Chapitre 12: : Seul le mensonge perfectionne...non l'ignorance ? !

Ecrit par Choucha010

Partie 12 : Seul le mensonge perfectionne...non l'ignorance ? !

MATEL :

- Allô...Salif

- ...

A cet instant, je revois toutes les images de mes dernières heures en France défilées. Je le vois détruis, anéanti et déçu par moi. Je l'ai blessé. Je lui ai fait du mal et à moi  aussi par la même occasion. Mes larmes coulent à flot, je n'arrive pas à me contrôler. Je me rabats sur le lit n'ayant plus d'énergie pour me tenir debout.

- Je...suis désolée sniff...Je suis tellement désolé sniifff. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça....J'espère que t'arrivera à me par-pardonner... je t'ai fais du mal sniff...Je sais mais sache que tout ce je t'avais dis...tout est sincère Sa-Salif...Je n'avais pas le choix sniiff...Je suis désolée

Je ne pouvais plus m'arrêter de parler. Il était silencieux et ça me faisait peur, et plus j'avais peur de ce qu'il pouvait me dire plus je continuer encore et encore à parler, à le supplier.

- Lui : Précieuse, j'ai lu ton message.

Mon cœur rate un battement quand il prononça ce nom « Précieuse » ? Précieuse ? J'essuie vite fait mes joues comme si c'était nécessaire pour faire face à la suite.

- Ok si...si... tu as lu mon message...tu...tu me comprends sniff...alors...Je t'en supplie... dis moi oui je...

- Je te comprends oui.

- Je savais que ...que tu allais me comprendre. Tu es ...sniiff... tu es...

Mes larmes coulent davantage, c'est devenu tellement difficile de le dire maintenant.

- Tu es sniif... un frère et c'est mieux que ...ça reste ainsi si on ne veut faire du mal à nos parents et...

Je l'entends rigoler avec ironie de l'autre côté. Mais Pourquoi ? Qu'est ce qui se passe ?

- frère ? Tu coucherais avec ton frère toi ?

Je saute sur mes jambes quand j'entends sa réponse, les yeux écarquillés. Je l'écoute parler et mon rythme cardiaque s'accélère. Je suis comme paralysée, je n'arrive ni à bouger ni à dire quoi que ce soit. Je suis juste terrifiée à l'entendre parler ainsi. Est-ce Salif ? Ou est ce qu'il veut en venir ?

- Je te comprends, je comprends tes peurs mais cela ne veux pas dire que je vais accepter comme un lâche de te perdre ! Tu peux com-pren-dre ça au-moins ? Je... Je sais que nous mettre ensemble susciterait beaucoup d'interrogations et ...et certains iront même jusqu'à fouiller dans ton passé... mais moi je n'ai pas honte de ton passé et je suis prêts à l'affronter à tes côtés. Tu ne peux pas fuir éternellement.

- Moi si j'ai honte ! (Criai-je toute tremblante, le cœur rempli de haine rien qu'en repensant à ce passé) Et je n'ai ni la force ni le courage d'affronter quoi que se soit ! sniff...C'est facile pour toi de parler ainsi puisque tu es né et grandi dans le luxe, entouré de parents qui s'aiment sniff, qui...qui te couvrent d'amour. Moi J'ai vécu dans la misère... la pauvreté Salif sniffff, le mépris, la haine et la méchanceté des gens...

- Mat...

- Non Tu m'écoutes ! Salif j'ai subit toutes sortes d'injustice sans avoir le droit de piper mot sniff. Salif...petite j'ai vu des amies me fuir sous prétexte que ma mère était une sorcière, « deum » juste parce qu'elle était pauvre et seule sans défense...Je l'ai vu agonisé puis mourir sous mes yeux parce que l'hôpital était un luxe qu'on ne pouvait s'offrir... !J'ai sniff...j'ai était l'objet sexuels de tant d'hommes qui n'ont eu aucune pitié...J'ai vécu pire que tout ce que je viens de citer, tant de choses horribles... dont je sniff je ne veux même pas citer.

- Matel pour l'amour de Dieu arrêtes de vivre dans le passé ! Je...Je t'en supplie mon amour ne laisse pas ta peur nous empêcher d'être heureux Bon sang ! Tu ne m'apprends rien de nouveaux mais c'est du passé.

- Un passé dont je ne supporterai jamais, jamais qu'il soit exposé au grand jour par la presse, divulguer par les journalistes et les réseaux sociaux ! Et c'est ce qui risque d'arriver si le monde entier découvre que j'ai été adoptée!

- Ça n'arrivera pas !

- Ça peut arriver ! La presse surveille le moindre fait et geste de notre famille et je ne suis pas prête à être leur proie. Je préfèrerai MOURIR ! Si aujourd'hui beaucoup de personnes m'admirent, me respectent, m'envient tout tout ce que j'ai, que des hommes dont je n'aurai jamais rencontré même en rêve me courent après c'est parce que j'ai ton nom Matel Pereira. J'aime ma vie actuelle, ma tranquillité. Je ne permettrai rien ni personne la perturbée.

- Tu veux sacrifier notre bonheur, nos rêves en te basant que sur des suppositions ? Matel ton image et ce que peuvent dire les gens c'est plus important pour toi que notre amour?

Je me surprends à rire ironiquement.

- Amour ha Amour Salif ? Je suis une victime de l'amour Salif. L'amour est la source de tous nos malheur ma mère et moi. Par amour pour le salopard qui m'a servit de père elle a tout sacrifié sa famille, ses rêves tout et le résultat tu le connais déjà ! Je vis de par ma raison et non pour cœur.

- Et toi par peur tu vas aussi tout sacrifier. ? Tu es égoïste Matel. Tu sais tu me donne raison. Maman devait te laisser finir ta thérapie avec le psychologue avant de t'envoyer ici.

- Je n'en ai pas besoin !

- Si biensûr que oui ! Tu vis toujours dans le passé, ce qui veut dire tu es toujours traumatisée. Tu vois comme tu parles ?

- ...

- Je t'ai entendu. Mais tu me connais assez bien pour savoir que je ne suis pas du genre à baisser les bras. Pour une fois que j'aime sincèrement je ne laisserai, moi aussi, rien ni personne me priver de la femme que j'aime même pas toi ni Ibrahima.

- J'aime Ibrahima et ma décision est prise, respecte la si tu m'aimes comme tu dis.

- Bonne nuit Précieuse !

- Allô ! Allô !

Il a raccroché. Ça recommence mes maux de tête, mes palpitations, le stresse ! Tout ce mauvais souvenir évoqué m'aide à me rendre davantage compte que j'ai pris la bonne décision.

Mes larmes coulent toujours. Je cours prendre mes sachets, la clé de ma voiture et jette tout sur le lit. Je me couche en serrant très fort les quelques robes de 200000 F et d'autres plus chers, la clé toujours en main. Ce sont mes réconforts.

- Le bonheur c'est ça : Une famille qui t'aime, un beau et riche mec fou amoureux pour se marier et... un compte en banque rempli de millions...L'amour c'est pour les faibles...Linguère n'est pas une faible sniff.

******

Vendredi-9h30 quelque part à Saint Louis

Dans une modeste et jolie maison, une famille est réunit dans la cours. Tous assis sur une nappe, elle forme un cercle au tour du plateau contenant tous ce qu'il leur faut pour le petit déjeuner. Entre les blagues et les fous rires le petit déjeuner, comme dans leur habitude, se prend toujours dans la gaieté. Elle renvoie une belle image de ce qu'une famille heureuse et complice est censée être. Bienvenue dans la famille Guèye !

Faisons une brève présentation de cette séduisante famille St Louisienne :

On a tout d'abord Adja Khoudia Diop la mère de famille. Cette grande dame d'une beauté typiquement africaine est ce qu'on pourrait appeler le noyau de la famille en étant à la fois une mère, une épouse, une amie et la confidente. C'est aussi une vraie comédienne toujours à répandre la bonne humeur autour d'elle.

Ensuite, il y'a les jumeaux Matel et Abdel les tous nouveaux bacheliers. Ils fêteront bientôt leurs 19 ans mais restent les bébés et chouchous de cette maison. Ils sont, comme le dit si bien mère Khoudia, la joie de vivre de cette Famille.

On a aussi la belle jeune femme très souriante, Gnilane, la fille ainée. Elle est en sa dernière année de doctorat à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. C'est la seconde mère des jumeaux et à la fois leur référence. Elle a su gagner le respect et la confiance de ses parents à travers son parcours de vie et scolaire. Elle a toujours su les rendre fiers.

*

Un homme qu'on donnerai sans doute 65ans ou plus , habillé en sabador bleu, vint de faire son entrée. Voyant qu'on n'a pas encore remarqué sa présence, il fait semblant de tousser pour s'attirer les regards.

Lui c'est Pa Birame le père de famille, celui qui maintient l'ordre et subvient aux besoins de chacun. Il a gagné tout le respect et la considération des gens du quartier en étant : un homme pieux, un mari et un père exemplaire. Il est aussi un excellent médecin. Il gère sa propre clinique.

- Matel Guèye : oohh hoo Papeu sagnsé gueu, Papa sa yéré bi rafétna ! (Oohh hoo papa t'es trop bien habillé, Papa ton boubou est trop beau)

- Gnilane : Non sama papeu gentleman le, père sagné sé gueu, li yeup si vendredi bi ? (Non mon père est un vraie gentleman, père tu es bien habillé, juste pour le vendredi ?)

- Pa Birame (avec le sourire au coin) : Yén tamite douci yéré bi, fimou tégoula anh anh mère Khoudja ? (Vous aussi ce n'est pas l'habit qui est beau mais celui qui le porte plutôt, n'est pas mère Khoudja ?)

- Mère Khoudia (avec sourire) : Sén papeu beurri titeur, wayé nak deugleu Guèye dama meuna tann mane. (Votre père est un vrai frimeur mais c'est vraie Guèye, Je sais bien choisir moi.)

- Abdel : Non mais père nak sagne sée seu yeuff leu, ni dal ngay démé clinique beu téy ? (Etre toujours bien habillé c'est ton truc, c'est ainsi que tu vas aller à la clinique.)

- Pa Birame (avec un air taquin) : Waw hamgeu sama niarelle bi daffa nara nieuw téy quoi. (Oui, parce que tu sais il y'a ma deuxième femme qui doit passer là-bas me voir).

- Abdel : Oh Quelle attaque ! Fit-il en se tournant vers sa mère.

Ils éclatent de rire.

Abdel (avec des applaudissements de supporters) : Alleeeez Mère Khoudia, défense ! Défense ! Rappelle à ce monsieur à qui il a affaire !

Elle refait fièrement son foulard, redresse son grand boubou en prenant son temps sous les regards impatients de ses enfants.

- Mère Khoudia : Mane Adjaratou Khoudia Diop, Diop thi ndèye ndiop thi baye, mbété mbété pire, di seutou Lat Dior Ngoné Latyr Diop... (Moi Adjaratou Khoudia Diop, ma mère Diop et mon père diop, moi petite fille du roi Lat Dior Ndoné Latyr Diop...)

- Abdel: Thioumm ! Sama yaye waye (ça c'est ma mere) !

- Elle continue : dieg si diég yi, damala nirou ak kou tit bén diég mane baye titeu niarell ? (Grande dame parmi les grande dame, est ce que je ressemble à quelqu'un qui peut craindre une quelconque femme pour craindre une coépouse ?)

- Matel G et Gnilane : Papeu tineu deh , déyy sop ! (Papa elle fait semblant, biensûr qu'avoir une coépouse l'effraie !)

- Mère Khoudia : Té sah Aladji Birame kou tarou ba melni mane fo koy dieuléti ? (en plus ou est ce tu vas encore trouver quelqu'un d'aussi magnifique que moi ?)

Il pouffe de rire.

- Pa Birame : Humm tu en es sûre ? Ok, bon fais moi maintenant mon petit déjeuner rapidement avant que je ne sois en retard.

- Mère Khoudia : Démal sa niarelle bi déffaral ndekki ! (Va dire à ta deuxième femme de te faire le petit déjeuner)

- Abdel : Bien dit Mère !

- Matel G : Aaah mère yagui mère di, ak liga fi wahh yeup ? (aaah Maman on dira que ça te fâche non, avec tous ce que tu viens de dire en plus ?)

- Mère : Eh doul yow, (eh ta gueule)

- Pa Birame : Hii Ma chérie, toi aussi tu sais que je le dis juste pour taquiner. qu'est ce que je vais faire d'une deuxième femme alors que j'ai l'une des rare merveilles de l'univers ?

- Gnilane : Laisse la papa moi je vais te faire le petit déjeuner en attendant que la deuxième arrive ! Dit-elle en jetant un regard à sa mère.

- Pa Birame : Non non Meerci ! Tu mets toujours trop ou moins de sucre. Je préfère celui de ma femme. Liguénn di meuna tass seuy yeup (briseuses de mènage que vous êtes).

- Matel G et Gnilane : iiiii ! Papeu ?

- Mère : Ah donc tu sais que personne d'autre à part moi ne peut bien s'occuper de toi ?

- Pa Birame : Evidemment que oui je le sais, ce n'est pour rien que je t'ai choisit.

- Gnilane : On prend ta partie et tu nous tourne le dos ?

- Matel mb : C'est toujours comme ça avec eux, je ne sais même pas pourquoi on s'en mêle toujours.

- Mère Khoudia : Guèye je pense que tu devrais apprendre ton fils a bien choisir aussi. Si tu avais vu la fille qu'il m'a présenté hier comme étant sa copine ooooh quel échec !

Les filles éclatent de rire.

- Abdel : Maman ?! Dieu c'est que c'est pour cette raison que je ne veux vous présenter personne vous ne faites que saboter.

- Pa Birame : moi je n'ai plu son temps, son frère n'aura qu'à le prendre en stage durant son séjour ici. D'ailleurs il vient quand ?

- Mère Khoudia : La dernière fois qu'on sait parlé hier, il disait devoir aller à Ziguinchor rencontré un ami de son père pour un projet. Il viendra ici après dans une semaine plus précisément.

Ils sont soudés et chacun trouve son complément chez l'autre. Cette famille a la réputation de regrouper des comédiens, comme on le dit dans le quartier on ne s'ennuie jamais avec elle. Le bonheur et l'insouciance qui se voient à travers leurs rires, leurss blagues peuvent être envier.  Cependant tout ça, c'est seulement ce qu'on voit.

Il y'a au Sénégal un adage, si on peut l'appeler comme ça, qui dit « Si la paix règne dans une assemblée, c'est parce qu'il y'a des gens qui taisent des choses qu'ils savent. » Il est tellement vrai qu'on pourrait croire qu'il a été inspiré par cette famille. Essayons de ce faite d'aller au-delà des apparences.

Il deviendrait certes plus facile de voir que derrière le visage souriant de Mère Khoudia se cache la peur que chaque jour puisse être le dernier. Son corps est malade, son esprit possédé par la culpabilité. Mis à part son Mari et Mamadou Sarr son fils ainé personne n'est au courant de la gravité de sa maladie. Que deviendra sa famille sans elle et ses jumeaux qui sont encore si jeunes. Seront-ils assez fort pour pouvoir supporter une vie sans elle ? Est-ce le bon moment pour dire aux jumeaux la vérité ? Est-ce qu'ils ne vont pas la détester après ? Ça ce sont les questions qu'elle se pose chaque jour. Son bonheur c'est ces moments qu'elle vie avec sa famille.

On pourrait lire aussi la peur de Pa Birame de devoir perdre une deuxième fois un être cher. Ce fût tellement douloureux avec la mère de Gnilane qu'il ne pense pas avoir la force de pouvoir revivre ça malgré leur âge. Dire qu'il a eu à renier un enfant tellement qu'il craignait qu'elle la quitte pour toujours. Mais faut dire que le coup du destin fut plus fatal à sa relation que son infidélité.

Il lui arrivait parfois de se demander si cela n'était sa punition d'avoir privé lâchement un enfant de son père. Les insultes proliférer à l'égard de son ex maîtresse raisonne encore dans sa tête, il a vraiment été méchant. Les années passent et le regret pèse, trop tard pour faire marche arrière. Ses mots d'hier sont ses maux d'aujourd'hui. Son dernier souhait c'est de détruire un vieux ménage en révélant la vérité sur la paternité de sa fille. Tout comme un autre homme est devenu le père de sa fille, lui aussi a été prêt d'être le père des jumeaux une façon, ils sont sa rédemption. Son bonheur, c'est quand il est entouré de sa femme, de ses enfants. Sa maison est son havre de paix.

Les jumeaux Abdel et Matel, que dire de ses enfants pourris gâté ? Leurs parents font toujours tout ce qui est en leur pouvoir pour satisfaire leur moindre désire, pour qu'ils n'envient personne et ne manque de rien. Ils ne manquent de rien sauf que ce n'est pas leur propre avis, surtout pour Matel. Que penser ou faire quand t'entends des rumeurs dans la rue ou que des camarades te jettent en pleine figure que vous avez été ramassé dans la rue ? ou que votre propre mère était une folle ? ou toute chose cruelle ou méchante dont vous n'osez parler nulle par ailleurs ? Ils se sont résignés à accepter la probabilité que ça puisse être vrai sans jamais aborder le sujet dans la maison comme le souhaite Abdel. De son point de vue, cela pourrait briser la stabilité familiale et faire souffrir à mère Khoudia. Ce qu'ils veulent absolument éviter. Que ses rumeurs soient vraies ou faux mieux vaut s'en foutre, d'autant plus que leurs parents ne leur ont jamais rien fais qui pourrait donner raison à ses langues de vipère. Cependant Gnilane a son père, Mamadou Sarr sa mère et eux aors ? Ne méritent -ils pas d'en savoir sur leur sois disant géniteurs ? Ça c'est malgré tout leur préoccupation.

Etre désigné comme l'exemple à suivre dans une famille n'est pas toujours chose facile, cela peut conduire aux cachoteries aux mensonges justes pour préserver son image. Ce n'est pas parce que ça plait mais plutôt par la peur de décevoir et Gnilane peut en témoigner. Ce que ses parents savent d'elle : Elle est en dernière année de doctorat à Dakar, elle vit dans un appart qu'elle partage avec une amie et enfin qu'elle travaille en plus de dispenser des cours ce qui lui permet d'être financièrement indépendante. Ça c'est ce que ses parents savent de sa vie à Dakar.

Ce qu'ils ignorent c'est qu'elle travaille aussi comme barman dans une grande boîte de nuit et est la chanteuse qui assure l'animation les week-ends. Son père la tuerait s'il l'apprenait. Ce travail, qu'elle a d'ailleurs pu décrocher grâce à son amie, est de loin le job de ses rêves mais faux dire que les aléas de la vie ne lui ont pas laissé le choix non plus.

Elle est de ceux qui avaient tout planifier pour leur avenir : Avoir le BAC à 19 ans, son Licence à 23 ans et à 25 ans finir ses études, se marier et à avoir un bon travail. Malheureusement elle s'est vite rendue compte qu'avoir un excellent cursus scolaire est loin d'être une garantie pour s'assurer un bel avenir. En plus les hommes qui s'approche d'elle soit veulent juste une relation sexuel soient manifeste d'après ces constat une certaine gêne à la présenter comme étant une petite certainement à cause de son handicap et elle en souffre silencieusement. Eh oui, cette belle femme au corps de rêve et à la voix de rossignol a un handicap, elle boîte un peu le pas quand elle marche. Ce n'est pas trop visible mais elle ne partage pas cet avis. Chaque regard d'un inconnu lui fait toujours penser qu'elle est différente des autres. Sa confiance en elle c'est brisé petit à petit qu'elle grandissait, s'éloignait de sa famille, faisait des rencontres. Les gens sont parfois méchants, une fois ta faiblesse mis à nu tu deviens aussitôt une proie facile à leur méchanceté, leur jalousie. Ils prennent un malin plaisir sois à travers des actes, des remarques, ou des mots masqués à te rappeler tes défauts. Soit pour te briser soit pour te convaincre de façon indirecte qu'ils sont mieux que toi. Les seuls moments ou elle est heureuse c'est quand elle est chez elle entourait de sa famille et quand à travers sa vois elle envoûte son public, l'hypnotise.

Cependant la dernière fois dans ce bar un homme lui avait dit qu'elle était très belle. Un qui d'après ce qu'elle a pu comprendre est aussi victime de l'amour. Un homme qui semblait indifférent de ce qu'elle appel un défaut. Elle...belle ? Le pensait il vraiment ou étais ce l'effet de l'alcool ? Inconsciemment elle désire vraiment le revoir.

SOPHIA ***

Je me réveille, je regarde mon téléphone et il est 9h30. C'est bizarre j'étais sûr qu'il viendrait très tôt frapper à ma porte pour réclamer ses clés. Ou il a décidé pour une fois dans sa vie de faire exactement ce qu'on lui demande ? Ou peut être contrairement à ce qu'il veut faire croire il souffre vraiment. De toute façon on ne sait jamais avec lui, j'essaierai de lui reparler. J'espère qu'il s'est enfin calmer.

Je repense à ce qui sais passer hier je souris bêtement, ce sourire ne tarda pas à faire place à la mélancolie. J'aime éperdument cet homme mais c'était juste une erreur pour lui. Une erreur que moi je ne regrette pas moi. L'espoir est il enfin permit ? Ce qui s'est passé hier ne s'est jamais produit auparavant. Pourquoi il a fallu qu'il gâche tout avec ses excuses ? C'était vraiment chaud hier, si ma petite princesse ne s'était pas réveillée on serai surement passé à l'acte. Je me retourne je la vois dormir paisiblement comme un petit ange et je souris. Je l'aime tellement, faux dire que c'est la seule chose de positive issu de ce mariage avec Roland. Elle est la seule chose que je ne regrette pas. Je la garde cette semaine avec moi, son père est en voyage d'Affaire à Rome. Je lui donne un baisé avant de me diriger dans le salon.

Je rigole sous ma barbe quand je le voit bien habillé assis sur le fauteuil à siroter sa tasse de café. Il m'attendait alors. Ah je vois qu'il a déjà enlevé le bandage qu'il avait sur la tête, venant de lui ça ne me surprenant. Il ne m'a pas encore vu.

- Bonjour Mademoiselle, avez-vous bien dormi ?

- Bonjour Anna, oui j'ai bien dormi merci !

Il se tourne automatiquement vers moi, je souris sachant déjà ce j'avais fais. Il a meilleur mine et semble s'être en fin calmer. Anna c'est la gouvernante. Ici j'ai l'impression d'être chez mon ex mari avec toutes ses servantes.

- Le petit déjeuner est servit, et le biberon de la petite est prêt aussi !

- Merci Anna ! Et... Est-ce qu'il a prit comme il faut le petit déjeuner.

- Juste un café Mademoiselle, comme dans ses habitudes. Il ne veut rien entendre.

- Je vous rappelle que je ne suis pas sourd ! Merci. Dit-il.

On rigole tout les deux.

- Autre chose Mademoiselle ?

- Humm je pense que ça sera tout pour l'instant. Dis-je en me joignant au fauteuil juste en face de lui.

- Je suis juste tout prêt au cas vous auriez besoin de moi. Dit-elle

- Merci beaucoup Anna je pense que ça sera tout!

Il me fixe des regards sans doutes pour me faire avouer mon « crime » et je rigole car j'ai vraiment du mal à afficher mon visage d'innocent.

- Quoi ? pourquoi tu me regarde comme ça ? Humm tu as meilleur mine qu'est ce qu'il y'a, tu lui as parlé ?

- Non. Pas encore, je compte l'appeler ce soir après la descente.

- Donc tu compte vraiment aller travailler malgré que ton médecin t'ait fortement conseillé de te reposer?

- Je vais très bien il en fait toujours trop lui. J'ai eu juste un petit accident rien de grave. Vous exagérez à la fin.

- Ce n'est pas ce que m'a dit ton assistante quand je l'ai trouvé ici.

- Elle exagère. Je n'ai pas le temps pour du repos...

- Ah je savais que tu serais déjà parti si je n'avais pas caché la clé de ta voiture. Je ne compte pas te la rendre.

- Ça je m'en doutais.

- Eeet... c'est tout ?

- Je... ce n'est pas pour ça que je patientais là.

Il a l'aire mal à l'aise tout d'un coup. Oh oh pas ça encore.

- Je...je voulais m'excuser pour hier soir je suis désolé. Je te respecte beaucoup et tu es comme une sœur pour moi Sophia.

Comme sa sœur ? Il se fou de moi, la personne que le destin a voulu qu'elle soit sa sœur il ne la voit pas comme telle et par contre moi si. Il peut me voir comme « sa sœur ? » Ok. Je ne sais pas si je suis en colère ou déçue. Je ne dois rien laisser apparaître.

- Je préfère ne plus en parler. Il ne sait rien passé.

- Je ne sais pas ce qui m'a pris mais je te promets que ça ne se reproduira plus.

- Disons queeee... que ton côté salaud avait pris le dessus. Dis-je amusée, pour détendre l'atmosphère. Humm ça doit être ça.

- Ah oui tu crois ? Dit-il tout souriant. Que dirais-je de toi alors je te rappelle que tu as répondus à ce baiser.

- Moi au-moins j'avais une bonne raison d'y répondre Salif. Répondis -je franche en le regardant droit dans les yeux.

Il ne s'attendait pas à cette réponse. Je pense que je commence en avoir marre qu'il soit si aveugle. Pourquoi me sacrifier pour quelqu'un qui n'a rien à faire de lui. Je me sacrifie ou c'est juste parce que j'avais vite compris qu'il n'avait d'yeux que pour Matel ?


............

L'ingnorance perfectionne ? Vrai ou faux ?


Chronique de Linguèr...