Chapitre 14 : Le passé rattrape toujours
Ecrit par Alexa KEAS
Maman et moi regardions les deux hommes sans comprendre ce qui se passait !
Se connaissaient-ils ? Si oui, où et comment ?
***Dans la tête de Boris***
Oh nooon ! Pas lui, pas lui ici. Je ne peux pas croire que c’est lui le père de Lydia. Je Comprends maintenant le sens de cette phrase ‘’Le passé rattrape toujours’’. Maintenant que j’avais une porte de sortie, que je m’apprêtais à commencer une nouvelle vie avec Lydia, il a fallu que le destin me joue ce sale tour en faisant de cet homme le père de Ly… J’aurais aimé à cet instant précis effacer d’un revers de main ce passé qui surement ne cessera jamais de me hanter. Je suis entrain de payer, oui, je ramasse les pots cassés de mes actes que je croyais passés. Lydia m’a accepté tel que je suis mais sa famille le fera t- elle ? Je regarde cet homme et je me dis que cette bouteille de vin qui s’est brisée est synonyme de mon bonheur avec Lydia qui s’envole…
***Dans la tête d’Edouard LAWSON le père de Lydia***
Le monde est petit dit-on ! Tiens, il a fallu que ce soit ce garçon dont ma fille tombe amoureuse . Je ne peux pas le croire, lui ?! Oh non, je ne peux pas l’accepter, je ne veux pas de ça pour ma fille. Sait-elle seulement qui il est vraiment ? Sait-elle le genre de vie dangereuse qu’il mène ? Oh ma pauvre Lydia ! Pour l’instant, je dois rectifier le tir, je sais que Lydia et sa mère ont pu déceler quelque chose mais je vais jouer le jeu, faire comme si je ne le connaissais pas, pour ma fille ! Nous règlerons ça plus tard d’homme à homme.
**************Dans la tête de Lydia********** ******
Mon incompréhension faisait maintenant place à la peur, une très grande peur ! Ce qui vient de se produire n’est pas le fruit d’un hasard, Boris et papa se connaissent !
Seulement, papa le connaissait-il au point d’être au courant de ce qu’il faisait ? Quelle relation ont-ils ? Il régnait un silence de mort dans le salon depuis que mon père a fait son entrée et posé son regard sur Boris, durant ces quelques secondes qui me parurent une éternité, le silence fut enfin rompu par mon père.
Papa : Veuillez excuser ma maladresse, la bouteille m’a échappé des mains.
Maman : Quel gâchis !
Lui s’approchant de Boris pour une accolade : J’imagine que c’est mon gendre qui est ici présent ! Sois le bienvenu.
Boris : Merci Monsieur
Lui : Oh je t’en prie appelles moi papa, nous sommes des africains après tout !
Boris avec un sourire : D’accord Papa.
***Dans la tête de Boris***
J’ai rêvé ou quoi ? Il m’a pris dans ses bras ? Je ne m’attendais vraiment pas à ça ! Ai- je eu peur pour rien ? M’accepte-t-il dans sa maison ? Je reste quand même sur mes gardes. Ce changement d’attitude ne me dit rien qui vaille, ça ne peut être normal !
***Dans la tête de Lydia***
Ouf ! Je crois que j’ai eu peur pour rien ! Plus de peur que de mal !
Edouard à sa femme : Chérie tout est prêt ?
Elle : Oui chéri, le déjeuner est servi depuis un moment déjà, nous n’attendions que toi !
Passons à table.
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Le déjeuner se passa dans une très bonne ambiance, Papa et Boris discutaient beaucoup de politique, des actualités du pays ! Maman et moi nous contentions de lancer une ou deux phrases. Papa faisait même des blagues par moment et nous rions tous. Je ne pouvais demander mieux, mon bonheur est à son comble.
A la fin du repas, nous nous installions tous dans le jardin où nous discutions de tout et de rien. Chose curieuse, papa n’avait pas assailli Boris des questions concernant la dot et le mariage. Surement qu’il ne veut pas le brusquer ! Il s’est présenté, ce qui démontre qu’il est un homme responsable et c’est déjà ça ! Boris voulut prendre congé, j’étais assez fatiguée, maman également aussi, papa s’est proposé de le raccompagner au portail pendant que nous nous montions nous reposer.
Maman : Boris, ce fut un réel plaisir, je suis heureuse que ma fille soit tombée sur un homme comme toi !
Boris : Je suis flatté madame, sachez que j’aime Lydia et je ferai tout pour la rendre
Heureuse.
****Dans la tête de Boris***
Je savais qu’il y avait anguille sous roche, une fois que Lydia et sa mère prirent congé de nous et étaient assez loin pour ne pas nous entendre parler, la mine de Monsieur Edouard changea. Il se leva de son siège, s’approcha de moi le regard très menaçant.