CHAPITRE 129: LES JUMELLES

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 129 :  LES JUMELLES.

(PAS DE CORRECTION OH, VOYEZ VOUS-MEME L’HEURE MAIS LE CHAPITRE EST LÀ)

**LESLIE OYAME**

Nous sommes dans le bloc opératoire depuis quelques heures pour mon accouchement. Les médecins m’ont tout expliqué la semaine dernière en me disant que cela allait peut-être se faire en deux phases. L’idée c’est que j’essaie d’accoucher par voie basse, notamment pour les bébés en vie et si possible pour les deux autres mais si ce n’est pas possible, ils pratiqueront une césarienne , du coup tout se passe dans le bloc opératoire pour pouvoir réagir à temps. Archy est à mes côtés et me tiens la main, cela a le don de me rassurer malgré la douleur. Ces dernières semaines nous avons énormément parlé lui et moi histoire de nous préparer à dire au revoir aux deux autres car l’accouchement constituerait la fin définitive de leur bref passage dans notre vie. Est-ce que cela m’attriste, la réponse est oui et j’en ai pleuré de temps à autre quand je me retrouvais toute seule à la maison et que je parlais avec mes bébés. J’aurais tellement voulu les avoir tous les quatre et savoir que ce ne sera pas le cas me fait mal. Il y a des jours où je me suis en voulue en me disant que c’était de ma faute s’ils sont morts dans cet accident et je leur ai longuement demandé de me pardonner. Nous avons décidé qu’Archy récupérera leurs corps avec tout le reste et ira les enterrer en Ntoum.

Le travail a commencé et après plusieurs poussées et cris, l’une de mes princesses est sortie en poussant un énorme cri. On me l’a mise sur la poitrine pendant que je pleurais de bonheur en voyant son petit visage tout rouge et sa tête pleine de cheveux. J’ai serré la main de Mfoula qui nous regardait complètement ému. On me l’a enlevé sur la poitrine et ils ont demandé à Mfoula de couper le cordon, ce qu’il a fait. Pendant que la petite partait avec une des sages femmes pour se faire nettoyer sur le côté, le travail a repris en accéléré et les deux bébés morts sont sortis à trois minutes d’intervalle l’un de l’autre. Ils étaient tout petit mais avaient déjà l’apparence des bébés. J’ai versé énormément de larmes et l’accouchement s’est achevée en césarienne pour sortir la dernière. Je suis restée éveillée jusqu’à ce que je vois Mfoula porter les enfants sur sa poitrine et c’est avec un léger sourire sur les lèvres que j’ai sombré dans un profond sommeil (…)

J’ouvre les yeux et je remarque que je suis dans une pièce différente de celle où on était. Je tourne ma tête sur le côté et je vois une infirmière.


Moi : Où suis-je ?

Elle : Vous êtes en salle de réveil.

Moi : Où sont mes enfants ?

Elle : Avec votre mari en néonatalogie. Nous allons vous installer dans une chambre et nous vous les amènerons, d’accord ?

Moi : D’accord.

Elle : Je vais aller chercher le médecin, je reviens tout de suite.

Moi : Ok.


Elle est sortie et est revenue quelques minutes plus tard avec le gynécologue et le pasteur. Ils m’ont tous les deux demandé comment je me sentais avant de me dire que tout s’était bien passé et que les petites allaient bien. On m’a transféré dans une chambre et quelques minutes après Mfoula est rentré avec les deux petites dans ses bras suivis par deux sages femmes et la femme du pasteur. Il s’est approché de moi un énorme sourire sur les lèvres.


Arsène : Coucou maman, tu t’es réveillée ?

Moi : (Souriante) Oui.

Arsène : Tu veux voir nos deux trésors ?

Moi : (Bougeant affirmativement la tête) Oui. 


Les sages femmes l’ont aidé à me les déposer sur la poitrine et j’ai encore pleuré de joie en les tenant.


Arsène : (Me caressant la tête) Tu vois comme elles sont belles ?

Moi : (Souriant d’avantage à travers mes larmes) Oui, elles sont très belles. Elles auront le même teint que les jumeaux.

Arsène : C’est vrai. Par contre, j’ai l’impression qu’elles ressemblent à Lucrèce.

Moi : (Les regardant) Ah bon ? Tu trouves ?

Arsène : Oui, c’est mon avis.

Dr Myrna : (Souriante) Leurs visages va se préciser dans les jours et les semaines à venir et vous saurez exactement à qui est-ce qu’elles ressemblent. Présentement c’est assez difficile.


Nous n’avons pas répondu. Les petites se sont mises à gesticuler dans tous les sens en se touchant les visages et notamment les bouches. Moi-même mes seins se sont mis à tirer comme pour m’informer que le lait était prêt à sortir. Je reconnais parfaitement cette sensation étant donné que je l’avais de vécu avec les jumeaux. Les sages femmes m’ont aidé à correctement les placer et elles se sont mises à téter d’abord timidement puis de plus en plus vite, m’arrachant des sourires au passage. J’avais vraiment oublié cette sensation. Arsène aussi avait l’air heureux et émerveillé. Il a sorti le téléphone de sa poche et s’est mis à faire des photos en souriant grandement.


Pasteur Lilian : Nous allons vous laisser les alimenter tranquillement avant de faire rentrer votre famille qui s’impatiente dehors.

Arsène : D’accord .

Pasteur Lilian : Bon, nous allons vous laisser et repasserons un peu plus tard. Une fois de plus, félicitations à tous les deux.

Nous : Merci.


Ils sont tous sortis et nous ont laissé avec nos bébés.


Moi : (Regardant Arsène) Tu t’es décidé pour prénoms ?

Arsène : Oui. Grâce et Gloire Divine. 

Moi : Elles auront un prénom commun ?

Arsène : Oui. 

Moi : Donc c’est Mfoula Grâce Divine et Mfoula Gloire Divine ?

Arsène : Oui. 

Moi : D’accord. (Les regardant) Qui est Grâce et qui est Gloire ?

Arsène : Celle à ta gauche est l’aînée. Dieu nous a fait Grâce avec elle avant de nous montrer sa Gloire.

Moi : Je vois.


Les filles avaient de vêtements de couleur différente. Je l’ai laissé les nommer tout seul parce que pour les premiers, les premiers il n’avait pas pu le faire, du coup, nous sommes quite maintenant. Je les ai allaité jusqu’à ce qu’elles lâchent d’elles-mêmes les tétons. Mfoula a pris Grâce pour lui faire faire son rôt et je l’ai fait avec l’autre. Il m’a aidé à correctement arranger ma blouse pour cacher ma poitrine avant de dire à la sage-femme qui est passée vérifier si c’était bon, d’aller chercher les autres. La salle n’a pas tardé à être envahie par le monde.


Eux : Oh lala. Félicitations à vous deux.

Nous : Merci.

Reine : (Nettoyant rapidement ses mains avec le gel désinfectant) Arsène donne moi ma fille.

Arsène : Si tu commences comme ça, je vais te mettre dehors.


Cela a provoqué une vague de rire dans la pièce. C’était vraiment la course à celui qui les porteront en premier car tout le monde avait désinfecté les mains.


Arsène : On se calme. Vous laissez d’abord mes enfants toucher leurs sœurs après vous les aurez.


Tout le monde l’a regardé de travers. On va dire quoi ? Ce sont ses enfants, c’est lui qui décide.


Arsène : Lucrèce, viens prendre ta sœur.


Elle s’est approchée et il lui a mis sur les bras.


Arsène : (Parlant à Lucrèce qui était émue aux larmes) Tu as vu comment ta petite sœur est jolie ?

Lucrèce : (Souriant en coulant les larmes) Oui et elle a beaucoup de cheveux.

Arsène : Oui. Elle s’appelle Grâce Divine. (Parlant au bébé) Grâce, voici ta grande sœur Rebecca Lucrèce, elle sera aussi ta deuxième maman comme elle le fait avec vos grands frères qui vont bientôt te soulever. 


La petite a gesticulé dans les mains de Lucrèce avant qu’il ne la récupère pour la mettre dans les bras d’Aimé puis Amour en suivant le même protocole. Il l’a ensuite donné et présenté à son père, sa mère, Lauria, Reine, Loyd, Paul, Alvine et enfin Jennifer. Il est venu me prendre Gloire des mains et elle a suivi le même protocole. Lui-même il connaît pourquoi il fait ses choses ainsi. Après les formalités là, les petites sont allées dans les bras de Reine et Maman qui voulaient les porter.


Reine : Elles sont trop choux. Leslie on va faire l’échange oh, quand je vais accoucher je vais te donner mon garçon et tu me passeras l’une de filles.

Arsène/Alvine : (En chœur) Tu es bien malade.

Jennifer : (Riant) Les pères ont parlé.


Nous avons éclaté de rire.


Lucrèce : (À mes côtés) Tu vas bien maman ?

Moi : (Lui souriant) Oui chérie. Je n’ai même pas eu le temps de bien vous voir que tes sœurs m’ont entraînées ici. Elles risquent d’être agitées comme les jumeaux, tu te rappelles ?

Lucrèce : (Souriant) Oui et ils pleuraient beaucoup aussi.

Jennifer : Elle a assisté à la naissance des jumeaux ?

Moi : Non. Mais elle était là quand je suis rentrée à la maison. C’était elle qui les surveillait quand je faisais de l’eau chaude. Ce sont ses bébés.

Alvine : On comprend l’attachement.

Moi : Oui. 

Mme Mfoula : Les petites lui ressemblent un peu.

Arsène : (Me regardant en souriant) Tu as entendu ?


Ils ont tous regardé les enfants et ont regardé Lucrèce en confirmant la ressemblance en question. Que puis-je répondre à ça ? Est-ce possible que les petites lui ressemblent alors qu’elles ne partagent pas le même sang ? Dans tous les cas, nous allons voir ça au cours des semaines à venir comme l’a dit le docteur Myrna. Les autres sont restés un bon moment avant de se retirer. Je suis restée avec Lauria. Les enfants sont partis avec leurs grands parents, ils vont rester au 11 jusqu’à ma sortie d’hôpital. Jennifer est partie avec Reine pendant que Mfoula, Loyd, Alvine et Paul sont allés tous les quatre en Ntoum pour enterrer les choses. Ils feront un aller retour.


Lauria : (Assise à côté de moi) Ça va ya Leslie ?

Moi : (Essuyant une larme qui a coulé le long de ma joue) Pas vraiment mais j’essaie de relativiser en regardant le bon côté des choses. Je me dis que ce n’est pas grave et que quand même j’ai mes deux filles avec moi, je ne les ai pas tous perdu. Je sais que je ne devrais pas pleurer car Dieu m’a fait grâce. 

Lauria : Au contraire, je pense que tu devrais le faire. Tu as perdu deux de tes enfants et c’est donc normal que tu pleures. Je crois que cela t’aidera à faire ton deuil plus facilement au lieu de tout garder en toi. Depuis que nous sommes toutes petites, tu t’es toujours efforcée d’être forte et tout garder au fond de toi, cela ne t’a pas vraiment réussi et je crois que ça a contribué à te faire agir comme tu le faisais avant. Si tu as envie de pleurer, vas y, pleure et laisse tout sortir. Cela te fera du bien (S’asseyant sur mon lit en me tenant la main) Je suis là ya Leslie et je serai là à tes cotés pour t’épauler comme tu l’as toujours fait pour moi.


J’ai serré sa main et je me suis mise à pleurer. La douleur au bas de mon ventre se faisant légèrement sentir, a contribué à me faire pleurer d’avantage. Je ne sais pas combien de temps je l’ai fait avant de m’endormir avec elle me tenant la main… 


**ARSÈNE MFOULA**

Nous venons d’arriver en Ntoum avec les gars. En chemin, j’ai appelé le responsable là-bas pour lui dire de me préparer 2 pioches et 2 pelles. J’avais déjà expliqué la situation aux gars et ils m’avaient dit qu’ils allaient m’accompagner , j’ai également tenu à ce que Loyd soit présent étant donné que c’est le frère de Leslie, il sera là pour la représenter et voir ce qui se fera. Il vaut mieux être transparent dans tous les cas car on ne sait jamais de quoi demain sera fait.

 Nous sommes donc arrivés en Ntoum aux environs de 15h et sans perdre de temps, nous nous sommes mis à la tâche. Je n’ai pas voulu impliquer le personnel, nous avons creusé tout les quatre et quand le trou était suffisamment profond, ils m’ont aidé à déposer les petits qui étaient enveloppés dans des couvertures blanches ainsi que les deux placentas et les quatre cordons. Il s’agissait de deux garçons. Une fois au fond, les gars m’ont laissé tout seul pendant quelque temps. Je me suis assis parterre et j’ai regardé le fond en silence. Est-ce que cela me fait mal de le faire ? Bien-sûr, il s’agit de mes enfants, ces deux garçons qui sont retournés auprès de leur créateur et que je ne connaîtrais jamais. Je m’étais émotionnellement investi sur les quatre dès l’instant où nous avions appris leur existence et je me faisais une joie de les accueillir tous. Je parlais énormément avec eux avant l’accident quand ils étaient encore tous dans le ventre de leur mère et les voir au fond de ce trou est un grand coup pour moi, c’est pourquoi je veux prendre mon temps afin de leur dire au revoir. 

Je les regarde et je me dis que si Dieu a permis qu’ils s’en vont, c’est pour une raison. S’il lui plaît bien, certainement ils nous les renverra dans un futur proche ou lointain, sinon, ce ne sera pas pas bien grave. J’ai déjà mes cinq enfants et je suis un papa comblé, je m’y ferai.


Moi : (Soupirant) Bon repos mes trésors, papa et maman vous ont aimé très fort et continueront à le faire jusqu’au jour où nous nous reverrons de l’autre côté.


Je me suis levé et j’ai essuyé les larmes qui avaient coulé de mes yeux avant de prendre la pelle et commencer à refermer le trou. Les gars m’ont rejoint et très vite nous avons fini. J’ai pris deux petites plantes que j’ai enterrées aux deux extrémités tout seul. Quand ce fut bon, les gars ont ramassé les outils, nous sommes allés les rincer à la rivière et nous nous sommes rincés aussi avant de revenir vers la maison. Nous avons rangé les outils avant de rentrer dans la maison.


Loyd : Je ne savais pas que ton terrain était aussi grand.


J’ai esquissé un faible sourire.


Loyd : Tous les animaux là sont à toi ?

Moi : Oui.

Loyd : Ah oui.

Paul : C’est un vrai fermier le type. Il faut le voir dans son rôle, ça te fera un grand coup entre le gars que tu vois en costume cravate au bureau et lui dans les champs.

Loyd : J’essaie d’imaginer la scène et je n’y arrive pas.

Moi : Tu auras l’occasion de me voir ainsi.

Loyd : Tu as vraiment beaucoup de points en commun avec ma sœur, elle aussi on ne dirait pas pourtant elle aime ça.

Moi : (Esquissant un faible sourire aux souvenirs de Leslie travaillant dans mes champs et s’occupant des animaux) Je sais. Je t’avoue que j’avais été très surpris sa première fois ici. Je pensais l’effrayer en l’amenant dans le poulailler mais elle m’a laissé la bouche ouverte en soulevant une poule.

Alvine : Sans blague.

Moi : Je t’assure. J’étais tellement surpris que je ne savais pas quoi dire. C’est alors qu’elle m’a appris qu’elle avait passé une partie de son enfance au village entourée d’animaux et de plantes. C’était une sorte de retour aux sources. Elle m’avait ensuite montré ses compétences dans les champs et cela m’avait conforté dans l’idée que je venais de trouver mon âme sœur.


Les employés sont venus cogner à la porte et nous ont apporté la nourriture et la vin de palme. On ne pensait pas rester longtemps mais bon, on a accepté le repas. Alvine a prié et nous avons mangé.


Loyd : Comment vous avez su ?

Nous : Su quoi ?

Loyd : Que c’étaient les bonnes ? 

Alvine : Tu parles de nos femmes ?

Loyd : Oui.

Paul : Rectification, le seul qui a une femme ici, c’est moi. Les deux autres sont des tricheurs et des voleurs.

Alvine/ Moi : (Souriant) C’est ça ?

Moi : On parle de combien de temps tu as gardé Agondjou avant de l’épouser ?

Paul : (Riant) On ne vivait pas dans la même maison et en plus on était jeunes.

Alvine : Conneries. Si Jo ne t’avait pas mis les calles à tes demandes de cohabitations, tu vivrais avec elle depuis les USA et ce la première année de votre rencontre.

Moi : Vraiment. On parle de tout ce que tu lui as fait pour la piéger ?


Il s’est mis à rire. Oui nous avons toute la doc de Paul concernant sa relation avec Jo depuis leurs rencontres jusqu’à aujourd’hui .


Moi : (À lui) Voilà, reste tranquille. Dans quatre matins, tu seras surpris d’être le témoin.

Paul : (Souriant) À Loyd. J’espère que tes oreilles sont ouvertes. Quand tu rentres commencé à faire la liste de la dot. Et n’oublie surtout pas d’inclure tous les enfants qu’il a fait dans le désordre là.

Alvine : (Riant) Ah oui, il ne vous a pas respecté.

Moi : Abessolo, tu ouvres aussi ta bouche ? 

Alvine : Jamais. Je vais parler pour commencer à dire quoi ?

Moi : Tu viens de te tirer une grosse balle sur le pied, tu es un homme mort.

Alvine : On a dit frère de cœur et de sang non ?

Moi : Dégage.


Nous avons éclaté de rire tous ensemble.


Paul : (Regardant Loyd après s’être repris) Pour répondre à ta question, je ne saurais concrètement quoi te dire, juste que quand je l’ai vu, j’ai su.

Alvine : Ouais, quand tu la verras, tu sauras sans que tu ne puisses te l’expliquer. Je l’ai su très tôt, elle avait tout juste 5 ans.

Moi : (Le regardant de travers) Et tu es fier de toi ? 

Alvine : (Riant) J’ai déjà payé pour mon acte Mfoula donc arrête de m’écarter les yeux.

Moi : Je t’assure que je t’avais raté. J’aurais dû te couper une jambe pour m’avoir détourné l’enfant. Dis merci à Ebouma car tu serais mort à l’heure qu’il est.

Alvine : (Riant) Et ta sœur aurait fini vieille fille vue que c’est moi qu’elle attendait.

Moi : C’est ça.


Alvine a regardé Loyd et lui a fait un clin d’œil, ce dernier n’arrêtait pas de rire 


Alvine : Une chose est sûre, Si cette fille ne te prends pas la tête au point de te faire parfois perdre le contrôle, c’est que ce n’est pas la bonne.

Paul/ moi : (Souriant) C’est clair. 


Nous avons continué à manger et discuter avant de débarrasser, remercier le personnel et reprendre la route avec nos bouteilles de vin que nous avons emporté car on n’avait pas fini. J’ai laissé tout le monde à proximité de chez lui avant de prendre la route pour ma maison. J’ai pris une et je me suis changé puis j’ai pris le chemin de la clinique autour de 22h. Je suis tellement habitué et familier à ces lieux que tout le monde me connait maintenant. Je salue le personnel et je vais trouver ma femme et mes enfants. Elle était en train de les allaiter et Lauria était encore à ses côtés.


Moi : Tu rentres comment ?

Lauria : Princy vient me chercher et (regardant son téléphone) Le voilà qui appelle même.


Elle a décroché et lui a dit qu’elle sortait déjà de la structure. Elle a raccroché, fait un bisou à sa sœur et je l’ai raccompagné jusqu’à la voiture de Princy avant de faire demi-tour. Il y avait un deuxième lit dans la salle qu’ils ont mis pour moi en plus des deux petits berceau transparents pour les petites. Après leur rôt, je les ai mis dans leur lit et je suis venu m’asseoir sur le lit de mon premier bébé.


Leslie : (Me regardant) Ça s’est bien passé ?

Moi : Oui.


On s’est regardé en silence un moment avant que nous ne nous mettions presque simultanément à couler des larmes silencieuses. J’ai essuyé son visage et elle en a fait autant pour moi avant que je ne la serre dans mes bras. Nous sommes forts et nous allons continuer à aller de l’avant ensemble…

 
SECONDE CHANCE