CHAPITRE 151: DÉCÈS.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 151 : DÉCÈS.

(Pas de correction, désolée)

**LESLIE OYAME**

Je suis arrivée à mon boulot depuis 2h maintenant mais je ne suis présente que de corps car mon esprit est très loin, aux côtés de mon homme qui est sans doute déjà en train de se faire arrêter comme un vulgaire criminel alors qu’il n’a rien fait si ce n’est d’aimer une femme ayant beaucoup de problèmes dans sa vie. Quand je pense à tout ça, mon cœur se serre dans ma poitrine et je n’arrête pas de me dire que c’est de ma faute. Je ne comprends pas pourquoi c’est à lui qu’ils s’en prennent et non à moi. J’ai envie de me mettre en colère et de me révolter contre tout ça mais les paroles qu’il m’a répétées toute cette nuit, me disant de garder mon calme et de faire confiance à Dieu font le contrepoids. 


Cliente : (Me ramenant sur terre) Il y a un problème ?

Moi : (La regardant) Pardon ?

Cliente : Je demande s’il y a un problème avec mon bordereau.

Moi : (Regardant le bordereau que j’avais entre les mains) Non, tout est normal. Passez moi votre pièce d’identité svp.


Ce qu’elle fait. Je récupère et j’exécute sa transaction avant de lui remettre ses documents.


Moi : (Lui montrant un endroit) Signez là svp. 


Elle s’exécute et me les rends. Je sors l’argent que je mets en machine pour que ça compte et dès que c’est bon, je lui remets son argent. Elle vérifie que le montant est exact puis me remercie et s’en va. Elle est remplacée par d’autres clients qui se suivent à tour de rôle. À 11h, nos locaux sont vides car on a évacué tous ceux qui étaient là. Nous attendons seulement l’heure de pause pour aller déjeuner. Comme c’est vide, mes collègues se mettent à parler comme toutes les fois où on a des temps morts. 


Fergie : (Manipulant son téléphone) Eh, quand on dit que les gens qui travaillent dans les grandes sociétés sont des sorciers, on dit que nous les pauvres on exagère à cause de la jalousie et tout. Pourtant c’est la vérité.

Larsen : Tu parles de quoi ?

Fergie : Mais l’histoire que je suis en train de lire sur Facebook non. Ça défile sur toutes les pages. 

Créole : (Après avoir pris son téléphone) L’homme noir et l’argent. Il ne peut pas s’empêcher de tuer son prochain. Les photos de la fille là défilaient sur le net la dernière fois oh, ses parents la recherchaient. Regarde une jolie fille comme ça que ces sorciers ont découpé.

Larsen : (Prenant son téléphone) Vous êtes sur quelle page ?

Fergie : Tape fait divers au Gabon ce matin. 

Larsen : Oui. Je vois. Global Invest Group.


Mon cœur a raté un battement en entendant le nom de la société et les larmes me sont montées aux yeux en pensant qu’ils ont mis un crime rituel sur mon homme comme ils l’ont dit. 


Moi : (Dans ma tête) Seigneur, comment faire pour laver son nom après ça ? Tu dis de te faire confiance mais pourquoi tu laisses les innocents être accusés pour des choses qu’ils n’ont pas fait ? C’est injuste.

Larsen : C’est le DG de la société qui est derrière ça.

Moi : (Sortant de ma prière) Hein ? Tu viens de dire quoi ? C’est qui ?

Larsen : C’est écrit que le corps de la jeune fille a été retrouvé dans la voiture du DG.

Moi : (Essuyant mes larmes qui coulaient toutes seules) Jure. 


Ils me regardaient tous les trois avec les grands yeux. J’ai fouillé dans mon sac pour prendre mon téléphone et voir par moi-même. Effectivement, c’étaient les photos d’un autre homme menotté et à genoux devant une voiture contenant un sac avec un corps à l’intérieur. Le texte disait qu’il s’agissait du DG de la société. J’ai pris une de mes béquilles et me suis levée pour aller dans les toilettes avec mon téléphone, j’ai directement lancé l’appel sur le numéro de Loyd qui a décroché aussitôt.


« Moi : Allô ? »

«Loyd : Bonjour ya Leslie. »

 « Moi : Bonjour, c’est comment là-bas ? Qu’est-ce qui se passe ? Où est Arsène ?»

 «Loyd : Il a été arrêté ce matin »


Boum ! C’est le bruit qu’à fait mon cœur.


  « Moi : (Essayant de me reprendre) Mais sur Facebook on, on ne dit rien sur lui. C’est votre DG qui est là-bas. »

« Loyd : Je sais. Arsène a été arrêté et conduit au commissariat central pour blanchiment d’argent et au même moment il y a eu une fouille de la part d’autres agents de tous les véhicules pour le crime rituel. C’est dans la voiture du DG que le corps a été trouvé et c’est sur lui que les journalistes se sont concentrés. »

 « Moi : Donc Arsène n’a rien à voir avec le crime là ? »

« Loyd : Non. »

«Moi : (Éclatant en sanglots jusqu’à m’asseoir par terre) Merci Seigneur, merci mon Dieu, merci. Je te demande pardon d’avoir douté de toi, c’est Mfoula qui avait raison, il avait raison de dire que nous devrions te faire confiance et que tu n’allais pas nous abandonner, tu es un Dieu véritable. »

« Loyd : Allô ? Allô ya Leslie ? Tu es là. »

« Moi : (Remettant le téléphone à l’oreille en reniflant) Oui, oui je suis là. »

«Loyd : Tu vas bien ? »

 « Moi : (Reniflant) Je vais bien ne t’inquiètes pas pour moi. Recueille des informations et jamais il y a du nouveau, fait moi signe. Moi je verrai dans quelle mesure me rendre au commissariat. »

« Loyd : Je peux te rejoindre si tu le souhaites. »

« Moi : (Reniflant)Non, il ne vaut mieux pas. Je ne veux pas que l’on t'associe à Arsène, cela risque de te porter préjudice. Il faut que tu fasses profil bas pour le moment »

 «Loyd : D’accord. Mais si jamais tu as besoin d’aide, fais moi signe. »

 « Moi : D’accord. Bon, je vais te laisser, on se rappelle. »

«Loyd : D’accord. »

Clic !


Au même moment la poignée des toilettes se met à bouger signe que quelqu’un va rentrer. Je me lève rapidement et je viens me poser devant le miroir pour me rincer le visage. C’est Fergie qui fait son entrée et me regarde étrangement.


Fergie : Tu as quel problème Leslie ?

Moi : ( Voix enrouée) Je (Me raclant la gorge) Hum-hum. Je n’ai aucun problème.

Fergie : Dans ce cas pourquoi tu

Moi : (L’interrompant) Je t’ai dit que je n’ai rien, alors laisse tomber.


Elle a continué à me regarder étrangement mais j’ai essuyé mes mains, pris ma béquille et je suis sortie en la laissant là-bas. Les autres m’ont regardé et comme d’habitude ils n'ont rien dit. J’ai regagné mon poste et j’ai attendu l’heure de pause pour me rendre au commissariat vu que ce n’est pas très loin de mon lieu de travail. J’ai pris des renseignements et on m’a conduit chez l’enquêteur qui s’occupe de son cas.


Lui : Qui êtes vous ?

Moi : Je suis sa compagne, j’ai appris par ses collègues que mon homme a été arrêté et conduit ici. J’aimerais savoir ce qui se passe. De quoi l’accusé t-on ?

Lui : Votre compagnon a été arrêté pour blanchiment d’argent.

Moi : Comment est-ce possible ? Il n’a jamais fait une chose pareille.

Lui : Ce n’est pas ce que dit le rapport que nous avons entre nos mains.

Moi : Ce rapport est complètement faux, il n’a rien fait.

Lui : Calmez vous madame, nous sommes en train de mener notre enquête, c’est la fin qui nous dira s’il est innocent ou non. 

Moi : Vous allez le garder ici ?

Lui : Oui. Il sera présenté dans deux jours devant le procureur.

Moi : Il n’y a pas moyen qu’il soit dehors en attendant.

Lui : Non, ce n’est pas possible. 

Moi : Je peux au moins le voir ?

Lui : Oui, venez avec moi. 


Il s’est levé et est sorti, je l’ai suivi. Il a fermé son bureau avant de sortir du bâtiment pour se diriger vers celui du poste de contrôle puis sur la gauche. Je suis allée voir mon homme en débardeur et pieds nus dans une salle insalubre et malodorante, d’autres détenus étaient aussi dans la même pièce que lui. 


Moi : (Les larmes aux yeux) Archy.

Arsène : (Se rapprochant de la grille) Ma Douce.

Moi : Ils t’ont fait du mal ? As-tu été violenté ?

Arsène : Non, ne t’inquiètes pas pour moi.

Moi : (Les larmes coulant) Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas en te sachant dans de telles conditions ?

Arsène : Je t’ai dit que tout va bien se passer. Je veux que tu arrêtes de pleurer car tu dois prendre soin des enfants. Tu ne peux pas te rendre malade ( Juste pour moi) On en a déjà parlé.

Moi : (Essuyant mes larmes) C’est dur.

Arsène : Je sais mais tu m’as promis d’être forte alors sois le, pour moi. 

Moi : (Reniflant) D’accord. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

Arsène : Je vais rester ici pendant deux jours et ensuite j'irai au tribunal pour voir le procureur qui après m’avoir entendu décidera de mon sort, si je dois aller en prison pour attendre mon procès ou si je vais être relâché. 

Moi : Tu auras besoin d’un avocat ?

Arsène : Oui mais c’est mon père qui va s’occuper de ça. 

L’enquêteur : (Derrière moi) C’est fini madame, vous devez partir. 

Moi : Non attendez.

Arsène : Vas-y.

Moi : Dis-moi si tu as besoin de quelque chose et je te l’emmènerai.

L’enquêteur : Vous ne pouvez rien lui emmener.

Moi : Même à manger, je peux au moins lui prendre quelque chose à manger non ? Il ne va pas rester ici comme ça.

L’enquêteur : Le pain sec et la boîte de sardines.

Moi : Mon chéri ne mange pas ce genre de choses.

L’enquêteur : Eh bien c’est aujourd’hui qu’il va commencer. Allez acheter les choses et vous revenez me les donner car vous ne le verrez plus. 


Je l’ai regardé de travers et je me suis exécutée en allant prendre quatre pains et plusieurs boîtes de sardines. J’ai également pris une palette d’eau minérale et j'ai ramené le tout malgré la douleur que je ressentais au bas du dos et à la jambe à cause du poids. Quand je suis allée chez l’enquêteur, il a éclaté de rire.


Moi : (Confuse) Quoi ?

L’enquêteur : (Riant) Mais vous vous croyez où pour emmener tout ça ? Ou alors vous avez l’intention de nourrir toute la cellule ?

Moi : (Silence) 

L’enquêteur : Bref. Laissez tout et allez y. 

Moi : Vous allez les lui remettre ?

L’enquêteur : Oui.


Je suis sortie de son bureau et je suis allée me positionner dans un coin pour voir. Le gars est sorti avec un seul pain, une boîte de sardines et une bouteille d’eau pour aller du côté des cellules. Quand il est revenu dans son bureau, il est ressorti un peu plus tard avec une bouteille qu’il buvait et une autre qu’il a donné à un de ses collègues. Des sorciers comme ça, au lieu même de donner aux détenus, eux ils prennent pour boire. Mon heure de pause est terminée et je suis retournée au boulot sans rien manger. J’ai repris mon service jusqu’à l’heure de la descente où j’ai pris mon taxi pour chez Paul. C’est Jennifer qui m’a ouvert la porte et en voyant la tête que j’avais, elle m’a directement prise dans ses bras pour me consoler.


Jennifer : (Me tenant dans ses bras) Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer pour lui.

Moi : (Essuyant mes larmes) Merci. Où sont les enfants ?

Jennifer : Les garçons sont à la cour arrière en train de jouer Lucrèce est dans la chambre. Entre, ne restons pas devant la porte. 

Moi : D’accord . 

Jennifer : Alvine et Paul sont dans le bureau en train de discuter avec Benjamin. Viens je vais te montrer la chambre dans laquelle j’ai mis tes affaires. J’ai mis l’ancien berceau de Derreck pour que les filles puissent l’utiliser.

Moi : Merci. 


Elle m’a conduit dans la chambre en question avant de me laisser. Je me suis assise sur le lit en posant mon sac dessus.


Toc, toc ?


Moi : Qui est ce ?

Lucrèce : C’est Lucrèce maman, je peux rentrer ?

Moi : (Essuyant d’avantage mon visage et mes yeux) Oui ma chérie, entre.


Elle l’a fait et elle est venue directement me faire un câlin. 


Lucrèce : (Après un moment) Papa va revenir maman, il me l’a promis.

Moi : Je sais ma puce, je sais.(Changeant de sujet) Vous avez bien dormi tes frères et toi ?

Lucrèce : Oui. 

Moi : Et vous étiez aux cours ?

Lucrèce : Oui. Tantine Jennifer nous a déposé le matin et elle est venue nous chercher le soir.

Moi : D’accord .

Lucrèce : Les filles sont chez mamie ?

Moi : Oui, elles vont rentrer ce soir.

Lucrèce : D’accord . (Après un moment) Tu l’as vu ?

Moi : Qui ?

Lucrèce : Papa.

Moi : Oui. Il va bien. Il m’a d’ailleurs dit de vous embrasser fort. J’irai le voir demain.

Lucrèce : D’accord . Il faut lui dire qu’on l’aime fort et qu’on l’attend. 

Moi : D’accord. Je vais d’abord aller prendre une douche et j’irai parler avec tes oncles.

Lucrèce : (Se levant) D’accord . Je vais aller au salon avec Sasha. 

Moi : Ok chérie.


Elle est partie. Je me suis déshabillée avant de fouiller ma valise pour prendre ma trousse de toilette, une serviette et quelque chose à porter. Je me suis ensuite rendue à la douche pour prendre un bon bain qui m’a fait du bien. Je me suis habillée et j’ai rejoint les autres dans le bureau de Paul. Ils m’ont dit qu’ils m’ont remplacé au commissariat et m’ont redit à peu près ce que je savais déjà tout en me répétant qu’ils allaient tout faire pour le sortir de là.  Alvine a fini par nous laisser en nous disant qu’il devait aller retrouver Reine qui était aussi dans une grande angoisse et n’était même pas partie au boulot aujourd’hui. Je pouvais la comprendre. N’eut été le fait que je sois une employée et le fait que j’ai déjà eu trop de pauses l’année dernière, je n’allais pas partir travailler mais je n’ai pas le choix. Mes beaux parents sont passés me laisser les petites en me disant qu’ils avaient déjà parlé à un bon avocat qui allait s’occuper du cas de leur fils. Ils sont restés avec nous un moment avant de s’en aller. 

L’heure du dîner est arrivé et nous avons mangé, je n’avais pas très faim mais je me suis efforcée à cause des enfants. Après le repas, Jennifer m’a dit qu’ils priaient tous ensemble à 22h et que si je le souhaitais, je pouvais me joindre à eux pour la prière. J’ai accepté et à l’heure indiquée nous étions tous au salon pour la prière. Nous avons prié pour demander l’aide de Dieu dans cette situation et qu’il nous guide, nous l’avons fait pour ma famille, leur famille, les enfants, on a fait le tour avant d’aller nous coucher. Les garçons dorment avec Derreck et Lucrèce a préféré le faire avec moi pour m’aider avec les filles au besoin. Nous venions à peine de nous mettre au lit quand mon téléphone s’est mis à sonner et c’était Lauria.


 « Moi : Allô ? »

« Lauria : (Reniflant) Allô ya Leslie. »

« Moi : (Intriguée) Lauria qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ? »

« Lauria : La mère de Princy est morte »

« Moi : Seigneur »…


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