Chapitre 13

Ecrit par lelechu


Mika

Quand j’ouvre les yeux, la lumière m’éblouit. Je les referme aussitôt puis les ouvre à nouveau tout doucement. Je regarde la pièce et j’essaie de me souvenir d’où je suis et de ce qu’il s’est passé. Cet effort de réflexion me donne des céphalées si intense que je gémis de douleur. Rita dont je n’avais pas encore remarqué la présence se lève en sursaut de la chaise sur laquelle elle s’était assoupi.

-         - Mika tu es réveillée ? Dit elle en me touchant le visage.

-         - Je vais bien Rita, ne t’en fais pas.

-         - Dieu soit louer. Je vais chercher le docteur.

-         - Attends. Pourquoi est ce que je suis dans une clinique ? Qu’est ce qu’il sest passé ?

-         - Tu ne te souviens de rien ?

-         - J’ai des flash mais rien de bien clair et quand j’essaie de m’efforcer, j’ai mal à la tête.

-         - Laisse moi appeler le Docteur. Il pourra nous dire si c’est normal ou pas.

-         - D’accord

Quelques minutes plus tard, un grand monsieur en blouse blanche entre suivi d’une infirmière. Ils vérifient mes constantes et me pose des questions. Il m’explique ensuite que les maux de tête et la légère perte de memoire sont de lordre normal des choses à cause de la commotion cérébrale mais que tout rentrera dans l’ordre avec du repos et le traitement. Après son depart, Rita m’explique comment elle s’est inquiété parce que je ne donnais plus signe de vie et tout ce qu’elle a du faire pour me sortir de cette maison. J’ai des flashs de Stanley qui me donne des coups. Prise de panique, je me met à trembler de tout mon être. Mes souvenirs reviennent.

-         - Rita, Stanley va me tuer. Il faut qu’on parte d’ici. Dis je paniquée. S’il me retrouve il va me tuer.

-         - Calme toi ma puce. Stp ! Ce n’est pas bon pour ton état. Ce fumier ne va rien te faire, il ne pourra rien te faire. Parce qu’avant il faudra qu’il me passe sur le corps.

-         - Ce type est un malade. Il est dangereux. Tu aurais dû voir la lueur qu’il y avait dans ses yeux ce jour là.

-         - C’était juste hier ma belle.

Quand elle me dit que cetait juste hier, l’image d’Andy m’apparaît aussi clairement qu’une photo.

-         - Andy ! je devais retrouver Andy au restaurant hier midi. Il va s’inquiéter. Ou est mon téléphone ? Il faut que je l’appelle.

-         - Mika je vais te fesser comme une fillette si tu ne calmes pas. Tu as subi un choc. Nous sommes à l’hôpital et toi tu penses à Andy.

-         - Je ne veux pas qu’il s’inquiète ou qu’il se fasse des idées. Et puis il faut que je lavertisse pour qu’il sois prudent au cas où Stan essaie de lui faire du mal.

-         - Tu vas l’avertir de quoi ? Est-ce que tu lui avais dis que tu étais mariée ?

Je reste assise sans pouvoir répondre. Elle a raison. Je lui ai menti. Je lui ai dis que je n’étais pas en couple, comment je vais lui expliquer encore qu’il doit faire attention à mon mari ?

-         - D’accord, tu as raison mais il faut quand même que je lappelle pour prendre de ses nouvelles et donner des miennes et ensuite je vais lui demander de passer pour qu’on discute. Tu peux l’appeler pour moi stp ?

-         - Ok comme tu veux. Tu as son numéro ?

- Je lavais en tête mais je n’arrive plus à m’en souvenir. Épuisée et au bord des larmes, je finis par abandonner l’idée. J’ai tellement envi de le voir et qu’il me prenne dans ses bras pour me rassurer.

-         - Écoute ma puce. Je sais ce que tu ressens pour Andy et je te promet que je vais te conduire chez lui lorsque tu iras mieux mais stp pour Le moment essaie de te calmer. La priorité c’est ton état de santé et comment te protéger de ton fou de mari. Le reste se fera au moment opportun

-         - Oui, tu as raison. Pardonne moi. Je suis égoïste. Tu t’es donné tant de mal pour me sortir de la et je ne t’ai même pas remercier pour ça.

-         - Ne sois pas bête Mika. Je n’attend pas de toi que tu me remercies. Juste que tu sois raisonnable et que tu prennes soin de toi pour te rétablir vite.

Je lui ouvre mes bras et nous nous faisons un câlin.


2 semaines plus tard, mon état se santé s’est considérablement amélioré. J’ai fais un contrôle ce matin même et le médecin m’a assuré que je suis presque totalement rétabli. C’est Rita qui m’a emmener. Je ne conduis toujours pas parce que j’ai le bras fracturé et en plus ma voiture est resté chez Stan. Je ne remettrai plus les pieds dans cette maison mais il faut que je réfléchisse à un moyen pour récupérer mes affaires. En parlant de lui, je n’ai pas eu de nouvelles mais je me sens surveiller. Je ne sais pas si je suis devenu parano à cause de ce quil ma infligé ou si je suis vraiment sous surveillance mais ca me fout la trouille. Il y a 2 hommes d’ Isaac à la maison qui assure notre protection mais bientôt ils vont arrêter. Ça fait 2 semaines maintenant. Il va falloir qu’on trouve le moyen de se protéger nous meme. On ne pourra pas compter sur les autres éternellement. Parce que je suis sur que nous entendrons bientôt parlé de lui et pas en bien. Je demande à Rita de me déposer chez Andy. Je veux juste voir s’il est a la maison et lui parler. Je l’ai appelé une fois du téléphone de Rita mais ça a coupé et après il n’a plus décroché. Il me manque tellement. Je monte et vais sonner chez lui mais après quelques minutes je suis obligé d’accepter qu’il n’est pas la. Je demande à Rita que nous l’attendions 15minutes. Elle accepte de mauvaise grâce. Au bout de 30 minutes, nous décidons d’y aller. Notre rencontre ne se fera pas aujourd’hui apparemment. Cest toute triste que j’entre dans l’ascenseur qui mene au rez de chaussé. Quand on sort de l’ascenseur, je me retrouve nez à nez avec mon Andy. Heureuse, je m’avance pour me jeter dans ses bras mais il me repousse si fort que je m'agrippe à Rita pour ne pas tomber.

-         - Qu’est ce que tu fiches ici ?

 

Andy

Elle s’agrippe à son amie pour ne pas tomber et grimace de douleur. Je remarque alors qu’elle a un bras dans le plâtre. Je suis pris de remors. Je ne voulais pas lui faire mal. Je ne suis pas un homme violent. Je n’ai juste pas supporter de la voir la toute heureuse et essayant de me prendre dans ses bras après ce qu’elle m’a fait. Elle n’a aucune limite. Son amie me regarde méchamment.

-         - Je vous prie de quitter les lieux et de ne plus y mettre les pieds ou du moins pour me voir.

-         - Andy qu’est ce qu’il se passe ? Si j’ai ainsi disparu c’est parce que j’ai eu des problèmes.

-         - Des problèmes de quel ordre ? Ton mari Stanley Ogoula aurait il découvert ta liaison ?

Elle ouvre grands les yeux et la bouche pour me regarder. Si je n’avais pas aussi mal de sa trahison, j’aurai ri. C’est une bonne comédienne.

-         - Je n’étais pas sensé le savoir. C’est ça ?

-         - Je suis désolé Andy. Je peux t’expliquer. Laisse moi la chance de m’expliquer je ten supplies. Les choses sont plus compliquées que ce qu’elles paraissent.

-         - Non seulement je ne vais pas te permettre de t’expliquer mais je ne veux même plus que tu cherches à me contacter. Je ne veux plus jamais te voir Madame Ogoula. Je veux oublier que je t’ai un jour connu et j’aimerai que tu m’évites tant que tu le peux parce que le moins que je puisse dire c’est que tu me dégoûtes. Et la, j’essaie de ne pas être trop méchant.

-         - Andy…

-         - Dégage d’ici Mickaelle. Je te l’ai déjà dis une fois et je ne le pensais pas mais cette fois je pense bien ce que je dis : aies de la dignité et laisse moi tranquille. ( Me tournant vers son amie) tu es sa meilleure amie, dis lui d’être digne et de ne pas me poursuivre parce que je ne voudrai pas avoir à l’humilier pour qu’elle le fasse. Merci

Je passe devant elles pendant que Mika est en pleure et je monte à mon appartement. Ça m’a bouleversé de la voir. Je ne veux même pas analyser ce que j’ai ressenti. En verité je suis tres tenté de lecouter mais j’ai peur de me faire avoir. Malgré toute ma colère et la haine que je ressens, elle ne me laisse pas indifférent. Dautant plus que ca me revolte de penser que cest peut etre son mari qui la mise dans cet etat en la battant quand il a su pour notre liaison. Quel type dhomme bat ainsi une femme. Rien ne peut justifier un tel acte. Je pensais qu’elle m’inspirerait du dégoût mais cest tout le contraire et je commence a me detester moi-même pour ma faiblesse. Je prend une douche et sans même manger, je me met au lit. Je ferme les yeux et quand je le fais je ne vois que son visage. Son visage baigné de larme, son visage souriant, son visage lorsqu’elle jouit dans mes bras. Ce qui me manque le plus, c’est sa douceur. Elle savait m’apaiser par sa présence.

Enervé par la tournure que prenne mes pensees, je finis par descendre pour suivre la télé. Je tombe sur un film romantique plus précisément  sur une scene erotique et sans savoir ce qu’il me prend vraiment, je m’y attardes. Ça réveille en moi des souvenirs que je voulais garder enfoui. Un désir d’une rare intensité me saisi. Je me sens contrarié. Je n’ai pas envie de continuer à la désirer. C’est une femme infidèle, frivole, manipulatrice, menteuse et j’en passe. Il ya quelques annees encore, j’aurai choisi une femme au hasard pour essayer de faire passer cette envie surtout avec Arielle qui n’arrête pas de me relancer depuis la dernière fois mais je ne l’ai plus revu depuis. Je n’ai pas besoin de femme comme elle dans ma vie, même pas pour du sexe et étrangement, je n’arrive plus à désirer aucune autre femme depuis que j’ai mis Mika dans mon lit. C’est comme si elle m’avait envoûté. Donc finalement au lieu de me rendre dans une boîte de nuit pour faire nimporte quoi, je decide plutôt de boire un verre de vin et de me mettre ensuite au lit.

Le lendemain je me réveille avec une tête à faire peur. On dirait que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et enfait je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Quand Boris entre dans mon bureau il fait une pause d’abord tellement il est étonné.

-         - Ta une tête à faire peur. Cava ?

-         - Cava. Je n’ai juste pas passé une bonne nuit.

-         - Des nouvelles ?

Je comprends de quoi il veut parler et je lui fais oui de la tête.

-         - Je l’ai trouvé chez moi hier en rentrant du bureau, accompagnée de son éternel amie, un bras dans le plâtre et des ecchymoses sur le visage.

-         - Qu’est ce qui lui est arrivé ? Dis moi que tu l’as écouté ?

-         - Non. Je n’ai vraiment pas envie de l’écouter. Je n’ai pas envie de savoir.

-         - Tu devrais pourtant. Qu’est ce que tu perds à l’écouter ? Ou bien de quoi à tu peur ?

-         - Je n’ai peur de rien. Je ne veux juste pas l’écouter me mentir.

-         - Tu es effrayé

-         - Et de quoi aurais je peur ?

-         - D’être amou…

-         - Ne termine même pas ta phrase

Ce qu’il dit m’énerve au plus haut point. Pourquoi veut il que je sois amoureux d’une femme pareille ?

-         - Tu me fusilles du regard alors que je n’ai rien dis de mal.

-         - Ecoutes Boris, je ne suis vraiment pas d’humeur ce matin

-         - Désolé, je ne voulais pas en rajouter. Jasmine part pour la France ce week-end avec les enfants. Ça te dirait qu’on fasse nous aussi une petite excursion hors de la ville pour 2 jours ? Ça va te permettre de te changer les idées

-          - Ça va me faire énormément de bien. Jai besoin de décrocher.

-         - Tiens bon. C’est pour bientôt. Je reviendrai te voir pour qu’on se mette d’accord sur les détails.

-         - Ça marche. Merci beaucoup pour tout

Aujourd’hui encore je finis tôt parce que je ne suis pas concentré et je n’ai pas la tête à travailler. Je le signale à Boris qui se montre compréhensif et je monte dans ma voiture pour la maison. Je me gare au parking de l’immeuble et je descend pour tomber sur 2 hommes qui semblent attendre quelqu’un. Pour avoir fait la prison, je sais reconnaître les voyous et ceux la en sont. Le langage de leur corps quand il me voient me montre que je suis celui qu’ils attendaient. Je reprime un soupir. Moi qui voulait rentrer me reposer, il va falloir que je fasse d’abord un peu de sport. Ce n’est pas plus mal, je vais pouvoir déverser ma frustration et ma colère sur quelqu’un. Ouvrant la portière, je dépose mon ordinateur et je me débarrasse de ma veste sur le siège arrière. Quand je referme la portière, il m’encercle.  Le chargé de sécurité me regarde, nos regards se croisent puis il me tourne le dos. Je comprend tout de suite qu’ils sont de mèche. Évidemment sinon comment ces hommes aurait pu se retrouver aussi facilement dans ce parking ?! Ok je vais m’occuper de lui aussi tout à l’heure. Je n’ai même pas besoin de leur demander qui les envoie. Après avoir vu l’état de Mika, je n’ai aucun doute sur le fait que son mari est derrière tout ceci. Ça devient très compliqué tout ça et je sens que ça ne fait que commencer.

-         - Est-ce que vous avez un message pour moi ?

-         - Tu comprendras le message quand on en aura fini avec toi. Dis l’un d’entre eux et ils en rigolent ensemble.

Je ris intérieurement. S’ils savaient à qui ils avaient affaire, ils auraient déguerpir depuis bien longtemps. Celui qui est ma gauche, attaque le premier. J’évite son coup et lui envoie une droite qui le met au tapis. Il perd connaissance sur le coup. Le second voyant ça fait sortir son couteau. Je reste dans ma posture, attendant qu’il attaque également. Il le fait en me donnant un violent coup de couteau que jesquive mais pas assez vite pour que mon bras soit épargné. Je commence à saigner. Si je me dépêche pas d’en finir, je vais perdre beaucoup de sang. D’un coup de pied, j’envoie son couteau loin de lui avant de lui assener des coup de point jusqu’à ce qu’il se mette à saigner du nez. Le premier qui avait perdu connaissance revient à lui et commence à s’enfuir quand il voit l’état dans lequel se trouve son acolyte. Je vais les laisser partir parce que mon problème n’est pas avec eux. J’impliquerai la police mais pas maintenant. Si c’est bien Stanley Ogoula qui est derrière tout ça, la police classique ne pourra pas m’aider. Je prend le gars par le cou et me met à l’étranger en le questionnant.

-         - Qui vous envoie ?

Il se débat un moment mais voyant qu’il ne parviendra pas à se libérer, il crache le morceau.

-         - Stan Ogoula. Dit il avec un mince filet de voix. Je le libere et il prend la fuite comme le premier. 

J’évalue les dégâts que le couteau a fais sur mon bras. Il faut que je fasse un tour à l’hôpital pour un pansements. Je vais d’abord parler au chargé de sécurité.

-         - Je ne veux pas vous trouver la a mon retour, vous êtes viré.

Il se met à ricaner comme une hyène. Je n’avais jamais vu cette facette de lui. Les êtres humains sont vraiment étrange.

-         - Désolé mais il faudra vous plaindre auprès du propriétaire. Ce n’est pas vous qui m’avez engagé.

-         - Vu que vous semblez si bien le  connaitre, quel est le nom du propriétaire de cet immeuble ?

-         - André Bambara.

-         - Bien

Je fais sortir mon porte feuille de ma poche et en fait sortir ma pièce d’identité que je lui présente. Sa mine se décompose en 2 secondes. Tout le monde m'appelle Andy ici, et donc personne ne connaît mon nom complet

-         - Foutez le camp d’ici. Je lui dis

-         - Monsieur je vous en supplie. Ils m’ont donné de l’argent que je n’ai pas pu refusé. Ma femme est malade actuellement et c’est très dur.

-         - Et vous pensez que ça justifie le fait que vous ayez permis à ces 2 hommes d’avoir accès au parking de l’immeuble pour me tuer ?

-         - Monsieur je vous en supplie…

-         - Si je vous trouve ici à mon retour, je vous ferai enfermé pour complicité dans cette tentative d’assassinat contre ma personne.

Je le plante la et je remonte dans ma voiture pour la clinique. Je suis propriétaire de pas mal de chose dans ce pays. Je possede des immeubles, des restaurants, des boîtes de nuits et un complexe hôtelier mais je ne veux pas que ca se sache et mes employés le savent. Ça me permet de garder l’anonymat et d’être discret. Revenant a mon agression, je n’aurai pas d’autre choix que d’écouter Mika. J’ai besoin de savoir ce qui se passe exactement et de mesurer la gravité de la situation. Un autre pétrin dans lequel je me met pour une femme. Pffff ! Comment pourrais-je la joindre ? Il faut que je retrouve le numéro qu’elle avait utiliser pour m’appeler 2 semaines plus tot. 

De feu et de glace