Chapitre 13 : Proposition

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Lucas***


***Quelques mois plus tard


De retour à Libreville définitivement après tant d’années, quel soleil aniangoulé comme on dit chez nous (ndlr : aniangoulé=fort).

Pourquoi ne suis-je pas rentré définitivement depuis tout ce temps, une seule personne : ALICE EKOMIE et son alliance avec Gracien OKINDA.

Venir à Libreville et habiter dans ce qu’elle appelle fièrement le mini-palais de la ville ? Très peu pour moi.

Je ne pense pas que je rencontrerai un jour un homme qui me foute plus la trousse que Gracien OKINDA. Cet homme a une aura dérangeante, il est fourbe, malsain, malhonnête en plus d’être un piètre président.

Si ça ne tenait qu’à mon père, je serais resté vivre à l’étranger, soit chez maman Marianne, avant de prendre définitivement mon envol, soit dans un autre pays mais partout sauf au Gabon.

Malheureusement ou heureusement, mon père m’a toujours soutenu à terme dans mes décisions, bonnes ou mauvaises il me dit toujours « si tu fonces dans le mur et tu te fais mal, respire puis continue ta marche différemment.

Vous avez connu mon père dans l’histoire précédente donc vous savez à quel point il va au bout des choses, je tiens ça de lui.

Je rentre au Gabon avec mes diplômes en poche, un emploi validé depuis l’étranger dans une société privée sur laquelle l’Etat n’a aucun contrôle car à un moment donné j’ai bien compris que le père de Grazi m’avait mis de sacrés bâtons dans les roues.

Il a la rancune tenace, et même si je tentais de sauver Grazi quand j’étais encore très jeune, lui n’a pas retenu que j’étais très jeune, il a retenu que je voulais enlever Grazi sous son emprise.

Pourquoi je l’affirme ? Avec mon niveau, mes capacités intellectuelles, mon trilinguisme, ma maîtrise de sujets variés politico-économico-sociaux, des entretiens très bien menés, j’ai toujours fini par être disqualifié au dernier moment. Une seule entité a su être honnête, voici les propos de la RH : « Vous êtes Lucas ESSONO n’est-ce-pas ? Eh beh, nous avons reçu du plus haut niveau l’ordre de ne pas vous recruter, du très très haut niveau, je suis navrée ».

Alors j’ai compris définitivement que je devrais me battre, intensément, pour trouver ma place ici.

Ma place est ici, je veux vivre ici, me construire ici et surtout sauver ma sœur des mains de cet homme politique, qui est malheureusement son père.

Je n’ai pas cherché longtemps le numéro de Grazi, Xénia me l’a donné.

Elle m’a aussi informé qu’un homme viendrait se présenter à Gracien, Stéphane OTONDO, figure très jeune mais tout autant politisée du Gabon.

Je me suis pris la tête entre les mains et j’ai très vite compris que la tâche serait ardue.

Comment Graziella fait-elle pour s’enfoncer dans un engrenage aussi évident ?

Merde, merde, merde, j’ai l’impression que jamais on ne la sauvera.

Papa (me fixant) : À peine arrivé, tu y penses déjà ?

Moi : papa, Grazi est ma petite sœur et je l’aime plus que tout sur cette terre des hommes, je ne peux pas la laisser entre les mains de ces hommes.

Lui (la compassion dans le regard) : Je te comprends, je te comprends Lucas, un peu trop bien d’ailleurs. Aujourd’hui tu es grand, et je peux te dire avec tout le recul du monde, qu’on ne sauve pas celui qui veut rester où il est. À un certain âge, tout est une décision. Je l’ai compris très tard, à mes dépends. Et quand tu es conciliant avec le mal qui entoure tes proches, tu paieras la facture, de ton âme. Lucas, moi aussi j’ai voulu sauver Marianne, peut-être maladroitement mais je n’appréciais pas ses sœurs, tu me couperas surement en disant que j’ai été avec Molly en pleine conscience ? Je l’accepte complètement mon fils. Mais quand j’ai analysé l’entourage de Marianne, j’ai su au fond de mon cœur qu’elle était mal entourée. J’ai voulu la sauver, je dis bien maladroitement car je tirais la couverture de mon coté et j’ai caché mon forfait, mais Marianne ne l’entendait pas de cette oreille. Grazi me rappelle innocence, la naïveté de Marianne qui nous a tous conduit là. Mais le vin est tiré, nous continuons de le boire.

Moi : Papa, aimes tu vraiment maman Manu ?

Lui : oh que oui mon enfant, j’aime cette femme, d’un amour mature, tu sais l’amour qui est choisi. J’aime cette femme !

Moi (amusé) : Ca fait du bien de t’entendre le dire Kylian.

Lui (tout aussi amusé) : je croyais que c’était les petits enfants qui me parleraient comme à leur camarade mais toi vraiment, tu prends de l’avance. En parlant de petits-enfants, alors ?

Moi : faire un enfant dans ce monde de sauvage ? Avec ces filles qui se comportent toutes de plus en plus mal ? Que Dieu m’en garde.

Lui : rassure-moi, tu sais au moins que le monde entier n’est pas à l’image de la vie de Grazi et ses proches ?

Moi : bien-sûr. Mais faire un enfant aujourd’hui reviendrait à capitaliser mon énergie sur lui et sa mère, hors papa, il faut que je bosse dur…

Lui (me coupant) : et que tu sauves Grazi ?

Moi : exactement. Il faut que je sauve Grazi… Xénia me dit que Grazi épousera sûrement à terme, Stéphane OTONDO. D’ailleurs ils font le 1er pas bientôt, les présentations.

Je n’attendais pas une réaction différente de mon père, car nous sommes pareils, il s’est exclamé « C’est terminé, il a gagné ».

Moi : Non papa, je suis là maintenant.

Papa : Lucas, je t’ai toujours soutenu mais cette fois, oh cette fois , NON, tu n’y laisseras pas ta vie. Ne vois tu pas que cet homme est démoniaque ?

Moi : je vois, je vois très bien mais je sais aussi que je saurais raisonner Grazi.

Papa (lisant dans mes pensées) : Non Lucas, ne me dis pas une seule seconde que c’est ce que tu comptes faire ?

Moi : si papa, je suis le fils de Alice après tout, si Grazi ne m’y invite pas, maman le fera.

Mon téléphone sonne au même instant et c’est maman.

Je décroche en m’exclamant : maman chérie !

Papa me regarde, résigné et abasourdi, il se lève et quitte la pièce. Je ne l’ai jamais vu aussi remonté mais je n’y peux rien, je sauverai Grazi.

Je discute longuement avec maman qui me dit oh combien elle m’aime.

Elle termine en larmes, je ne sais pas pourquoi jusqu’au moment où je lui demande si ce mariage dans lequel elle se trouve est vraiment ce qu’elle veut.

Elle me répond que le mariage n’est pas un jeu d’enfant.

En parlant d’enfants, ma mère n’en a plus jamais fait. Elle a eu deux fausses couches, du moins c’est ce que je sais, mais je sais aussi qu’elle ne me dit pas tout.

Maman : assez parlé de moi ; tu ne devineras jamais qui vient se présenter pour Grazi.

Moi : non, dis-moi !

Maman : Stéphane OTONDO

Moi (faussement surpris) : ah bon ?

Maman (excitée) : oui, il faut que tu sois là. Emilie OKINDA pensait vraiment que le bonheur était juste pour ses enfants. Un riche jeune, bel homme, ambitieux épousera ma fille.

Moi (offusqué) : il a fallu qu’un homme politique vienne pour que tu saches que Grazi est ta fille ?

Elle : baisse d’un ton Lucas et ne m’énerve pas.

Je n’ai plus rien ajouté car je suis hors de moi, après tout le mal qu’elle lui a fait en plus de l’avoir livrée à un père aussi démoniaque, ses propos me mettent hors de moi et me laissent aussi comprendre que Grazi et ma mère s’entendent très bien.

Mais comment ne pas s’entendre quand vous combattez toutes deux le mauvais ennemi ? Je ne dis pas que la première femme de Gracien n’y est pour rien dans l’histoire car dans mes souvenirs, elle participait activement au harcèlement de Grazi par ses enfants.

Je dis que le danger est celui avec qui ma mère dort trois fois par semaine et elle ferait mieux de se sauver, ainsi que Grazi de cet endroit.

Dès le lundi, je prends fonction dans cette merveilleuse compagnie.

On me fait le tour des bureaux, je rencontre tout le monde sauf le PDG dont le bureau est au septième étage.

Une semaine plus tard, j’ai déjà eu le temps d’entendre tout sur lui : Il est beau, grand, costaud, jeune, il revient de « chez les blancs », mais il était riche depuis tu sais, son père a un empire ici et au Nigéria. Oh qu’il sent bon.

Bref, l’activité préférée des gabonaises : parler de la vie des gens.

C’est quand la première réunion du CODIR depuis mon arrivée est annoncée par sa secrétaire que je découvre enfin celui dont tout le monde parle.

Lui (me tendant la main) : Olivier Junior OMEZE.

Moi (la serrant) : Enchanté, Lucas…

Lui : ESSONO ! J’ai entendu parler de vous, j’espère que vous vous sentez bien depuis votre arrivée ?

Moi : Parfait.

La vibration ressentie au serrage de sa main est si étrange, et je ressens que cet homme est tout sauf simple.

Nous démarrons la réunion du Comité Directeur et c’est quelqu’un de très méticuleux, avec le souci du détail.

Il demande à me voir pour une heure de temps après cette réunion mais cela se fait finalement à 21h30. Je crois que c’est aussi une manière de me dire : Ici, nous bossons jusqu’à pas d’heure. Ce n’est pas l’état gabonais qui nous fait vivre, actionnariat 100% famille OMEZE, on se bat pour réussir.

***Grâce***

C’est à 23h que je reçois l’appel de Junior, il sort sans doute du travail.

Lui : Comment vas-tu ma Grâce ?

J’aime bien quand il s’exprime ainsi .

Moi : très bien et toi mon amour ?

Lui : oh, tu sais, être à la tête de cette compagnie n’est pas chose aisée.

Moi : je comprends bien, j’espère que tu as pu déjeuner ?

Lui : non, je le ferai ce soir.

Moi : Je ne discuterai pas, je sais que tu le feras.

Lui (amusé) : bien sûr Mlle.

Moi : je t’aime, tu sais.

Lui : moi encore plus, tu me rends parfaitement heureux depuis ces derniers mois, tu es mon havre de paix, mon temps de répit dans ce monde de brutes.

Moi (touchée) : Merci. Tu n’imagines pas Oh combien c’est bien de te savoir là. Depuis quelques temps, je n’ai plus de nuits agitées.

Lui : qu’entends tu par nuits agitées ?

Moi (évitant le sujet) : je me comprends.

Lui (résigné) : Je ne saurai insister alors. Mais si tu as un quelconque problème, n’hésite pas.

Moi : compris. J’ai hâte de déménager.

Lui : au bout de combien de temps est-il légitime pour ton père qu’un homme vienne se présenter ? (Gêné) je comprendrai s’il émet des réticences, il reste tout de même le président de notre pays.

Moi (enchantée) : Laisse moi lui en parler alors.

Nous avons lover un peu, puis j’ai sombré dans un sommeil.

À 3h du matin j’ai été sortie de mes rêves par le fracas strident du pied de mon père sur ma porte.

Il a tambouriné si fort que mon cœur s’est accéléré, 《OUVRE MOI CETTE PORTE GRÂCE 》.

Je me demandais bien ce que j’ai pu faire à Gracien Okinda pour qu’il me réserve ce traitement à 3h.

C’est le cœur battant que j’ai ouvert la porte et que je me suis retrouvée projetée violemment sur le lit.

J’ai vu ma mère, derrière lui, refermant la porte.

Qui me sauvera ? Personne. Mélanie n’est pas ici ce soir, elle dort chez une amie (riche bien sûr) pour une fête, Xénia qui est là pour les présentations de Grazi, s’est rendue chez ce qu’il reste de la famille MAYE à Libreville.

J’ai vu le regard de mon père injecté de sang, je l’ai senti me saisir par le cou, et je n’y comprenais rien. Puis,

Papa : AVEC QUI COUCHES TU GRACE OKINDA ?

Moi (suffoquant presque) : personne papa, je peux le jurer, personne papa, personne.

Il a serré, serré si fort, j’ai cru être à deux doigts de mourir quand j’ai pu dire faiblement 《je le dirai papa》.

Il m’a lâché et son regard était encore plus meurtrier.

Ma mère a assisté à tout ça, sans aucun mot.

Je n’avais pas notifié un élément qui m’a perturbé, mon père était dans une tenue étrange, des gants blancs aux mains, il n’était pas en pyjama, enfin même ma mère ne l’était pas, j’étais si troublée que je n’y comprenais plus rien.

Ils ressemblaient à ces gens sectaires que nous voyons dans les films nigérians.

Moi (faiblement) : je l’ai juste fait une fois papa, une fois avec mon copain qui viendra se présenter.

Il a failli m’administrer une claque, puis il a reculé d’un pas, il est passé du tout au tout, de la colère à un sourire narquois.

Papa : Qui est cette personne ?

Moi : Il s’appelle Junior…

Papa : Grâce ?

Moi : Il souhaite te rencontrer papa.

Papa (agacé) : Je rencontrerai, moi Gracien OKINDA, un crevard de Libreville au nom de Junior ?

Moi : Non papa, il est à la tête d’une grande compagnie privée ici.

Papa (silencieux) :

Je l’ai vu réfléchir, réfléchir encore et encore.

Je savais qu’il n’allait pas me violer en étant autant lucide, je le savais et je savais aussi que la discussion était terminée.

Cependant, j’ai pris peur pour Junior alors je l’ai appelé dès que mes parents ont quitté la pièce, et bizarrement il ne dormait pas.

Lui (décrochant) : Un cauchemar ?

Moi : le genre de cauchemar si réel qu’on n’en croirait pas ses yeux. Mon père a débarqué en furie dans ma chambre, je crois qu’il a appris pour nous, par toutes ses caméras du pays…

Lui : Parfait. Je le rencontre quand ?

Moi : N’as-tu donc pas peur de lui ?

Lui (amusé) : Mon beau père ? Non jamais.

Ça m’a rassurée, profondément.

Moi : Ça te dirait de venir aux présentations de ma sœur ?

Lui : Iniva ?

Je ne me souviens pas vraiment de l’avoir appelé Iniva en étant avec lui, mais bon, vu comment je suis étourdie, c’est pas étonnant.

Moi : Oui, elle.

Lui (ravi) : Bien sûr que oui !

Moi : parfait, je t’ajoute sur ma liste d’invités ! J’ai droit à 15 places, je n’en utiliserai même pas 4 lol, j’ai pas vraiment d’amis.

Lui : ça me va ne t’inquiète pas, ça me satisfait pleinement.

Je ne sais pas quand ni comment j’ai fermé les yeux mais j’ai eu l’impression d’assister à un vive combat dans mon rêve, comme si deux animaux super dangereux s’affrontaient devant moi, l’énergie était horrible.

Je me réveille avec des douleurs horribles.

***quelques semaines après

***Grazi***

Je suis assise depuis 6h, ça s’active dans notre résidence secondaire, ce jour je présente officiellement Stéphane OTONDO à ma famille.

Que s’est-il passé tout ce temps ? Ce qui s’est toujours passé.

Je n’ai jamais autant désiré un homme, il n’a pas non plus baissé sa garde : il ne couchera pas avec moi avant le mariage.

Il a tenu sa promesse, il m’a draguée, séduite et surtout il m’a surprise.

Stéphane est du genre à toujours flairer l’endroit où je me trouve, ce qui m’arrive, ce que je fais, il me connaît comme on connaîtrait son enfant, il est prévenant, AUTORITAIRE comme j’aime, un HOMME un vrai, alors quand il a demandé à « rencontrer » mon père et ma famille pour se présenter et demander ma main, aucune hésitation n’a existé de mon côté.

Ai-je croisé Olivier au Gabon ? Absolument pas.

Je n’ai jamais vu plus invisible que lui.

Il a continué à m’écrire, d’abord avec son numéro du Canada puis avec un numéro d’Abuja, avant d’arrêter complètement et disparaître des radars.

J’ai arrêté de faire semblant, je ne l’aimais plus, alors ça m’arrangeait bien, son désengagement.

Maman entre dans la pièce où je me prépare, contre toute attente, sa présence me satisfait, à vrai dire je pense que ma mère m’a toujours aimée. Mon père m’a toujours dit qu’une personne qui te forge difficilement est quelqu’un qui t’aime. Si j’étais restée à écouter les inepties de Lucas, je ne serai pas une femme aussi forte aujourd’hui.

Mais aussi, ça me plaît bien de voir Émilie avoir la haine que je sois la première fille de Gracien OKINDA à être honorée. Oui je serai honorée ce jour même, mon homme se présentera à ma famille, première étape vers un avenir radieux.

***Stéphane***

Je connais des femmes naïves, mais des comme Grazi, je n’en connais vraiment pas.

Gracien (par sms) : Tu te tiens au plan j’espère ?

Moi : Oui président.

Gracien : parfait.

***Gracien***

S’il pense avoir un coup d’avance sur moi, il se fout le doigt dans l’œil.

Il en avait un jusqu’au jour où j’ai découvert avec stupeur que Stéphane OTONDO a un second numéro, son plus ancien numéro, et autour de lui une femme, LAURENCIA. Une femme qui pourrait tout faire capoter car il en est fou amoureux.

D’ailleurs, la capture puis bastonnade à la sortie de l’aéroport il y’a des mois servait à ça aussi. Sauf que je ne lui en ai jamais parlé.

Penser qu’un président comme moi, adepte des services secrets passerait éternellement à côté d’une information aussi capitale, c’est se mettre le doigt bien profond dans l’œil.

Je suis un vieux loup, un vieux singe à qui on apprendra pas à faire la grimace.

Alors j’ai décidé après ma découverte qu’il était temps de donner un autre centre d’intérêt à cette femme.

Sa présence dans la vie de celui qui est chargé de tenir Grazi loin de tout homme afin que je puisse continuer à en faire ma source de richesse, bien que cette dernière soit sous forme d’aller-retour et coucheries suivies d’un 《Tu ne fais pas partie de mes plans》ne me convenait pas.

Alors, un matin, 6h, mes hommes de main se sont occupés d’elle.

Ils l’ont ramené dans mon espace personnel et à ce moment j’ai compris ce qui le rendait fou.

Cette femme était d’une beauté renversante, ses formes pouvaient faire baver n’importe quel homme. Sa bouche, oh cette bouche, je me suis imaginé me fondre à l’intérieur. Je ne suis même pas sûr que cette femme ait une seule idée de son potentiel vu son habillement ce jour.

Elle était très très mal habillée, quoique son parfum rattrapait tout ça.

Une fille PAUVRE, mais qui avait au-delà de tout, des vêtements coûteux et à cet instant je me suis dit : « c’est sur cette femme que Stéphane OTONDO reverse ce que je lui donne ». Une fille sortie d’un matitis (quartier de Libreville ne saurait porter ce parfum, encore moins ces vêtements, qui, bien qu’étant mal agencés restent de la marque.

Je vous répète que je suis un être visionnaire.

Je vieillis mais je ne m’affaiblis pas.

Moi (face à elle ) : Laurencia, Laurencia ,… OTONDO ?

Elle a blêmit et j’ai su que je ne me trompais jamais.

Moi : Voilà ce que je vais te proposer Laurencia…


Grazi : Relations to...