
Chapitre 15 : Le Retour des Sentiments
Ecrit par Ellie chou
Lisbonne s’étendait sous un ciel d’un bleu éclatant, baignée par la lumière dorée du soleil qui caressait les toits aux tuiles rouges.
Mariana descendit du taxi, le cœur battant. Elle inspira profondément l’air parfumé de la ville, un mélange d’embruns, de pavés chauffés par le soleil et de café fraîchement moulu.
Elle était venue ici bien des fois, mais aujourd’hui, tout semblait différent.
Aujourd’hui, elle allait retrouver Jean-Philippe.
Ils ne s’étaient pas vus depuis des mois.
Depuis cette soirée où ils s’étaient quittés sur des non-dits, où les émotions avaient été trop fortes pour être exprimées.
Pourtant, malgré la distance, il n’avait jamais cessé d’occuper ses pensées.
Il lui manquait d’une manière qui la troublait, qui la consumait.
Elle poussa la porte du petit hôtel qu’ils avaient choisi pour leurs retrouvailles.
Un endroit intime, niché dans une ruelle pavée du quartier de l’Alfama, avec une vue imprenable sur le Tage. À peine avait-elle franchi le seuil qu’elle le vit.
Jean-Philippe était là, appuyé contre le comptoir de la réception, son regard sombre accroché au sien. Pendant un instant, le monde sembla s’arrêter.
Il était encore plus séduisant qu’elle ne se l’était rappelé.
Sa chemise blanche légèrement ouverte dévoilait le début de son torse hâlé, et sa mâchoire, légèrement ombrée par une barbe naissante, lui donnait un air à la fois viril et élégant.
— Mariana…
Sa voix était rauque, chargée d’émotion.
Elle sentit un frisson parcourir son échine. Elle s’approcha lentement, chaque pas résonnant comme une promesse.
Lorsqu’elle fut enfin devant lui, il tendit la main, hésitant, puis effleura sa joue du bout des doigts.
Un contact à peine perceptible, mais qui envoya une onde de chaleur à travers son corps.
— Tu es venue… murmura-t-il.
— Bien sûr que je suis venue.
Elle n’eut pas le temps d’en dire plus.
Ses lèvres capturèrent les siennes dans un baiser affamé, urgent, empli de désir et de manque.
Il l’attira contre lui, son corps dur pressé contre le sien.
Elle sentit sa force, sa chaleur, et une vague de désir l’envahit.
— J’ai tellement pensé à toi, souffla-t-il contre sa bouche.
Elle lui répondit en approfondissant leur baiser, sa langue dansant avec la sienne, explorant, goûtant.
Ses mains glissèrent dans ses cheveux, le tirant légèrement pour le rapprocher encore plus.
Sans un mot, il attrapa sa valise et l’entraîna vers leur chambre.
À peine la porte fut-elle refermée qu’il la plaqua contre le mur, son souffle chaud contre sa peau.
Ses doigts couraient déjà sur les boutons de son chemisier, les défaisant un à un avec une lenteur torturante.
— J’ai rêvé de ce moment, murmura-t-il en déposant des baisers brûlants sur son cou.
Elle frissonna, son corps s’embrasant sous ses caresses.
Lorsqu’il fit glisser le tissu de ses épaules, il prit un instant pour la contempler.
Ses yeux sombres parcouraient sa peau nue avec une intensité qui la fit frémir.
— Tu es magnifique, Mariana.
Elle n’eut pas le temps de répondre.
Sa bouche retrouva la sienne avec une faim dévorante. Ses mains explorèrent son dos, ses hanches, traçant des chemins de feu sur sa peau.
Chaque baiser, chaque caresse était une déclaration silencieuse, une preuve que leur désir n’avait fait que grandir malgré la distance.
Il la porta jusqu’au lit et la déposa avec une douceur infinie.
Leurs corps s’entremêlèrent dans une danse fiévreuse, leurs souffles entrecoupés par des gémissements de plaisir.
Chaque mouvement était une redécouverte, chaque frisson un rappel de ce qu’ils avaient manqué.
Ils se perdirent l’un dans l’autre, oubliant le monde extérieur, ne laissant que leurs corps et leurs émotions parler.
Lorsqu’ils s’effondrèrent enfin, épuisés mais comblés, Jean-Philippe glissa une main dans les cheveux en bataille de Mariana et plongea son regard dans le sien.
— Plus jamais je ne veux être loin de toi comme ça.
Elle sourit et posa un baiser sur sa poitrine, là où son cœur battait fort contre sa peau.
— Alors, ne partons plus jamais l’un sans l’autre.
Lisbonne, avec ses ruelles pleines de promesses, était témoin de leur amour inachevée...
A bientôt