Chapitre 15: Pas remise... Mais la vie continue
Ecrit par Plume Inspirée
Deux semaines étaient passées la seule personne à qui j'avais dis pour Alexis jusqu'ici était Yasmine. Elle était déçue et m'avait beaucoup soutenue ces deux dernières semaines. Cette fille était vraiment ma meilleure amie. Au boulot j'avais été très occupée mon chef était en congé et grande surprise pour moi, c'était à moi qu'il avait confié la charge du département, je ne voulais pas lui décevoir, il revenait de son congé dans deux semaines et moi j'avais passée ces deux dernières semaines à voir et revoir mon travail question d'être sûre qu'à son retour il serait fier de m'avoir fait confiance.
Le mariage de ya Sarah aussi avait été une vraie réussite. Quant à Jemima, on ne s'était plus revue depuis. Je n'étais pas en colère contre elle mais je n'avais pas la tête à ça en ce moment. Je lui avais tout de même téléphoner pour lui rassurer qu'elle n'avait pas de soucis à se faire je ne l'en voulais pas.
Alexis ne m'avait même plus appeler depuis, même pas un texto. C'est vrai qu'il m'avait fait souffrir et qu'il était censé être le cadet de mes soucis mais ça me faisait quand même mal qu'il ne se souciait même pas de faire un texto, à vrai dire comme je l'avais dis à Yasmine ce matin au cours de notre appel vidéo, je ne savais pas trop ce que je voulais. Je n'avais pas envie de penser à la suite, je préférerais vivre au jour le jour.
C'était lundi et il était midi 30. J'étais dans la salle de réunion avec une stagiaire que je formais quand Sandrine fit son apparition dans la salle:
- Je sais que les informaticiens sont des bosseurs mais il est quand même midi trente mes dames, prenez votre pause là !
- Bonjour Madame Sandrine (fit la stagiaire en souriant)
- Bonjour ma belle, ça va ?
- Oui madame merci.
- Bah t'as le droit de réclamer ta pause hein, parce que si tu compte sur cette machine à bosser tu n'iras pas en pause crois moi !
- Tu me traites même de machine à bosser toi !
- Bon pour m'excuser je t'amène manger !
- kiékiékiékié dis plutôt que tu voulais m'amener manger depuis ouais !
- Tu as tout deviner ! On se fait un resto ?
- OK ça marche je te suis.
- C'est bon je t'attends dans ma voiture.
Me retournant vers la stagiaire:
- Mais donc on va prendre notre pause et je te revois à 14h 30 OK ?
- D'accord Madame Johanna.
Une fois au restaurant avec Sandrine, on avait passé notre commande et pendant qu'on attendait, on parlait de tout et de rien:
- Toi tu plais à quelqu'un, je ne sais pas si tu t'en es rendu compte là ?
- Martial c'est ça hein ?
- Bah voilà et tu fais semblant de ne pas le voir venir ?
- Je sors d'une relation compliquée ou disons que je suis même encore dedans, je ne sais même pas mais c'est compliqué en ce moment
- Tu sors d'une relation compliquée alors vas y explique !
Je me mis à l'expliquer pour Alexis, c'était bien la première fois que je me confiais à elle. Sandrine était mariée, elle ne connaissait pas le Seigneur mais elle était une fille bien. Je l'aimais bien. En tout cas et je savais qu'elle était une fille en qui je pouvais faire confiance.
- Donc voilà, dans quoi je suis et Martial je n'ai même pas le temps de faire attention à toutes ses avances parce que déjà ma tête est ailleurs en ce moment.
- Je comprends et déjà que je ne suis pas très à l'aise avec les flirts dans la même boîte à moins que ce soit une relation très sérieuse je te le conseillerais pas. Moi je le disais juste pour ouvrir une conversation bien différente de celle qu'on a toujours au bureau. J'ai remarqué que tu ne me parles que des généralités alors j'ai voulu parler d'autres chose
- Ahahahahah sacrée Sandrine, tu es grave toi !
- Bah je t'assure. Et dis moi que comptes tu faire pour Alexis ?
- Il ne m'a même plus relancé depuis ses aveux. Que veux tu que je fasse, comment veux tu que je me décide ?
- Johanna avant qu'il ne revienne te saturer la tête, je pense que tu devrais déjà avoir ta position dans tout ça. Réfléchis déjà sur ta position, selon que tu veuilles lui pardonner et repartir sur des nouvelles bases ou selon que tu veuilles tout arrêter. Ne le laisse pas revenir vers toi sans que tu n'es défini t'a position sinon tu prendras des décisions à la hâte.
- Mais à l'entendre parler je crois qu'il veut vivre avec Merveille pour pouvoir élever leur enfant ensemble.
- Tout ça est bien méchant de sa part, je sens que tu as eu une grande affection pour lui. Mais crois moi, Johanna, tu es une fille exceptionnelle. Je parle de toi à mon mari tout le temps tu sais mettre les autres en confiance et l'homme qui t'epousera aura gagner une femme pas comme les autres, surtout ne l'oublies jamais !
- Merci beaucoup Sandrine ça me booste beaucoup. En ce moment je passe une saison très difficile, je n'ai jamais été forte dans les rencontres amoureuses et donc refaire ma vie ! Ouf j'ai une grande appréhension ma belle.
- Voilà ton problème tu réfléchis trop ! Tomber amoureuse, ce n'est pas un truc calculé Johanna, ça vient comme ça !
- Tu sais, chez moi il ne s'agit pas de tomber amoureuse mais de rencontrer l'homme que Dieu a predestiné pour moi dans son plan
- Nooooon, Johanna ne me dis pas que tu crois à ce genre de theorie ?
- Ce n'est pas une théorie ! Dieu est un père responsable qui a tout prévu pour ses enfants.
- Johanna, je crois en Dieu mais je ne pense pas que Dieu qui a des si grandes choses à régler puisse se soucier des histoires comme chercher un mari ou une femme pour quelqu'un.
- Le mariage n'est pas une futilité, c'est un pont par lequel on passe pour accomplir sa destinée et voilà pourquoi Dieu s'en souci. Je te prend un exemple simple dans la bible Marie et Joseph, il fallait seulement que ce soit Joseph le fiancé de Marie pour qu'il tienne Marie par la main pour accomplir cette grande mission qui était porter l'enfant Jésus c'est pourquoi dans cette mission qu'avait Marie, on voit Joseph aussi avoir sa part de responsabilité telle que faire fuire Marie et l'enfant face à la menace du Roi Herode. Si elle n'avait pas été avec l'homme destiné pour elle, elle serait même passée à côté de sa mission.
- Hum, si tu le dis !
- Dis Sandrine, je peux t'inviter ce dimanche à l'église ?
- Oui pourquoi pas ! Je passe mes dimanche à la maison à faire mon ménage mais je pourrais juste m'organiser.
- OK, ça marche donc reserves déjà ton dimanche matin pour Dieu. Comment va ton chéri ?
- Il va bien, il veut un enfant et moi je ne m'imagine pas avec un gros ventre, un gros nez et des boutons (elle le disait en faisant des grimaces)
- Kiekiekiekiekie
On se mit à rire toutes les deux, Sandrine était une fille captivante, elle aussi savait mettre les autres à l'aise.
On passa un très bon moment au restaurant. La servante avait apporté nos commandes, on mangea en papotant sur beaucoup de choses, elle me racontait comment elle avait rencontré son mari et les déceptions qu'elle avait eu avant son mariage. Ma conversation avec Sandrine m'avait ouvert les yeux sur quelque chose. J'avais compris que les plus grandes déceptions de notre vie surviennent lorsqu'on s'eloigne du plan de Dieu pour nous. Parfois aussi lorsque, bien qu'étant dans le plan de Dieu nous invitant le diable dans notre jardin, nous lui laissant nous souffler ses idées comme ce jour au jardin d'eden, lorsque Eve étant dans le plan de Dieu avait tout de même laisser le diable lui suggérer des choses, elle avait manqué de rester focus sur Dieu.
Après le restaurant, on retourna au bureau, il était 16h et j'avais fini de travailler avec la stagiaire, j'étais retournée dans notre bureau. Je travaillais quand je reçu un message c'était Alexis:
<<Coucou Johanna comment tu vas ? >>
<<Je vais bien>>
Je lui avais répondu aussitôt, malgres le mal que ce garçon m'avait fait pourquoi je n'arrivais pas à être radicale avec lui ? J'aurais aimé ne pas vouloir lui répondre, j'aurais voulu ne pas avoir ce battement dans mon coeur chaque fois que je pensais à lui, comme là tout à l'heure quand j'avais vu son numéro apparaître... Seigneur aurais je seulement la force de sortir de cette situation me demandais je !
<< T'es au boulot ? >>
Il avait encore écrit, je me disais que je ferrais mieux de faire un effort de l'ignorer. Ça devenait trop facile de me tromper puis de faire comme si de rien était. Alors je fis l'effort de ne pas répondre à son dernier message.
<< Johanna est ce que tu auras la force de me pardonner ? >>
Il avait encore fait un autre message, je ne sais pas pourquoi ce message m'irritait tant. Alors je me décidai de le répondre. Il avait osé dire est ce que j'aurais la force de le pardonner. Alors il savait combien de fois il m'avait fait mal ? Et en plus cette question sonnait dans ma tête comme s' il savait combien de fois je ne dormais plus en repensant à ce qu'il avait fait, j'avais comme l'impression qu'il était là en face de moi, comme l'impression qu'il pouvait lire dans mes pensées et qu'elle honte de savoir qu'il savait qu'il m'avait mis à terre. Je refusais cette défaite alors je m'engageai à lui faire un message:
<< Ça ne me demande pas de force je suis désolée, je n'ai pas d'énergie à perdre pour envouloir quelqu'un comme toi. C'est un choix que tu as fais en toute liberté je le respecte et je ne vais tout de même pas me morfondre avec ça. C'est ta vie et tu la mène comme tu veux. il était écrit nul part qu'on devait vieillir ensemble. Et ce que tu as fais prouve vraiment que nous deux c'était une grave erreur car je ne me supporterais pas avec quelqu'un qui n'a pas de principes. Alexis, tu n'as vraiment pas de principes>>
J'avais appuyé sur OK et le message était parti... Quelques minutes après mon téléphone sonnait c'était lui qui appelait, Sandrine était dans le bureau je me voulais pas décrocher devant elle. Il est vrai que tout a l'heure au restaurant je m'étais un peu ouverte à elle en l'expliquant ce que je traversais en ce moment dans ma vie sentimentale, mais je ne voulais pas décrocher l'appel d'Alexis devant elle. Déjà je savais que cet appel allait vraiment me mettre en colère, je le sentais. Alors je me levai pour aller dehors décrocher l'appel. Sandrine lèva sa tête pour me voir avec insistance car ce n'était pas dans nos habitudes de sortir pour prendre un appel, je fis mine de ne pas remarquer son regard. Une fois dehors je fermai la porte derrière moi. Puis d'un air agacé je fis:
- Oui je t'écoute
- Jo, je sais que je ne mérite pas que tu m'accorde ton temps mais toute cette histoire me chamboule moi même, c'est venu bousculer tous mes plans et je suis perdue
- Si hier j'étais la personne à qui tu pouvais faire ce genre d'aveu en espérant que je t'aide à y voir clair bah aujourd'hui je ne le suis plus. Je ne suis plus cette personne, j'ai ma vie et mes problèmes je ne peux pas porter les tiens voilà !
- Je ne t'en parle pas pour que tu m'aides mais je veux au moins espérer rester ton ami car dans tout ceci je suis le seul à avoir gâché les choses, tu as été et tu restes une fillle bien.
- Alexis, ce refrain que chante tous les garçons qui trompent leur copine là, il ne faut pas le chanter dans mes oreilles. Si j'étais tellement une fille bien, tu ne m'aurais pas trompé. Je suis une fille bien je n'en disconviens pas mais si cela sort de ta bouche je vois ça comme une insulte car je ne le verrais jamais comme un compliment qu'une personne comme toi me traite de fille bien.
- Johanna, si il n y avait pas eu un enfant dans toute cette histoire m'aurais tu pardonné ? Ou encore si malgres l'existence de l'enfant je me décidais quand même de nous laisser une chance toi et moi m'accorderais tu une seconde chance ?
J'avais les larmes aux yeux, après cette dernière phrase j'avais tellement envie de crier je te pardonne j'oublie tout mais je ne sais pas si c'était moi qui dramatisais, mais cette phrase me mettait en second plan, et lui il passait en premier plan, on aurait dit que c'était moi la fautive, lui, il voulait voir si c'était possible de reconsidérer sa décision. L'homme que j'avais tant aimé ou que j'aimais tant, l'homme avec qui je me voyais toute ma vie, il me disait clairement qu'il était entrain de peser d'un côté vivre avec moi et de l'autre vivre avec la mère de son futur enfant. J'avais fais quoi pour retomber aussi bas ? Je retenais mes larmes mais je ne pouvais plus controller ma colère je lui répondis avec un air et un ton tellement énervé:
- Alexis tu es vraiment un garçon cruel, je me demande ce que je te trouvais de bien, tu es cruel et si tu peux me faire une faveur, s'il te plaît arrête de m'appeler tu es la dernière personne à qui je veux parler...
Pendant que je parlais je n'avais même pas encore fini c'était Martial qui sortait de l'un des bureaux pour rejoindre son bureau, il ne dit mot, il me regarda juste de façon très insistante. J'étais trop dépassée pour être une seule seconde gênée, je continuais de parler et pendant ce temps, lui il continua Sa route jusqu'à rejoindre son bureau.
Après m'être vraiment emportée, Alexis ne disait mot puis on avait coupé l'appel, je rejoignis le bureau, le regard de Sandrine sur moi était encore insistant, je me sentais un peu obligée de lui dire qui c'était au téléphone tout à l'heure:
- C'était Alexis !
- J'avais compris ( elle me répondait d'un air calme)
Sans insister elle replongea dans son travail. Sandrine pouvait être très bavarde mais elle savait respecter les limites. Elle avait compris que ce n'était pas le moment de vouloir s'attarder, elle sentait que j'étais contrariée. Moi aussi le temps de retrouver mon calme j'avais replongé dans mon travail. Si Sandrine savait choisir le moment de faire sa bavarde, je connaissais bien une personne qui elle ne choisissait presque jamais le bon moment pour entamer une discussion avec moi:
<< Tu as retrouvé tes esprits l'informaticienne ? >>
C'était Martial qui venait de me faire un texto. Je n'avais pas encore remarqué mais je venais de m'en rendre compte, Martial choisissait toujours le mauvais moment pour m'aborder. Et ça commençait à faire pas bien que chaque fois j'ignore ses messages alors je répondis en retour:
<< Ah laisse tomber c'était mon frère qui me prenait la tête >>
Ce mensonge était sorti tout seul, je n'avais pas envie d'etaler quoi que ce soit. Mais je sentais quand même un remord pourquoi me sentir obligée de justifier quoi que ce soit ?
<< je ne veux pas savoir qui c'était juste si maintenant tu t'es calmée parce que tout à l'heure tu étais en colère et ce n'est pas bien>>
<< Oui je me suis calmée>>
<< Je sais qu'après le boulot personne n'ose faire une telle demande mais s'il te plait laisse moi enfin la possibilité de te payer ce verre que je te dois pour avoir sauver mon travail la dernière fois>>
<< Mdrrr mais Martial c'est mon boulot que j'ai fais, tu ne me dois rien>>
<< Bah j'insiste s'il te plaît >>
<< OK alors ! >>
<< Je te fais signe à 17h 30 donc à peu près dans une quarantaine de minutes>>
<<OK ça marche>>
Ce verre allait peut être me changer, je me disais que finallement Ça sera bien de passer un petit instant avec quelqu'un qui ne me parlera pas de ma vie sentimentale, quelqu'un qui sort de mon cercle habituel, j'en avais besoin et déjà je savais dans ma tête que ça ne sera q'un verre entre collègues. D'ailleurs, je n'avais même pas l'energie de considérer autrement les choses. J'avais envie de me reprendre après cette discussion avec Alexis, qui ne cessait de revenir dans ma tête, alors je me retirai un moment dans les toilettes, comme cela était dans mes habitudes, je le faisais souvent quand j'avais besoin de passer un moment dans la prière pendant les heures de travail, ça avait toujours été mon petit remède depuis même l'Afrique du Sud. Je pris mon téléphone avec moi pour pouvoir lire un passage biblique au besoin puis je me retirai dans les toilettes.
Après ce moment de prière dans les toilettes je sentais vraiment la nécessité de prendre contact avec maman Nathalie, le Saint Esprit ne cessait de me convaincre que cette femme était un pont de destinée pour moi. Bien avant j'avais déjà enregistré son numéro mais depuis je n'avais pas appelé je verifiai dans ma liste de contact si elle apparaissait sur mon whatsapp et elle était bel et bien sur whatsapp. Je ne savais pas par où commencer avec un appel, un message était plus approprié alors je lui fis un message:
<< Bonsoir maman Nathalie, c'est Johanna il ya près d' un an déjà on avait pris le même vol Ethiopian Airlines de cape town à Addis Abeba. J'avais promis vous faire signe des que j'avais un nouveau numéro du Congo mais depuis je ne l'avais pas fait désolée. J'ai pensé vous faire un coucou et donc voici mon numéro. Bien des choses à vous ! >>
Quelques minutes plus tard mon téléphone sonna ce n'était pas maman Nathalie mais c'était Martial qui m'appelait:
- Je suis dans ma voiture là au parking du bureau
- Je ne connais pas ta voiture
- Je suis juste garée à côté de ta copine Sandrine, la range rover blanche à côté de Sandrine
- Oh d'accord je descend
- OK !
Pendant que je rangeais mes affaires, Sandrine me jetta un regard du genre dis moi qui c'était encore, mais je fis mine de ne pas remarquer ce regard. Je n'avais pas le temps d'expliquer je lui dirais certainement demain ce n'était q'un verre avec un collègue rien de bien important me disais je. Puis je lui dis aurevoir:
- Sandrine, moi je rentre donc à demain seulement. T'es encore là pour longtemps ?
- Oui je suis encore là pour plus de 30 minutes je suis venue avec un retard ce matin, je veux le ratrapper.
- OK ma puce !
- Tu me diras certainement qui est dans une voiture que tu ne connais pas demain hein ( elle le disait avec son sourire habituel, celui qu'elle me lance souvent quand elle me taquine)
- Hum pardon faut me laisser Oh !
- Ouais c'est ça ! Allez à demain ma puce.
- Okiiiii.