Chapitre 14 : La surprise

Ecrit par Djiffa

Ce matin du début des vacances, Orpa me téléphona à la résidence de mes parents pour me demander de lui rendre visite le lendemain à une heure à ma convenance. J’acquiesçai sans hésiter. De toute façon, je n'avais rien à faire d'autre que d'attendre les résultats de mon examen et passer du temps en compagnie de Orpa me ferait du bien. Elle était mon amie avant d'être la sœur de Mario.

Le lendemain, après avoir fini mes travaux domestiques, je sollicitai l'autorisation auprès de ma mère pour me rendre chez Orpa.

Une fois chez mon amie, elle m'accueillit avec un si large sourire que j'ai cru un instant que les résultats des examens ont été anticipés.

- Mais Orpa, tu es visiblement heureuse….

- Irma, je peux t'assurer que tu le seras encore plus que moi après avoir vu la surprise que je t'ai réservé.

- Surprise. Orpa de quoi parles tu. ?

- Viens avec moi Irma.

Orpa prit ma main me traîna en toute vitesse vers l'une des salles de leur vaste demeure.

Avant d'y entrer, elle me cacha les yeux avec ses deux mains puis une fois entrée, elle m'aida à avancer et me fit promettre de ne pas ouvrir les yeux tant qu'elle ne m'en donnera pas l'ordre. Je le luis promis. Elle me lâcha. Au fond, le manège de Orpa m'amusait et me détendit. Toujours drôle cette fille. Que voulais-t-elle encore me montrer. ?

J'étais plongée dans ma petite réflexion les yeux fermés quand je sentis deux mains effleurer mes joues. Ces mains, je les reconnaîtrai entre des milliers.

Eh oui, comme tu t'en doutes déjà ma fille, c’était bel et bien Mario. L’amour de ma vie.

J'ouvris instantanément mes yeux, voulut crier de joie mais aucun son ne sortit de ma bouche. J'étais là, figée comme dans une sorte de torpeur le regardant silencieusement.

Les dix mois de tristesse disparaissent en moins de temps qu'il faut pour le dire.

Son sourire si particulier à admirer, la douceur de sa peau à caresser. Son odeur et ses yeux dans les miens sont juste là. ...devant moi. Mon Dieu je rêve !

Je sentis battre mon cœur si fort que j'eus l'impression qu'il va exploser. Le premier amour est fort et nous fait passer par des émotions prenantes, nous chatouille le cœur, nous illumine les yeux et donne un sens à notre vie.

Mario prit mes lèvres dans les siennes et m'embrassa tendrement. L’avantage de la distance est que les retrouvailles sont aussi magiques et intenses que les séparations cruelles et déchirantes.

- Mais Mario, tu m'avais dit que tu ne rentrais pas,

- Oui Irma, parce que mon père ne voulait pas me payer mon billet.

- Mais tu es là Mario, il a fini par céder alors.

- Non, depuis qu'il m’a fait savoir cela, je travaillais les soirs après les cours et je me suis acheté mon billet moi - même. Il fallait que je te vois, ma chère Irma.

Cette déclaration m'émut davantage. Il ne m'a donc pas oublié comme je le pensais. Et il a fait tout cet effort pour s'acheter un billet, rien que pour moi......

- Dis-moi Mario, que faisais tu comme job. ?

- J'avais deux jobs : agent d'entretien dans une structure et vendeur dans un macdo.

- ce n’est pas vrai ! Toi le fils d’un riche homme d'affaires, tu as fait ça. ?

- c'était la seule condition pour disposer de l'argent pour venir te voir Irma. La vie est chère là -bas et ce que mon père m'envoie parait énorme ici mais une fois convertie en dollars, ce n'est pas grand-chose.

Il n'en fallait pas plus pour me faire fondre. J’attrapai ses lèvres pour nous conduire dans un moment d’extase. Après tout c 'est lui-même qui m'avait initié mais il semble que l'élève a dépassé le maître.

Je sens que je vais passer de belles vacances comme il y a une année

Lettre à ma fille