Chapitre 15

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 15⚜️


Emile Biyoghe


Je sors de l'hôtel et monte à bord d'un des véhicules de l'hôtel qu'Edouardo a mis à ma disposition pour mes déplacements.J’ai rendez-vous avec un riche agriculteur local qui veut que je dessine les plans de la nouvelle bâtisse qu’il a l’intention de construire dans son Hacienda. J'arrive au resto et on discute de son projet de long en large autour d'un petit déjeuner. Ensuite, on fait un tour sur le site pour qu’il puisse bien m’expliquer en temps réel ce qu’il attend de moi.


Je prend plusieurs note sur mon ipad, on se met d'accord et on se dit au revoir. En fin d'aprem, je reprend la direction de l'hôtel. Au volant, j'appelle ma Secrétaire pour lui dire de bloquer certains rendez-vous pour moi. 

Dès que je vais arriver au Gabon, il me faudra commencer à travailler sur les premières ébauches du plan de la maison. C'est un gros client et qui va me rapporter des millions. 


S’il y a une chose avec laquelle je ne rigole pas c’est mon boulot. Il me permet de gagner beaucoup d’argent et de financer mon train de vie élevé. Étant donné que j’ai des penchants sexuels très particuliers,il faut de l’argent également pour acheter le silence des gens. C’est vrai que j’ai hérité de la fortune de ce salopard qui se faisait appeler mon père, mais j’ai une certaine satisfaction à utiliser l’argent que j’ai moi-même travaillé.

Que les gens ne soient pas étonnés, que même moi j’ai certains principes strictes sur le travail et sur la vie. 


En ce qui concerne mes préférences sexuelles, je les garde secrètes parce que la société dans laquelle nous vivons ne peut pas me comprendre. Mais ce qui me réconforte c’est que dans cette société dans laquelle nous vivons tous, je ne suis pas seule dans ce cas. Il y’a énormément de personnes comme moi avec des envies contraires à la norme sociale. Beaucoup de gens seraient surpris s'ils pouvaient voir le nombre de choses qualifiées d’abjectes que plusieurs personnes font en cachette dans leurs maisons et après chacun joue à la personne honorable dans la rue.


Je gare dans le parking de l'hôtel et je m'arrete à la réception pour passer la commande du diner qu'on va nous apporter. Une fois fait, je suis sur le point de prendre l'ascenseur lorsque je reçois un appel de Diane. Je ne décroche pas, mais elle rappelle deux fois, donc je finis par prendre son appel. 


—Allô... 


—Emiiii, bonsoir... 


—Bonsoir Diane, comment vas tu? 


—Je vais bien et toi? 


—Ça va merci. 


—Mais pourquoi tu ne decrochais pas ? 


—J'étais occupée avec ma femme. 


—Occupé comment? me demande t-elle. 


—Je suis en lune de miel avec ma femme, donc si je te dis que je suis occupé, tu peux donc comprendre de quoi je parle vu que tu n'es pas une enfant. 


—Ah ça! 


—Tu m'as appelé pour? 


—Je voulais avoir de tes nouvelles et voulais te demander un cadeau, que tu peux me rapporter à ton retour. 


—Qu'est ce que tu veux? lui demandé-je, agacé. 


—Des bottines en cuir de chez Louboutin, je vais t'envoyer la photo par WhatsApp. Elles sont à environ 1100 dollars, s'il te plaît. 


—Ok, bon il faut que je te laisse. 


—Euh ok d'accord, passe une bonne soirée. 


—Bye ! 


Je raccroche sans plus rien ajouter. Il n'y a pas plus irritant que Diane. C'est vraiment parce c'est la femme de Vincent qui est mon ami depuis bientôt 10ans que je la supporte. Elle ne cache même pas ses intentions qu'on devine à des kilomètres, à sa façon de me parler, de me regarder. Si je ne n'avais pas des préférences différentes en matière de sexe, voilà une femme que j'aurais sauté à plusieurs reprises si je l'avais voulu. Mais elle n'est même pas jolie, elle n'a aucune forme intéressante, même si je me forçais, je ne pourrais même pas bander comme je l'ai fait par exemple avec Yolande. 

Et dans tout ça, Vincent pense qu'il a une vraie femme, tchuip! 


Quand j’arrive dans la chambre,Yolande est assise dos à la baie vitrée et face à la porte.Dès qu’elle me voit, ses yeux se rivent aux miens un instant avant qu’elle ne regarde finalement ailleurs.Je suis sûr et certain que quand elle reste comme ça toute la journée à ne rien faire, elle fait travailler ses méninges.

Elle doit être en train d'analyser toutes les solutions qui s’offrent à elle pour s’en sortir.


Elle va certainement vouloir commencer par l’aéroport ou même dans l’avion,je suis sûr qu’elle a l’intention de se faire remarquer là bas pour avoir une possibilité d’évasion.Je sais que c’est ce à quoi elle pense parce que si j’étais à sa place j’aurai pensé pareil. Mais j’ai évidemment déjà la solution pour contrecarrer son plan. Elle ne pourra pas se défaire de moi. 


—Salut ma chérie, dis-je,avec un air cynique. Et ta journée ?


Elle ne me répond pas. 


—On va nous faire livrer notre dîner,on va manger en amoureux. Nous sommes quand même en lune de miel, ajouté-je hilare. 


Elle ne répond toujours pas, ça m’amuse de voir le désespoir dans ses yeux et surtout quand je repense à la désillusion dans son regard le jour où je lui ai finalement dit quel était mon objectif. Mais c’est de sa faute à elle, si elle se retrouve dans une telle situation. Elle a été tellement naïve qu’il ne m’a fallu que quelques sourires, des cadeaux par ci par là, des paroles mielleuses et HOP…dans le piège !


Aucune enquête de moralité(même si c’est vrai qu’elle n’aurait rien trouvé),aucune réserve,pas la moindre remise en question.Elle avait en face d’elle un bel homme, charmant, riche, attentionné, qui lui faisait bien l’amour(tchuip !), intelligent et qui adorait Mélissa(à juste titre…). Elle s’est dit qu’elle avait trouvé l’homme parfait et elle s’est jetée dedans corps et âme en entraînant Melissa tout droit dans mes filets. 


Jusqu’à quand faudra t-il répéter aux femmes que le prince charmant n’existe que dans les contes de fée ?L’homme ou la femme parfaite n’existe pas !

Tout simplement parce que la perfection n’est pas de ce monde comme on dit. 


Une heure plus tard, on nous apporte le repas.Je mange assis sur le lit en consultant mes mails sur mon téléphone et Yolande mange assise par terre, le plus loin possible de moi.

Dès qu’on termine de dîner,chacun prend sa douche et on se couche tous les deux,moi sur le lit et elle au sol évidemment.


Pendant qu’elle est allongée, elle a toujours les yeux fixés sur moi avec une certaine crainte dans les yeux. Elle passe son temps à tirer sur sa nuisette dans une tentative désespérée de bien couvrir son corps. Elle se dit certainement que je peux vouloir sauter sur elle en pleine nuit et peut-être la violer, comme si je n’ai que ça à faire, tchuip ! 


             ♤~~~~~~~♤     


Le matin de notre départ, je me lève très tôt et je prends ma douche.Je descends voir Eduardo dans son bureau pour lui dire au revoir et lui donner le chèque que je lui dois pour les services qu’il m’a rendus ici.


—Merci encore pour tout Eduardo. 


—De rien cher ami,c’était un plaisir. Vous partez avec quelle compagnie ?


—J’ai préféré louer un jet pour le retour.


—Mais vous êtes arrivés ici avec un vol normal, pourquoi louer un jet en rentrant ? C’est une dépense inutile.


—Quand on arrivait,elle ne se sentait pas en danger,donc c’était sans soucis. Mais cette fois ci je suis sûr qu’elle va saisir toutes les opportunités possibles à l’aéroport, peut être même dans l’avion.


—Mais si elle fait un scandale là bas tu pourras faire comme tu as fait ici,dire qu’elle est folle et même sortir la fameuse ordonnance.


—C’était plus simple ici, parce que ce n’était pas tout le monde dans le hall de l’hôtel qui comprenait le français. Mais si elle fait ça à l’aéroport de Libreville ce sera compliqué pour moi. Non seulement il y aura beaucoup de gens et tout le monde va comprendre ce qu’elle va dire. En plus les gens vont forcément commencer à filmer pour balancer sur les réseaux sociaux et je ne veux justement pas que ça s’ébruite. Même si je réussis à convaincre la majorité des personnes présentes qu’elle est folle, je sais que ce n’est pas tout le monde qui peut me croire.

Il y’a des gens qui ne sont pas facilement influençables, certains peuvent croire en sa version. 


—Cest vrai que ça peut arriver, dit Edouardo. 


—Et en plus tu as une femme « folle » qui fait tout un tapage dans un endroit public, avec les policiers dans les parages, ils peuvent avoir la magnifique idée de la transporter dans un hôpital pour faire passer sa crise. Tu comprends que si ça se passe comme ça, ça ne va pas m’arranger, le moindre petit temps qu’elle passe loin de moi peut l’aider à trouver une solution. Donc tu vois un peu ?


—Tu as vraiment tout prévu, dit Édouardo en souriant. Mais c’est pas bête ce que tu dis. Si vous prenez un jet, vous serez à deux dans l’appareil, bon sans compter le pilote et l’hôtesse…et vous n’êtes pas obligés d’atterrir dans un aéroport vu qu’il y a des terminaux privés pour ça.


—Exactement, répondé-je. 


—Mais en fait toi tu es un génie du mal, rétorque Édouardo, hilare. 


—Non c’est juste que je me suis préparé à toutes les éventualités, je ne veux pas prendre de risques inutiles.Je vais même lui donner un petit truc à boire en partant pour être sûr qu’elle ne soit pas en possession de toutes ses facultés, peut être de la Ketamine,je verrai. 


Dès que je sors du bureau d’Eduardo, je fais un tour à la pharmacie pour acheter mon produit. Ensuite je vais au centre-ville où j'achète un cadeau pour Vincent et les bottines de Diane. Je retourne ensuite à l'hôtel.Je remonte dans la chambre où je trouve Yolande toujours endormie.Je passe un coup de fil au room service pour qu’il fasse monter le petit déjeuner. Je range nos affaires rapidement dans nos valises puis le serveur apporte le petit déjeuner. 


Je réveille Yolande qui sursaute lorsqu'elle ouvre les yeux et me voit debout à côté d'elle. 


—Tu devrais aller te doucher,il ne faudrait pas qu’on rate notre vol.


Elle ne le répond pas, elle se lève et se dirige vers la salle de bain. 


—En plus tu es même impolie,on ne t’a pas appris à dire bonjour le matin ? Lui dis-je sur un ton sarcastique. 


Elle me toise et entre dans la salle de bain en fermant derrière elle. Je recupère la Kétamine que j'ai achetée tout à l'heure à la pharmacie. Je met une forte dose dans le café, le yaourt et le jus d'Orange de Yolande. Avec ça, elle ne va pas me déranger. 


Quand elle sort de la douche, elle me trouve en train de manger mon omelette et siroter mon jus de pomme. 

Elle porte les vêtements que j’ai déjà posés sur le lit pour elle. Ensuite elle enfile ses chaussures et ses bijoux.

Elle se rapproche du plateau du petit déjeuner, elle prend le jus d’orange et le boit d’un trait.


—Tu ne manges rien ? Lui demandé-je. 


Elle ne répond toujours pas. Elle commence à m'agacer, je me rapproche d'elle et lui tiens fermement le bras. 


—Quand je te parle,tu me réponds ! Tu te prends pour qui ?


—Je n’ai pas faim, dit-elle froidement. Lâche-moi! 


Elle retire son bras brusquement. Elle croit vraiment me faire peur... 


—Je te promets que quand j’en aurai clairement terminé avec toi,tu vas totalement changer d’attitude.


Nous prenons nos valises et sortons de la chambre. On s'arrête ensuite à la réception. 


—Miranda ne travaille pas aujourd’hui ?


—Non c’est sa journée off, me répond le réceptionniste. 


Je lui tend ma carte de crédit pour régler ma facture. Dès qu'il termine l'opération, il me la rend. Le vigile vient récupérer nos valises pour les mettre dans la voiture qui nous attend dehors. Nous montons ensuite à l'arrière et nous démarrons. 

Pendant le trajet,Yolande commence petit à petit à tomber dans les vapes. Le produit commence à faire effet, c'est parfait. 

Bonne lecture. 



Bonne lecture.

Dans le secret