CHAPITRE 153: DISPUTE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 153 : DISPUTE 

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Je suis assise sur un banc public dans l’enceinte de l’établissement car on m’a demandé de ne plus traîner dehors toute seule, on ne sait jamais si les gens qui veulent du mal à mes parents peuvent aussi s’en prendre à moi. Depuis hier, j’attends tantine Jennifer dans le lycée.


Voix : Bonjour.

Moi : (Piaffant) Qu’est-ce que tu me veux cette fois-ci ?

Lui : Jérôme.

Moi : Pardon ?

Lui : C’est mon prénom. Jérôme, mais tu peux m’appeler Jéjé.

Moi : Ça ne répond toujours pas à ma question.

Jérôme : Je suis venu pour avoir ma réponse, tu veux être ma petite amie ?

Moi : Non.

Jérôme : Oh, tu préfères rester dans ton goumin ?

Moi : (Essayant de me lever)

Jérôme : (Me retenant par le bras et s’asseyant à côté de moi en mettant ses pieds sur mes cuisses) Reste tranquille.

Moi : (Choquée) Non mais ça ne va pas non ?

Jérôme : (Souriant) Si mon cœur maintenant que je t’ai à mes côtés, tout va bien.

Moi : (Frappant mes mains sur ses cuisses) Enlève tout de suite tes pattes sur moi sinon

Jérôme : (Rapprochant son visage du mien comme s’il allait m’embrasser, souriant) Sinon quoi bébé, que vas-tu faire à ton chéri ?

Voix : (Grave) Lucrèce ?


J’ai tourné ma tête pour tomber sur le regard dur et contrarié de Loyd. Qu’est ce qu’il fait ici ? Je me suis rapidement levée en faisant tomber les pieds de l’autre fou qui étaient encore sur moi.


Jérôme : Oh doucement, à moins que tu veuilles me masser après.


Je ne lui ai pas répondu et j’ai voulu partir mais il m’a attrapé la main.


Moi : (Retirant ma main) Tu vas me lâcher oui ?

Jérôme : (Se levant à son tour un sourire sur les lèvres) On en reparle demain chérie.


Loyd était en train de s’approcher de nous et l’autre là m’a fait un bisou sur la joue avant de partir en courant et en se faufilant à travers les bâtiments du lycée. J’étais tellement choquée que je suis restée avec de grands yeux ouverts sans réagir pendant quelques secondes. J’ai tourné à nouveau ma tête vers Loyd et celui-ci avait marqué un arrêt, on s’est regardé dans les yeux et il a tourné ses talons pour se diriger vers le portail.


Moi : (Courant derrière lui) Loyd attend, ce n’est pas ce que tu crois. 

Loyd : (Marchant en silence) 

Moi : (Attrapant son bras pour qu’il s’arrête ) Loyd attend, je te jure que ce n’est pas ce que tu crois, il n’y a rien entre ce garçon et moi. C’est juste

Loyd : (Me Coupant, froid) Qu’est-ce que cela peut bien me foutre avec qui tu couches dans ton lycée ?

Moi : (Surprise) Hein ? Je ne couche avec personne.

Loyd : Que tu le fasses ou non, je n’en ai rien à cirer. Je ne suis pas ton père.

Moi : (Silence)

Loyd : Et en parlant de lui, tu devrais d’avantage t’inquiéter pour lui et non pas passer d’hommes en hommes à te faire tripoter n’importe comment. Après que peut on attendre d’une gamine écervelée qui ne sait rien de la vie si ce n’est ce genre de frivolité ? 

Moi : (Les larmes me montant aux yeux, silence)

Loyd :  Maintenant tu me lâches et c’est la dernière fois que tu m’attrapes ainsi, je ne suis pas ton ami.


Je l’ai lâché en ayant du mal à réaliser ce qui était en train de se passer. J’étais encore bloquée dans les baisers que nous avions échangé tous les deux deux jours en arrière et aujourd’hui il me disait ces méchancetés. Pourquoi ? Qu’est-ce que je lui ai fait ?


Loyd : (Froid) On va monter dans la voiture, je n’ai pas que ça à faire. 


Il a repris à marcher vers la sortie. J’ai essuyé mes larmes qui avaient déjà commencé à couler le long de mes joues avant de le suivre. Une fois devant la voiture, j’ai vu que Janaï était assise à l’avant et que lui avait occupé le siège derrière le volant. Je l’ai regardé un moment puis je suis allée ouvrir la portière arrière pour monter.


Janaï : (Souriante) Ça va ma chérie ?

Moi : Bonjour tantine Janaï, oui je vais bien.

Janaï : Ça a été les cours aujourd’hui ?

Moi : Oui.

Janaï : Et tu fais quelle classe ? 

Moi : (Agacée) Seconde S.

Janaï : (Se tournant pour me regarder) Ah bon ? Donc tu es forte dans les matières scientifiques ? C’est très bien. Moi à l’époque , je ne comprenais rien voilà pourquoi j’avais préféré la Le.

Moi : (Silence) 


Loyd a démarré et est allé s’arrêter chez lui, devant le portail et il m’a sorti mon trousseau de clés que j’avais laissé ici la dernière fois.


Loyd : (Froid) Jennifer a dit à ta mère qu’elle ne sera pas libre avant 15h30 c’est pour ça que ta mère m’a demandé de venir te récupérer afin que tu viennes attendre tes frères ici. Jennifer va t’appeler pour te prendre ici à sa sortie.

Moi : (Le fixant dans les yeux le visage fermé, silence)

Loyd : En partant, laisse mes clés chez le boutiquier.

Moi : (Silence)

Loyd : J’espère avoir été clair ?

Moi : (Du bout des lèvres) Oui.


J’ai pris la clé et j’ai voulu descendre.


Janaï : Mais elle peut venir avec nous pour déjeuner au lieu de rester toute seule ici et si.

Loyd : (La coupant) Elle ne viendra nulle part avec nous. Si elle a faim, elle a des mains, elle n’a qu’à préparer.

Janaï : (Le regardant avec les grands yeux )

Loyd : Lucrèce descend.


Je l’ai fait avec le cœur lourd et Janaï est restée à lui faire le reproche.


Janaï : C’est comment avec l’enfant Loyd ?

Loyd : (Froid) Ne te mêle pas de ça Janaï.

Janaï : (Surprise) Mais qu’est-ce qui t’arrive ?


Je n’ai pas écouté sa réponse car je suis rentrée dans le portail. Plusieurs sentiments m’animaient, j’étais à la fois en colère, révoltée, frustrée, humiliée, déçue et triste. J’ai ouvert la grille et je me suis assise sur une chaise à la terrasse pour enlever mes chaussures. Le portail s’est ouvert sur Janaï qui est venue vers moi.


Janaï : Tu as déjà ouvert la porte ? J’ai envie de me soulager.

Moi : Non. (Lui donnant le trousseau de clés) Tiens.

Janaï : (Prenant) Merci.


Elle a pris et a ouvert la porte. J’ai poursuivi ce que j’étais en train de faire jusqu’à son retour.


Janaï : (S’arrêtant devant moi) Il faut excuser ton oncle Lucrèce. Depuis hier il subit une énorme pression à son travail c’est pour ça qu’il est tendu comme ça.

Moi : (Silence)

Janaï : Je pense qu’il y a encore les restes de nourriture que j’avais préparé la dernière fois que j’étais ici au congélateur. Si tu ne veux pas préparer, tu peux sortir ça pour réchauffer. D’accord ?

Moi : Oui. 

Loyd : (Klaxonnant bruyamment)

Janaï : Bon je te laisse, à la prochaine.


Elle est partie et je suis restée derrière en train de la regarder. J’ai préféré ne rien dire et j’ai mis mes chaussures au soleil, de même que mes chaussettes avant de rentrer dans la maison. Je suis allée prendre un pagne dans notre chambre pour le porter avant de prendre ma tenue pour la cintrer et la mettre au soleil.


Br,br,br (message) J’ai regardé et j’ai vu que c’était un message de Loyd. J’étais étonnée de voir son message car normalement il m’avait bloqué. C’était un message classique.


-Loyd : N’essaie pas d’aller souiller mes affaires en les portant. 

-Loyd : Je t’avertis.


Une colère sourde m’a saisi le cœur et je me suis dirigée vers sa chambre, je l’ai ouverte avant de rentrer. La chambre était assez rangée même si elle ne l’était pas comme quand moi je le fais ou alors maman, le lit aussi était fait. Mais je suis partie déranger ça. J’ai défait le lit et l’ai mis sans dessus dessous. J’ai ouvert ses valises et j’ai tout mis parterre. J’ai pris tous ses caleçons et ses débardeurs propres et je suis allée les tremper dans de l’eau dans la douche. J’ai piétiné le reste de ses vêtements en pompant mon parfum dessus. Quand la chambre était bien en désordre, je suis allée à la cuisine où j’ai sorti la nourriture pour préparer en faisant énormément de désordre à l’intérieur. J’ai renversé la sauce au sol, sali la vaisselle et les plaques de cuisson. J’ai ouvert toutes les bouteilles de jus qui étaient au frigo et je les ai bu à moitié, de même que les bouteilles d’eau minérales. Je me suis servie et j’ai mangé en laissant l’assiette et les déchets sur la table. À l’heure la partir, j’ai reçu l’appel de tantine Jennifer à qui j’ai indiqué la maison. Je me suis changée en laissant le string que j’avais au corps sur les coussins. J’ai fermé la maison et je suis allée attendre tantine Jennifer chez le boutiquier à qui j’ai remis les clés. Elle n’a pas tardé à venir me chercher, Sasha et Derreck étaient déjà dans la voiture. Je les ai salués avec un énorme sourire sur les lèvres.


Tantine Jennifer : Tu as meilleure mine aujourd’hui ma puce, tu as passé une bonne journée à l’école ?

Moi : Oui, elle était excellente.


Elle a démarré et nous avons récupéré les jumeaux avant de rentrer en parlant de tout et rien. À 19h alors que j’étais devant mes cahiers, j’ai reçu l’appel de Loyd que j’ai rejeté à quatre reprises avant qu’il de m’envoie un message.


-Loyd : Je te jure Lucrèce que je vais te faire du mal. J’envoie tout de suite les images de la maison à ta mère.

-Moi : N’oublie pas aussi de dire à maman que tu as couché sa fille de 16 ans, ce sera un sujet très intéressant. 

-Loyd : Je vais te faire du mal, c’est moi qui te le dis.

-Moi : Tu sais où j’habite, laisse le bruit et viens me faire du mal, je t’attends. 

-Loyd : Espèce de petite impolie, ton éducation a vraiment raté.

-Moi : Et qu’attends tu pour venir le faire ? Comme tu penses faire mieux que mes parents

-Loyd : Pour des personnes civilisées comme eux, je me demande où ils t’ont ramassé car tu es une vraie déception et une perte de temps.

-Moi : (Piquée) Va te faire foutre.

-Loyd : C’est ce que je disais. Pff. 

-Loyd : Ce n’est pas de ta faute, c’est de la mienne. Si je ne m’étais pas rabaissé à ton niveau, tu n’aurais pas eu ce toupet que tu as aujourd’hui, tu as trop raison. Ça m’apprendra à poser mes yeux sur des gamines écervelées qui savent à peine prendre correctement leur douche.


J’ai été touchée dans mon amour propre en lisant son message au point où mes yeux ont commencé à me piquer. Je me suis fait violence pour ne pas pleurer parce que Sasha était également dans la salle.


-Moi : Tu ne disais pas ça quand tu me suçais la dernière fois comme un affamé.

-Moi : Et pour ta gouverne, le gars avec qui j’étais au lycée embrasse et baise 1000 fois mieux que toi. N’importe quoi. 


Il ne m’a plus répondu après ça. J’ai verrouillé mon téléphone et je l’ai posé sur la table avant de me lever pour vouloir sortir de la pièce.


Sasha : Où vas-tu ?

Moi : (Maîtrisant ma voix) Au toilette, j’ai envie de me soulager.

Sasha : À ton retour tu vas m’aider avec un exo de physique là que je n’arrive pas à comprendre.

Moi : D’accord .


Je suis sortie et je suis allée m’enfermer dans les toilettes pour pleurer tellement cet échange me faisait mal au cœur. J’y suis restée une demie heure avant de ressortir et retourner dans la pièce.


Sasha : Tu as duré.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Je sais mais j’avais mal au ventre. Ton exercice est où ?

Sasha : (Montrant son livre) C’est là. 


J’ai lu l’énoncé avant de lui expliquer, dès qu’elle a compris elle l’a fait toute seule et j’ai vérifié par la suite. Comme c’était juste, elle m’a montré les autres pour que j’en fasse autant. Quand j’ai fini avec elle, je suis revenue sur les miens puis sur ceux des jumeaux. Bien qu’ayant le moral dans les chaussettes, j’ai fait ce qu’il fallait car j’ai décidé de ne plus négliger mes études. Je suis ensuite allée aider maman avec les filles en prenant des nouvelles de papa. Elle m’a dit qu’il allait bien. Le reste de la soirée s’est passé sans encombres et après la prière je suis allée à la chambre pendant que maman est encore restée au salon avec tantine Jennifer et tonton Paul. J’ai pris mon téléphone et j’ai regardé à nouveau ma conversation avec Loyd et au-delà même, toute cette journée. Mon cœur était lourd et plein de regrets. J’ai supprimé tous les messages avant de lui écrire d'autres.


-Moi : Je te demande pardon Loyd, je regrette ce que j’ai fait à la maison et les horreur que je t’ai dites. Je ne voulais pas faire ça. Je ne sais pas ce qui m’a pris.

-Moi : Je te promets de ne plus recommencer. C’est juste que tu m’as dit toutes ces choses horribles et tu m’as parlé mal devant Janaï alors je n’ai pas supporté. Pardonne moi stp.

-Moi : Et pour le garçon au lycée, il n’y a rien entre nous, je te le jure. Il ne s’est jamais rien passé entre nous, je ne le connais même pas. C’est un garçon qui vient toujours m’emmerder et me demande de devenir sa petite amie. Mais je te le jure, qu’il n’ y a rien entre nous, je ne le regarde même pas et ce que j’ai dit sur lui tout à l’heure c’était un mensonge pour te faire du mal. Je voulais juste te blesser parce que j’étais aussi blessée par tes propos. Je te demande pardon.

-Loyd : Dégage Lucrèce et ne m’écris plus jamais.


Mes yeux se sont à nouveau remplis de larmes qui se sont mises à couler sur les côtés. J’ai écouté la voix de maman se rapprocher, j’ai vite mis mon téléphone à la charge, j’ai essuyé mes yeux et j’ai fait semblant de dormir. Je l’ai entendu rentrer dans la chambre, se diriger dans la douche, revenir sur le lit, adresser une prière à Dieu pour papa puis se coucher. Dès qu’elle m’a fait un bisou sur la joue après avoir éteint la lumière, je me suis rapprochée d’elle pour la serrer. Elle n’a pas tardé à me coucher sur sa poitrine. Sa chaleur est la seule qui réussit à apaiser mon cœur meurtri quelque soit la situation et j’en ai besoin actuellement…


SECONDE CHANCE