CHAPITRE 13 : Liés à jamais

Ecrit par Verdo

JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman) 


CHAPITRE 13 : Liés à jamais.


<<Je t'indiquerai, moi, un philtre d'amour sans drogue, sans herbe, sans aucune incantation magique : Si tu veux être aimé, aime>>.


Hécaton de Rhodes...


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La reine mère nous ordonna de nous déshabiller complètement. Nous nous exécutâmes sans mot dire. Elle nous remit chacun un linge blanc que nous nouâmes à la poitrine puis elle nous maquilla ensuite. Après tout cela, nous nous mîmes à genoux sous ses ordres et elle nous attacha l'un à l'autre avec une corde. Elle prononça des paroles incantatoires pendant quelques minutes et nous remit à tous les deux une petite calebasse dans laquelle se trouvait des morceaux de viande dont j'ignorais la provenance. Sur ses ordres, j'en fis manger à Minsha et elle en fit de même puis nous nous embrassâmes longuement. Elle nous détacha ensuite et nous nous asssîmes sur la petite natte. Elle me fixa pendant quelques secondes et me demanda si j'avais des questions à poser. Je lui répondis non. Et elle continua en rajoutant que ce n'était que la première partie de la cérémonie. La deuxième consistait à ce que moi et Minsha couchions ensemble sous sa supervision dans la rivière à midi pour que les autres sirènes me reconnaissent. Je regardai l'heure et nous étions aux alentours de onze heure trente. Elle nous demanda de l'attendre le temps qu'elle aille chercher des herbes magiques pour tout préparer. 


-Tu vois Alassane, il n y a rien de compliqué. Je te l'avais dit. Me dit-elle.

  - Je fais tout cela pour toi Minsha. 

  - Oui je le sais. Et je te serai éternellement reconnaissante. Viens m'embrasser s'il te plaît. 


Quelques dizaines de minutes plus tard, la reine mère arriva et nous prépara pour la cérémonie. Nous allâmes au bord de la rivière où Minsha et moi avions pris un bain puis nous avions couché ensemble dans l'eau devant elle. À notre retour, elle remit une poudre à Minsha qu'elle devait mettre dans son sexe pendant sept jours et je devais coucher à chaque fois avec elle trente minutes après qu'elle l'ait fait.


*Sur le chemin retour*


En chemin, je reçus un appel d'Emeline qui me fit savoir qu'elle était malade et qu'elle avait besoin d'argent pour se rendre à l'hôpital. Dès que Minsha sut que c'était elle, elle me confisqua d'abord mon téléphone et commença à me faire la morale. 


  - C'est quoi le problème Alassane ? Je croyais que nous nous étions mis d'accord tous les deux que tu ne contacteras plus jamais cette femme ni la revoir! Pourquoi t'appelle-t-elle maintenant ?

  - Calme-toi ma fleur. Elle a juste besoin d'argent pour se rendre à l'hôpital. Elle est souffrante. 

  - Et alors? Es-tu devenu un bon samaritain qui distribue de l'argent?

  - Mais Minsha! Elle porte mon enfant et je ne peux pas la laisser souffrir. Et si quelque chose arrivait au bébé? Je me sentirai coupable.

  - Je me fous d'elle et de son bébé Alassane. Tout ce que je veux c'est qu'elle reste loin de toi sinon elle me retrouvera sur son chemin. D'ailleurs, je remercierai le ciel si elle faisait une fausse couche. Je la déteste ! Si elle pourrait mourir avec l'enfant...

  - Minsha, arrête de parler ainsi je t'en supplie. Je t'ai déjà dit qu'il n'y a rien entre Emeline et moi. C'est juste que je dois assumer mes responsabilités; raison pour laquelle je dois m'occuper d'elle et de la grossesse. 

  - Et jusqu'à quand Alassane ? Jusqu'à quand pour qu'elle ne nous dérange plus? Écoute, je t'interdis de la revoir au cas contraire, c'est moi qui m'en irai pour de bon. 

  - Qu'est-ce que tu veux de plus Minsha? C'est quoi finalement le problème ? J'ai abandonné mon projet de voyage aux États Unis pour toi. Je t'ai accompagné ici aujourd'hui et j'ai fait tout ce que tu m'as demandé. Tout cela ne te suffit pas? Qu'est-ce que tu veux finalement ?

  - Ah bon Alassane! C'est de cette manière que tu me parles ? J'ai dit que je ne veux pas voir cette femme ni que tu lui envoies de l'argent. C'est difficile à comprendre ? Mais comme tu es réticent, va la rejoindre et une dernière chose. Ne t'avise plus jamais de m'appeler.

  - Minsha, où est-ce que tu vas ? Reviens s'il te plaît. Et mon téléphone ?

  - Va te faire foutre! Imbécile.

  

Elle me quitta sans se retourner. Je me sentis de nouveau écœuré. C'était comme si l'on me brisait le cœur avec un marteau.  De chaudes larmes coulèrent de mes yeux. Je décidai de la rattraper et de lui présenter des excuses sinon je n'allais pas fermer l'œil de la nuit si elle restait fâchée contre moi. Je réussis à la rattraper. Malgré que je m'étais agenouillé devant elle, elle resta indifférente et m'avait réitéré que c'était définitivement terminé entre nous deux. Je la suivis jusqu'à chez son amie où nous avions laissé ma moto. Elle me remit finalement le téléphone. J'expliquai la situation à son amie. Elle me rassura qu'elle essayera de discuter avec elle et de me faire un retour. Je les quittai ensuite avec le cœur lourd.


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Mon portail était grandement ouvert; ce qui me parut étrange puisque j'avais moi-même pris soin de bien fermer avant de partir. Je crus tout de suite que c'était des voleurs qui s'étaient introduits par effraction mais grande fut ma surprise lorsque j'entrai, je vis un cadavre à peu près vingt mètres du portail et lorsque j'approchai de près, je reconnus Aïcha. Mon cœur battit la chamade. Involontairement je laissai le guidon de ma moto qui alla cogner le mur. Je commençai à crier de toutes mes forces; ce qui attira l'attention des voisins et quelques minutes plus tard, la maison fut remplie par d'innombrables riverains. L'un d'entre eux prévint la police. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard et commencèrent à poser des questions à tout le monde. Quant à moi, je fus menotté et conduit au poste de police. Je réussis à contacter mes parents puis Minsha mais elle par contre n'avait pas décroché alors je lui laissai un message. Qu'est-ce qui avait pu bien se passer et pourquoi Aïcha s'est retrouvée morte chez moi ? Je n'avais pas la moindre réponse. Que le seigneur m'épargne... 


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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