Chapitre 14 : l’égoïsme

Ecrit par Nifêmi

Chapitre 14 : l’égoïsme

 

--------jersey-------

Le boss me fait des bonus  assez souvent ces jours. Il m’a finalement remis la moitié des sous qu’il m’avait promis. Actuellement je loue un grand espace, à la sortie de cendrillon, je suis dernier étage d’un immeuble de 12 étages. Depuis une semaine avec l’aide de Chris, j’aménage dans cet espace qui comprend deux chambres à coucher un grand salon une cuisine et deux salles d’eau dans une chambre et l’autre pour les visiteurs. Je n’ai pas droit à un balcon comme les voisins du dessous, alors la terrasse en haut du douzième est comprise dans ma location. Je paie seulement cinquante mille francs CFA pour tout ceci.

Ma belle Sersey est tellement heureuse de s’installer avec moi, mais je n’éprouve aucun plaisir à la voir vivre ici avec moi. En tout cas pas pour l’instant. Je découvre une facette du travail de gigolo que je mène. Les Minnies deviennent de plus en plus nombreuses. Il m’arrive de gérer en 24 heures quatre à cinq minnies. Je tiens le coup, j’adore le sexe, je suis très addictif. Le gros lot est qu’on me paie pour ça. J’ai fini par vraiment y prendre goût. Ce qui fait que je m’éloigne de Sersey est cette dame de la quarantaine qui veut divorcer de son mari pour vivre avec moi. C’est un risque mais je joue le jeu, elle ne doit en en aucun cas divorcer. C’est un bon coup, mais ma liberté est importante. Le boss ne doit en aucun savoir que je la fréquente en privée. La seule raison pour laquelle on se voit en privée, c’est qu’elle continue à me solliciter via Minnie de Disney.

Grace à elle, j’ai bien équipé mon appartement. Mes fauteuils et divans sont du vrai cuir que j’ai acheté en deuxième main. L’écran plat accroché au mur est tellement géant. Mes woofers sont dignes des équipements d’un club. Moi Jersey je serai riche. Je le sais ! Je vais commencer à organiser des soirées privées sur la dalle.

Allongé sur ma douce couette, la brise souffle et pénètre ma chambre grâce à la fenêtre ouverte. Je la sens me caresser les poils du corps. Cette fraicheur me donne des envies. Depuis 48 heures aucune ne demande de minnie. La seule personne qui me vient à l’esprit c’est Eva : celle qui veut divorcer. Elle est très experte. Je découvre beaucoup avec elle. Mais au grand jamais je ne l'épouserai. Comment une femme aussi intelligente, belle et sexy comme elle peut autant manquer d’amour ? Son mari n’est jamais présent, toujours occupé. En tout cas moi j’en profite et je partage le pactole que son mari lui donne.

Je prends mon téléphone pour l’appeler et je vois un message de Vénus. Elle pensait que j’allais être le premier à faire le pas vers elle. Je suis l’homme après tout. Elle m’a manqué un peu à vrai dire. Trop délirante la Vénus.

Le message que je lis sur l’écran me fait débander d’un coup. Je ne finis pas de lire, déjà je l’appelle. Elle décroche rapidement :

Moi calme: j’ai lu ton message et je ne suis pas le père de ton rejeton. Avec tous les gars avec qui tu t’envoies en l’air ? N’ose plus jamais, tu m’écoutes, au grand jamais me parler de ta grosses. Et si tu me vois sur ton chemin change de trottoir sinon, je vais foncer dans ton ventre, et la grossesse et toi vous irez en enfer.

Je raccroche sans rien entendre d’elle. Fais chier ! Comment est-ce possible ? J’ai privé Sersey de sa glace pour que celle-ci m’annonce qu’elle est enceinte ! On aurait tout vu. Vu son standing et son boulot, je sais qu’elle ne va pas garder son bâtard. Je ne vais pas m’inquiétez. Au même moment, j’entends la sonnette de l’appartement. Qui vient me déranger ici sans me prévenir ? À part Sersey et Chris, personne ne connait ma nouvelle adresse. Je vais quand-même ouvrir.

Oh ! La surprise ! Qu’est-ce que Eva vient faire ici ? Je la fais entrer en regardant en bas les escaliers, si quelqu’un observe ou pas. RAS ! Je referme la porte et Eva se jette sur moi ! Je la repousse d’un coup sec :

Moi : arrête !

Elle : j’aime quand tu me rejettes ainsi, ça m’excite

Moi énervé : ah oui ? Moi pas ! Et qu’est-ce que tu fais ici m’avoir prévenu que tu venais. Je viens à peine d’aménager ici. Et si mon patron venait ici nourri surprendre. Et comment tu sais que je suis au dernier niveau ?

Elle triste : c’est comme ça tu m’accueilles ? C’est toi-même qui m’as montré l’immeuble. Je devrais savoir dans quoi j’investissais.

Moi : oui mais pas que tu viennes me surprendre chérie !

Elle : ne te fâche pas mon cœur

Automatiquement, elle s’accroupit et baisse mon boxer, elle sort ce trait de ‘’ J’’ qui s’est redressé sans mon consentement. Elle le plonge dans la chaleur de sa bouche. Seigneur ! Sa langue sur ma verge…je croise mes deux mains sur ma nuque en poussant mon bassin à l’avant. Je lui offre facilement ‘’J’’ qu’elle avale. Sa salive coule le long de la queue. Elle me masturbe de sa main droite et me caresse les balles avec les bouts des doigts de l’autre main. Mon pénis reluisait dans sa main. Elle me fixe intensément droit dans les yeux, c’était sauvage. Contre toute attente je sens sa langue sous mes testicules et je pousse un petit cri de plaisir. Elle me lèche quelques secondes, j’avais les yeux fermés. Elle se redresse et me dit :

Elle : passe une bonne journée

Moi étonné : tu blagues ? Tu me laisses comme ça !

Elle ramasse son sac du sol et prend une enveloppe qu’elle me jette au visage.

Elle : tu ne voulais pas de moi ici…ramasse ces cent mille francs CFA, c’est ta caution d’électricité et eau.

Moi : merci, mais je ne veux pas que tu partes !

Elle tourne les talons, c’est là je remarque sa robe sexy qui moulait son corps de reine. Cette dame n’a rien avoir avec les autres. Elle a un pouvoir sur moi qui ne s’explique pas. Mais je ne me laisserai pas dompter. Elle ouvrait la porte et je la referme d’une main. Je remonte sa robe ! La chaudasse n’a rien porté en dessous. Je souris du coin des lèvres, et je l’embrasse. Je la soulève et direction ma chambre.

18 heures

On a dormi dans les bras de l’un et de l’autre. Si je l’aimais un peu, cela sonnerait un peu ‘’romantique’’. Je n’ai que faire de la romance actuellement. Je la réveille car je dois me rendre au club ce soir.

Moi : Eva, il se fait tard je dois aller au boulot !

Elle : je reste dormir ici

Moi ahuri : tu es folle ? Je ne t’ai pas baisé le cerveau à ce que je sache !! Allez sors d’ici ! Ton mari doit t’attendre.

Elle ronronnant : il est toujours occupé ou en voyage peut-être je ne sais pas

Moi : en tout cas tu sors d’ici maintenant ! Je vais prendre ma douche et je te raccompagne à ta voiture.

Sans attendre sa répondre, je vais rapidement prendre une bonne douche. Je la rejoins au salon. On descend d’un pas lent et sur à cause de ses talons. Elle est vraiment possédée de venir ici avec ces hauts talons. Je sors de la concession en tenant Eva par la taille et qui je vois : Vénus ! Je l’ignore. Je raccompagne Eva dans sa touareg, elle me fait la bise et  j’attends qu’elle démarre avant de rejoindre Vénus.

Moi : je t’ai dit que je vais te casser la gueule si je te vois apparemment tu es bouchée. Et qui t’a indiqué ici ?

Elle : tout le monde sait tout ici. Et  je viens te dire que je vais avorter rassure toi mais c’est le tien car je me protège toujours.

Moi : ma chérie c’est tes affaires !

Je la laisse planter là et je remonte rapidement chercher mes affaires pour le club.

 

-------Vénus-----

A 22 ans, je pense que c’est la première fois que j’éprouve de l’attirance pour un homme. J’ai toujours pensé que le sexe me rendrait riche. La raison pour laquelle j’ai fui mes parents pour vivre ici. Je ne me suis jamais attachée à un homme. Et c’est la première fois que je ressens ceci. Mais jersey est très mystérieux, je ne sais pas si il est célibataire ou pas. J’ai été naïve, je n’ai pas réfléchi quand lui et moi on a commencé ce jeu sexuel. Me voilà entrain de nourrir un sentiment à son égard. Un sentiment qui va me consumer vivant.

Mieux vaut que je fasse l’avortement le plus tôt possible, oublier ce con et vivre ma vie. Si je continue encore sur cette lancée avec mon travail de prostituée, dans 3 ans je serai très riche. Je dois juste multiplier mes services d’escorte dans la ville aves ses riches hommes d’affaires. Pour le moment, Je cache ma petite fortune pour ma sécurité. Sersey n’en sait rien.

Demain j’irai à l’hôpital pour prendre un rendez-vous. Je dois avorter et continuer ma vie.

 

------Valdo-------

Plus que prévu, j’ai pratiquement fait un mois à l’extérieur ! Abidjan, Libreville, Congo … les affaires ! Je n’ai même pas eu le temps du plaisir de la chair… même les filles qu’on me proposait ne m’intéressaient  guère. J’avais cette fille dans la peau, je ne voulais qu’elle. C’est inédit ! Depuis mon séjour à l’extérieur, je n’ai pas dutout fait l’amour, et j’avoue que l’envie de le faire a disparu. J’ai tout fait pour retrouver cette fille, c’est peine perdue. J’ai fait des promesses à Joyce, je ne suis plus sur de les respecter avec certitude. Nuit et jour je ne fais que penser à ma douce ‘’agresseur’’. Je rêve d’elle dans toutes les formes.

Mon nouveau assistant, oui, un homme, vient cogner à la porte de mon bureau. :

Lui : l’assistante du DRH souhaite vous voir

Moi : ok, faites l’entrer

Lui : d’accord monsieur

Sans se faire inviter, Bella entre dans le bureau en refermant la porte derrière elle d’un coup sec. Quel caractère ?

Elle : tu me transfère en bas et tu disparais pendant des semaines. Tu ne réponds pas à mes appels ni à mes messages.

Moi : bonjour, assieds-toi !

Elle s’assoit : en plus tu n’as pas respecté ce que tu m’as promis ! J’étais censée être la DRH.

J’appuie sur la touche de l’interphone :

Moi : passez-moi le DRH s’il vous plait.

Je vois Bella sourire. Elle se rend compte du pouvoir et de la pression qu’elle exerce sur moi. Sans tarder je reçois le DRH.

Moi : veuillez s’il vous plait venir me voir au bureau avec le dossier de Madame Bella … euh venant préparez une lettre de licenciement. Je crois bien qu’elle ne sera plus en mesure de travailler avec nous. Je raccroche.

Elle tape mon bureau de ses deux mains et déjà les gros mots sortent.

Elle : tu n’es qu’une traite ! Un profiteur ! Tu as abusé de moi et maintenant tu me jettes !

Moi calme : ne fais pas ta crise d’hystérique dans mon bureau sinon j’appelle la sécurité pour te mettre au dehors.

Elle choquée : waouh ! Tu me traites comme ça ? Moi ?

Moi : tu aurais dû fermer tes cuisses depuis le début, mais tu as choisi les ouvrir et je te payais en retour pour tes services. On ne s’est jamais entendu sur une histoire d’amour toi et moi. Mais tu as voulu jouer à ta maligne en me forçant la main. Tu m’as mis la pression. Fallait être beaucoup plus smart et profiter de cette opportunité que je t’offrais. Maintenant tu es licenciée.

Elle est restée sans voix jusqu’à l’arrivée de son chef. Elle s’est rendu compte de sa bêtise. Elle oublie vite qui est le grand patron ici. Ecarter les cuisses au boss ne veut pas dire que tout est acquis. Je les congédie les deux et je reste seul au bureau en pensant encore à Foumi.

 

----- Bella------

Ce n’est pas possible ! J’ai eu la honte de ma vie. J’ai chuté de mon piédestal. J’étais au sommet il y avait quelques jours. J’ai voulu sauvegardé toutes les informations sur mon disque externe quand la sécurité est venue me pousser hors de mon bureau. J’ai le temps de prendre juste mon sac à main et mon portable sans le chargeur. Maintenant, je me fais raccompagner par deux agents de sécurité, sous les regards des collaborateurs que je snobais.

Sans gêne, je marche la tête bien haute, d’un pas lent en martelant le sol de mes talons. Je les entendais rire chuchoter. Je sentais leur regard sur moi, je respirais presque leur sensation de joie. Je fus raccompagnée jusqu'à ma voiture. Je tremble, je transpire des mains mais j’ouvre la portière et je me glisse sur le siège conducteur de ma voiture. Je pose mes mains sur le volant et je regarde devant moi. C’en était trop ! J’ai commencé par pleurer, je pleure sans vraiment savoir pourquoi.

J’ai été stupide ? J’ai voulu profité de mon célibat pour m’imposer à lui ? J’ai eu les yeux plus gros que le ventre ? J’avais trop confiance en moi, je ne savais pas que ma fin serait ainsi. Pourtant j’ai suivi à la lettre les instructions de ce féticheur. Il m’a bien dit de mettre ce liquide piquant aux yeux avant d’aller lui parler.

Il m’a bien eu malgré tout ce que je lui ai payé comme argent ! Et résultat contraire : mon licenciement !! Mais ça ne va pas finir comme ça ! Oswald de DRAVO me le paiera cher ! Quitte à perdre sa vie.

 

Pendant ce temps

------ Joyce-----

L’arrivée de mon fiancé devrait-être une bénédiction pour moi mais c’est tout le contraire.il est juste venu me couper le goût. Mes instants magiques avec Chris risquent de se faire rares. Ce jeune, je l’ai dans ma peau. Il me traite comme la déesse que je suis. Il a une façon spéciale de me faire l’amour, il prend tout son temps. Rien à avoir avec Oswald ! Mais je n’ai pas le choix, je dois me marier à Oswald. Il va juste supporter que je fréquente Chris, c’est le seul à me faire grimper les rideaux. Tout ceci à cause de Baba. Mon Dieu qu’ai-je fait pour mériter ce trouble dans ma vie.

Je reste assise un moment sur le lit avant d’aller à la cuisine. Oswald m’a appelé qu’il viendra diner ici avant de rentrer chez lui. Moi ça m’arrange tout compte fait. Cela me permet de voir de passer du temps avec Chris. Mais pour le moment je fais profil bas. Je ne vais pas tout perdre maintenant lorsqu’Oswald se rapproche de plus en plus de moi.

Escortes