Chapitre 15: L'amour d'une fille....

Ecrit par Tunde William

Trois ans plutard. 

**Carmelliah Sagbohan** 

Je rentre exténuée du travail, traverse le salon d'un pas lourd ; rentre dans ma chambre puis je me laisse choir comme une massue complètement éreintée sur le lit. Il me faut un bon sommeil réparateur de six heures mais je n'en ai que pour deux heures. Car il faut que j'aille travailler au cabaret pour arrondir les fins de mois qui sont très difficile. Je vis désormais comme ses personnes qui doivent se battre pour se nourrir, pour ne pas mourir de faim, et qui ne peuvent compter sur que sur elle même. Mon temps est devenue très précieux, à l'instar de ceux qui dirigent les plus gros cartels et Buildings du monde. Malgré que le fait,que mon niveau actuel n'ait rien à avoir avec la leur ,nous avons la course effrénée contre le temps en commun. Je repense encore à ma vie d'avant,et je m’interdis de les comparer. Je ressens à présent ce que ressentaient les nombreux domestiques et servantes que je prenais du plaisir à rabrouer, rabaisser à ma guise ; selon mes sauts d’humeurs et selon mes etats d’âme. J'avais été une pétasse dans le passé,une sale garce ,une véritable enfant gâtée pourrie ; je faisais partie de ceux là,ceux qui croient que le monde était juste un petit papier dans leur mains et qu'ils pouvaient l'orienter,le diriger comme bon leur semblaient. J'avais fait la même classe qu'avec eux,je croyais que j’étais le nombril du monde,la joue du pape et que tout devrait aller selon mes désirs. Pourquoi ??? Parceque j'avais le rang,le statut de privilégié que procure le pouvoir de l'argent à ceux là,ceux qui en possède et qui ,pour eux,seul l'argent pouvait tout régler. Mais Hélas, à force de croire que le monde se trouvait dans mes mains, je suis tombée dans mes propres pièges. Karma is a bitch, c’était la loi du cause à effet que m'avait appliqué la vie.  Je récolte ce que j'ai semé, non en unité mais en des centaines et des centaines de milliers. C’était moi qui me moquait,et maintenant on m’humilie. La vie est une aventure de chaque jour,et chaque instant apporte sa propre découverte. Aujourd’hui j’ai compris et surtout j'ai appris qu'on ne se moque pas de la vie. On ne la rit pas au nez ,car elle détient toujours une longueur d’avance sur nous et elle nous attend au tournant. Quoi que nous fassions,quoi que nous voulions ; nous serions servi de ce qu'on donner nos moissons. Alors , quand le plat que nous présente la vie n'est pas à notre goût,vient sur les lèvres comme une fleur de printemps l’éternel rengaine :  Si je savais.  Et c'est mon cas. Je ne savais pas qu'en dehors de mon monde, existait encore des leçons,ces vicissitudes de la vie… Comme je regrette [….] 

Il vaut mieux pour moi,de m’endormir afin de vite me réveiller si je ne veux pas me retrouver sur le plancher. 

…………………..….………… 

Dring dring dring fit la sonnerie stridente de l'alarme. 

- Merde alors dis je d'une voix endormie. Juste une petite minute de plus. 

J’allais me rendormir quand : Dring dring dring reitera la sonnerie de l'alarme. Je me lève donc vaincue par cette petite machine qui ne cesse de me rappeler que je devrais aller travailler. D'ailleurs je ne peux que m'en prendre à moi même. Au lieu de dormir pendant ses deux heures , j’étais restée éveillée malgré la fatigue entrain de cogiter. 

Je passe cinq minutes sous la douche le temps de me rafraîchir la peau et d’enlever toute la crasse et la fatigue. J’entre dans mon dressing qui ne comporte que le strict minimum puis je choisis un slim et un corsage au hasard que j'enfile avec précipitation. Des tennis au pied je pars prendre un taxi et direction le cabaret. J'aurais aimé prendre un bus mais ils ne sont plus disponibles à cette heure-là. Ma vie est un véritable merdier. Moi qui ne travaillais jadis,me voilà  de jongler entre trois boulot. Oui trois boulot. J'ai un travail de caissière dans une boutique de la place,un autre de serveuse dans un bar puis celui de domestique. Ce qui fait que le temps m'est vraiment précieux. 

Je regarde mon poignet où est fixée le bracelet. Il est fait en petits cristaux noir de micaschistes,de petits perles fait dans un bois très polis et des cauris relié entre eux par une liane de cheveux mêlés. C’était celà qui m'a sauvé la vie. Je me rappelle encore de tout celà comme si c'était d'hier car   évidemment celà m’a vraiment marqué. Je crois que cette scène je ne l’oublierai jamais. 

C’était un soir de mai,un soir du printemps. 

La brise soufflait doucement , caressait les visages des personnes ayant le cœur en lambeau, les invitant à une délicieuse promenade. Les personnes âgées tenait fièrement la liesse de leur chien ou de leur canne, profitant des derniers rayons du soleil. Les hirondelles dans les arbres et les mouettes sur les toits des hauts monuments historiques chantaient une hymne de gloire à la douceur du printemps. Les cœurs étaient heureux,et je me souviens que je l’étais aussi. Je venais d’expédier une lettre à la famille d'Oliveira pour leur demander encore une fois de me pardonner. Adama qui était venu passer son weekend avec moi , était allée au cinéma. J'avais envie de manger des gaufres ou du pizza et je les avais même déjà commander. Assise avec un harlequin, j’étais plongée dans les aventures de cette jeune femme nouvellement arrivée dans un hôpital de Londres pour faire un stage et qui était tombée amoureuse de son professeur.

Celà m'amusait quand tout d'un coup, quelques choses me dit d'aller aux toilettes. Je rentre dans la douche,reste prostrée devant la glace,fixe mon reflet et tout d'un coup commence par ricaner comme les ombres et nains qui m’entouraient. Je pris un ciseau et coupait mes cheveux,mes habits. Avec des épingles à cheveux, je me décaper la peau. Aussi fou que celà paraissait, j’éprouvais du plaisir à m’inciser. Je commençais par devenir folle. Les nains qui était avec moi dansait inlassablement,et je les singeaient. On lève un bras, bombe le torse,remue les fesses,et tourne la tête en rotation; c’était la danse. Et c’était de cette façon que je dansais, c’était la danse des nains invisibles. Hahahaha je tournais et dansais sur des sons invisibles et j’étais très heureuse.  

Je n'avais même pas su qu’on sonnait à la porte tellement j’étais lancée dans ma danse. Heureusement que c’était Adama. Quand elle me vit,elle su que mes démons antérieurs étaient de retour. L'huile du passé dans lequel je les avais baignés était tari ,leur puissance était décuplée et j’avais atteint le point du non retour.Rapidement, elle m’enferma dans une chambre et sortit appeler un exociste. Je devrais être exociser. Avant son retour, c’était la cata. 

Je ne me souviens même plus du reste de ce qui s’était vraiment passé mais je me souviens que,quand je m’étais réveiller deux jours plutard; j'avais cet bracelet et j’étais un peu plus calme. Adama m'a juste fait savoir que tout est finie et que cela grâce à ma fille. Cet bracelet provenait d’elle. Adama avait su parler aux cœur des personnes de la famille d’Oliveira. Elle m'avait dit que c’était les hommes c'est à dire Wilfred et son père qui avaient été beaucoup les plus difficiles à convaincre. Heureusement que la mère de Wilfred avait été indulgente et conciliante. Sans elle je serai aujourd’hui six pieds sous terre . Savoir et reconnaître qu'ils m’ont sauvé la vie quand moi je n'ai pas hésité à faire le mauvais choix quand j’étais dans la même situation qu’eux. Décidément, j’avais a été aveuglée par ma jalousie maladive; qui m’empêchait de voir plus loin  que le bout de mon nez. 

- Voici une lettre qui était avec le bracelet. M'avait dit Adama. J’espère que tu auras le courage de respecter leur décision aussi difficile qu'elle soit. N'oublie  surtout pas que tu es en position de faiblesse. 

- (Moi) [ Murmurant d'une voix enrouée par le chagrin] Oui oui […].

Je prends le courrier et j’ouvre le dépliant enfin d'en lire le contenu.


Chère Carmelliah,

Je t’écris cette petite note pour te montrer, non mon affection mais mon  ressenti qui est très profond et qui ,tu n’es pas sans le savoir est très déprimant. Pas, parce que j’éprouve de la compassion pour toi mais parce que j'ai juste peur. Peur que cette alliance soit un point de chute pour ma fille, peur qu’elle lui soit fatale. Avant d'accepter , j’ai relu tout les courriers que tu as envoyé dans l'espoir de trouver l’arnaque malheureusement pour moi,que ma mère te faire confiance sur ce coup. J'espère que les mèches des cheveux de ma fille te seront bénéfiques et qu’elles ne seront pas utilisées pour d'autres fin. Si ce n'était que pour moi,je serais resté insensible à ton malheur mais nul n'a le droit de vie ou de mort sur un autre homme,une autre particule de Dieu et je le fais surtout pour ma fille. Même si je crois que je venais peut être de sacrifier ma fille, de sacrifier son bonheur au détriment de la tienne.

Peut-être que tu as changé,que tu es devenue une bonne personne celà ne me concerne en rien car j'aurai aimé te voir rôti en enfer. 

Brer,je te souhaite un bon rétablissement même si celà ne vient pas du fond du cœur. J'espère que cette étape de la vie te permettra de recouvrir un peu de bon sens, qui sait??? 

Par ailleurs merci de bien vouloir rester très très loin de nous,de moi ,de ma fille , de toute notre famille.

   Bien des choses à toi. 

                                 Wilfred Jean Claude


Quand j’ai fini de lire la lettre, de grosses larmes se sont misent à couler de mes yeux. Je venais de réaliser la grandeur de ce que j'ai perdu. Par mon stupidité,je n'aurai jamais la chance de connaître ma fille, de la regarder grandir. De la punir quand elle fera des conneries ,de la réprimander quand il le faudrait et ensuite de la tenir dans mes bras. 

- Chut fit Adama en m’ouvrant ses bras et moi d'y pleurer tout mon soul.  Mon enfant sera élevé par quelqu’un d'autre ,qui l'appelera ma fille. Et ma propre chair l'appelera Maman au lieu de moi. 

Pourrais je un jour me remettre de cette douleur qui me compresse le cœur???? De cette douleur qui me fouette les muscles cardiaques. De cette douleur qui me fend l’âme, et qui rend mon esprit d'une tristesse infinie; pourrais je un jour me remettre de celà ??? Je ne crois pas ,je l’emporterai peut-être avec moi dans la tombe…..

PS : N'oubliez pas de kiffer,de commenter et d'inviter vos amis à faire de même. Merci et bonne lecture à vous. 



Forgive me......