CHAPITRE 139: UN MARIAGE ENTRE EUX

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 139 : UN MARIAGE ENTRE  EUX.

**ARSÈNE MFOULA**

Elle n’a pas réagi et il a avancé ses bras pour la soulever, elle s’est agitée au début mais il a eu les mots pour la rassurer bien que ne sachant pas si elle comprenait ou non ses propos. Elle s’est laissée faire et il l’a porté dans ses bras avant de dire aux deux autres de les suivre. Bien que n’étant pas d’accord, ils l’ont suivi en prenant la viande. 


Lui : (La regardant dans les yeux) Je ne sais pas si tu entends ce que je dis mais je m’appelle Mbazogho.


J’ai senti quelqu’un me bousculer et quand j’ai ouvert les yeux, Leslie me regardait.


Leslie : Bonjour bébé.

Moi : Bonjour, tu m’as réveillé ?

Leslie : Oui. Il est 8h.

Moi : (La regardant sans comprendre) 

Leslie : Aujourd’hui c’est dimanche et il est 8h, le culte c’est 9h. 

Moi : (Bondissant du lit) Pourquoi ce n’est que maintenant que tu me réveilles ?

Leslie : Je t’ai réveillé pour la prière de 4h mais tu ne l’as pas fait, j’ai insisté c’était pareil. Je me suis assurée que tu n’étais pas mort et je t’ai laissé dormir. J’ai eu l'impression qu’il ne fallait pas que je te dérange.

Moi : Pourquoi ça ?

Leslie : De nous deux, c’est toi qui a le sommeil léger. Tu n’as ni entendu le réveil ni les tapes que je t’ai faites, j’ai décidé de te laisser. Si je t’ai réveillé là c’est à cause de l’heure pour l’église.

Moi : D’accord. Les enfants sont prêts ?

Leslie : Il n’y a que toi qu’on attend.

Moi : Ok.


Je suis rentré dans la salle de bain et je suis venu m’arrêter devant le miroir. J’ai fait une prière rapide pour remercier Dieu après j’ai brossé mes dents et je suis passé sous le pommeau d’eau. 10 minutes plus tard j’étais hors de la douche. C’était vraiment un truc rapide car je n’ai pas le temps. Leslie avait déjà posé ma tenue et tous les accessoires nécessaires sur le lit. Je me suis rapidement vêtu et je suis sorti les retrouver en bas, tous les enfants étaient prêts. Heureusement pour moi que je jeûne sinon ça devait être compliqué avec le petit déjeuner. Je mangerai au retour vu que le dimanche, on coupe le jeûne après le culte.


Moi : Si tout le monde est prêt, on peut partir.


Lucrèce a pris la poucette des filles et est passée devant nous suivie de ses frères qui avaient son sac. J’ai pris pour leur mère et je l’ai laissé passer devant moi. À 45, nous étions tous dans la voiture. 


Moi : Bébé tu m’as pris le nécessaire ?

Leslie : Oui. C’est dans mon sac.

Moi : Ok.


J’ai démarré et nous sommes partis à l’église. Nous sommes arrivés avec 5 minutes de retard. Les jumeaux sont allés à l’ecodim et nous autres dans la grande salle. Heureusement nous avons pu trouver une bonne place assise. On ne peut pas aller en hauteur à cause de Leslie. Nous sommes arrivés au moment de la prière et l’avons prise en cours. Nous avons suivi toutes les étapes jusqu’à la fin du culte. 

Le culte est fini et nous nous sommes retrouvés dehors avec Lauria et les siens qui sont venus nous retrouver en même temps que Loyd. Après les salutations d’usage, Lauria a pris la parole.


Lauria : Vous avez décidé d’emmener les enfants avec vous aujourd’hui ?

Leslie : Oui. Ils viendront désormais avec nous.

Lauria : D’accord, c’est une bonne chose. (Aux jumeaux) Alors comment c’était ?

Aimé : C’était bien, on a prié et on a appris beaucoup les choses. 

Lauria : Donc vous avez aimé ?

Eux : Oui. 

Lauria : Et vous voulez revenir ?

Eux : Oui 

Lauria : (Souriante) C’est très bien ça. Vous allez voir vos frères plus souvent.

Eux : Oui.

Lauria : (À Lucrèce) Comment tu as trouvé ?

Lucrèce : (Levant les épaules) Je suppose que c’était bien.

Leslie : Tu n’as pas aimé ma puce ?

Lucrèce : Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas compris. 

Princy : C’est normal. Avec le temps ça ira. J’ai pensé la même chose quand je suis arrivé la première fois.

Lucrèce : D’accord.

Leslie : Janaï ?


Nous nous sommes tous tournés pour la voir. Elle s’est immobilisée un moment pour nous nous regarder. Elle a paru hésiter avant de se rapprocher.


Janaï : Shalom.

Nous : Shalom.

Leslie : Comment vas-tu ma belle ?

Janaï : Je vais bien par la grâce de Dieu. J’espère que vous aussi.

Leslie : Oui, Dieu est bon. Tu t’apprêtais à rentrer à la maison ?

Janaï : Oui. 

Leslie : Ça tombe bien, Loyd aussi et il pourrait te déposer.

Janaï : Ce n’est pas nécessaire, je peux me débrouiller toute seule. 

Loyd : (Après avoir croisé le regard insistant de ses sœurs) J’aimerais vraiment te déposer Janaï, stp.

Janaï : (Après un moment) D’accord. Mais vraiment je suis sur le départ, j’ai des choses à faire à la maison.

Loyd : On peut y aller. 

Janaï : Ok. Bon je vais vous laisser. Paix et grâces.

Nous : Amen. À toi aussi. 

Janaï : Amen. 

Loyd : On s’appelle .


Ils se sont éloignés et sont partis tous les deux.


Princy : Vous êtes maintenant les entremetteuses ?

Les sœurs : On donne juste un coup de main à notre frère.

Leslie : On ne fait rien de mal. 

Moi : En forçant la main à la pauvre fille ?

Leslie : On ne lui force rien. On veut juste qu’elle laisse Loyd lui présenter ses excuses. Il a fait une erreur.

Lauria : De plus c’est une fille bien et elle l’aime. De ce que nous avons vu dernièrement, Loyd avait l’air de beaucoup l’apprécier au point de se mettre en couple avec elle alors que ça faisait longtemps que cela était arrivé. 

Moi : Il a quand même été avec une autre, ce n’est pas négligeable.

Leslie : Oh, c’était une erreur de parcours. L’œuvre du diable pour le détourner du droit chemin.

Lucrèce : Papa, je peux aller attendre dans la voiture ? J’ai mal aux pieds.

Moi : Oui (lui donnant la clé) Tu emmènes tes sœurs ? On dit rapidement un mot au pasteur et on te rejoint.

Lucrèce : D’accord .


Elle a poussé la poucette des filles et elle est partie. Les garçons couraient partout avec leurs frères. 


Moi : (Revenant sur l’histoire de Loyd) Maintenant que Lucrèce est partie je peux en parler librement. 

Leslie : De quoi ?

Moi : De Loyd et de ce qui s’est passé. C’est vrai qu’il y a l’histoire de la spiritualité et le diable et l’ennemi, tout ce que vous voulez mais je reste convaincu que ce n’est pas quelque chose d’anodin. Il a quand-même coucher avec une fille qui n’est pas sa petite amie.

Leslie : Et ? La plupart des garçons font ça.

Moi : Oui mais ce n’est pas le genre de Loyd. Crois moi si c’était pour coucher les femmes dehors, il n’aurait pas assez d’heures dans la journée pour le faire tellement elles lui tournent autour.

Lauria : Tu sais quelque chose qu’on ignore ?

Moi : Non, je dis juste que vous ne devez pas intervenir et le pousser dans les bras de Janaï. C’est une fille bien et je l’apprécie beaucoup.

Leslie : Mais ?

Moi : Mais je pense qu’il devrait faire ses choses par lui-même. Si ça se trouve, peut-être qu’il aime plus la fille avec qui il a couché que Janaï.

Leslie : Dans ce cas pourquoi c’est avec Janaï qu’il passe tout son temps et c’est elle qu’il emmène partout ?

Moi : Je n’en sais rien. Tout ce que je dis c’est de ne pas intervenir et de laisser les choses se faire d’elles-mêmes . Si Janaï doit lui pardonner et s’ils souhaitent se remettre ensemble ou non, ça les regarde.

Princy : Je pense comme toi.

Les sœurs : Hum.


Le pasteur s’est libéré et nous avons pu le voir et le saluer. Il était avec sa femme.


Maman Myrna : Ça tombe bien que vous soyez là, j’avais une question à vous poser. 


Nous l’avons regardé.


Maman Myrna : Mbazogho est le seul nom de vos frères ou en ont-ils un autre ?

Leslie : En dehors de moi qui ai un nom en plus, tous les autres portent uniquement ce nom suivi de leurs prénoms y compris Lauria.

Maman Myrna : Vous savez depuis quand cela a commencé ?

Leslie : Non. Tout ce que je sais c’est que mon grand père, mon père et mes frères c’est pareil. 

Maman Myrna : Je vois. Et Mefoumane ?

Leslie : Ma fille ?

Maman Myrna : Je demande si en dehors d’elle , une autre femme a porté ce nom dans votre famille. 

Leslie : Pas à ce que je sache.

Lauria : Si. 

Leslie : Ah bon ?

Lauria : Oui. Quand on reste uniquement sur la lignée paternelle, en se penchant seulement sur les hommes sans leurs épouses, l’arrière grand-mère du grand père Mesmin s’appelait ainsi.

Leslie : Je ne le savais pas.

Lauria : Je sais. Papa racontait souvent cette histoire et il disait à la maison. Il disait qu’elle avait épousé une sorte roi, que le Mbazogho qu’elle avait épousé était un roi et que nous avions du sang royal dans nos veines.

Leslie : (Semblant se rappeler) Ah oui c’est vrai, cette histoire de sang royal. Je m’en souviens maintenant que c’était quelque chose que je détestais entendre mon père dire car il s’en servait comme prétexte pour ne rien faire dans la vie, j’avais déjà oublié ça. C’est vrai que la femme de ce Mbazogho là se nommait Mefoumane.

Nous : D’accord.

Lauria : Pourquoi cette question ?

Maman Myrna : Eh bien parce que j’ai vu leur mariage dans un rêve la nuit dernière. 

Nous : (La regardant)

Maman Myrna : La scène n’était pas très longue. Juste cette image où les familles échangeaient les présents et le rêve s’est arrêté. C’est pourquoi je suis venu vous demander ça pour essayer de comprendre si vous les connaissiez et le lien avec la révélation de Benjamin hier. Il s’agit alors d’une histoire d’amour entre Mefoumane et Mbazogho.

Moi : Cela va bien plus loin que ça.

Eux : (Me regardant tous) Comment ça ?

Moi : C’est une affaire de colère et de jalousie des frères de Mefoumane et partant de tout son village contre cette dernière.

Leslie : Comment sais-tu cela ?

Moi : Parce que je les ai vu la nuit dernière, j’y étais.


Ils m’ont tous regardé intensément. 


Moi : J’ai rêvé d’eux cette nuit et le rêve est assez long.

Pasteur Lilian : Dans ce cas, il faudrait que l’on s’asseye pour en parler. Myr stp, tu peux prévenir maman Jeanne que nous allons rester un peu plus ce dimanche et qu’elle devra toute seule rentrer avec les enfants ?

Maman Myrna : Oui. 

Pasteur Lilian : Merci. Je vais prévenir l’ancien Gaël et Sarah.

Moi : Nous allons dans votre bureau ?

Pasteur Lilian : Oui. 

Moi : D’accord. Je fais signe à notre fille de surveiller ses frères.

Pasteur Lilian : D’accord.


Nous nous sommes dispersés. Je suis allé vers les jumeaux et leurs frères pour leur dire de venir jouer près de la voiture pour que leur grande sœur puisse jeter un coup d’œil sur eux. Je me suis avancé avec eux jouant toujours vers la voiture et une fois proche de ça, j’ai entendu des reniflements provenir de l’intérieur.


Moi : (Arquant des sourcils, dans ma tête) Qu’est-ce qui se passe ?


J’ai essayé d’ouvrir la portière arrière mais la voiture était verrouillée et les vitres qui sont fumées, montées.


Moi : (Cognant à la vitre) Ma puce ?

Lucrèce : (Petite voix de l’intérieur ) Oui papa.

Moi :  Baisse la vitre un moment.


Il m’a fallu attendre quelques minutes pour qu’elle le fasse et quand ce fut le cas, j’ai vu qu’elle portait des lunettes de soleil. Je l’ai regardé pendant un moment en silence avant de prendre la parole.


Moi : Retire moi ces lunettes.


Elle s’est exécutée et j’ai pu voir qu’elle avait les yeux rouges, signe qu’elle avait pleuré.


Moi : Qu’est-ce qui se passe ?

Lucrèce : (Baissant les yeux, silence)

Moi : Lucrèce ?

Lucrèce : Papa.

Moi : Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ?

Lucrèce : Je, je viens de lire un message, un message dans un groupe WhatsApp qu’une de mes amies est morte.

Moi : (La prenant dans mes bras) Je suis désolée ma puce.


Elle s’est mise d’avantage à pleurer dans mes bras et je l’ai consolée autant que j’ai pu. 


Moi : Chérie il faut que je retourne auprès du pasteur, nous avons une réunion rapide mais je te promets qu’on va en reparler à la maison. D’accord ?

Lucrèce : (Reniflant en bougeant affirmativement la tête) D’accord papa.

Moi : Tu me promets de te calmer ?

Lucrèce : (Essuyant ses larmes) Oui. 

Moi : (L’aidant à essuyer les larmes) Soit forte chérie.

Lucrèce : D’accord.

Moi : Et jette un coup d’œil sur tes frères le temps que nous sommes à l’intérieur, ils jouent juste à côté.

Lucrèce : (Reniflant) D’accord.


Je lui ai fait un bisou sur le front et l’ai serré dans mes bras.


Moi : Je t’aime fort et je reviens prendre soin de toi.

Lucrèce : D’accord papa. Je t’aime aussi. 


Je me suis détaché d’elle et lui ai caressé le visage avant de m’en aller retrouver les autres. J’espère vite revenir pour rentrer à la maison et prendre soin de ma fille. Perdre un ami est toujours difficile…


J’ai commencé à écrire mais je me suis endormie. Joyeux anniversaire à toi ma chérie Laurie 1988


SECONDE CHANCE