Chapitre 13 : Le diner
Ecrit par Mayei
...Nathanaël Kalou...
Moi : elle est où maman ?
Rose : dans sa chambre, elle n’est toujours pas descendue
Moi : laisse je lui porterai le plateau
Rose : bien monsieur
Je pris le plateau contenant tout ce que ma chère et tendre mère aimait. Le camembert ne manquait surtout pas. Madame Kalou avait des goûts de riches. Osez lui poser la question elle vous répondra que vous devriez vous en prendre à son défunt mari, mon père. J’arrivais devant la porte et toquait juste pour donner l’impression d’un enfant poli.
Maman : rose je t’ai déjà dit que je n’avais pas faim. Inutile d’insister je ne mangerai pas.
Moi (ouvrant la porte) : ce n’est pas rose maman mais bien moi, ton fils chéri.
Maman : c’est même la bonne raison pour refuser la nourriture là.
Moi (posant le plateau) : c’est vexant !
Maman : c’est vexant aussi que tu refuses de m’écouter et de te prendre une femme pour me faire des petits enfants. Je me sens tellement seule dans cette si grande maison depuis que ton père nous a quittés et que tes sœurs, ces ingrates, ont décidé de suivre leurs maris dans des pays étrangers emportant avec elles mes deux petits enfants. Tout ce que tu sais faire, c’est défiler avec les filles ! Je te préviens dès maintenant je n’ai pas de force pour m’occuper d’un fils souffrant du Sida ou de je ne sais quelle autre maladie sexuellement transmissible...
Blanche Kalou, dans toute sa splendeur était assise au balcon de sa chambre et me sermonnait comme à chaque fois que je venais la voir. Je n’étais d’ailleurs pas censé venir ici avant samedi mais rose m’avait appelé insistant sur le fait que ma mère refusait de se mourir et de prendre ses médicaments. Ma mère pouvait se montrer coriace quand elle le voulait, une fois qu’elle avait une idée bien arrêtée dans la tête, rien ne pouvait la faire flancher. J’entrepris donc de lui faire changer d’avis. Je savais d’avance que ça n’allait pas être donné.
Moi : maman mange s’il te plaît, tu en as besoin pour pouvoir prendre tes médicaments.
Maman : c’est à cause de toi que je fais cette grève de la faim, même les médicaments je ne prendrai pas comme ça quand je vais mourir sous tes yeux tu porteras en toi toute la culpabilité du monde.
Moi : maman ce n’est plus drôle ! Comment ça c’est ma faute si tu refuses de te nourrir ?
Maman : tout simplement parce que tant que tu ne prendras pas une femme, je ne mangerai point.
Moi : c’est du chantage maman et ce n’est pas juste.
Maman : c’est comme tu vois mais je ne mangerai que lorsque tu seras marié.
Je regardais ma mère, elle était très sérieuse en train de feuilleter ses revues. Elle avait pourtant besoin de ses médicaments vu qu’elle souffrait d’hypertension. Manquer son traitement ne lui ferait aucun bien. Quelle idée de me jeter une responsabilité comme ça sur la tête. Elle le savait, elle connaissait mon point faible et en jouait. J’avais un sens élevé de la responsabilité et je n’allais sûrement pas supporter qu’une faute me revienne. Ce pourquoi je vérifiais toujours mon travail au moins trois fois au boulot. Je tirais ma satisfaction de donner aux autres l’assurance d’être quelqu’un sur qui ils pouvaient reposer. J’avais horreur du mensonge, qu’on me prenne pour un con mais j’aimais beaucoup plaisanter.
Moi : j’ai rencontré quelqu’un maman et je pense vouloir faire du sérieux avec elle
Maman (posant sa revue) : tu penses ?
Moi : enfin je veux, je veux faire du sérieux avec elle.
Maman : c’est pour la première fois que je t’entends parler d’une femme en ces termes. Comment de nomme-t-elle ?
Moi (souriant) : Linda !
Maman : oh je comprends tout ! C’est maman Linda qui va être jalouse là. Tu vas régler ça avec elle.
Maman Linda était là sœur cadette de ma mère. J’étais énormément attachée à elle. Je pensais, quand j’étais tout petit, qu’elle était ma vraie mère. Elle s’était occupée de moi depuis le berceau car ma mère avait été très malade après qu’elle m’ait mis au monde. Beaucoup avaient pensé qu’elle quitterait ce monde mais Dieu en avait jugé autrement. Maman Linda avait été présente dans ma vie dès les premiers instants et me choyait comme son propre enfant quitte à rendre jaloux ses enfants biologiques.
Moi : ça va tu peux manger maintenant ?
Maman : qu’est-ce qui prouve que tu dis vrai ? Peut-être veux-tu juste m’amadouer. Je dois la voir
Moi : je promets, je te la ferai voir dans les plus brefs délais
Maman : vendredi !
Moi : mais nous sommes jeudi maman, demain c’est vendredi
Maman : je le sais très bien
Moi (capitulant) : ok va pour demain
Maman : pardon apporte moi mon plateau ici j’ai faim
J’avais envie de répliquer mais me contentait simplement de sourire. Je me souviendrais sûrement de ce jour particulier à un moment dans le futur. Ce serait le souvenir d’un bon moment que j’aurais passé avec ma mère. A la mort de mon père je me suis rendu à l’évidence que nous n’avions pas passé autant de temps ensemble et j’en avais eu le cœur brisé. J’avais été bien occupé alors qu’il demandait toujours à me voir. Je regardais ma mère finir son assiette et veillait à ce qu’elle prenne ses médicaments de la bonne manière. Elle représentait tout pour moi et le fait qu’elle puisse me quitter un jour me fendait le cœur.
Maman : dis à rose de demander au chauffeur d’apprêter la voiture
Moi : tu sors ? Tu vas où ?
Maman : où veux-tu que j’aille ? Chez maman Linda ben voyons !
Moi : pardon ne va pas lui raconter les choses là-bas ! Je vous connais
Maman : serais-tu en train de me traiter de pipelette ?
Moi (la main sur la poitrine) : loin de moi cette intention madame Kalou.
Maman : tu as intérêt ! je t’aurais refait le portrait avec ta vilaine tronche.
Je décidais volontairement de le pas lui rappeler que j’étais en réalité sa copie conforme.
Moi : bon je vais y aller ! Le boulot (m’approchant d’elle) je t’aime maman
Maman : je t’aime aussi Naeeel
Je riais en lui posant un bisou sur le front. Elle tirait sur le « e » comme on le faisait avec un enfant. Elle savait très bien que je détestais qu’elle m’appelle ainsi mais elle n’en faisait qu’à sa tête. Allez demander d’où je tiens ce comportement. Je laissais les consignes à rose et au chauffeur puis m’en allais au boulot.
Je fis un message à Linda pour lui signaler le changement de programme par rapport à notre diner du lendemain et promis de la rappeler.
« Elle est mariée Kalou » me gronda ma conscience « mais tu l’aimes » fit à son tour mon cœur. Oui je l’aimais. Doit-on lutter contre l’amour ? Contre son cœur ? Je ne crois pas sinon je risque de finir malheureux toute ma vie. Je ferai comme si je ne savais rien de sa position de femme mariée. Et si elle acceptait mon invitation c’est sûrement parce que quelque chose cloche dans ce mariage en question.
Une femme mariée, amoureuse de son mari et épanouie dans son mariage ne laissera aucun homme, en dehors de son mari, la faire trembler.
...Richard Ebrothié...
J’ai dû me lever de bonne heure pour retrouver Mawa à son appartement. Elle m’avait appelé de façon incessante. Et lorsqu’elle commençait, elle savait se montrer persistante. Pour ne pas avoir à me retrouver avec un téléphone qui sonnait à chaque moment j’ai préféré me rendre chez elle dès que possible. Elle m’a accueillie à la porte avec cette tenue qui voilait à peine ses formes. C’est ce que j’aimais le plus chez elle, toujours une once de séduction, impossible pour la monotonie de s’installer après près de trois années à se fréquenter. Elle va finir par me donner une crise cardiaque un de ces jours.
Moi : c’est quoi le problème et je ne peux pas respirer ce matin ?
Mawa : tiens c’est pour toi
Je pris l’objet qu’elle me tendait. Je reconnu immédiatement le test de grossesse. J’en étais bien familier, de plus il y avait les deux traits.
Moi : qu’est-ce que cela veut dire ?
Mawa : tu me poses la question ? Je suis enceinte richard, je porte ton enfant.
Moi : Mawa...
Mawa : quoi ? Ne pense même pas une seconde sur je vais me faire avorter pour la quatrième fois. Tu as bien tes enfants à la maison et ce sont les miens qu’on va toujours jeter à la poubelle ? Cette fois-ci je garde
Moi : tu sais très bien que c’est compliqué
Mawa : qu’est-ce qui est compliqué ? Es-tu marié ? Non à ce que je sache si ce n’est la coutume. Je te préviens en tout cas que je garderai cet enfant. Il faut commencer à t’arranger pour aller voir mes parents car je ne veux pas être reniée de ma famille.
Moi : quoi ?
Mawa : tu as très bien entendu et bien compris
Moi : Mawa pourquoi aimes-tu les situations compliquées ?
Mawa : il fallait y penser quand tu me prenais sans préservatif
Elle me laissa seul et disparu dans la chambre. Cette fille allait me créer des problèmes. Mais à bien y réfléchir comment allait-elle me créer des problèmes si je n’avais de compte à rendre à personne. Si un enfant tenait tant à se mettre entre nous qu’il en soit ainsi. Après tout cela faisait la quatrième fois qu’elle portait un enfant de moi. Comme elle l’a précisé, je ne suis guère marié.
Je me levais du fauteuil et la retrouvais dans la chambre. Elle faisait je ne sais quoi sur son téléphone. Je m’assis juste à côté d’elle.
Moi (tâtant mes jambes) : viens t’asseoir la
Elle bouda un peu puis vint sur mes pieds. J’en profitais pour lui caresser le dos et glisser ma main entre ses seins. Je franchis la barrière qu’imposait son soutien et le mis à lui titiller le bout de son sein. Elle gémit tout doucement en se retenant un tant soit peu.
Moi : pourquoi te retiens tu ? tu sais que j’aime lorsque tu t’exprimes.
Mawa : parce qu’il y’a d’autres problèmes, bien plus importants à régler.
Moi : de quel problème parles-tu ? Tu veux garder le bébé ?
Mawa : plus que tout au monde mais...
Moi : je dois me présenter à tes parents n’est-ce pas ?
Mawa : tout à fait !
Moi : eh ben je le ferai. J’irai voir mes parents et nous verrons comment nous organiser pour gérer la situation le plus rapidement possible.
Il ne s’en est pas fallu plus pour qu’elle se jette sur moi et m’embrasse à pleine bouche. Très vite elle faisait descendre la fermeture de mon pantalon et sortait mon soldat au garde à vous. Elle poussa son dessous sur le côté et me fit entrer en elle sans gros effort. Elle était chaude, non brûlante et bougeais sur moi comme elle savait si bien le faire. J’empoignais ses grosses fesses pour lui imposer un rythme que je voulais. Elle me chevauchait comme une jument enjouée, et moi je gémissais d’un plaisir inouï. Elle savait comment s’occuper de moi et je me laissais donc faire.
Après avoir atteint le septième ciel, je me couchais sur le lit, les mains soutenant ma tête et mes yeux rivés au plafond.
Mawa : il va falloir me laisser de l’argent pour que je puisse aller à l’hôpital
Moi : ok
Je me relevais et mis de l’ordre dans mes vêtements
Mawa : tu pars déjà ?
Moi : oui, je passerai chez mes parents pour régler notre affaire !
Mawa : tu vois ! J’aime quand tu prends les devants comme ça. C’est ça un homme ! lorsqu’il dit, il fait.
Elle m’embrassa encore une fois puis me raccompagna jusqu’à ma voiture qui était garée dans le parking de son immeuble. Elle me laissa difficilement m’en aller. Je roulais jusqu’à la maison familiale. J’étais sûr de trouver ma mère mais pour ce qui était de mon père, pas tellement. Il aimait beaucoup se déplacer pour le village. Il aimait beaucoup violette donc ce serait un peu difficile de lui faire avaler la pilule mais j’étais un homme et un homme savait faire entendre sa voix.
Moi (rentrant) : il n’y a personne ici ? Pourquoi le petit portail est ouvert ?
Ma mère apparut devant moi dans son ensemble pagne, surprise de me voir à pareille heure de la journée.
Maman : mais tu n’es pas au travail ? J’espère qu’il n’y a pas de problème !
Moi : non, c’est ma semaine de congé
Maman : ah d’accord !
Moi : mais je rentre ici facilement, le portail était ouvert, imagine un peu qu’à ma place ce soit un voleur
Maman : oh c’est la fille que j’ai envoyée à la boutique tout près ici. Comme ce n’est pas loin, elle a laissé le portail ouvert
Moi : comme ça faites une clé pour chacun afin d’éviter le pire
Maman : d’accord j’ai compris c’est bon
Elle disparut en cuisine et réapparut avec un plateau qui contenait de la nourriture. Il était midi en plus. Il y avait dans ce plateau deux pains de foutou banane accompagnés de la sauce graine. Elle me sauva le trajet jusqu’à la cuisine pour me laver les mains puisqu’elle apporté elle-même de l’eau dans une bassine destinée à cet effet. Nous mangions avec appétit elle et moi. La nourriture était très bonne. Ça faisait longtemps que je n’avais gouté à sa nourriture. Bien que violette soit un parfait cordon bleu il arrivait que la nourriture de ma mère me manque de temps à autre.
Moi : et papa ?
Maman : tu le connais n’est-ce pas ! Toujours au village.
Moi : mais quand c’est comme ça, suis-le aussi. Tu ne te sens pas trop seule ?
Maman : je suis une dame de la ville moi. Je suis bien trop restée au village
Moi : il faut qu’on parle maman !
Elle lava ses mains dans la bassine d’eau puis me regarda avec inquiétude.
Maman : qu’est-ce qu’il y’a ?
Moi : ce n’est rien de grave, le problème est que ma maîtresse est présentement enceinte et elle souhaiterait que nous nous présentions à sa famille pour éviter un affront.
Maman : oh je pensais que c’était quelque chose de plus grave.
Moi : mais il y’a violette !
Maman : celle-là qui ne sert à rien ? Pardon laisse qu’est-ce qu’elle fait la maîtresse en question ?
Moi : c’est la secrétaire de mon patron
Maman : c’est toujours mieux que cette bonne à rien qui ne fait que bouffer ton argent sans faire rentrer quelque chose là.
Moi : et papa ? Tu sais qu’il se range toujours du côté de violette la
Maman : laisse celui-là...voilà comment nous allons procéder...
...Linda...
Moi (Essuyant mes lèvres) : non pas celui la
Je sortis un autre rouge à lèvre beaucoup plus foncé. Le résultat dans le miroir était assez satisfaisant. J’avais aussi eu l’embarras du choix lorsqu’il fallait décider si je devais laisser mes cheveux au vent ou les relever en un chignon. Vous l’aurez deviné c’est ce soir le rendez-vous avec monsieur Kalou. J’étais plutôt excitée à l’idée de le voir. Il y avait plusieurs robes déposées sur mon lit parmi lesquelles je devais choisir la bonne. J’envoyais des photos aux filles afin qu’elles puissent m’aider.
Nancy : je préfère la rouge
Violette : moi la noire
Salomé : et moi la blanche
Moi : vous ne m’aidez pas du tout les filles le but est de tomber d’accord sur l’une d’entre elle.
Salomé : nous avons chacune des goûts différents
Moi : c’est ça ! Je pense que je vais choisir la rouge
Nancy : Youhou !!!
Moi : à tout à l’heure les filles
Nancy : Passe le bonsoir à monsieur Kalou de notre part
Violette : fais attention n’oublie pas que tu es une femme mariée.
Pour donner suite à la remarque de violette je posais mon regard sur la bague qui était à mon doigt. Sans remord je la retirais et la posais dans mon tiroir avant d’enfiler ma robe de la soirée. Je n’oubliais pas le parfum puis les chaussures. Je vérifiais que tout était dans mon sac. Monsieur Kalou avait dit six neuf heures et à cette heure mon téléphone se mit à sonner.
Moi : allo ?
Nath : je suis garé devant chez toi
Moi : ok
Finalement nous avions convenu que ce soit lui qui vienne me récupérer puis me déposer. Ça ne servirait à rien de se suivre. Lorsque je sortis de la maison, le gardien posa sur moi un regard appuyé que je décidais volontairement d’ignorer. Monsieur Kalou m’attendait debout près de sa voiture. Il était beau et bien mis comme à son habitude. J’aimais cette classe non forcée chez lui. Il y a des hommes qui forçaient tellement que la classe la en question fuyait.
Nath : tu es toute en beauté ce soir
Moi : tu n’es pas en reste non plus
Nath (me tenant la portière) : après vous mademoiselle
Je souris en l’entendant m’appeler ainsi et pour une première fois, je n’eus pas l’intention ni l’envie de le corriger. Je pris place confortablement dans son siège. J’essayais de mettre en place la ceinture de sécurité lorsqu’il me stoppa.
Moi : tu ne fais rien ce soir, je m’occupe de tout
Il se pencha et tira la ceinture qui passa entre mes deux seins avant de finir leur course dans l’endroit destiné. Par la même occasion il fut très près de moi et son parfum commença déjà à m’embrouiller. Il prit ensuite ma main et y posa un tendre baiser.
Nath : es-tu à l’aise mademoiselle ?
Moi (me ravalant la gorge) : parfaitement à l’aise merci
Nath : bien nous pouvons démarrer
Joignant le geste à la parole, il prit le volant de la voiture et se mit à conduire. Nous échangions tout le long du trajet et je me retrouvais à rire franchement. Cette soirée avait à peine débuté qu’il me laissait dans une ambiance parfaite. Je me sentais complètement à l’aise avec lui. La voiture Klaxonna devant l’un des portails de la Riviera Golf et l’on ouvrit pour nous laisser entrer. Il gara près d’autres voitures et descendit pour me tenir la portière encore une fois.
Moi : je ne savais pas qu’il y avait des restaurants dans les maisons de la Riviera golf
Nath : nous ne sommes pas dans un restaurant mais dans la maison de mes parents
Je me figeais d’un coup en entendant ce qu’il venait de dire. Quoi ? Nous étions où ? Chez ses parents ? Non il ne pouvait pas faire ça ! Qu’avait l’intention de faire d’ailleurs ? Me présenter à ses parents ce soir même ? J’avais envie de disparaître, de prendre mes jambes à mon cou et de sortir de cette demeure.
Moi : à quoi joues-tu Nathanaël ? Me faire venir chez tes parents ? Il y’a tellement de restaurants tu sais !
Nath : je sais n’aie pas peur. Je peux t’assurer que ma mère tu ne la croiseras pas et mon père n’est plus
Moi (surprise) : je… je suis vraiment désolée pour ton père.
Nath : il n’y a pas de quoi...tu viens ?
Il me passa la main dans le dos et ensemble nous marchions, traversant le jardin. Je fis agréablement surprise de trouver une table magnifiquement dressée avec des lumières tamisées dans des boules de verre qui l’entouraient. Cela conférait à cet endroit précis une ambiance romantique, intime et accueillante.
Nath (tirant la chaise) : mademoiselle ?
Je m’assis en souriant et il en fit de même en prenant place en face moi.
Nath : alors comment trouves-tu ?
Moi : c’est tout simplement magnifique, j’adore
Sorti de nulle part, un cuisinier nous apparut portant des cocktails, je n’eus pas de mal à reconnaître ce célèbre cuisinier dont tout le monde parlait dans les rues d’Abidjan. Mon étonnement était si grand que je ne puis m’empêcher de le dévisager de façon insistante. Il nous détailla le menu de la soirée puis s’éclipsa.
Moi (ouvrant les yeux) : ne me dis pas que c’est...
Nath : et si...
Moi : mais non...
Nath : ne l’as-tu pas vu de tes propres yeux ?
Moi : comment as-tu fais pour pouvoir l’avoir avec son emploi du temps sûrement chargé ?
Nath : lorsqu’on a l’occasion de dîner avec la femme la plus belle de la terre, la femme de sa vie, on se donne les moyens de se surpasser.
Il avait prononcé cette phrase en me regardant droit dans les yeux. Cet homme savait parler, il savait me déstabiliser. Il savait jouer de ses mots. Le cuisinier revint avec les entrées composées d’avocat et de crevettes. Un plat basic mais qu’il a avait su revisiter à sa manière. C’était l’explosion de saveurs pour mon palais.
Moi : hum c’est vraiment bon
Nath : je ne te le fais pas dire !
Tout comme l’entrée, les cailles étaient très bonnes et nous entamions maintenant le dessert.
Nath : parle-moi de toi
Moi (voix coquine) : on ne parle pas la bouche pleine Monsieur
Nath (souriant) : je suis patient, j’étendrai que ta bouche sous disponible pour parler.
Ne sachant pas trop quoi dire, nous finîmes par nous poser des questions à tout de rôle. J’appris comme ça qu’il était le seul fils de la famille. Il tenait énormément à sa mère et ferait tout pour les personnes qu’il aime, y compris moi.
Nath : tu n’as pas ton alliance à ton doigt ce soir
Moi (touchant mon doigt) : euh...en fait...je...
Nath : devrais-je en déduire que tu es libre pour moi ce soir ?
Sa question me mis incroyablement mal à l’aise. Je ne savais vraiment pas à quoi je pensais en retirant cette alliance qui montrait aux yeux du monde que j’étais une femme mariée. Avait-il raison ? Avais-je besoin de lui montrer que j’étais libre ce soir pour lui ?
Moi : je crois qu’il serait temps pour moi te rentrer
Nath (taquin) : est-ce ma question qui te fait fuir ?
Moi : pas du tout...c’est que (regardant ma montre) il se fait tard et j’ai des courses à faire très tôt demain.
Nath (posant sa serviette sur la table) : très bien, les désirs de mademoiselle sont des ordres
Il me fit sortir de table et me tint la main jusqu’à la voiture. Encore une fois il me passa la ceinture. J’essayais de me souvenir de quand est-ce que Dharan avait fait pareil. Contrairement à l’allée, le retour fut silencieux. Je réfléchissais à tout et à rien en même temps. Tout était en pagaille dans ma tête jusqu’à ce que nous arrivions devant mon portail.
Moi : merci de m’avoir raccompagnée et pour cette merveilleuse soirée
Nath : tout le plaisir est pour moi.
J’essayais rouvrir la portière lorsqu’il bloqua mon geste et m’attira à lui. Surprise, je n’eus aucune réaction et me contentais d’observer son visage qui était si près du mien.
Nath : depuis que je t’ai récupérée je ne pensais qu’à une seule chose, goûter à tes lèvres. Linda... (je frémis) me donnes tu l’autorisation de t’embrasser ?
Moi : embrasse-moi monsieur Kalou
Cette phrase qui venait de franchir la barrière de mes lèvres me surprit moi-même. Les lèvres de Nath s’emparèrent des miennes et comme la première fois, je ne regrettais pas. Je participais avec envie au baiser. Nos langues se frôlèrent et se titillèrent. J’étais enivrée et tous mes sens étaient en éveil. Il lâcha mes lèvres et se retrouva dans mon cou provocant en moi des sensations inouïes. Il parcourait maintenant, avec ses lèvres habiles la naissance de ma poitrine.
Sans trop savoir comment, son siège s’inclina et je me retrouvais sur lui, les jambes écartées de part et d’autre. Le temps pour moi de réfléchis qu’il emprisonna mon visage entre ses mains et m’embrassait de nouveau. Je n’avais plus envie de quitter cette voiture tant ce que je vivais était inattendu et excitant. Un passant pouvait nous surprendre à tout moment, mon gardien pouvait même me trouver dans cette position peu commode.
Les mains de Nath fouillaient sous ma robe, me caressant le dos, les fesses et les hanches. Je me laissais aller et gémissais de ses caresses expertes. Il retira le bout de ficelle que j’utilisais pour cacher mon intimité et frôla mon bouton de son doigt. Cette sensation fut pour moi un choc qui me ramena à la réalité.
Moi : non ! Non ! Je ne peux pas
Nath : Linda...
Moi : non arrête, ne me parle surtout pas. Tu m’embrouilles lorsque tu me parles. Tu me fais faire des choses que je ne ferai pas de moi moi-même.
J’essayais de mettre de l’ordre dans la tenue. Je cherchais mon dessous que je ne retrouvais plus.
Moi : il est où mon dessous ?
Nath : avec moi, (me le montrant) permet moi de le garder, je penserai à toi à chaque fois que le verrai ou le reniflerai
Moi : tu dois être malade Nath
Il sourit alors que je descendais de sa voiture comme si le diable était à mes trousses. Je me mis à tambouriner sur le portail jusqu’à ce sur le gardien, étonné, m’ouvre la porte. Je courrais presque et m’enfermais dans ma chambre, j’étais à deux doigts de faire une bêtise ce soir et le pire c’est que j’avais adoré. Mon corps tremblait encore en pensant à toutes ces sensations qu’il avait permis à mon corps de ressentir.