Chapitre 17 : Crise de folie

Ecrit par kaynaliah

/ ** Désolé pour ces longues semaines de silence   j'ai 3 suites pour vous aujourd'hui **/


****Raymond*****

Le chauffeur vient de garer la voiture devant la porte d’entrée avant d’aller se garer au garage. Je descends de la voiture avec mon frère aîné et un oncle paternel lorsque nos sens se mettent en alerte immédiatement. Christiane apparaît devant moi mais son expression est étrange. J’ai à peine le temps de remarquer la brique qu’elle a en mains que mon frère hurle à tout le monde de se baisser. J’ai juste le temps de voir la brique s’envoler dans les airs et atterrir violemment sur l’une des vitres de ma nouvelle voiture. Sous l’effet du choc violent, la fenêtre éclate en morceaux. Mais elle est complètement dingue. J’aide mon oncle à se relever avec l’aide de Rémi mon frère avant de diriger mes pas vers cette folle furieuse.

-« Non mais tu es complètement malade. Ca ne va pas dans ta tête ? » je crie tout en la secouant.
-« Laisse-moi Raymond. Tu es un criminel »
-« Ah oui ? »
-« De toutes les femmes qu’il y a à Libreville, il n’y a qu’Eunice que tu as vue ? Tu oses m’humilier pour une petite’ fille comme ça »
-« Elle et une femme comme tout autre »
-« Et que comptes-tu faire de moi ? »
-« Rien du tout »
-« Je ne te laisserai pas faire Raymond. Tu ne m’humilieras pas plus que tu ne l’as déjà fait »
-« Raymond allons prendre place dans la maison. Vous n’allez pas vous donner en spectacle devant votre personnel de maison » dit mon oncle
-« Mmmhh »

Nous sommes rentrés dans la maison et avons pris place dans l’un des salons privés. Je referme la porte derrière moi avant de prendre place. Je demande à la ménagère de nous apporter à boire avant de commencer la réunion. Tout nous est servi sans tarder et j’attends qu’elle referme la porte avant de prendre la parole.

-« Bien. Christiane nous t’écoutons la première » dit mon oncle.
-« Merci tonton Henri. Je suis en ce moment profondément déçue et surtout choquée sans parler de la colère et la rage qui m’animent en ce moment »
-« …. »
-« Il n’y a même pas une heure, j’ai eu le petit frère de ma défunte mère au téléphone. Il m’informe que Raymond est passé le voir tout à l’heure car il veut se séparer de moi pour en épouser une autre. Raymond que j’ai soutenu et supporté durant combien d’années. J’ai toujours été à ses côtés. Dans les bons moments comme dans les mauvais. Je lui ai donné quatre magnifiques enfants. Combien de fois j’ai demandé ici à Raymond de régulariser ma situation et il ne l’a jamais fait soit disant qu’il n’était pas prêt. Et j’apprends qu’il me poignarde dans le dos en allant voir ma famille pour se débarrasser de moi ? Je ne suis pas un déchet. Cette fille qu’il veut épouser est comme sa fille. Il l’a vue grandir et il ose faire cela ? Une fille que je voulais même comme épouse pour mon fils. Ca ne se passera pas comme ça. Tu ne m’auras pas utilisé en vain comme ça. Pour qui te prends-tu à la fin ? »
-« C’est fou comme la vie peut bien être étrange. C’est toi Christiane qui joue çà la sainte-nitouche aujourd’hui ? C’est toi Christiane qui joue à la femme touchée et blesse dans son amour-propre ? C’est toi qui veut me faire passer pour un monstre ? Ok. Je crois que tu m’as trop sous-estimé et que nous allons mettre carte sur table aujourd’hui »
-« ……. »
-« Christiane comment nous sommes nous rencontrés?J’étais en relation avec ta cousine Emeline qui nous a présentés. Dès ce moment, tu n’as pas hésité à me faire des avances ou à me mettre dans des positions plus incongrues les unes des autres afin que pose mes yeux sur toi. J’ai cédé à tes avances pas parce que j’étais amoureux de toi mais parce tu m’offrais sur un plateau d’argent ton corps. Tu n’étais qu’une passade. Tu t’es arrangée pour qu’Emeline nous surprenne et jusqu’aujourd’hui, elle ne m’adresse pas la parole. Tu n’as pas hésité à séparer ta propre famille pour un homme. Emeline a fui en Côte d’Ivoire tellement elle nous voyait en horreur. Tu as cru avoir gagné lorsqu’après t’avoir quittée et que cette histoire ait fait l’effet d’une bombe auprès de nos proches, tu m’annonces ta grossesse et ma famille m’a obligé de me présenter chez tes parents où vous nous avez piégés. Je n’ai jamais voulu de toi. Je voulais juste mon fils. Tu es venue t’installer chez moi durant des mois et je n’ai pas compris pourquoi subitement , je suis passé de la haine à la tendresse avec toi »
-« …… »
-« Je n’ai pas compris pourquoi je me suis mis à ressentir des choses pour toi que je m’étais pourtant interdit »
-« …. »
-« La vie a continué ainsi mais je me battais tout le temps avec mes sentiments car il y a quelque chose qui me tourmentait »
-« …. »
-« je savais que quelque chose ne tournait pas rond mais je n’arrivais pas à l’expliquer »
-« ….. »
-« j’en avais parlé avec maman et Rémi à l’époque. Le jour où maman devait m’accompagner consulter quelqu’un, elle est tombée subitement malade et en est morte quelques heures plus tard »
-« …. »
-« Tu ne sais pas que chaque jour en rêve elle me supplie de ne pas t’épouser sinon je vais condamner ma famille et surtout ma descendance »
-« Je n’ai jamais compris le sens de ses paroles et ai vécu ainsi avec toi durant de longues années »
-« ….. »
-« Il y a 6 mois, j’ai été par hasard à un culte pour le baptême du petit-fils d’un ami de longue date. J’ai rencontré le pasteur qui a eu à imposer ses mains sur moi sans que je n’ai à le demander. J’ai fait un malaise qui m’a conduit à l’hôpital mais personne est au courant à part ceux que j’ai voulu mettre dans la confidence dont Rémi, Terrence, Anta et Eunice. »
-« Quoi ? Mais que racontes-tu ? »
-« Je suis au courant de tout Christiane »
-« J’ai vomi tous mes boyaux dans une salle annexe. Je faisais juste ressortir toutes les merdes que tu m’as faites consommer durant toutes ces longues années. Tu as osé faire entrer les fétiches dans ma vie Christiane. Tu as eu le culot de me faire ça. Pendant que je voyais ma vie défiler et que je me battais pour ma survie, j’ai commencé à vor des choses. Je sais que c’est l’œuvre de Dieu. Tout le monde me pensait au village à la dernière minute pendant 1 mois mais j’étais ici. Tu ne t’es même pas inquiétée de ne pas me voir ou avoir de mes nouvelles. Eunice était là bien qu’on lui avait dit que je ne devais pas recevoir des visites. Elle venait me voir tout comme Anta, Terrence et mon frère ici présent. »
-« Non » dit Christiane
-« Je t’ai vu à l’œuvre dans mon état d'inconscience mettre une poudre dans la boisson ou nourriture d’Amina pour lui provoquer des fausses couches. Tu as fait croire à Andrée et Annick que c’était pour l’aider à renforcer le bébé alors que tu les tuais. Je te laisse l’annoncer toi-même à ton fils et à Amina. »
-« …. »
-« Mon Dieu ! Christiane mais quel genre de personne es-tu ? » crie mon oncle
-« Tu es un diable. Au début, j’ai refusé de croire que tu aies pu faire ça mais force est de constater que tu es capable du pire »
-« Personne est au courant de cela. Comment l’as-tu su ? » crie Christiane
-« Terrence est déjà rentré ? » demande mon oncle
-« Oui cet après-midi même »
-« Dis-lui de venir. Une chose est sûre : Christiane est dangereuse »
-« Et comment ? Je me demande comment tu as fait pour la supporter lorsque tu es revenu »
-« J’ai dû me jouer d’elle. Je ne mange que la nourriture de la ménagère ou Eunice. Je ne peux plus prendre le risque d’être fétiché »
-« Tu es un incapable Raymond »
-« Merci et toi une sorcière »
-« Jamais je ne te laisserai en paix avec Eunice. Tu m’as humiliée aux yeux de tout le monde. Mais sache une chose : si tu n’e pas à moi, tu ne seras à personne »
-« Tu es complètement folle Christiane » dit Rémi
-« De Raymond oui » dit-elle en souriant
-« ….. »
-« De toute façon personne ne sortira d’ici vivant »
-« C’est-à-dire ? » je demande

Je la vois toujours avec ce sourire machiavélique et sortir un couteau de cuisine de sa poche. Elle est folle à lier. Elle se rapproche dangereusement de moi mais mon frère s’interpose et une bagarre éclate. Elle refuse de lâcher son arme blanche et tente de poignarder mon frère. Je me mélange à eux et je sens quelque chose me transpercer au niveau de l’abdomen à 3 reprises. Je vois du sang su mes mains et Christiane qui lâche subitement son couteau en voyant ce’ qu’elle vient de faire. Je m’accroche aux bras de mon frère pour ne pas sombrer. Les cris de Rémi alertent le personnel qui ne tarde pas à arriver et je vois le cuisinier maîtriser Christiane. Je n’entends presque plus ce qui se passe autour de moi. Je vois juste Rémi m’allonger sur la banquette arrière de la voiture avant de mon ter avec mon oncle à mes côtés et de crier au chauffeur de faire vite car je perds énormément de sang. Christiane veut ma mort pour ne pas que ses secrets soient dévoilés. Je sais au moins que si mon heure a sonné, des témoins pourront raconter les véritables faits. J’ai le temps de demander à mon frère d’appeler mes enfants et Eunice avant de sombrer dans un trou noir.

Amina: Ma belle-mère...