Chapitre 13
Ecrit par R.D
<< il n'y a pas pire qu'une mauvaise femme mais rien n'est comparable à une bonne femme >>
Ibrahim
Après avoir déposé fatima, je me suis rendu directement chez Karim qui demandait à me voir de toute urgence.
Il n'a pas voulu me dire grand chose au téléphone, donc j'ai été obligé
de mentir à ma femme chose que je n'ai pas aimé pour aller le
rencontrer.
Comme je le disais, sa mère et papa on vraiment bousillé ma journée d'aujourd'hui.
Moi qui pensais me la couler douce, faire plaisir à ma moitié, me voilà obligé de tout remettre en vrac.
Je me suis garé dans l'allée de sa maison avant de lui envoyer un texto pour qu'il sorte me rejoindre.
J'aurais pu rentrer mais franchement je ne suis pas d'humeur à jouer au
gars poli d'autant plus qu'il vie dans une maison familiale. J'aurais
été obligé de saluer tout le monde, chose que je veux éviter.
Il m'a rejoins dans la voiture quelques minutes après.
Karim : ça te coûte quoi de rentrer saluer mes parents ?
Moi : excuse moi mais je suis vraiment de mauvais poil.
Karim : ce n'est pas une raison. En plus ils demandent toujours à rencontrer ta femme.
Moi : ça se fera, t'inquiète pas.
Karim : OK !
Moi : tu m'as fait énormément peur tout à l'heure. Quelle est cette urgence ?
Karim : je ne sais pas ce qui ce passe, ou peut être qu'il ne nous a
pas tout dit, mais lorsque je suis rentré j'ai vérifier tout et aucune
trace d'une entreprise qui veut résilier son contrat
Moi (étonné) : ah bon ?
Karim : est ce qu'il n'a pas autre chose derrière la tête ? Il se
pourrait qu'il veuille vous faire une surprise ou je ne sais pas moi.
Une surprise ? Je pensais qu'il connaissait assez Abdel Bah.
Moi : non je ne crois pas que ce soit une surprise.
Karim : donc ?
Moi : je vais retourner pour lui demander exactement ce que c'est. Merci beaucoup.
Karim : OK ! On est ensemble.
Après lui avoir souhaité une bonne journée j'ai pris la direction de la maison.
J'ai d'abord passé quelques minutes à réfléchir sur le but de ce
voyage. Si ce n'est pas une entreprise qui en est la cause, pourquoi
veut il que j'y aille à tout prix ?
On a pas l'habitude de tout se dire. Depuis l'enfance, papa prends toujours les décisions et je n'ai pas mon mot à dire.
Je me rappelle, qu'il m'arrivait de me demander pourquoi était il si dur avec moi ? Est-ce vraiment mon père ?
Quand un enfant arrive à se poser ce genre de question, c'est parce que ça doit vraiment être catastrophique.
Je me suis toujours dis que normalement un garçon devrait mieux
s'entendre avec son fils mais avec papa, ai je même déjà eu droit à des
remerciements venant de lui ?
À chaque fois qu'il me trouvais
avec maman, il me disait qu'un vrai homme ne devrait pas passer son
temps dans les jupons de sa mère.
Bien vrai que ça me blessait
énormément je prenais sur moi. Maman, sentant mon trouble me disais
toujours qu'il doit avoir ses problèmes raison pour laquelle il se
comportait comme ça.
Je supportais toujours ses humiliations
jusqu'à ce que cette dernière décède. C'est à ce moment que j'ai
extérioriser toute la rage accumulée.
Je savais pertinemment
que si je ne quittais pas ce pays pour un temps, le pire aurait pu se
produire étant donné que nous avons tous les deux de Sale caractère.
L'islam enjoint aux enfants d'être bon avec leurs parents quand bien
même ces derniers seraient injuste envers eux, mais que faire lorsqu'on a
un père dont un sourire à notre encontre nous est méconnaissable ?
Il m'a trouvé une femme. J'avoue que je comptais lui faire vivre tous
les supplices du monde, mais Dieu dans toute sa bonté m'a donné un
trésor. Comment aurais je pu la haïr ? Elle n'est pas le genre de femme
qu'il faut haïr bien au contraire.
Il n'y a que sur ce point que je peux dire que mon père s'est bien comporté vis à vis de moi.
Donc pourquoi prétexter une fausse urgence pour me faire voyager ?
Après avoir pousser un long soupir je suis monté pour me rendre dans son appartement. Je l'ai trouvé assis devant la télé.
Moi : Salam !
Papa : Wasalam ! Où étais tu passé ?
Moi : faire un tour.
Je me suis gratté la tête comme à chaque fois que je suis stressé.
Moi : je suis venu pour te présenter mes excuses. Je n'aurais pas dû m'emporter de la sorte.
Papa : tu as toujours été un enfant pourri gâté donc ça ne m'étonne pas.
Enfant pourri gâté ? Est ce des genres de réponses qui donnent envie de s'excuser ?
Moi (prenant sur moi) : OK ! Je suis venue pour que tu me fasse un briefing concernant l'affaire sur laquelle je dois bosser.
Papa (ton sec) : je pensais que tu ne voulais pas y aller. Pas après tout le cinéma que t'as fait tout à l'heure.
Pour te faire sortir de tes gond, y'a pas plus fort que papa.
Moi : je me suis excusé dis je en sentant la colère grimpé à nouveau.
Papa : et pour toi c'est suffisant ? Tu as vu comment tu m'as parlé devant ton ami ? Tu m'as fait passé pour qui ?
Pourquoi faut il toujours que mon père extrapole tout ? L'envie de
quitter cette maison devient de plus en plus fort en moi. On ne peut pas
être si dur quand même.
Moi : j'étais juste étonné c'est tout.
Papa : à l'avenir, tâche de ne pas te comporter comme ça.
Moi : OK !
Un lourd silence s'est installé avant qu'il ne reprenne la parole.
Papa : ton vol est prévu pour demain !
Demain ? Il a dit demain ? J'ai dû faire appel à tous mes sens pour ne pas craquer une énième fois.
Moi : mais je n'ai pas le temps de me préparer. En plus tu ne m'as pas donné des informations là dessus.
Papa : une fois sur place, tu le saura.
C'est bien une première. Si ce n'était pas Fatima qui tenait à ce que
je respecte sa décision, j'allais prendre des congés tranquillement.
Moi : OK !
Je suis ressorti de chez lui pour me rendre directement chez moi. Un chez moi qui commence vraiment à m'étouffer.
*****
C'est la bonne odeur de la sauce qui a réveillé mon ventre. Je me suis
directement rappelé que je n'ai rien avalé de consistant depuis ce
matin.
Fatima : cc mon amour.
Elle m'a embrassé avec toute la tendresse possible avant de se serrer contre moi.
Moi : Bonsoir mon coeur.
J'avoue avoir faim, mais là il y'a une autre faim que j'aimerais assouvir.
Elle n'a pas tardée à se retrouver nue dans mes bras, ma bouche embrassant chaque parcelle de son corps.
Je lui ai fait l'amour tendrement avant qu'on ne reste l'un dans les bras de l'autre.
Moi : papa m'a dit que je dois voyager demain
Fatima : demain ?
Moi : oui.
Fatima : OK !
Moi : donc tu ne pourras plus voyager. Faudrait le dire à ta mère.
Fatima : OK. Ton vol c'est pour quelle heure ?
Moi : je vais le connaître tout à l'heure.
Nous avons poursuivis toute l'après midi sous les draps et je vous
passe des commentaires. Elle commence à se lâcher petit à petit et
j'adore cela.
******
Le lendemain du jour, je me suis
réveillé avec des courbatures. Voilà ce qui advient lorsqu'on est jamais
rassasié mais ce n'est pas de ma faute si ma femme est un pur délice.
À mon grand étonnement elle n'était pas à la maison. Elle m'a juste
laissé un petit mot en me disant qu'elle se rend vite chez sa mère.
Je ne comprendrais jamais le dynamisme de cette femme. Il n'est même pas encore 10h que ma table est apprêté et tout.
J'étais entrain de prendre mon petit déjeuner lorsque mon téléphone s'est mis à sonner.
Moi : salam
Karim : comment tu vas ?
Moi : bien et toi ?
Karim : ça va. Juste que je n'ai pas eu de retour concernant ton voyage.
Moi : excuse moi. J'étais hyper occupé hier. Bref, je dois voyager en soirée.
Karim : et il t'a donné le nom de l'entreprise ?
Moi : non aussi étonnant soit il. Il dit qu'il me fera signe une fois sur place.
Karim : OK. Dans tous les cas je peux voyager à ta place. Si tu changes d'avis, fais moi signe.
Moi : merci.
Je crois que je suivrais les conseils de mon bout de femme.
****
Elle est rentrée vers 12h à la maison. J'ai tenté de la joindre durant
tout ce temps en vain et j'avoue que ça commençait vraiment à m'énerver.
Moi : tu ne sais pas qu'on dit téléphone portable parce que tu dois l'avoir à porté de main ?
Fatima (m'embrassant) : ne te fâche pas mon amour. J'avais quelques courses à faire.
Moi : course plus important que ton mari ? Il est déjà 12h et rien est au feu.
Fatima : je ne compte pas préparé aujourd'hui.
Moi (étonné) : et pourquoi ?
Elle a sortie des crèmes chantilly, paquet de chocolat, miel qu'elle a posé sur la table en s'avançant vers moi.
Fatima : j'ai déjà parlé à Karim et c'est lui qui ira à ta place. Je
nous ai réservé une chambre dans un des hôtels de la place. On a bien
droit à une lune de miel n'est ce pas ?
Je m'attendais à tout
sauf à ça. Qui a volé ma femme pour la remplacer par une coquine ? Je
dois le remercier du fond du coeur parce que je n'aurais pas pu rêver
mieux … .