chapitre 14: En marche

Ecrit par ngakomal

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~~~~~ MEHOUM Reine ~~~~

Longtemps après que le docteur Adrian soit partit,  je me remémorais encore notre baisé. Je m’étonnais aussi de ma réaction. De combien je lui ai donné accès et de la manière dont mon corps et mon cœur ont réagi. Je croyais avoir compris les choses de l’amour. Depuis que mon corps s’éveillait à la reproduction (puberté), faute de pouvoir expérimentée, je lisais. Tout ce qui parlait de sexe, d’hormone, de position n’avaient  aucun secret pour moi. Bien sûr en ce qui concernait seulement les thématiques. Donne-moi un sujet et je te pondrais un argumentaire digne de ce nom avec des sources allant des magazines aux kama-soutra en passant par des revues scientifiques et des livres du même domaine. Le problème c’est que dans aucun de ces livres ne n’ai eu la description de ce déferlement de sensations. J’en tremble encore.  Tout mon être crie famine et je veux cet homme comme jamais. Tout s’emballe. Ma vie est si plate et chaotique à la fois.  Il m’arrive de me demandé pourquoi moi. Mais il faut dire que la plupart des hommes ne peuvent répondre à mes questions existentielles. Je me repasse en boucle la scène de tout à l’heure dans la douche et me caresse les lèvres du bout des doigts. Je ne sais pas comment je m’y suis prise pour le propulser à l’autre bout de la pièce. Est-ce une autre de mes nouvelles capacités ? Heureusement que les toilettes sont confinées. Les dégâts étaient minimes. Juste quelques fissures sur une ou deux carreaux et le couvercle du réservoir du pot de douche qui avait été casé sur un des petits bouts. Le plus curieux est le fait que le Docteur Adrian ait passé tout sous silence comme si cela était normal.  Car je sais qu’une personne raisonnable aurait fuit en courant ou eu peur de moi. Cela n’aurait pas été une surprise car moi même j’ai peur de moi. Non, mais il semblait si sur de lui et si calme. Il aurait même pu se plaindre d’avoir mal au dos ou autre part ailleurs, que sais-je !! Afin que je prétende l’avoir poussé malencontreusement. Mais pour qu’il  croit que je l'ai poussé à bout de bras, il aurait fallut que j’ai assez de force pour dégager cette montagne de muscle. Ce qui est risible quand on me voie près de lui. Dans qu’elle histoire je me suis encore embarqué. Vraiment le facile avec moi ça fais deux !!!!

Depuis que je me suis réveillée, j’ai peur de dormir et de me retrouvée dans cette sorte d’univers parallèle. J’ai peur de l’inconnue. Le pire c’est que je n’ai personne a qui me confier. Beaucoup diraient que Raoul est là. Et je fais comment s’il me fuit en courant après ma confidence. Je n’oublie pas que je suis en Afrique et ce que l’on ne peut expliquer ici est directement associé à de la sorcellerie, de la magie noire. Et je ne supporterais pas qu’il s’éloigne de moi. C’est le frère que je n’ai jamais eu. Je m’allonge et plis le lit tel que N’zeu l’avait fait et je me détends. Je ferme les yeux et fais le vide. Après quelques minutes de respirations, mes muscles se détendent et je me sens partir. Mais soudain, il m’apparait comme des ombres dans un endroit obscur. Je suffoque, je suis comme oppressée. J’ai peur et commence à me débattre. Les ombres se font plus visibles, ils sont laid avec des yeux vitreux aux visages difformes et squelettiques. Ils m’acculent et sont sur moi, la peur me paralyse, je risque une tachycardie. Lorsque je me sentais déjà envahit, j’ai entendu Nzeu de loin qui me disait :

-          C’est toi qui contrôle. Pense qu’ils ne sont pas et ils disparaitront. Pense qu’ils sont bons et ils le seront. Ces ombres sont le reflet de ton âme, de tes peurs. Pense à la paix intérieure pense à l’endroit ou tu voudrais être afin de ressentir cette paix ainsi que sa plénitude

A ces mots, la seule image qui me venait à l’esprit était cet endroit au dessus du ciel avec les forêts et les monts à perte de vue. Je me suis connectée à la vision que je me gardais de la place et soudain, les ombres ont disparus et j’ai vue Nzeu assis dans sa pose habituelle du lotus à quelques mètres devant moi.

-          Enfin j’ai crus que tu n’y arriverais jamais ! tu te débrouille très bien pour une novice. Dit-il dans une fierté non feinte. Approche mère et prend place. Tu as bien trop trainée à prendre ta décision de m’accepter pour guide.

-          Je  ne pense pas l’avoir fait. Murmurais-je pour moi-même et dans ma gorge

-          Bien sûr que si mère. Tu aurais pu prendre la fuite face à ces ombres et te réveiller pour fuir cette réalité. Non seulement tu es restée malgré ta peur. Mais aussi, tu as cherché à trouver des solutions. C’est la seule raison pour la qu’elle je suis intervenu. Fini-t-il.

-          Donc tu veux me dire que depuis le début tu étais là ? fis-je de surprise.

-          Oui.

-          Et tu as choisis de ne pas intervenir pourquoi ?

-          Comme je viens de le dire, pour que tu apprennes et que je sache ton choix. Que je puisse me préparer si je  me devait de t’enseigner malgré toi. Je suis infiniment content du fait que tu le veille bien.

-          Mais ils pouvaient me tuer !!!

-          Toute de suite les grands mots. Ton âmes appartient et fait partie de l’univers.  Ton enveloppe charnelle peut subir des dommages du fait d’un autre. Mais la destruction de l’âme n’est faite que par soi. En plus ces âmes noires que tu as vues sont inoffensives  par essence. Leur rôle se limite à décourager les moins téméraires à sauver leur âme en accédant à la connaissance.

-          Tu parles. murmurais-je en auto dérision.

-          Si. C’est exactement ainsi que cela se passe.

-          Comment tu as fais ? demandais-je outrée. J’ai parlé presque dans ma gorge.

-          Et j’ai entendu. Jusqu’au sens sarcastique de tes mots mère.

-          Mais …… comment ?

-          L’espace est immuable. Je suis là et là en même temps et à volonté. Dit-il en se déplaçant un peu comme par clignement des yeux. J’y vais assez lentement pour que tu puisses me voir. Ainsi, je peux avoir  la connaissance des choses à l’autre bout de la terre en pliant en quelque sorte le temps. En plus en cet état d’esprit, j’utilise une plus grande partie de mon cerveau. Je voie un peux plus loin et perçois l’impossible pour une âme conditionnée dans une enveloppe corporelle.

-          Soit…. Sil te plait peut tu faire apparaitre une chaise comme la dernière fois pour moi,

-          Non. fait le toi-même. Et prend soin de contrôler le temps dans  cette réalité. Nous en avons déjà écoulé un peu trop.

-          Mais je ne sais pas comment faire. dis-je complètement déroutée.

-          Il suffit juste de le vouloir vraiment. Commençons par le temps. Imagine des goutes d’eau s’échappant d’une gouttière. C’est bon ?

-          Oui.

-          Maintenant transpose la ici et quand tu te rendras compte que je ne bouge plus. Pense alors à créer un semblant de normal et tout se ferra.

Je fis ce qu’il me demanda et pus me rendre compte que je pouvais accélérer le temps et le suspendre et bizarrement, je suis revenu dans le passé premier quand les âmes noires m’attaquaient. J’ai pus voir n’zeu avec son air attentif au moindre de mes gestes. Je suis revenu à l’instant et l’ai rendu normal.

Il était calme, tout l’était et bizarrement je trouvais ça très très bien. Sans m’en rendre compte je me suis retrouvée allongée sur un transat à me détendre.

-          C’est très bien. Je savais que tu y parviendrais. Maintenant voyage à travers la terre et comprend la.

Aussitôt, je me suis sentis comme aspirée et appelée. Le mot « terre » avait agit en moi comme un déclic. Je me suis retrouvée dans la terre. On aurait dit que j’étais devenu un grain de sable. Je pouvais ressentir la vie qui s’y déroulait. Je comprenais que c’était un organisme vivant au même titre que le chien ou la fleur. Je pouvais me voir dans l’eau, tout au fond. Sur les plages, les monts et autre. Je voyais leur parcours à travers le monde, leur cycle de leur naissance dans les roches sédimentaires, volcaniques et à leur transformation  plus tard en boue par la transformation du sable en fine particules qui, mélangé aux excréments, des organismes et micro-organismes et à nouveau des déposés en sédiments, subit des pressions pour pouvoir à nouveau créer des roches.  Après le sable, je me suis retrouvée dans la roche d’abord sédimentaire puis, magmatique et enfin métamorphique. Je vivais en tant que magma et suis arrivée jusqu’au manteau  terrestre. Au début, je sentais la pression et la chaleur insupportable mais après mètre dit que la douleur était irréelle, elle s’est évanouie. 

Après mon voyage dans la terre. Je comprenais plus son essence. Je me suis redressée sur mon séant et N’zeu n’avait pas bougé d’un poil.

-          J’ai vue. Dis-je en fixant au loin un arc-en-ciel.

-          Mais as-tu compris ?

-          Oui… enfin je crois.

-          Très bien. Je te demanderais de te projeter lorsque tu te réveilleras dans les objets de chaque jour. Ce peut être un verre, un stylo, à toi de faire le choix. L’objectif étant de le faire déplacer sans action physique.

-          Est-ce seulement possible ?

-          Tu devrais me demander ce qui t’es impossible à faire. …. Il se fera bientôt jour et il faudrait que tu repose ton esprit. Mais pourtant j’aimerais que nous parlions de cet homme. Dit-il en fessant apparaitre une image du docteur Adrian quand il me saisissait par la taille pour me faire  marcher. Qui est-ce ?

-          Hummmm……..Mon médecin traitant.

-          Il faudrait t’en méfier. Il se cache. Fit-il en se prenant le menton entre le pouce et l’index dans une pose de réflexion. Il semble insaisissable.

-          Comment ? je ne comprends pas.

-          De lui à toi, qui penses-tu as créé cette énergie qui l’a propulsé loin de toi.

-          Moi ?

-          C’est ce dont je ne suis pas certain. bref ne te met pas martèle en tête je trouverais par moi-même. Vas. Vas te reposer.

Sur ces mots, je me suis  réveillé dans mon lit. Après avoir soupirée, je me suis tournée sur le côté et ai dormis à poings fermés. Pour un observateur il aurait juste crue que je changeais de position dans mon sommeil.

~~~~ sango njanè … madiba adrian~~~~

Mais qu’est ce qui m’a pris ? Qu’est ce que j’ai fait ? J’ai laissé transparaitre mes émotions. Comment un simple baisé a pu me secouer à ce point ?  Un  simple échange de salive et une grande production de phéromones m’ont fait perdre la tête. Je voudrais moi aussi connaitre ce qu’à cette fille. Il ne m’est jamais arrivé de perdre autant le contrôle dans l’exercice de cette activité. Ceci dit je n’avais de rapport sexuel que pour assouvir mes sens. C’est la raison pour laquelle je ne me comprends. Bien ! Ce qui est rassurant est qu’il n’y a rien en ce bas monde que l’on ne peut mettre sous contrôle. Heureusement que tout ceci s’est passé hors de vue des caméras. Il en faut un rien pour exciter tout le personnel surtout lorsque l’histoire me concerne. 

J’entre dans mon bureau, dépose ma blouse et emporte avec moi ma mallette de travail. Le restaurant dont parle BIBOUM est tout près et je mis rend à pied.  J’arrive et m’assois à l’angle pour l’attendre. C’est un bon point d’observation et de constat de la bêtise des hommes. Nous voulons en tout temps plaire et passer pour meilleur pour les autres. Nous portons des masques et nous la ramenons. Le langage que j’ai le plus entendue dire ici est « sais-tu qui je suis ? ». Que tu sois le pape, pour moi dès que tu foules les pieds de la clinique et que ton dossier m’est remis, tu es mon patient et rien d’autre.  Je vois chacun jouer sa partition et faire comme bon lui semble. Les observer ne m’apprend rien de nouveau. Depuis que je vis ici j’ai eu le temps de saisir l’homme et de le classer en catégorie.  Je m’amuse à constater que j’arrive à prédire leurs actions immédiates. Sur une table près de la porte, une dame gesticule sur son siège. Je pense qu’elle passe en mode séduction, elle prendra une pose suggestive, puis passera la main dans ses cheveux avant de planter ses yeux dans ceux du mec en costar derrière sa copine. Le tout agrémenté par un sourire appuyé. Comme prévue tout se passe. 

-          Alors, on broie du noir. Affirma BIBOUM en tirant une chaise près de moi et prenant place.

-          Je ne broie pas du noir. Je réfléchis.

-          Exactement ce que je disais. Tu as passé commande ?

-          Non.

-          Donc tu m’attendais. Dit-il avec humour avant de prendre la carte du menu. La serveuse s’est présentée et nous avons commandé des pommes au curie sur un lit de sol au charbon pour lui et de la saucisse aux herbes accompagné de plantains frits pour moi.

-          Dis-moi, qu’elle était le but de ton appel avant que je n’en profite pour t’inviter à manger ?

-          Aucun. J’aime juste être avec toi quand dans ma vie tout va mal. Il me suffit de te voir pour savoir que je suis mieux nanti et le sourire me revient.

-          Hummm… vraiment ?! fis-je étonnée. Mais pas vraiment surpris. Tous me trouvent cynique et insensible. Mais seul BIBOUM mon seul et le plus ancien ami sait ce qui en est vraiment.

Nous mangeons en silence et comme toujours je dénombre des déhanchements, des sourires en coin, des clins d’œil et des bises envoyés à notre table. Biboum prend un malin plaisir à y répondre mais sans plus. Il ne réagit pas comme  d’habitude. Celle qui l’intéresse aurait déjà été à cette table depuis longtemps. Et je serais entrain de faire tout pour la désintéresser de moi et de lui rappeler tacitement qu’elle était pour lui et non pour moi. Quelque chose n’allait pas.

-          Qu’est ce qui se passe ? demandais-je  après un moment.

-          Il ne se passe rien. Fit-il me regardant par-dessus son assiette tout en donnant l’air de s’y concentrer de plus belle.

-           Ne me la fait pas à moi. tu sais de quoi je suis capable. Alors ?

-          C’est juste qu’une autre m’attire pour l’instant.

-          Ok.

-          Bon je me jette à l’eau. Avant que je n’arrive, ton père m’a appelé. Affirme t-il. Il capte mon attention mais je reste imperturbable. Quand mon père s’en mêle il n’en sort jamais rien de bon. Il m’a demandé si tu allais bien ou s’il était arrivé quelque chose capable de perturber les génies ou les eaux.

-           Je vais bien. Le rassurais-je désinvolte. Il dépose ses couverts et je fais de même.

Il me fixe et son visage se transforme en marbre. Fort et effrayant à la fois. Il porte ses traits lorsque la conversation devient sérieuse et qu’il ne voudrait pas que je le mène en bateau. C’est le seul moyen pour lui de cerner et de détecté le vrai du faux. Ainsi, il peut me confondre en tout temps.

-          Njanè on se connait depuis des lustres et tu sais que je donnerais ma vie pour toi. Je suis là pour ta protection et c’est la seule raison qui a laissé ma famille et le roi  

Par les Eléments