Chapitre 13 : réconciliation.
Ecrit par Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 13 : réconciliation
**** Célestin SAKO ****
Je viens de me réveiller dans un endroit qui m’est inconnu. Je cligne les yeux à plusieurs reprises avant de me rendre compte que je suis dans un hôpital. Je me demande ce que je fais coucher sur un lit d'hôpital quand je me rappelle de mon accident. Je pousse un long soupire et veux me relever quand la porte s'ouvre avec fracas. Ma femme rentre en trombe toute affolé les yeux baignés de larmes. Elle se jette dans mes bras.
Anaëlle : mon bb, tu es réveillé ? Dieu merci tu n'as rien. J'avais tellement si peur quand j'ai appris la nouvelle. (Me faisant de petit bisou un peu partout) je t'aime chéri ne l'oublie jamais.
Luc : regarde-moi celui qui a failli me fait faire une crise cardiaque ce beau après-midi.
Moi : (me détachant de ma femme) au moins je sais maintenant que tu tiens à moi et que à ma mort tu vas pleurer comme une femme.
Luc : tu veux que je te fasse un rappel d’avant-hier ?
Moi : ouvre là et je te tord le coup
Docteur : (rentrant dans la chambre) mon patient est déjà réveillé au point de vouloir tordre le coup à quelqu’un ? C'est bien ça. Il y a plus de peur que de mal. Comment vous vous sentez Monsieur SAKO ?
Moi : un peu étourdi mais ça va. (j’essaie de bouger mon pied gauche quand je sans une douleur vive) Ahï !
Anaëlle : fait doucement, tu t'es tordue la cheville gauche.
Moi : (m'adressant au docteur) à part ça ai-je autre chose de casser ?
Docteur : non. Vous avez eu beaucoup de chance. Vous avez cogner un poteau électrique. Heureusement que vous ne filiez pas. Nous avons fait toutes les analyses possibles et tous les résultats sont négatifs. Vous devez simplement vous ménagé pour votre cheville et vous reposer pendant quelques jours.
Moi : merci docteur.
Docteur : je vous en prie. Je vais vous faire une ordonnance. Une infirmière viendra vous la remettre tout à l’heure et vous pourriez partir.
Moi : c'est compris.
Docteur : je vous laisse. Bonne soirée à vous.
Nous : merci
Le docteur sort de la chambre et Luc commence par me taquiner jusqu’à ce que l'infirmière nous amène l'ordonnance puis nous quittons l’hôpital.
Une fois à la maison je monte directement dans la chambre. Je demande qu'on m'apporte mon dîner. Ce qui fut fait et je me suis mise au lit.
Anaëlle : (montant sur le lit) je suis contente que tu n'as rien de casser.
Moi : merci. Bonne nuit.
Anaëlle : chéri, tu sais que tôt ou tard on doit avoir cette conversation ?
Moi : qu’elle conversation ?
Anaëlle : tu es sérieux là ?
Moi : écoute je suis fatigué et je ne veux pas en parler. Bonne nuit.
Dis-je en lui tournant le dos. Elle reste silencieuse un bon moment avant de soupirer et de se mettre sous la couette. Je ne tarde pas à m’endormir.
Ça fait une semaine que je ne mange plus chez moi. Tout ce que je fais à la maison c’est prendre mon bain et ressortir. Ma femme et moi ne nous parlions presque plus. L’atmosphère à la maison est juste invivable donc je passe tout mon temps au dehors. Chaque matin je vais saluer Josiane et aussi pour voir l’évolution de l'état de santé de sa fille. Selon les dires du docteur il est fort possible qu’elle se réveille d’un jour à l’autre. C’est notre souhait à tous.
Aujourd’hui c'est samedi et j’ai passé toute la mâtiné enfermé dans mon bureau. Je dois bouclé un dossier coûte que coûte, donc je m’y suis attelée depuis le matin. Je finis et je ferme mon ordinateur quand mon téléphone se met à sonner. Je le récupère sur le bureau et vois que c’est Luc qui m’appelle. Je décroche et le met sur haut parleur.
Luc : bonsoir mon frère comment vas-tu ?
Moi : je vais bien et toi ?
Luc : je vais bien aussi. Tu es prie là actuellement ?
Moi : non je viens de boucler le dossier HAMZA.
Luc : OK rejoins-moi à lunch BAR. Je suis assis sur l’une des paillotes au bord de la piscine.
Moi : d’accord. Dis-je en me levant pour aller me changer pour le rejoindre. Une demi-heure plus tard je le rejoins.
Moi : bonsoir Luc.
Luc : (me serrant la main que je lui tends) Bonsoir Célestin. Tu as bonne mine.
Moi : on peut dire ça. Tu as effectué un bon voyage ?
Luc : oui je rend grâce. Et dans l’ensemble ? Tout va bien ?
Moi : oui.
Luc : (me regardant durement) tu es sûr que c’est la bonne chose à faire maintenant ? me mentir ?
Moi : (pouffant de rire) arrête de me regarder comme ça. On dirait un père qui veut gronder son enfant.
Luc : est-ce que tout va bien ?
Moi : rien ne va mon ami. Je n’arrive plus à faire confiance à ma femme. Je ne mange plus à la maison. Après ses révélations il m’est impossible de croire qu’elle a vraiment laissée ses pratiques occultes. Et mes sentiments pour Josiane n’aide pas. Je ne sais plus quoi faire ni quoi penser. Je compte aller m’installer dans ma seconde maison qui est au nouveau quartier, histoire de réfléchir à ce que je veux vraiment et quoi faire.
Luc : on t’a déjà dit que tu as des envies suicidaires ? Tu continues avec ton histoire de ressentir je ne sais quoi pour Josiane ? Tu permets que je te parle franchement ?
Moi : bien sûr.
Luc : d’accord. Tu sais quoi Célestin, dans cette vie, une chose est de reconnaître ses erreurs et l’autre chose est d’assumer ses mauvais comme bon acte. Tu veux que Josiane te pardonne n’est-ce pas ?
Moi : mais oui
Luc : et pourquoi tu ne peux pas pardonner à ta femme ?
Moi : son cas est différent du mien. Ce qu’elle a fait est inacceptable.
Luc : ah bon ? Vraiment ? Tu m’étonnes. Et ce que toi tu as fait ? C’est acceptable ? Entre tout ce que toi tu as révélé et ce que elle autre a révélée, la révélation de qui est la plus accablante ? Non mais soit réaliste. J’ai l’impression que tu n’es vraiment pas conscient de tes mauvais actes du passé.
Moi : Si
Luc : Non laisse moi te rafraîchir la mémoire. Toi tu as volé une femme qui t’a tout donné sans aucun remord et tu es partie sans te retourner. Tu es partie avec tout ce qu’elle avait sans te demander comment elle se sentirai ou ce que allait causer ton acte odieux . Ce que tu as fait à cette femme est criminel. Est-ce que tu t’es une seule fois mise à la place de Josiane ? Comment te sentirais-tu si quelqu’un que tu connais bien use de tactique pour t’arracher tout ce que tu as construit durant toute ces années ?
Mieux, tu t’es demander une seule fois comment s’est senti ta femme quand elle a découvert que son mari est un voleur et que tout ce qu’elle a aujourd’hui est le résultat d’un abominable vole ? Et que toute votre richesse est construit sur le mensonge et sur les larmes d’une autre personne qui n’est personne d’autre que sa cousine ?
Quand tu as reconnu la photo du grand frère de Josiane dans son album photo, pourquoi tu ne lui a pas révélé que tu avais eu une liaison avec Josiane ? Même si elle t’avais menti qu’elle était des cousines éloignés tu devrais lui dire la vérité. C’était une occasion pour toi de tout lui révélé mais non tu ne l’as pas fait.
Célestin, on reçoit toujours ce qu'on donne. Dans cette vie, si tu ments on te mentira,
si tu voles on te volera.
La vie elle-même est comme la loi du boomerang. Ce que tu fais te reviens toujours. Que ça soit le mal ou le bien alors ne soit pas étonné qu’elle t’ai fait la même chose. Peut-être que si tu lui avais confesser la vérité en son temps elle allait aussi te dire ce qu’elle te cachait.
Moi : Mais elle m’a fait ingurgité des…
Luc : Pardon ferme là. Si ce qu’elle t’avais donné avais pour but de te tuer tu serais encore assis là entrain de me parler ? La seule erreur de ta femme à été de suivre les conseils de sa mère mais on peut la comprendre parce qu’elle était naïve mais quand elle a pris conscience de son acte elle s’est rétracter et a laissée ses mauvaises pratiques et s’est retourné vers la prière. Toi tu as fait quoi pour te racheter quand tu as pris conscience de tes actes ?
Dis-moi sincèrement, si t’u n’avais pas revu Josiane dans ton salon ce jour là allais-tu de ta propre volonté partir à sa recherche pour aller lui présenter tes excuses ?
Je baise la tête, honteux en me rendant compte de la véracité de ses propos.
Luc : (continuant) si tu ne pardonnes pas à ta femme ne t’attends pas à ce que Josiane te pardonne un jour. Le voleur n’aime vraiment pas qu’on le vole. Tu accuses la pauvre Anaëlle comme si toi tu étais saint. Comme si ton acte n’était pas plus grave que la tienne. Avant d’accuser les autres, posez-vous la question de savoir si vous valez mieux que ces personnes, ou si vous-même vous pouvez vous regardez dans un miroir.
Un conseil d’ami, pardonne à ta femme et reste le plus loin possible de Josiane. Ce que tu dis ressentir pour elle aujourd’hui devrais t’empêcher de commettre ton acte odieux d'il y à 25 ans.
Va voir, ce sont les prières ta femme qui ont fait que Dieu ne t’a pas encore fait payé ce que tu as fait à Josiane. Bref, soit réaliste et reprend toi. Assume ta merde frangin.
Dit-il en continuant de boire son cocktail. Quant à moi je reste silencieux en songeant à tout ce qu’il vient de dire. Je me rend compte qu’au fond il à raison. Il a été cru dans ses propos mais tout ce qu’il a dit est vrai. Je suis vraiment égoïste de croire que c’est moi seul qui souffre ou que c’est moi seul que la situation affecte. Je fuis ma femme alors que c’est elle qui devrait me fuir après ce qu’elle a découvert sur moi. Comme l’a dit mon ami, je fuis la réalité. Il faut que je me reprenne et que j’ai une vrai discussion avec ma femme. Je dois lui présenter mes excuses.
Moi : il faut que je rentre.
Luc : c’est mieux pour toi. Il faut bien faire les choses cette fois-ci.
Moi : c’est promis.
Je le quitte et rentre directement chez moi. Une fois à la maison je demande où se trouve ma femme aux domestiques et elles me font savoir qu’elle est dans son salon privé. Ma femme à un salon qui est consacré spécialement pour ses prières. C’est comme son temple. A chaque fois elle y va pour prier. Je me dirige vers le salon et ouvre la porte délicatement. Je la vois à genoux en pleure chapelet à la main devant la statuette de maman Marie. Tout doucement je m’approche d’elle et me mets à genoux à ses côtés. Quand elle constate ma présence, elle se relève et essuie ses yeux en me souriant faiblement. Je lui rend son sourire et je fait le signe de la croix. Ensemble nous prions pendant une heure environ. Après la prière nous nous asseyons à même le sol et je prends sa main.
Moi : je suis désolé chérie.
Elle : je sais.
Moi : au lieu de chercher à me pardonner j’ai fait le con. C’est toi qui devrais me fuir après ce que tu as découvert sur moi et non le contraire. Je suis désolé.
Elle : tu es tout pardonné mon chéri. Tout ce que je veux c’est qu’on arrive à passer outre cette mauvaise période et que tout redevienne comme avant. On a tous les deux mal agit. Essayons de nous rattraper en aidant Josiane de la meilleure des manières. Disons que c’est à cause de nous que elle et sa fille sont dans cette situation aujourd’hui.
Moi : oui c’est vrai.
Elle : ensemble nous allons y arriver. Ce moment passera. (me faisant un bisous) je t’aime.
Moi : je ne veux plus qu’il y ait jamais de secret entre nous donc je vais te dire la seule chose que tu ne sais pas. C’est la seule chose que je t’ai encore caché à part la vérité sur Josiane.
Elle : je sais que tu as un autre enfant. Si c’est de ça tu veux me parler.
Moi : (écarquillant les yeux) quoi ? Tu savais que j’avais un enfant hors mariage ?
Elle : oui
Moi : et tu ne m’as rien dit ? Tu ne m’as pas fait de scène ?
Elle : (souriant) ça allait changer quoi ? Que je te fasse de scène allait changer quoi ?
Moi : et tu le sais depuis quand ?
Elle : depuis que sa mère Naomi était à son 7ème mois de grossesse.
Moi : quoi ?
Elle : oui. Tu as commencé à découché il y a de cela 15ans quand j’ai arrêté de te donner à manger les choses occultes que ma mère me donnait en son temps. Le fait que j’ai arrêté a failli me fait coûter notre mariage mais j’ai tenu bon dans la prière. C’est la prière qui a sauvée notre mariage. C’est à cause de la prière que tu t’es repris. Je sais qu’après ton histoire avec Naomi tu ne m’as plus jamais tromper. Ta fille Pamela doit avoir 14 ans aujourd’hui si je ne me trompe.
Moi : et tu ne m’as jamais voulu ..
Elle : (m’interrompant) ce qui est fait est fait. C’est par cette manière là que la nature m'a faire payer le coup bat que j’ai fait à ma propre grand-sœur. Il fallait que je ressente ce que ça fait d’être trahis par un être proche. Oublions tout ça et avançons. Focalisons nous sur le future mon amour.
Moi : (émue) tu es une femme en or. Je ne te mérite même pas. Pardonne-moi mon égarement. J’ai été plus qu'un idiot.
Dis-je en la prenant dans mes bras. Savoir qu’elle savait ce secret sur moi depuis 15ans et ne m’avais rien dit me fait encore me sentir plus mal vis à vis d’elle. Si c’était d’autres femmes elle allait me jeter cette vérité à la face à la seconde où j’aurai commencé à prendre mes distances.
Moi : je suis désolé pour tout et je te jure que je ne te cacherai plus rien.
Elle : moi aussi je ne te cacherai plus rien. Maintenant qu’on à fait la paix dis-moi ce que tu voudrais manger et je me mets au fourneau.
Moi : tout ce que tu veux ma bénédiction. Oui tu es ma bénédiction.
Elle : (souriant) toi tu es mon rocher, mon monde, mon tout. Vient allons au salon.
Moi : non j’aimerais rester un peu ici.
Elle : d’accord . (Dit-elle en se levant et se dirige vers la sortie)
Moi : Anaëlle (elle se retourne et me fait face) je t’aime.
Elle : (souriante) moi encore plus.
Elle sort et ferme la porte derrière elle.
Je reste assise par terre là sans savoir quoi pensé de ma propre personne. J’ai honte de ma personne au finale. J’ai fauté sur toute la ligne et pourtant je jouais au fâcheux. Savoir que ma femme est au courant de l’un de mes secret depuis 15 ans sans me faire de scène alors que le jour même où moi j’ai appris ses secrets j’ai pris position me fait me sentir mal vis à vis d’elle. Malgré mes péchés Dieu m’a donné une femme merveilleuse et moi je suis là à jouer au con.
Tout doucement je me mets à genoux et prie en demandant pardon à mon Dieu. Il faut que je fasse taire ce que je ressens pour Josiane et que je me concentre sur ma petite famille. Luc a raison sur toute la ligne. Je lui ai déjà assez causé de tord. Le mieux c’est que je reste loin d’elle et que je l’aide à se relever. Il faut aussi qu’elle me pardonne. Mais comment faire ? Comment y arriver ? Il faut que j’en parle à ma femme pour qu’elle m’aide. Jamais je ne ferai plus rien dans son dos qui pourrais la faire souffrir ou la déshonorer. Mais pour l’instant je doit m’occuper de ma petite famille ce soir. De ma femme surtout. Il faut que je me fasse pardonner pour les sept jours passés que je lui ai rendu invivable dans cette maison. Je me concentre sur ma famille ce soir et après on verra le reste.
#nikê #chro
Aimer, commenter et surtout partager.
Bon après midi et bonne semaine de travail à tous.????