Chapitre 13

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 13 : Nouveau plan


( J'aime avant de lire )


** Chioke **


Depuis que Agudo nous a vu Umoma et moi, c'est le bruit. Elle m'appelle tout le temps, me bombarde de messages et va voir mes parents, pfffff ! C'est pathétique et elle me fatigue.

Umoma a passé la nuit chez moi, personne ne l'a vu et ça me va pour le moment. Je veux d'abord régler la situation avec Agudo et ses parents, me parents aussi d'ailleurs puis je vais la présenter.

Je me lève à peine, je ne la trouve plus dans le lit j'espère qu'elle n'est pas rentrée chez elle à la sauvette. Je vais prendre ma douche puis je sors de la chambre pour le salon.


Umoma ( venant vers moi ) : Il était temps que tu sortes de cette chambre, je pensais ne pas te voir de la journée.


Elle m'a embrassé.


Moi : Pourquoi donc ?


Umoma ( allant vers la table ) : Parce que tu as trop dormi et je t'attendais pour petit-déjeuner.


Moi ( Faisant de même ) : Comment ne pas dormir après notre belle nuit ( sourire en coin ) ? Il fallait me réveiller ( m'asseyant ), ça sent bon.


Umoma ( me regardant ) : N'exagère pas, il n'y a que des œufs, du pain et du lait.


Moi ( rigolant ) : Ça sent toujours bon.


Umoma : Hummm ! Mangeons s'il te plaît, j'ai trop attendu.


Moi : Elle t'appelle encore ?


Umoma : Agudo ?


Moi : Qui d'autre ?


Umoma : Euh, elle m'a écrit il y'a un jour.


Moi : Pour te dire quoi?


Umoma : Oh, les mêmes choses. Elle m'insulte parce qu'on sort ensemble, rien de plus.


Moi : Tu regrette tout ça ? Nous ?


Umoma ( Du tic au tac ) : Mais non ! Je sais que tu pense à ce qu'elle a dit comme quoi je suis avec toi pour ton argent. Je vais être vraie avec toi, au début de votre relation on ne parlait que de ça et j'avoue que j'ai été jalouse parce qu'elle sortait avec toi et que tu es riche. Je lui en ai même voulu d'être tout aussi riche et de '' voler '' en quelque sorte les hommes riches sachant qu'il y'a bien des filles qui voudraient bien.


Moi ( rire ) : Eh bhein, vous ne me voyez que comme un compte en banque alors.


Elle baisse la tête, je l'ai vexé je pense.


Moi ( sérieux ) : Désolé, continue.


Umoma : Tu as raison, on te voyait uniquement comme un compte en banque mais j'ai très vite changé d'avis parce que je commençais à ressentir des choses pour toi et ça me rendait plus jalouse. C'est pour cela que quand tu appelais parfois, elle pouvait être là mais je disais le contraire. Dès cet instant, ce n'était plus ton argent mais toi qui m'intéressais mais j'ai tout fait pour cacher ça parce que je me suis dis que tu es le fiancé de mon amie. Bref, voilà un peu et ce jour là où les choses ont changées entre nous je me suis senti mal quand même parce que je pensais à Agudo mais c'est justement parce que je pensais à elle que je me suis souvenu qu'elle ne t'aime pas et qu'elle n'en voulait qu'à ton argent. Je me suis alors dit, '' pourquoi me torturer or je peux pour une fois penser à moi ? ''. C'est depuis là que je me suis laissée aller  et que j'ai décidé d'être guidée simplement par ce que j'éprouve pour toi. 


Elle s'est levée pour venir vers moi.


Umoma : Crois-moi, je ne peux pas te dire que je ne suis pas contente que tu aies e l'argent mais je peux te dire que ce n'est pas ce qui me fait être avec toi mais plutôt le fait que… 


Moi : Que ?


Umoma : Je ne sais pas si j'ai déjà envie de le dire ou si tu es prêt à l'entendre.


Moi : A moi d'en juger alors.


Umoma ( timide ) : Je t'aime Chioke.


Moi ( Souriant ) : Ailleurs tu es moins timide que là.


Umoma ( me donnant une légèrement tape ) : Arrête euh !


A vrai dire, j'aime aussi cette fille sinon je n'aurais pas pris la peine de risquer cette brisure entre elles et ce scandale pour moi. Ça s'est fait tout seul, rien n'a été programmé et je crois que c'est ce qui fait que ça soit vrai entre nous. 

Entre Agudo et moi, c'était désormais une question d'argent. Certes, au début y'avait un truc. On nous a présenté et je me suis dit pourquoi pas ? Je serai en couple et les avantages j'en jouirais. Très vite, son comportement a commencé à me lasser je n'ai pas rompu parce que je ne voulais pas prendre perdre les '' avantages '' mais très vite aussi l'histoire a dérapée en fiançailles et je me suis senti piégé. 

Je me suis dit, on verra peut-être que les choses vont revenir comme avant mais rien et c'est pour cela que j'allais voir ailleurs. Puis, mon regard a changé sur Umoma ce jour où j'étais sensé les déposer toutes chez elles. Agudo était tellement fatiguée que je l'ai laissé d'abord chez elle puis Juliet et Umoma était la dernière. Ce jour dans la voiture, on a beaucoup parlé et rigolé et on ne voyait même pas le temps passé. 

Le même soir, on fini dans son lit et le lendemain on avait mis ça sur le coup de l'alcool pensant que c'était le cas or ce n'était que la manifestation de ce qu'on tentait de cacher. Une chose entrainant une autre, on a commencé à se voir en cachette chez elle ou dans une autre de nos  et on parlait beaucoup par messagerie jusqu'au jour fatidique où Agudo  nous a vu. Comme quoi, '' 99 jours pour le voleur et 1 propriétaire ''. On cherchait un moyen pour s'afficher mais ce jour là était notre libération et depuis on s'affiche. Ça jazz sur le net avec l'appui d'Agudo mais tant mieux, ça facilite les choses.


Moi ( prenant son visage entre mes mains ) : C'est réciproque Umo. Contrairement à ce que certains disent sur les réseaux, je ne suis pas avec toi pour le sexe quoique j'aime ça ( elle sourit ). C'est bien plus que ça et tu verras que tous les ragots et toutes les crises d'Agudo ne  nous empêcheront pas d'être heureux ensemble, ok ?


Umoma : Ok. On voit tes parents quand ?


Moi : Laisse moi d'abord régler l'histoire avec Agudo et on le fera.


Umoma : Ça me va ! Toi par contre, tu devras aller voir mes parents au village.


Moi : D'accord, on va programmer ça en soirée.


Elle a débarrassé puis nous sommes allés nous installer au salon devant la télévision. Allongé sur le canapé et elle dans mes bras, c'est bien plaisant.

Quelqu'un frappe, c'est forcément soit mes parents ou les domestiques. Umoma panique un peu mais je la rassure lui demandant de rester là. Je vais ouvrir la porte et je tombe sur maman.


Moi ( souriant ) : Bonjour maman.


Maman : Bonjour mon chéri, bien dormi ?


Moi : Oui et toi?


Maman ( Souriant ) : Pareil ! … Tu ne me demande pas d'entrer ?


Moi : Euh, c'est-à-dire que… 


Elle est entré. 


Maman ( regardant Umo ) : Tu as de la compagnie à ce que je vois.


Umoma : Bonjour Madame Ebubo.


Elle se retourne vers moi.


Moi : Maman, je te présente Umoma ma petite amie et Umo, voici ma mère.


Maman : Ta petite amie ?


Moi : Oui.


Maman : Et Agudo ? C'est fini entre vous ?


Moi : Maman, tu sais bien que...


Maman : Je veux juste savoir si c'est fini entre vous ?


Moi ( soupirant ) : Oui maman, il n'y a plus rien entre Agudo et moi. On sait tous qu'il n'y avait pas d'amour.


Maman : Okay, très bien ! Je n'ai pas besoin d'explication mon chéri, ton bonheur m'importe donc si tu dis que c'est fini et que c'est ( réfléchissant )…


Moi : Umoma …


Maman : Voilà ! Si tu dis que c'est Umoma que tu veux, ça me va. Attention, ça ne veut pas dire que j'accepte la débauche. Je ne veux pas de défilé féminin ici. Bref !!! Je venais te rappeler le dîner de ton père ce soir et tu dois impérativement y être. Tu n'as pas oublié j'espère ?


Moi ( mentant ) : Non, bien sûr que non.


Maman : Et toi Umoma, tu viendras j'espère ?


Umoma : Euh ( regardant ce qu'elle porte )…


Maman : Finissez ce que vous faites et tu l'emmène à la maison. On va prendre ses mesures pour lui prendre quelques robes, ok ?


Moi : Ok ! 


Elle nous a laissé debout au salon.

Je suis bien étonné de la réaction de maman, je pensais qu'elle devait être en colère et je m'étais même déjà préparé à ce que je lui dirai.


Umoma : Tu m'as dit que ta mère devait te faire la guerre ?


Moi ( allant vers elle ) : Je suis tout aussi étonné que toi crois-moi, je pensais qu'elle devait hurler.


Umoma : Apparemment non, elle m'apprécie tu crois ?


Moi : Cette partie, c'est toi qui gère. Je t'ai présenté comme celle que tu es, le reste à toi de jouer. Si elle  ne t'aime pas , ce sera ta faute.


Umoma ( rire ) : Tu as raison, je vais gérer, compte sur moi ! 


Moi : Au moins, je sais que je ne vais pas mourir de faim.


Umoma : Gourmand. Bon, tu m'emmène chez ta mère maintenant ?


Moi : Doucement, le dîner est pour ce soir. On a du temps encore, tu as du temps pour me donner mon dessert de ce matin.


Elle sourit et me fait signe de la suivre dans la chambre.


** Ogbonna ** 


J'ai baissé les bras, j'ai abandonné les recherches pour retrouver Favor. Elle a simplement disparu de la circulation et personne n'a une idée sur l'endroit ou elle pourrait se trouver.

J'ai laissé tomber alors et j'assume les conséquences, ça me pèse. Les autres ont plaidé pour moi et au lieu d'être exclu de la confrérie, je suis revenu au bas de l'échelle donc j'ai perdu beaucoup d'avantages et beaucoup d'argent. Je dois tout recommencer pour espérer retrouver ma place et croyez-moi, ça m'énerve. Ça m'énerve et me rend grincheux d'être dans cette position, on doit désormais serrer la ceinture et J'ai deux femmes qui me crient dessus pour ça à la maison : Agudo et sa mère. Quand je les entends , j'ai juste envie de fuir la maison au risque de les frapper parce qu'elles m'énerve. Chisom au lieu de me soutenir agit comme une gamine.

Olaedo est très Silencieuse, elle remplace Favor dans son comportement et je sens qu'elle est triste de son départ. Elle n'est heureuse que quand son petit copain est là. En parlant de copain, entre Agudo et Chioke rien ne va plus. Chisom m'a dit qu'elles étaient allées voir sa mère mais qu'il n'y a rien de nouveau or elle avait promis arranger les choses.  Ça ne m'étonne pas, à quoi ça va leur servir de marier leur fils à ma fille sachant les problèmes financiers qui me tombent dessus ? 

Toute façon, moi-même ça ne m'étonne pas et ils doivent être bien contents que leur fils ait dévidé de laisser ma fille. Aux dires d'Agudo, il a dit que leur relation n'était basée que sur l'argent et le confort que sa famille nous apportait. 

C'est bien vrai d'ailleurs et aujourd'hui c'est fini tout ça, je dois trouver un nouveau plan pour sauvegarder mes finances et j'ai déjà pensé à un plan. Chef Ike ( Igwe du village d'Omukoro ), il a deux fils du même âge mais de mère différentes. Je peux placer ma fille à l'un d'entre eux, peu m'importe tant que ça arrange mes affaires. Il n'est pas dans la confrérie mais il est Igwe donc forcément c'est une bonne affaire. 

Bref, j'irai le voir pour en parler dans peu. Là, on s'apprête pour aller au dîner du Général et toute la famille y va même Ikemefuna sera là.


On vient d'arriver, on nous installe à notre table. Tous les invités sont là je dirai sauf la famille Ebubo, la soirée était prévue depuis donc nous sommes sur la même table.

Ah, les voilà qui arrive et je peux voir une fille au bras de Chioke. Effectivement, c'est une amie à ma fille. 

Ils saluent les autres invités puis s'avancent vers nous.


Benson : Ogbonna, Chisom, bonsoir !


Moi ( me levant ) : Bonsoir Benson, Chisindi ( souriant ).


Benson : On peut s'asseoir ( ce qu'on fait ). Je crois qu'il y'a quelqu'un que je ne connais pas à cette table ( regardant Ikemefuna ) .


Moi : C'est le fiancé de ma fille, Olaedo. 


Benson : Ah d'accord ! Vous allez bien les filles ?


Olaedo : Bien monsieur Benson, je vais bien.


Benson : Et toi Agudo ?


Agudo ( regardant son amie ) : Ça va.


Il est allé prendre la parole avant de revenir à table ouvrant ainsi les festivités mais avant de quitter l'estrade il a dit une phrase.


Benson  : J'oubliais, je tiens à vous présenter cette jeune fille assise auprès de mon fils, levez vous ( ce qu'ils font ). Mon fils, tu peux nous dire qui elle est pour toi ? Donnez lui un micro.


Chioke : Alors, je vous présente Umoma, ma fiancée.


La salle a applaudi mais je vois la colère dans le regard de ma fille. Ils ont voulu m'humilier ? C'est réussi alors !


Ils reviennent s'asseoir.


Chioke : Monsieur Okafor, je suis désolée que vous l'appreniez ainsi mais voilà c'est fait. Votre fille et moi c'est fini et …


Agudo : Pour une moins que rien ? Tu pense que…


Chisom ( la touchant ) : Calme toi ma chérie. 


Chioke : Agudo, il n'y avait plus rien entre nous depuis longtemps et on se forçait simplement pour nos parents donc arrête d'agir ainsi.


Chisom tient sa main donc elle ne répond pas et le regarde simplement. 

On passé le reste de la soirée comme ça, crispés subissant la présence de cette fille et l'humeur de ma fille. Les gens les félicitaient, les mêmes qui les féicitaient quand il était question de ma fille, ce monde est vraiment hypocrite quand il s'agit d'argent. 

Vive la fin de la soirée, le chemin du retour s'est fait en silence.


Agudo ( claquant la porte ) : Vous avez vu n'est-ce-pas ?  Vous avez vu comment j'ai été humilié ? 


Moi : Calme toi.


Agudo : Comment me calmer ? Tu as bien vu ce qui s'est passé.


Moi : J'ai vu et je veux que tu te calme et l'oublie.


Olaedo : Bonne nuit !


Chisom : Ça ne t'intéresse pas ce qui se dit ici?


Olaedo : Non, vraiment pas.


Elle est monté.


Chisom : Okafor comment veux-tu qu'elle se calme quand on vient de perdre quelqu'un qui aurait pu remonter nos affaires maintenant que ça va mal ?


Agudo : Je me demande aussi. Comment tu peux être Calme papa? Je ne peux pas vivre pauvre, je refuse.


Moi : Écoutez, j'ai déjà trouvé une solution.


Chisom : Laquelle ?


Moi : Tu te rappelle du chef Ike ?


Elle réfléchit.


Chisom : L'Igwe d'Omukoro ?


Moi : Exactement, il a deux fils. On peut donner Agudo en mariage à l'un d'être eux.


Chisom ( souriant ) : En plus j'ai entendu dire qu'il va bientôt passer le trône à un de ses fils.


Agudo : Donc ce fils là sera le roi n'est-ce pas? Je le veux alors.


Moi : On va régler ça.


Chisom : Je crois aussi qu'il y'a qui est marié déjà.


Agudo : Bha je prends l'autre alors.


Chisom : Enfin une porte de secours.


Ça, elle l'a dit… enfin une porte de secours !

C'est tellement nécessaire.


** Mrs Ebubo **


Moi : Ils pensaient vraiment qu'on devait parler à notre fils ? C'est une erreur ! Il a tout gâché.


Benson : Oui et là, il voulait régler cette affaire entre nos enfants pour garder le même standing mais c'est une erreur.


Moi : Ça, tu l'a dit. La petite Umoma m'a l'air bien et moins prétentieuse donc on va les marier.


Benson : J'espère que tu n'as aucune autre idée en tête parce que cette fois-ci on ne touche pas à elle. Ses autres conquêtes ok mais là, il semble amoureux.


Moi : Je pensais qu'on pourrait prendre quelque chose elle mais ça c'était avant de surprendre leur conversation. Comme tu dis, ils s'aiment.


Benson : Voilà, donc on a l'oublier et d'ailleurs tout pour nous marche pour le mieux on n'a pas à s'inquiéter vu que Okafor n'est plus là.


Et oui, tout se passe bien et mon mari n'a plus de concurrence donc comme il a dit on a plus à s'inquiéter. 

Je suis désolée pour eux mais les conséquences sont les conséquences donc qu'il assume.


Photo : Chioke et Umoma


La mal aimée & l'enf...