CHAPITRE 15: RENCONTRER SON AUTRE FAMILLE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 15 : RENCONTRER SON AUTRE FAMILLE 

**LUCRÈCE MEFOUMANE***

Je raccroche un énorme sourire sur les lèvres. J’étais triste à l’idée que Lucia soit fâchée contre moi et ne veuille plus me parler. Je constate que ce n’est pas le cas et j’en suis heureuse. Je me lève des coussins et je vais rejoindre Loyd à la chambre où je le trouve assis sur le lit en train de manipuler son ordinateur, il a commencé le boulot aujourd’hui. Nous avons juste eu le temps de souffler hier dimanche que ce matin, il était debout pour partir. C’est l’accord qu’il a eu avec sa boîte pour que le déplacement se fasse dans les plus brefs délais. Si on avait attendu la procédure normale minimale, c’était un mois et il ne l’a pas voulu. 

Je me rappelle qu’il m’a vraiment surprise avec ce voyage. Il m’avait laissée à la maison et était parti au boulot après avoir mangé. En rentrant en soirée il me l’avait dit. 


Loyd : (Se déshabillant) On va au Ghana d’ici la fin de la semaine prochaine.

Moi : (Surprise) Hein. Comment ça ?

Loyd : Je t’ai dit que tu n’allais pas rester ici, c’est dangereux.

Moi : Oui mais il n’était pas question pour moi de sortir du pays. Je n’ai même pas de visa.

Loyd : Je vais m’en occuper.

Moi : Et ton travail ?

Loyd : J’y vais pour le travail. À mon retour du Ghana en Janvier, on m’avait laissé la possibilité d’y retourner en option. Je n’avais pas donner de suite à cause de l’approche du mariage et je l’ai fait tout à l’heure .

Moi : Ta promotion du coup ?

Loyd : Il n’y aura pas d’impact. Là bas l’équipe à gérer est même encore plus grande, mon poste sera le même. 

Moi : D’accord. 

Loyd : Il faudra commencer à faire nos bagages. Prends toutes tes affaires car tu ne reviendras pas par ici. Pour moi, mets le nécessaire car j’ai au moins pour un an là-bas.

Moi : Ok. 


J’avais commencé à apprêter ses choses la même nuit. Deux jours plus tard il m’avait emmené à l’ambassade du Ghana où j’ai eu mon passeport cacheté. Le vendredi soir il m’a dit que sa boîte a réglé le soucis du logement et du transport ici qui sont les mêmes que la dernière fois puis le Samedi nous étions dans l’avion. À peine on se posait à la maison que j’ai reçu un appel de maman qui me racontait la scène de l’autre jour et son ressenti. J’étais mal à l’aise et je ne savais pas quoi lui dire pour lui faire comprendre que Loyd ne voulait pas la blesser. Je commente rarement les choses en rapport avec Loyd devant mes parents et ce depuis des années car je n'ai jamais voulu attirer l’attention sur moi. Je l’avais écoutée parler jusqu’à l’arrivée de papa qui avait plus ou moins mis fin à la conversation. Je l’ai rappelée hier et elle m’a dit que Loyd a fui du pays comme un lâche en laissant Janaï dans le déshonneur. J’étais tellement gênée que je ne savais pas où me mettre, lui-même était assis en face de moi et écoutait la conversation. Il s’était senti mal et plein de remords. J’ai tout fait pour écourter cette conversation et je l’ai gardé dans mes bras pour le restant de la journée afin de lui remonter le moral. Ce matin, il allait mieux et il est allé au travail en me disant qu’il allait transférer de l’argent à Janaï pour les dépenses que sa famille a effectué et un plus pour le dommage causé. Il est rentré en fin d’après-midi en me disant qu’il l’avait fait et qu’il voulait essayer de passer à autre chose. 


Loyd : (Levant son regard de l’ordi pour le poser sur moi) Tu as fini ?

Moi : Oui.

Loyd : Je t’ai entendu rire, vous n’êtes plus fâchées ?

Moi : (Élargissant le sourire) Non. On a arrangé les choses. Je suis contente.

Loyd : Et ça se voit. Cela me ravit.

Moi : (Le rejoignant sur le lit) Tu l’avais appelée ?

Loyd : (Après un moment) Oui. 

Moi : Merci.


Il a souri sans me répondre. J’ai compris des propos de Lucia au début quand elle me disait que je n’étais pour rien dans ce qui nous arrivait que quelqu’un avait intercédé en ma faveur. 


Moi : Tu en as pour longtemps ?

Loyd : Une heure à peu près. 

Moi : D’accord. Je vais commencer à apprêter la table avec les couverts et la suite quand tu me rejoindras.

Loyd : Ok.


Je veux me lever mais il me bloque et m’attire à lui.


Moi : (Riant) Qu’est-ce que tu fais ?

Loyd : (Décalant légèrement son ordi avant de me coucher sur ses cuisses) Ça.


Il m’embrasse à pleine bouche, puis s’arrête pour me regarder dans les yeux avant de reprendre et s’arrêter encore pour me regarder, puis une troisième fois pour le même résultat mais cette fois-ci il m’a fixé pour un temps plus long. 


Moi : Qu’est-ce qu’il y a ?

Loyd : (Droit dans les yeux, voix grave) Tu es belle


Je ne sais pas pourquoi j’ai eu la chair de poule.


Loyd : (Poursuivant) Et je t’aime.

Moi : (Avalant difficilement ma salive, regardant dans ses yeux) Je t’aime aussi Loyi.


On se fixe un moment avant qu’il ne m’embrasse une énième fois.


Loyd : (Se détachant de moi, souriant) Vas-y avant que je ne change d’avis en te retenant ici. 

Moi : (Souriante) Change d’avis.

Loyd : (Se redressant en élargissant son sourire) Arrière de moi femme, je travaille ton bout de pain. 


Je me lève à mon tour pour sortir un grand sourire sur les lèvres pour aller dresser la table. Je récupère mon téléphone et je vois que Lucia m’a laissé un message.

-Ma tata Luce : J’ai oublié de te dire de prendre des nouvelles de tes grands parents car ils te cherchent. Maman a dit qu’elle ne garde pas des numéros décoratifs.


J’ai lu et j’ai souris.


-Moi : Bien reçu.


J’ai continué à répondre aux messages quand j’ai reçu un qui m’a effacé mon sourire et c’est celui de ma grande sœur Alicia.


-Alicia : Madame la bourgeoise, continue à vivre ta belle vie hein. Mais sache que ton père est malade et on a besoin d’argent pour le soigner. Parle à tes gens car demain je dois l’emmener à l’hôpital.


Je lis ça et je ne sais quoi faire. Avant de m’affoler je décide d’écrire à un de mes grands frères et par chance, Brandon est en ligne.


-Moi : Bonsoir le grand, j’espère que tu vas bien.

-Brandon : (Après 5 minutes) yo ma petite whity, tu as pensé à ton grand oy ? (Aujourd’hui) C’est tranquille ici, on se gère.

-Moi : D’accord. Et les autres ?

-Brandon : Tout le monde est là. Sauf ta sista qui a encore fait son désordre, Annick (une voisine) l’a catch avec son type hier et l’a bien frappée. 

-Moi : Hum. Et le boss et les enfants ? Je ne parle pas des choses de ta sœur 

-Brandon : Ils vont bien. Le vieux a une tendance zarr ici, on dirait qu’il veut reprendre la boisson. En tout cas, ton pasteur était là hier, ils se gèrent.

-Moi : Ok. 

-Brandon : Pense à envoyer à ton grand un truc là-bas.

-Moi : Est-ce que tu continues d’abord la formation à Ondimba ? (Centre de formation professionnelle)

-Brandon : Je pars.

-Moi : Ok. Je verrai quoi faire. 

-Brandon : Merci d’avance petite. 

-Moi : Bon je te laisse, je voulais seulement des nouvelles. Il faut saluer les autres pour moi.

-Brandon : (pouce en l’air)


J’ai soupiré. Je ne sais pas ce que j’ai fait à la fille qu’on appelle Alicia là à toujours essayer de me torturer en mentant sur l’état de papa ou de ses enfants dont je m’occupe. Je disais tantôt que mes dépenses personnelles au Gabon étaient dérisoires car mes parents s’occupaient de tout. Les autres dépenses que j’effectuais et que je continue d’effectuer avec mon salaire d’une part et le support de papa et maman d’autre part, c’est pour ma famille biologique. Leurs charges en eau, électricité, en vêtements et nourriture sortent de ma poche. Si je le fais c’est principalement pour mon père mais aussi pour mes pauvres enfants qui n’ont rien demandé et qui se trouvent sur la terre en grand nombre à cause de l’inconscience de leur mère. Il y a trois ans, j’avais fait asseoir mes frères pour leur parler et leur demander de faire quelque chose, rester assis toute la journée à fumer le chanvre et m’écrire pour me demander de l’argent, voler ou braquer n’était pas une solution. Je leur avais dit d’essayer de faire même une petite formation  histoire d’avoir un métier. Je leur avais dit que j’allais financer les formations. S’étant arrêté en cours primaire, le choix n’était pas très large pour eux mais je ne sais comment ils s’étaient retrouvés avec de bulletin de niveau seconde portant leurs noms. J’avais eu vent du concours au centre de formation à Ondimba par mamie et je leur avais dit d’aller déposer leurs dossiers. Avec les 2 millions que Loyd m’avait donné comme cadeau de Noël, j’avais payé tous les frais depuis le dépôt de dossier jusqu’au matériel demandé quand ils ont été admis par je ne sais quelle chance au concours. Brandon fait froid et climatisation et Gilles, électricité bâtiment. Apparemment ils s’en sortent et quand je partais du Gabon, ils étaient tous les deux en stage où ils ont été orientés par l’école. Ce ne sont pas des enfants, Gilles a le même âge que Loyd et Brandon a 27 ans mais si je ne suis pas derrière eux pour les motiver, ils baissent les bras et restent poser à la maison. Pour ce qui est d’Alicia, le jour même où j’avais fait cette réunion et que j’avais commencé à aborder le sujet, elle m’avait clairement envoyé me faire foutre avant de se lever et de partir de là. Ses frères avaient essayé de lui parler derrière mais elle leur a dit qu’elle de fera rien et n’a pas le temps pour les bêtises. J’avais laissé tomber. L’année dernière, j’avais parlé avec les pères de ses deux premiers enfants qui pour le plus grand a le même âge que les jumeaux Aimé et Amour et qui jusque-là ne partaient pas à l’école. Je leur avais dit que ça ne pouvait plus durer comme ça, qu’il fallait qu’il fassent quelque chose. Ils m’avaient dit donné de l’argent à Alicia pour ça alors je leur avais dit de ne plus le faire, de faire toutes les démarches eux-mêmes pour ça et c’est ce qui s’était passé. Ils se chargent des frais d’écolage de leurs enfants et je le fais avec les trois autres, les jumeaux de Laurent qu’il avait nié avant de fuir et l’avant dernier dont le père est inconnu. Ils sont tous dans des écoles publiques pour que ça ne me revienne pas cher mais au moins ils apprennent tous maintenant. Pour ce qui est de leur suivi, j’avais demandé à Erine, la petite sœur de Bhernie de les aider de temps en temps quand moi-même je n’y allais pas et jusqu’alors elle le fait. 

Alicia passe le plus clair de son temps à me dire des méchancetés ou mentir sur papa et les enfants pour me tourmenter. Je ne sais pas pourquoi elle le fait et surtout ce qu’elle gagne. De plus, même si papa était vraiment malade, c’est comme ça qu’elle écrit pour demander de l’aide comme si les MFOULA nous devaient quelque chose ou étaient obligés de le faire ? Cette fille est complètement folle, je jure. Le chanvre qu’elle fume de temps en temps là dérange énormément son cerveau. 


Loyd : (Me sortant de mes pensées) Tout va bien ?

Moi : (Le regardant) Oui. C’est juste Alicia qui veut me prendre la tête.

Loyd : Toujours avec ton père ?

Moi : Oui. 

Loyd : Tu as au moins vérifié ?

Moi : Oui. Je viens de parler avec Brandon, il a dit que tout le monde va bien, juste le boss qui veut se remettre à boire mais le pasteur Lilian était là-bas, je crois que cela va calmer ses ardeurs pour le moment.

Loyd : D’accord. On mange ?

Moi : (Posant mon téléphone) Oui. Laisse moi finaliser la table.


Je me suis levée et je l’ai fait. Nous avons mangé dans la bonne humeur avant d’aller nous poser sur le fauteuil, il était allongé sur le ventre avec sa tête sur ma poitrine.


Loyd : Je vais te présenter des gens ce week-end. Le samedi soir nous allons sortir avec des amis et collègues pour prendre un verre, en matinée, je te ferai visiter le coin et le vendredi après le boulot, nous irons chez Mommy. 

Moi : Ta fameuse maman ?

Loyd : Oui.

Moi : Tu veux me la présenter ?

Loyd : Oui.

Moi : Ça ne fera pas bizarre ?

Loyd : (Levant la tête pour me regarder) Quoi ?

Moi : Que tu me présentes, je veux dire que tu lui avais déjà présenté à Janaï non ? Et un an plus tard, tu lui emmènes quelqu’un d’autre.

Loyd : Je ne lui ai pas présenté Janaï, elle était allée se présenter toute seule pendant que j’étais au travail.

Moi : Je vois. Est-ce qu’elle parle le français ?

Loyd : (Souriant) Oui. C’est d’ailleurs grâce à ses filles et elle que j’ai rapidement appris l’anglais, elles me donnaient des cours non stop. 

Moi : D’accord. Elles m’apprendront aussi j’espère.

Loyd : On verra. (…)


J’entends le bruit des klaxons dehors signe que Loyd est déjà là. Il m’a fait signe il y a une heure pour me dire qu’il n’allait plus tarder et que je devais être prête. Je sors avec ma pochette et mon sac du marché dans lequel j’ai mis le repas que j’ai fait. Je ne voulais pas me présenter là-bas les mains vides vu que c’est aujourd’hui que nous allons chez la famille Dumelo, nom de famille de Mommy. J’arrive devant le véhicule et Loyd descend pour m’aider avec le sac avant de m’ouvrir la portière. Au moment de monter, il me stoppe et me roule une pelle qui me donne le vertige en me tenant par la taille.


Loyd : (Souriant, près de mon visage) Tu es belle Reb.

Moi : (Répondant à son sourire) Merci bébé. Toi tu n’as pas changé depuis ce matin, tu es toujours autant beau. 

Loyd : Merci. (Me mettant une petite tape sur les fesses) Allez grimpe. 

Moi : (Riant) Tu ne me respectes pas hein.

Loyd : (Riant) C’est pour moi et je fais ce que je veux.

Moi : (Riant en montant) Ah.

Loyd : (Montant) Oui et je sais que tu aimes ça.

Moi : Jamais.

Loyd : ( Posant sa main sur ma cuisse pour la caresser en remontant ma robe) Tu veux qu’on fasse un test ?

Moi : (Retirant sa main en riant) Ôte tes sales pattes. 

Loyd : (Éclatant de rire) Les mêmes pattes que tu as bloqué le matin entre tes jambes.

Moi : Va là-bas. 


Et nous continuons à rire avant que nous ne mettions nos ceintures pour prendre la route. Ça fait une semaine que nous sommes au Ghana et chaque jour je tombe un peu plus amoureuse de Loyd. Nous parlons ensemble de tout, il est totalement transparent avec moi et quand il va faire quelque chose qui ne nécessite pas forcément un avis, il m’informe toujours. Depuis que nous sommes ici, j’ai découvert que Loyd pouvait être très taquin et que surtout il avait les mains baladeuses. Je me trompe peut-être mais j’ai l’impression qu’il se sent libre et j’aime ça. 

Nous arrivons dans une belle cité et il klaxonne devant un portail qui ne tarde pas à s’ouvrir. Je sens la pression du coup et je me demande si cette femme va m’apprécier. De ce qu’il me racontait pendant notre liaison il y a deux mois, il a un profond respect pour cette femme dont l’opinion compte beaucoup. Ça me ferait de la peine et sans doute à lui également si le courant ne passait pas entre nous. J’ai stressé toute cette journée en pensant à ça et aussi à comment m’habiller, me maquiller et autre. Lorsque j’ai demandé à Loyd, il m’a dit de faire simple et naturelle. J’étais hésitante parce que mon naturel me fait paraître plus jeune et il le sait. Je ne voulais pas qu’on lui dise qu’il sort avec une enfant. Il m’a répondu en me disant que c’était cette enfant qu’il aimait et qui partageait sa vie, il n’en avait pas honte. J’ai donc fait un maquillage léger et une robe présentable. Je me répète que tout va bien se passer et que je devrais me détendre. Il gare à l’endroit fait pour et nous fait descendre. Au même moment la porte s’ouvre sur trois jeunes femmes et deux enfants d’à peu près l’âge des premiers jumeaux de maman. Ces derniers courent et viennent se jeter dans les bras de Loyd en criant ‘’uncle Loyd, you’re comeback’’. Il les a soulevés à tour de rôle en leur répondant. Il m’a ensuite présenté à eux comme étant ‘’aunty Rebecca ‘’. Ils sont venus me faire des câlins aussi. Loyd a pris le sac et nous nous sommes approchés de la maison. Une fois devant la terrasse, les filles sont venues lui faire des câlins en étant contentes de le voir et en même temps une femme d’âge mûr est sortie de la maison un large sourire sur les lèvres. Elle l’a appelé ‘’my son that God given to me’’ avant de le serrer dans ses bras. J’étais en retrait et j’observais la scène. Une chose est sûre, il ne me mentait pas quand il disait que cette famille l’avait adopté. Après les câlins et autre, il s’est tourné vers moi et m’a tendu la main pour me rapprocher de lui avant de me présenter à tout le monde comme étant Rebecca, sa petite amie. Elles m’ont toutes regardée avant de me prendre dans leur bras et me souhaiter la bienvenue. Nous sommes ensuite rentrés dans une très belle maison. Je leur ai montré le sac que j’avais apporté avant de m’asseoir où on m’a indiqué. On a reçu des rafraîchissements puis elles ont pris des nouvelles, de Loyd principalement. La conversation se faisait d’abord en français puis ils ont basculé en anglais. Je ne suivais pas tout parce que je ne maîtrise pas cette langue mais des bribes que j’ai pu comprendre, j’ai su qu’on lui a posé des questions sur Janaï et son mariage. Il a répondu à toutes les questions puis la maman s’est tournée vers moi.


Mme Dumelo : Alors comme ça tu es la femme de mon fils ?

Moi : Oui madame. 

Mme Dumelo : Appelle moi Mommy.

Moi : D’accord Mommy.

Mme Dumelo : Loyd m’a énormément parlé de toi.

Moi : Il m’a également parlé de vous, de sa famille du Ghana et j’ai entendu beaucoup du bien de vous. 

Mme Dumelo : (Souriante) Il ne faut pas croire tout ce qu’il vous dit. Son opinion peut être biaisée et manquer d’objectivité. Sinon tu fais quoi dans la vie Rebecca ?


Je lui dis et réponds aux autres questions que l’on me pose jusqu’à ce que nous passions à table. On m’informe que le bénédicité se fait par les invités et je m’y colle sans broncher. Une courte prière où je dis l’essentiel avant de clore par un Amen auquel tout le monde répond. Je suis bien contente d’avoir appris à prier avec les parents sur le coup. Nous mangeons dans la bonne humeur, mon repas y compris pour lequel je reçois quelque compliments avec la promesse de donner la recette à Mommy. Nous passons le reste de la soirée chez eux avant de demander la route à 22h en se disant à dimanche à l’église. Pendant que Mommy me tenait dans ses bras pour un câlin d’au revoir elle m’a fixé un moment dans les yeux comme si elle voyait quelque chose.


Mme Dumelo : (Tenant mes deux mains) Il faut donner ta vie au Seigneur et beaucoup prier pour cacher ton étoile, elle brille beaucoup et la prière de tes parents ne suffit pas à la masquer.

Moi : (Silence)

Mme Dumelo : Fais attention à tes amitiés et ne fais pas facilement confiance aux gens même si c’est lui (montrant Loyd) qui te les présentes, tu m’entends ?

Moi : (Intriguée) Oui Mommy.

Mme Dumelo : (Me lâchant) Rentrez bien. 

Moi : Merci. 


Elle a fait un câlin à Loyd et ils nous ont raccompagnés à la voiture. Nous sommes montés et sommes rentrés à la maison. La soirée était belle même si je reste intriguée par ses dernières paroles. Elle n’est pas la première à me dire ça, le pasteur Lilian aussi me l’avait dit après le travail de délivrance qu’il avait fait avec la famille de maman. Il m’avait parlé de cette histoire d’étoile qui brillait et du fait que je ferai l’objet de plusieurs convoitises de la part des hommes, que je devais faire attention avec le sexe et ne surtout pas avoir des rapports dans le désordre. Il m’avait d’ailleurs demandé d’éviter d’en avoir si je n’étais pas mariée au risque de me faire exploiter. Bien que n’ayant pas tout compris, j’avais acquiescé. De toutes les façons, je ne comptais plus avoir des rapports sexuels comme quand j’étais plus jeune. En dehors de Loyd, je ne voulais pas le faire avec quelqu’un d’autre. 


Loyd : Tu as passé une belle soirée ?

Moi : Oui. J’ai beaucoup aimé même si je n’ai pas compris ce que Mommy m’a dit à la fin.

Loyd : Que t’a-t-elle dit ?

Moi : De donner ma vie au Seigneur et prier pour cacher mon étoile.

Loyd : (Silence)

Moi : J’ai déjà donné ma vie au Seigneur, je vais à l’église, je prie et j’écoute les louanges.

Loyd : Peut-être qu’elle veut dire que tu devrais le faire un peu plus en dehors des heures habituelles. (Je le regarde) Quand est-ce que tu pries ?

Moi : Au réveil et 

Loyd : Pendant le repas et au coucher. En dehors de ça est-ce que tu le fais ?

Moi : Non.

Loyd : Et en Belgique, fréquentes tu une assemblée ?

Moi : Je n’ai pas eu le temps de penser à ça. J’ai fait à peine un mois et demi là-bas. Quand je vais y retourner, je vais demander à Lucia si elle connait les églises de là-bas. 

Loyd : Demande plutôt à Arsène afin qu’il se renseigne auprès du pasteur Lilian s’il ne connaîtrait pas une bonne église dans ta ville car ce n’est pas tout de fréquenter une église, il faut aussi que ce soit une vraie.

Moi : D’accord. (Soupirant) Je te promets de faire des efforts dans ce sens, je sais que tu aimes les femmes spirituelles.

Loyd : Qui t’a dit une telle chose ?

Moi : Toi. (Il arque un sourcil) Cette fois là à Sbg, tu m’avais dit préférer Janaï parce qu’elle était spirituelle et craignait Dieu.

Loyd : (Me faisant asseoir sur ses cuisses) Tu sais ce jour j’avais peur. Peur du fait que j’avais brisé la recommandation du pasteur qui nous avait dit que nous ne devrions pas avoir de rapports sexuels avec qui que ce soit durant tout le travail qu’on faisait. Peur parce qu’à moi il m’avait particulièrement mis en garde par rapport à ça. Peur d’apprendre que j’avais peut-être mis les autres en danger. Peur de ce que tout le monde découvre ce que j’avais fait et surtout peur de la réaction d’Arsène et du fait que j’aurais pu finir en prison. Toi seule arrivait et arrive toujours à me faire perdre mes moyens en dépit des obstacles. C’est pourquoi je voulais te repousser en te disant toutes ces choses horribles (Me caressant le visage) Tu sais au moins que je ne pensais pas un seul mot de tout ce que j’avais pu te dire ce jour n’est-ce pas ?

Moi : (Le regardant) Oui.

Loyd : Dieu merci. Je te le répète, je ne le pensais pas. Et pour ce qui est de ta spiritualité, bien sûr que ça me ferait plaisir de savoir que tu pries et que tu te donnes plus pour ta relation avec le Seigneur mais tu le sais, ce n’est pas ça qui peut m’empêcher de t’aimer. Et si jamais tu décides de le faire véritablement, je veux que tu le fasses pour toi et non pour moi d’accord ?

Moi : D’accord.

Loyd : (Après un moment)On va ensemble à la douche ?

Moi : (Souriante) Oui. 

Loyd : (Me faisant un bisou sur l’épaule) Aller debout.


Je me suis exécutée et j’ai commencé à enlever mes chaussures et mes bijoux pendant qu’il faisait de même. 


Moi : Tu m’aides avec la fermeture ?

Loyd : Bien-sûr.


Il s’est rapproché et a commencé à la baisser. Seulement à chaque petite progression, il me faisait un baiser sur la partie découverte.


Moi : (Frissonnant) Loyi.

Loyd : (Poursuivant cette fois-ci avec des succions) Oui.

Moi : (Commençant à ressentir les effets dans mon corps) J’ai dit de baisser la fermeture.

Loyd : (Continuant) C’est exactement ce que je fais (me faisant un bisou dans le cou avant d’humer cet endroit) J’adore l’odeur de ta peau (faisant tomber ma robe à mes pieds) Tu sens tellement bon. (Dégrafant mon soutien pour empoigner mes seins) Et ses deux là m’ont manqué toute la journée.


Pendant qu’il joue avec mon sein gauche, il fait glisser sa main le long de mon ventre et va la faire rentrer dans mon string. Elle poursuit son chemin jusqu’à mes grandes lèvres qu’il écarte légèrement pour titiller mon bouton avant de faire rentrer son doigt dans mon sexe. Je me cambre en collant mes fesses contre son sexe que je sens tendu sous son pantalon. Il me mort l’épaule en commençant un va-et-vient avec son doigt dans mon sexe. Je resserre mes jambes autour de sa main tout en mettant une pression avec la mienne afin que son doigt aille plus loin à l’intérieur de mes parois. Je mouille tellement que je sens ça couler le long de mes cuisses.


Loyd : (Voix grave) Tu me veux ?

Moi : (Me tordant de plaisir) Oui babe viens. 


Il me pousse jusqu’à la porte de la chambre sur laquelle il me plaque. Il retire sa main de mon sexe et va rapidement baisser sa braguette pour sortir son pénis qu’il frotte contre mes fesses un moment. Il attrape la ficelle de mon string qu’il fait rouler sur son doigt avant de la mettre sur le côté et sans protocole, se glisse dans mon sexe en aspirant l’air entre ses dents pendant que j’en fais de même en me cambrant d’avantage. Cette sensation c’est quelque chose, je jure…


L'AMOUR SUFFIT-IL ?1