chapitre 17

Ecrit par lelechu

Sydney


Je suis assise dans cette salle d'accueil pour mon 1er entretien avec le médecin qui doit m'opérer et je ne sais pas si je dois me mettre à rire ou à pleurer.qu'est ce qui n'a pas marché dans ma vie? 

Nous avons atterri à Paris hier Curtis et moi après avoir passé 2 magnifiques semaines.c'était les 2 semaines les plus belles de toute ma vie. Avec Curtis on a fait l'amour tout le temps, chez lui, dans des hôtels, on a voyagé à l'intérieur du pays.il disait oui et au moindre de mes caprices.j'ai pris du poids, je rayonne littéralement. Mais nous avons du avancer notre voyage de quelques jours parce que je commençais à me sentir mal. Curtis s'est affolé en pensant que mon état était entrain de s'aggraver. Nous avons donc pris l'avion en catastrophe et ce matin, nous avions à peine pris le petit déjeuné qu'il me traînait chez le docteur.le docteur Francis Colin.un quinquagénaire absolument sympa et aimable.il m'a fait faire sur le champ une batterie d'examen et nous a informé quelques minutes plus tard que j'étais enceinte.depuis Curtis et moi sommes sorti de son bureau pour réfléchir et nous sommes assis comme 2 zombis dans la salle d'accueil. On a pas envisagé cette option. nous sommes sonnés tous les 2.comment ca se gère ca. Mon homme est assis près de moi, le regard complètement vide.


- nous allons te faire avorter. Me dit il

Je le regarde abasourdie. 


- quoi? Je lui demande


- nous allons te faire avorter.


- non mais Curtis ca va pas? Pourquoi est ce qu'on ferait une chose pareille?


- écoute ta santé est la seule chose qui m'importe.des enfants nous en aurons quand tu seras guérie.Mais un enfant maintenant risque de compliquer ton état.les médecins ne pourront pas se concentrer sur toi, il yaura aussi l'enfant.Je ne suis pas prêt pour ca.Donc on avorte et tu te fais soigner.


- je n'avorterai pas.Je lui réponds avec tout le calme dont je suis capable.cet enfant est le nôtre.nous l'avons conçu avec beaucoup d'Amour et je compte le garder.si je vis, il vivra.sinon nous mourrons tous les 2.Mais c'est Dieu qui aura décidé pas nous.nous n'avons pas ce droit la.et si tu essaies de me forcer la main, je te jure que je ne la ferai pas cette intervention. Lui dis je en me levant pour m'en aller.


- calme toi bb.Je suis désolé. J'ai paniqué. J'ai tellement peur que ca complique tout.tu sais à quel point je t'aime.dans d'autres circonstances, je serai entrain de sauter et de crier comme un fou mais là mes sentiments sont mitigés. C'est toi ma priorité. Mais nous ferons comme tu voudras.Je suis désolé de t'avoir blessée. 


- ce n'est rien.Je comprends.tout ira bien t'en fais pas.


Nous avons échangé un long baiser.Je sentais tout le désespoir de Curtis dans cet échange.comment tiendra t il si nous mourrons mon enfant et moi? Seigneur, faites qu'il ne nous arrive rien.j'ai tellement peur pour lui.il est trop investi.il sera un homme plus brisé qu'avant s'il nous arrive quoi que ce soit.


- retournons voir le docteur pour lui dire que je garde le bébé et que nous acceptons que je sois opérée dans 3 trois jours.le plutôt sera le mieux.

Il se mit debout et me suivit en silence jusqu'au bureau du docteur Colin.


2 jours plus tard


Aujourd'hui je suis hospitalisée à la clinique ou je serai opérée. Ils ont tenu à me garder une journée avant l'intervention pour faire les derniers examens et me préparer psychologiquement.le docteur a tenu à nous parler encore des risques d'une intervention de cette envergure et à nous exhorter a y croire quand même.mes parents étaient la, mon frère et sa femme et mon époux.depuis quelques jours, ce dernier nouvrait la bouche que pour répondre a une question ou pour me dire qu'il m'aime.hier il m'a fait l'amour comme si c'était la dernière fois.j'ai eu l'impression que c'était un adieu.ensuite nous avons longuement pleuré dans les bras l'un de l'autre.il fait des efforts pour paraître fort mais j'ai bien vu qu'il se mangeait plus, ne dormait plus et avait tout le temps le regard triste. 

Ils sortent tous pour un entretien en privé  avec le docteur et je reçois un coup de fil de Lida.ca va me changer un peu les idées de discuter avec cette folle.


* le lendemain 


Curtis


Je ne sais pas ou me mettre. Je n'ai pas fermer l'oeil de la nuit.j'ai tenu a rester au près de ma femme.Je n'aurai pas pu être ailleurs.ma place est au côté d'elle.cette nuit la j'ai prié comme jamais je n'ai prié de ma vie.j'ai imploré le Seigneur de toutes mes forces.s'il me prend ma Sydney, je vais mourrir de chagrin.

Ils sont venus la chercher très tôt ce matin et nous avons eu droit qu'a quelques minutes pour lui parler.j'ai attendu qu'elle finisse de discuter avec ses parents et j'ai demandé à lui parler en privé. Ils se sont éloignés, nous laissant seuls.


- comment tu te sens? Je lui demande en lui caressant le front. 


- je vais bien, j'ai juste un peu peur.Mais ca va aller.elle me répond 


- d'accord. Bébé promet moi que tu n'abandonneras pas et que tu te battras jusqu'au bout.


- je te promets. Tu sais que je suis une battante.Je ne baisserai pas les bras.


- mon amour sil m'arrive quelque chose, je veux que tu sois fort et que tu continues de vivre.ne me pleure pas toute ta vie.promet le moi.

- non je ne peux pas.il ne t'arrivera rien.jen suis sûr.pas besoin de te promettre ca.

Elle était si courageuse et si forte.j'eus envi de pleurer mais je me devais d'être fort pour elle.Je l'ai alors embrassé et j'ai laissé les médecins l'emmener. cette image ne me quitte pas depuis.Ca fait maintenant 5 heures qu'ils sont partis avec elle, une seule fois une infirmière est sortie nous informer que l'intervention suivait son cours.je ne suis qu'angoisse et stresse.nous marchons dans la salle comme des fous, les beaux parents et moi.échangeant des fois des regards encourageants.Mais chacun a la peur aux trippes. Je ne sais plus combien de café jai bu, ni combien de prière j'ai faite.Adrien et Lida n'arrêtent pas d'appeler mais je ne peux pas répondre.Je vais m effondrer sinon.vers 18h, nous voyons le docteur se diriger vers nous.je me suis levé comme un automate.je ne respire plus je crois. Je ne sens plus mon coeur battre.Je le regarde fixement. Il ne sourit pas et nous regarde avec compassion en s'approchant. Ils s'arrête enfin devant nous et retire son bonnet. Nous attendons tous qu'il parle mais il reste silencieux.


- dites quelque chose docteur, je vous en conjure.

Mon âme sœur