Chapitre 14

Ecrit par Anaëlle97

MADED :CHAPITRE 14 : Souleymane MOUSTAPHA


Une citation de Gabriel GIRARD dit « Une partie de la vie  se passe à désirer l’avenir, et l’autre à regretter le passé »



Deux mois plus tôt


Dakar 


****Souleymane MOUSTAPHA***


Je me tourne et me retourne dans mon lit tout en sueur, ça fait deux nuits d’affilée que je fais le même rêve comme si mon père a décidé de venir me hanter. C’est toujours le même rêve à chaque détail près, mon père me réveillant en pleine nuit, moi pris de panique qui essaye de m’en fuir par tous les moyens possibles, il s’en suit alors une course infernale et je me réveille haletant et en sueurs. 

Ça fait des années que l’ombre des méfaits de mon père me suit partout, j’ai vite découvert que le mettre en prison ne suffisait pas pour que je puisse mener une existence tranquille dans mon coin. Ces hommes m’ont vite retrouvé, j’ai changé d’identité à plusieurs reprises pour leur échapper, multipliant les ruses. Au cours des onze dernières années j’ai dû changer d’identité une demie douzaine de fois. Toutes ces fois où je changeais d’identité je devais tout abandonner et fuir. Je ne peux pas me construire la vie stable dont je rêve à ce rythme là et il le sait, il me traque comme un chasseur traquerait son gibier, me poussant dans mes derniers retranchements. En onze années j’ai vecu dans sept différents pays, comment puis jz fondé une famille ,ou meme avoir une relation stable comme ça ? mon père ne me laissera jamais vivre ma vie . mon père l’homme infame qui a s’acrifié toute sa famille pour l’argent et l pouvoir. Je n’ai jamais connu d’homme aussi cupide et aussi rancunier. Il veut me faire payer d’avoir été l’une des raisons de sa chute . 

Mon père c’est Abdul MOUSTAPHA et moi je suis Souleymane MOUSTAPHA , le fils qui a été interné et drogué pendant des années sous les ordres de son père . (cf l’histoire Trinda femme d’un autre homme)


Je me lève du lit pour aller me débarbouiller. Je portais l’eau à mon visage quand je me suis senti plaqué contre le miroir. Ma joue était collée au miroir et était en feu, ma respiration est saccadée, j’essaye de regarder autour de moi, ma respiration laisse de la buée sur le miroir. Je mets mes mais de part et d’autre en essayant de me décoller mais rien n’y fait.

-Ça fait deux nuits que je te cours après pour te donner ton héritage que tu ne mérites d’ailleurs pas fils indigne, me chuchote la voix comme s’il y avait d’autres personnes dans la douche et qu’il ne voulait pas qu’il l’entende 

Mon cœur a fait un bond brusque dans ma poitrine, me faisant suffoquer au passage, mes yeux me picotaient. Cette voix , non ça ne peut pas être possible.

Je sens la terreur tel un être froid s’insinuer en moi, me donnant la chair de poule.


-Je n’ai pas beaucoup de temps malgré ta trahison je suis venu te donner ce qui te reviens de droit, tu es ma seule descendance et mon unique héritier. Tu as passé ces dernières années à me fuir comme la peste mais maintenant que je ne suis plus de ce monde je peux deviner ton soulagement. Mais je te laisse le pire fardeau que tu aies jamais imaginé porter. Je te laisse mes pouvoirs Souley, je ne peux les transmettre à personne d’autre que toi. De la même façon que tu m’as jugé, je verrai si avec ces pouvoirs tu pourras résister à l’appel de la noirceur.


Tout mon corps fut secoué de spasmes, j’ai perdu le contrôle sur ce qui se passe autour de moi.


C’est ainsi que plusieurs minutes plus tard j’ai repris connaissance sur le carrelage froid de ma douche. Je me suis instantanément senti aussi léger qu’une plume, c’est une sensation assez plaisante. C’est comme si tous les poids qui pesaient sur mes épaules s’étaient évaporés. 

Ce qui s’est passé quelque instant plus tôt m’est alors revenu en mémoire. Et ces dernières années, je me suis instinctivement mis à faire mes valises tel un automate. J’ai rapidement rassemblé quelques affaires dans un trolley. J’ai vidé le reste de mes affaires sur le sol, en secouant un peu les planches formants les étagères de mon armoire et en les glissant vers l’avant elles se détachaient toutes seules. J’ai glissé un doigt dans un petit trou qui permet de secouer un peu le fond de l’armoire pour qu’il se décolle. Une fois le fond enlever je me retrouve en face d’un pseudo coffre-fort sans porte creusé dans le mur. Je sors les papiers de ma nouvelle identité et les liasses de billets. Je regarde les papiers d’une mine exaspérée, il va falloir que j’en refasse de réserve, mais bon je vais penser à tout ça quand j’aurai quitté le pays. 

Ma nouvelle identité est Zulkif BAMBARA, je suis de nationalité Malienne, j’ai quarante ans, je suis célibataire sans enfants. Je m’habille rapidement et je rassemble tout ce qui reste et qui semble être un effet personnel à moi. J’emmène tout dans l’arrière cours ou je mets les feux à tout ça. Voilà une autre occasion de laisser le passé derrière moi gâchée. 

C’est dans la nuit que j’ai quitté ma maison, je ne m’en fais pas pour mes affaires ce n’est pas la première fois que je recommence tout ailleurs. Etant donné le contrôle dont on est sujet en prenant la voie aérienne j’ai vite appris ces dernières années que les transports terrestres restent le meilleur moyen de fuir dans la sous-région ouest africaine. 

[…..]

J’ai passé la nuit à la gare de de Sonef, après avoir pris un ticket pour Niamey. Je ne sais pas encore comment les choses se passeront là-bas mais comme à chaque fois, j’ai un optimisme qui ne vacille pas.

Une question me turlupine quand même « quand est ce que je vais arrêter de fuir ?»



** Retour au présent**

Zinder (Niger)

Je sors de l’ENSP ( Ecole Nationale de Santé Publique) sur ma moto Haojue, avec le vent glacial de ce mois de novembre qui me lèche les oreilles . Vous vous demanderez qu’est ce que je fais à Zinder ? 

En quittant Dakar mon premier point d’ancrage était Niamey. Apres analyse de l’environnement socio-économique je me suis vite rendu compte que les opportunités d’affaires ainsi que les chances de passer inaperçu sont assez minces. Mais Zinder est un terrain neutre où je peux créer le marché qui me convient, c’est facile de se faire des relations ici, il suffit de faire bonne impression à la bonne personne et le reste se fait tout seul. Par exemple l’Hôpital National de Zinder  est en cruel déficit de matériel, je m’arrange pour leur trouver tout ce dont ils ont besoin grâce à mes vieux contacts et en plus je me débrouille pour qu’ils reviennent vers moi. Laissez moi vous expliquer, s’ils ont besoin d’un appareil de radiographie par exemple au lieu de leur prendre un appareil de marque américaine ou chinoise dont les réactifs peuvent se trouver un peu partout, je leur vends un appareil coréen qui n’utilise que des réactifs spécifiques que je suis bien évidemment le seul à vendre à Zinder.ET je peux dire que gagne un bon pourcentage. Pour le moment je n’ai fait que deux livraisons. Je suis en pleine préparation d’une campagne de vaccination en collaboration avec le doyen de la faculté de médecine pour ces étudiants. 

C’est la première fois que je m’expose autant, mais je n’ai pas vraiment le choix, je dois gagner assez pour pouvoir refaire mes valises à la hâte si mon père me retrouve à nouveau. Ce que j’ai pris dans mon pseudo coffre de Dakar c’est tout ce qu’il me restait des économies que j’ai pu faire avant de disparaitre. 


En parlant de cette nuit les paroles de mon père me reviennent chaque fois en tête « tu es ma seule descendance et mon unique héritier. Tu as passé ces dernières années à me fuir comme la peste mais maintenant que je ne suis plus de ce monde je peux deviner ton soulagement. Mais je te laisse le pire fardeau que tu aies jamais imaginé porter. Je te laisse mes pouvoirs Souley, je ne peux les transmettre à personne d’autre que toi »

Qu’est qu’il voulait dire par « maintenant que je ne suis plus de ce monde ? » 

Est-il vraiment mort ? Ou s’agit il d’une ruse pour me faire baisser ma garde ? 

Avec Abdul MOUSTAPHA , il faut s’attendre à tout !





***Zahra***


Je range mes affaires dans mon sac, en me hâtant vers la sortie. L’atmosphère de la salle est devenue invivable, surtout pour Mariama, Leyla et moi ! Cette pauvre fille de Zeynab raconte à qui veut l’entendre que Ma lui aurais volé son mec alors que c’est tout le contraire. C’est devenu une guerre des clans ou un truc stupide dans le genre en tout cas, nous trois contre le reste de la classe. Ma a même du mal à venir au cours tellement les injures à son encontre se multiplient et j’ai savamment interdit à Leyla de se pointer vu son envie exacerbée de bastonner Zeynab, on se retrouverait en infériorité notable. Toute cette histoire est ridicule. A deux semaines de nos examens principaux Ma se retrouve avec le moral sapé par cette histoire, elle n’arrive même plus à apprendre si ça perdure elle va perdre son année.


-C’est ça je te dis comme ça là ma copine tu les vois on dirait des saintes en fait ce sont elles les vrais pé******, dit une fille en me toisant ouvertement et en tirant sa copine qui a fait de meme 


Koutmèléssi !!!!! 

Qu’est ce que je vais dire ?  Ce genre de personne il ne faut pas leur accorder de l’importance sinon ils vont vous transmettre leur aigreur. Tellement qu’ils n’ont pas de vies, alors dès que quelque chose se passe dans la vie de quelqu’un ils sont aux anges. Cette histoire va passer dès qu’il y aura un autre scandale à l’université. 

En sortant de l’université je n’ai pas remarqué la voiture garée devant dont le chauffeur me faisait signe , j’étais tellement occupée à envoyer la version électronique du cours aux filles. 


-Zah !

Eh ben ça alors ! Papa ? Qu’est ce qu’il fait ici ? je suis restée planter au milieu de la chaussée à le regarder ne sachant quel comportement adopter. Ayant constaté que je me faisais aucun geste, il pris les devants 

-Tu veux bien monter quelques secondes ? 

J’hésite une seconde avant de me décider à monter ? s’il voulait me faire du mal il aurait attendu dans une zone où il n’y a pas de monde pour m’accoster, là je suis devant l’université.  

Je me suis installée sur le siège passager, j’ai alors pris le temps de bien l’observer. Les cheveux blancs ce sont considérablement multipliés et ses tempes sont creux signes qu’il a maigris.

-Tiens, dit il en me tendant un sachet

Il a l’air gené.

-je ne t’ai pas félicité pour ton BAC

J’ai sorti le carton que contenait le sachet, il était rectangulaire et je pouvais lire l’initiale de la marque HP. Un ORDINATEUR ? oh j’en rêvait ma maman, ne pouvais pas encore se permettre de me l’acheter , j’en avait marre d’étudier avec mon téléphone.

-Tu as besoin d’un ordinateur non ?  Me demanda t’il

-Oui j’en ai besoin, repondis je en serrant le paquet contre moi de peur que ses vieux démons le reprennent et qu’il me l’arrache.

-Alors il est à toi, c’est mon cadeau pour ton Baccalaureat

Silence gèné

-Tes sœurs vont bien ?

Surprise par la question

-Oui elles vont bien

-d’accord, salue moi ta mère




***Issouf DIAKITE***


Zah se hate de sortir en serrant son nouvel ordinateur portable contre elle et moi je suis assis kpiiiiii comme du haricot de trois jours à penser à comment m’en sortir .


Pour recupérer les fonds investit avec le père de Fadima j’ai d’abord pensé à ouvrir mon capital à un autre investisseur qui va me remplacer peu à peu en investissant ses propres fonds et me restituant les miens mais quel débile si ce n’est moi irait investir dans une histoire pareille ?














Les bises 

Team 229


Maintenant je vais aller dormir…….


MON ANGE DÉGUISÉ EN...