisé avant que tu ne sois totalement restauré. J’espère que tu as compris le message Rhodes!
- Je pense que j’ai compris mais il me faut maintenant trouver la force de l’appliquer et d’accepter que Jemima prenne soin de notre maison
- Aimes tu Jemima?
- Oh c’est quel genre de question ça bien sure que je l’aime
- Alors puise la force que tu dis ne pas avoir dans l’amour. L’amour véritable libère une force qui nous rend capable de beaucoup de chose crois moi. L’amour est une force Rhodes!
- Merci beaucoup Johanna. Tu es une amie exceptionnelle. Nous avons la chance de vous avoir Martial et toi!
- Vous êtes aussi une vrai bénédiction pour notre vie.
- Ah fait tu disais tout à l’heure que vous passiez une phase difficile je suis vraiment désolé j’espère que ça va aller
Je me mis à expliquer un peu à Rhodes les difficultés que nous rencontrions dans nos entreprises familiales. C’est vrai que je n’avais pas partagé cela avec Jemima mais je me disais que le dire à Rhodes l’aiderait aussi à comprendre que ça arrive à beaucoup d’hommes à un moment de traverser des pannes financières mais cela ne les enlève pas leur autorité d’hommes en tout cas pas s’ils ont eu des bonnes épouses. Après lui avoir un peu raconté juste superficiellement il me regardait d’un air admiratif puis il lança
- Maman Johanna tu es une femme juste formidable. En fait lorsque je t’écoute et je te vois à l’action j’ai comme l’impression que tu étais vraiment faite pour être la femme d’un homme de Dieu en fait on aurait dit que c’était ta destinée tu sais tellement contenir sans être enfoncée!
Je souriais,
- Rhodes lorsque nous nous alignons à la volonté de Dieu il nous met toujours à notre place, de même que moi aussi je crois que Jemima et toi étiez faits pour vivre ensemble c’est pourquoi tu dois aussi te dire que si aujourd’hui c’est elle qui travaille et pas toi, ça veut dire que Dieu avait mis en elle la capacité d’être une épouse soumise malgré ce temps de chômage de ton côté et il avait mis en toi la sagesse de sortir ta famille de cette crise mais aussi l’humilité d’accepter que pour le moment Dieu bénit votre famille en passant par Jemima. Ce qui est sure c’est que tu seras totalement restauré. Nous avons déjà prié pour ça maintenant il faut juste attendre le temps que ça devienne manifeste. Dans le spirituel tout à déjà été rétablit crois moi!
Notre conversation avait tiré sur beaucoup d’autres faits divers avant de nous séparer.
Après cela, je me dis qu’il fallait que je passe chez mes parents voir mon père qui n’était pas très bien portant depuis quelques jours.
- Bonjour maman tu m’as l’air toute pensive là!
- Eh maman Johanna je ne t’ai même pas entendu arriver comment vas tu?
- Je vais bien
Je lui fit une bise, maman avait vieillit elle n’était plus la femme forte d’autrefois. Puis qu’elle était assise sur une chaise à la véranda, je m’étais assise juste à côté d’elle
- Dis moi le vieux dort?
- Oui il dort. Les antibiotiques qu’il prend le fatigue tellement
- J’espère qu’il mange bien aussi parce qu’avec les antibiotiques il faut bien se nourrir pour éviter les retours de fatigue
- Oui je lui force et crois moi quand je me mets à forcer quelqu’un il faut être un dur pour ne pas céder
- Kiekiekiekiekie
J’éclatais de rire car ce que disait maman j’avais ma petite expérience là dessus. Quand maman t’obligeait a faire quelque chose il y avait des fortes chances que tu cèdes.
- Dis moi maman, Tantine est déjà partie?
- Non elle est dans la cuisine elle range pour partir.
On avait gardé la même ménagère depuis toujours. Elle m’avait vu grandir, elle faisait partie des femmes qui avaient influencés mon caractère aussi. Je me levai alors pour me diriger dans la cuisine afin de saluer Tantine.
- Je reviens maman je fais signe à Tantine
.....
- Coucouuuuuu
- Eeeeeh mama pasteur comment vas tu? Tu as pensé à nous aujourd’hui?
- Je vais bien Tantine. En tout cas il fallait bien que je passe. Yaya m’a dit que papa ne se sentait pas bien qu’il n’était même pas au culte dimanche.
- Ah oui, il fait un palu qui était assez fort quand même mais maintenant avec son traitement il va mieux.
- Mais maman m’a parlé d’antibiotique aussi. Pour le palu il prend des antibiotiques?
- Non ça c’était pour la toux parce qu’il tousse aussi
- Ah ok. Donc rien de grave alors!
- Non maman Jo. C’est le palu qui s’est compliqué.
- Hum ok parce que en rentrant j’ai trouvé ta sœur un peu pensive j’ai cru qu’il y avait autre chose.
- Non je pense qu’elle était juste fatiguée. Nous avons préparé le saka saka et donc le travail du saka saka toi même tu connais. Surtout que nous vieillissons hein!
- Ça c’est clair vous vieillissez trop
- Kiekiekiekiekie
Elle éclata de rire. Comme elle avait terminé de faire le rangement dans la cuisine. On se dirigea toutes les deux à la véranda pour rejoindre maman.
J’étais entrain de papoter avec les deux vieilles quand je vis mon père franchir la porte de la maison pour se diriger vers nous. Aussitôt je me levai pour l’aider à venir s’asseoir car il m’avait l’air fatigué
- Oh maman Johanna tu n’as pas besoin de m’aider à marcher je marche par moi même je ne suis pas entre la vie et la mort hein
- Kiekiekiekiekie
Les deux vieilles éclatèrent de rire. Ça me faisait bizarre de me rendre compte que le temps s’était beaucoup écoulé sans que je ne m’en rende compte. Mes parents avaient vieillis, Tantine aussi. Je n’avais jamais prêté attention à ce phénomène, mais aujourd’hui je m’en étais rendu compte. En voyant mon père vieux, ayant du mal à bien tenir droit par lui même. La question que je me posais était celle de savoir si j’avais suffisamment appris de lui. Est ce que lui de son côté était content de celle que j’étais devenue. L’avais-je suffisamment dit que je l’aimais? L’avais je suffisamment montrer que j’étais fière d’être sa fille? Je le regardais et dans ses yeux je voyais un homme honnête, intègre, responsable qui avait eu sa part d’erreur mais de qui on ne gardait que des éloges. Un homme qui avait servit Dieu avec tous ses biens et avec toute sa famille. Cet homme avait vécu de façon à ce que toutes les fois où je pensais au mot intègre et loyal je pensais tout d’abord à mon père. Eux m’avaient donné ce qu’il fallait pour que je sois à mesure de faire mes choix. Je brûlais d’envie de lui dire merci papa. Mais je me retenais juste je ne voulais pas qu’il s’imagine que je m’inquiétais trop pour un simple palu après tout.
- Dis papa tu as l’air plus en forme que ce que m’avait dis yaya hein?
- Kiekiekiekiekie ton frère et sa femme dramatisent toujours. Je savais qu’ils allaient t’alarmer pauvre de toi!
- Bon comme je sais aussi que yaya à la réputation d’exagérer j’avoue que je prenais ce qu’il m’avait dit avec des réserves. Mais je vois que tu as l’air en forme. Bon, t’es un peu fatigué apparemment
- Oui c’était un palu et surtout la toux.
Alors qu’on parlait avec papa, Tantine s’était levée pour rejoindre la maison, se changer et partir chez elle. Pendant ce temps je continuais ma conversation avec papa qui demandait après son beau fils ainsi que Lola et Doxa, ses potes comme lui même les appelait. Je lui disais qu’ils allaient tous bien et que Martial était dans son vol de retour des USA.
Tantine avait pris congé, maman l’accompagna devant le portail.
J’avais encore passé près d’une heure là à papoter avec mes parents. Puis au moment de prendre congé, j’étais un peu embêtée, je n’avais rien à laisser à mes parents. Nos finances étaient tellement serrées en ce moment que ça me serrais le cœur de quitter sans rien laisser à papa. Mais je n’y pouvais rien. Je lui fit la bise et promis que j’amènerais ses potes dimanche après le culte. Alors que je prenais congé, ma mère sortit avec un tupéroir, ces assiettes plastiques avec couvercles qui pouvaient servir à conserver de la nourriture. Maman avait toujours des tupéroirs bien rangés dans les placards pour de telles occasions, saka saka à emporter
- Tiens maman Johanna apporte le saka saka là à Martial. Dis lui que c’est maman qui envoit ça oh!
- Hum maman donc il n y a que Martial à la maison hein
- Ah les pagailleurs là eux c’est le haricot. Je vais faire ce dimanche comme vous serez là.
- Papa se leva pour m’accompagner
- Mais papa ne te dérange pas
- Oh Johanna je suis un dur à cuire moi!
Maman et lui m’accompagnèrent jusqu’à ma voiture. Puis papa sortit un billet de sa poche,
- Même quand un enfant est PDG le billet de papa est toujours important tiens ça c’est pour toi mon bébé
- Kiekiekiekiekie
Maman éclata de rire avant d’ajouter
- Ah papa toi aussi donc c’est deux milles francs que tu donnes à une grande dame comme ça!
Papa souriait juste puis il prit cette fois ci un autre billet, c’était un billet de 1000 frs qu’il me tendit encore
-Ça c’est pour mes potes
- D’accord papa. Allez les vieux je vais vous laisser je vous aime très fort et on se dit à dimanche ok?
- Ok maman Johanna bisous aux enfants
Fit maman, pendant que papa ne faisait que sourire.
J’avais eu une longue journée en sortant de la voiture il y’avait déjà Lola qui accourue vers moi
- Madame Johanna tu as oublié ton téléphone qui a beaucoup sonné. Bon moi je voulais bien décrocher mais Tantine Mady et Dodo m’ont interdit sois disant que c’est ton téléphone je n’ai pas le droit de décrocher m. Hum comme je ne voulais pas faire de débats avec eux, du coup je n’ai pas décroché
Je la regardais en souriant comment faisait-elle pour toujours être en mouvement. Le ciel de Martial comme il aimait bien l’appeler.
- Merci Mademoiselle Lola j’ai compris mais en fait je me suis rendu compte que j’avais oublié le téléphone alors que j’étais déjà assez loin de la maison
Je la tenais par l’épaule d’une main et de l’autre main je portais le saka-saka de Martial.
- Hum donc tu as juste eu la fatigue de revenir et tu as préféré laisser ton téléphone?
- Oui ma puce!
- Au fait tu nous a même pas dit où tu partais hein?
- Attends je te raconte j’ai eu une longue journée j’ai même vu pépé et mémé et votre pote vous envoyé un trésor
- Kiekiekiekiekiekie
Elle éclata de rire
- j’imagine que ce sont des pièces de 100 frs pépé aime ça
- Mamaaaaan t’avais oublié ton téléphone ici
Cette fois ci ce fut au tour de Doxa d’accourir vers moi
- Oui mon chéri je sais. Donne le moi s’il te plaît
- Doxa pépé nous a envoyé un trésor
Lui aussi éclata de rire avant d’ajouter
- 100 frs encore hein
- Bah dis donc vous! Ne me dites pas que mon père a la réputation de toujours donner des pièces de 100 frs là!
J’allais mieux rire avec les enfants tout à l’heure me disais je. J’avais trois appels en absence d’un numéro du pays et deux appels en absence d’un numéro des USA. Je commençais par celui des USA ça sonnait en vain personne ne décrochait. Je me disais que c’était sûrement Martial avant de prendre son vol. Bon c’était un numéro avec lequel il ne m’avait jamais appelé lors de ses voyages d’ailleurs il restait toujours au roaming et généralement nos appels se passaient sur whatssap quand il était à l’extérieur.
Cette fois ci j’essayais le numéro du pays qui m’avait manqué
- Le téléphone de votre correspondant est soit éteint soit hors de la zone de couverture.