Chapitre 17

Ecrit par Ellie chou

Le matin était encore frais lorsque Fatima entra dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. 

Elle ne s’attendait pas à y trouver Idriss, adossé au comptoir, une tasse de café à la main.

— Tu es matinal, remarqua-t-elle avec un léger sourire.

Il haussa les épaules.

— J’ai du travail, répondit-il avant d’ajouter, comme par réflexe : Tu veux que je t’aide ?

Fatima leva les yeux, surprise. 

Idriss, proposer son aide ?

Elle hésita une seconde avant de lui tendre un couteau.

— Tu peux couper les légumes.

Il prit l’ustensile sans rechigner, et pendant quelques minutes, un silence complice s’installa entre eux. 

De temps en temps, leurs mains se frôlaient, et Idriss ne put s’empêcher de remarquer à quel point elle semblait sereine.

— Tu pries toujours à la même heure ? demanda-t-il soudainement.

Elle le regarda, étonnée par son intérêt.

— Oui, cinq fois par jour, répondit-elle simplement.

— Ça ne te fatigue pas ?

Elle sourit doucement.

— Au contraire, ça me donne de la force.

Il ne répondit pas, mais quelque chose dans sa réponse le toucha. 

Après avoir finir de découper les légumes, il alla s'apprêter pour le boulot.

Ce soir-là, alors qu’Idriss rentrait du travail, il trouva Fatima dans leur chambre, en train de lire.

Il s’arrêta un instant sur le seuil.

Elle était assise sur le lit, son voile légèrement défait, révélant une mèche de cheveux bruns. 

Ses longs cils frôlaient sa joue alors qu’elle tournait une page de son livre.

Idriss sentit son cœur rater un battement.

Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. 

Pourquoi était-il soudainement si conscient d’elle ?

— Tu lis quoi ? demanda-t-il d’une voix plus douce qu’il ne l’aurait voulu.

Fatima leva les yeux, un peu surprise qu’il s’intéresse à ce qu’elle faisait.

— Un livre sur la patience en islam, répondit-elle.

Il esquissa un sourire.

— Tu en as eu beaucoup, de la patience, avec moi.

Elle détourna les yeux, ne sachant pas quoi répondre.

Il y eut un silence, lourd, chargé d’émotions non dites.

Puis, dans un geste inattendu, Idriss tendit la main et remit délicatement la mèche de cheveux derrière son oreille.

Fatima sentit son souffle se bloquer.

Il se recula aussitôt, comme surpris par son propre geste.

— Bonne nuit, murmura-t-il avant de quitter la pièce.

Mais cette nuit-là, ni l’un ni l’autre ne trouva le sommeil.

Il quitta le canapé,  pour prendre place sur le lit , Il voulu se rapprocher d'elle mais ,il eu peur de sa réaction, elle aussi de son côté voulu le toucher, se blottit dans ses bras ,mais avait également peur de la réaction d'Idriss.

Tout deux ils étaient dans la confusion, dans cette posture chacun s'endormir, sans s'en rendre compte .

A suivre.

Un mariage forcé