Chapitre 14 : une vielle connaissance
Ecrit par Djiffa
Ce matin au petit déjeuner, je vis un petit garçon de six ans à table et taquinant le père d'Isabelle.
- Patrick, voici la maman de ton ami Amal. Elle s'appelle Caroline. Dis-lui Bonjour.
Le petit fut surpris.
- Je pensais que c'est Madame Aicha la mère d'Amal.
- non Patrick, Aicha c'est la nourrice d'Amal.
- Elle va habiter avec nous grand père. ?
- Oui, pour le moment. Allez dis bonjour.
Avant même qu'il ne le dise, c’est moi qui le saluai.
- Bonjour Patrick. Comment vas-tu.?
- Je vais bien Madame Caroline.
Puis Monsieur Valin poursuivit.
- Caroline voici mon petit-fils Patrick, très taquin mais je l'adore.
- Votre petit fils. ?
- Oui Isabelle ne t'en a pas parlé. ? C’est l'enfant de mon fils Ronald. Il vit en France et gère mes affaires qui sont là-bas.
- OK. Je vois.et pourquoi ne l'ai-je pas vu à mon arrivée. ?
- il était pour deux jours chez une soeur à sa mère.
Je composai rapidement un plateau que je portais moi- même à Isabelle dans sa chambre.
- Bonjour Isabelle, je t'ai réveillé en sonnant à ta porte. ?
- non Caro. Ça va ? Tu as bien dormi?
- Comme un bébé Isabelle. Je t'ai apporté le petit déjeuner. Vraiment Dieu te bénisse. Merci pour tout Isabelle, tu es une vraie amie.
- et toi tu es une fausse amie.
Nous éclations de rire face à cette blague.
- J'ai rencontré ton neveu Patrick. Tu ne m'as jamais parlé de lui ni de ton frère.
- est ce que tu avais même la tête à ça en prison. ? Nous sommes deux enfants pour mon père. Ronald et moi. Mais Ronald vit en France.
-et pourquoi son fils ne vit pas avec lui?
- Ronald a perdu sa femme il y a trois ans dans un tragique accident. Alors depuis ce temps, Patrick vit ici avec nous.
- Mais Isabelle, je n'ai pas vu ta mère depuis mon arrivée ici.
- ah je n'ai plus de mère. Elle est décédée depuis que j'ai dix ans. Mon père ne s'est jamais remarié.
- Je n'arrive pas à croire que ton père si sympathique t'ait envoyé en prison.
Elle sourit et me répondit.
- j'exagérais aussi avec les bêtises. Il était dépassé, il voulait me punir sévèrement. Mais ça m’a assagi et cela m'a aussi permis de te rencontrer donc ce n’est pas si mal.
- Isabelle, toujours drôle.
- eh oui. Dis-moi Caroline, es-tu heureuse maintenant. ?
- à moitié Isabelle.
- Comment ça ? Alors que tu es libre? Tu ne te sens pas bien ici. ?
- Isabelle, ma fille Lucile me manque, j'ai également envie de revoir mes parents.
Une larme s'échappa de mon œil droit quand je prononçais le nom de ma fille.
- ne pleure pas Caroline. Tu reverras ta fille. As-tu pensé à ce que tu vas faire maintenant. ?
- Oui, j'allais te dire, je vais me préparer à rentrer dans mon pays.
- non, Caro. Pas maintenant. Ne fais pas ça. Sois posée. Caroline tu dois maintenant réfléchir avec ta tête pas avec ton coeur. Je te propose quelque chose. Quand je serai complètement rétablie, c'est moi qui partirai dans ton pays. Et je te donnerai des nouvelles. Et calmement, on va élaborer un bon plan pour ton apparition. J’approuvai totalement l'idée d'Isabelle. Environ un mois plus tard, Isabelle décida d'effectuer le voyage dans mon pays. Je lui donnai toutes les indications possibles pour retrouver ma famille et ma belle-famille. Malheureusement, je n'étais plus en possession de mon téléphone pour lui communiquer les contacts. L'objectif était qu'elle se renseigne pour me donner des nouvelles de ma fille, de ma famille et des trois autres idiots. Monsieur Valin avait des connexions avec de nombreux chefs d'Etat dont le nôtre. Il informa donc notre Président de l'arrivée d’Isabelle et il promit de prendre soin d'elle. Isabelle allait séjourner à l'hôtel mais il était prévu qu'elle rendit visite au Président en tant qu'ami de son père.
- Isabelle, comment vas-tu procéder. ?
- Je m'intéresserai particulièrement à la fille du Président, Madame ta rivale. Jamais elle et ton mari ne pourront se douter que je suis en mission commandée.
- En tout cas, je suis très impatiente d’avoir des nouvelles de ma fille et de mes parents. Mais tu vas me manquer.
- Mais non, je vais t'appeler tous les jours pour te donner des nouvelles fraîches. Comme le disait souvent notre amie Ngassa la camerounaise en prison, nous allons souvent faire du congossa.
Nous rions toutes les deux des blagues d'Isabelle.
- ah oui Ngassa, il faut que je fasse le programme d'aller la voir.
Nous discutions encore un moment, puis je partis me coucher avec Amal, laissant Isabelle préparer tranquillement ses bagages. Elle devrait partir le lendemain dans mon pays.
Voici Isabelle prête pour l'aventure. En plus d'être mon sauveur, elle allait devenir mon agent de renseignements. C'est mon ange gardien sur terre. Je ne cesserai jamais de remercier Dieu pour ça.
J'accompagnai donc Isabelle à l'aéroport pour qu'elle puisse prendre son vol.
En retournant vers la voiture que le chauffeur a garée sur le parking de l'aéroport, il fallait passer devant le hall des arrivées. Ayant légèrement dépassé ce hall, j'entendis prononcer mon nom.
Qui pouvais- me connaître ici. ? Je ne sortais presque jamais de peur de rencontrer Boris l'ex - collègue de Guillaume ou sa femme.
Je feignis de ne pas avoir entendu et je pressai mes pas. Malgré ma rapidité, je sentis de grands pas derrière moi et finalement, l’inconnu me rattrapa en posant ses mains sur mon épaule gauche et prononça encore une fois mon nom. Je pris alors la peine de poser mes yeux sur l'intéressé pour découvrir qui c'était.
A suivre. .....