CHAPITRE 17: DÉPRESSION : SAUT DANS LE PASSÉ 4

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 17 : DÉPRESSION : SAUT DANS LE PASSÉ 4


**SABINE KOUYA**


J'étais assise à la terrasse et je voyais Charly revenir de je ne sais où avec les vêtements sales. J'avisais l'heure et il était 16h.


Charly : (À mon niveau) Bonsoir maman. 


Moi: Tu reviens d'où ? 


Charly: Je reviens de chez Karelle. 


Je m'étais rapidement levée et l'avais giflé à la joue. Elle la tenait en me regardant surprise, c'était la première fois que je lui portais main.


Moi: C'est à moi que tu veux mentir ? (Me regardant confuse) C'est chez Karelle que tu as eu le sable que tu as sur le corps là ? Tu veux te foutre de moi ? 


Charly: Maman, je te jure que c'est la vérité, j'étais avec Karelle. Je suis sale parce que Kendra m'a poussé par terre avant de… 


Je lui avais donné une autre gifle, comme elle voulait me prendre pour une conne, alors qu'Ornie m'avait dit qu'elle était allée chez son copain depuis le matin et elle revenait ici la poussière au corps pour mentir sur Karelle et Kendra. Avant qu'elle ne comprenne quoi que ce soit, j'étais déjà en train de la rouer de coups.


Charly : (Se tordant de douleurs) Non maman, pardon, aïeooo, pardon maman pardon. 


Je l'avais frappée jusqu'à ce que je n'avais plus de force, ce n'était que là que je l'avais laissée.


Moi: Dégage de ma vue, espèce de traînée. 


Elle s'était levée avec difficulté, le visage et le corps gonflés et rouges. Elle s'apprêtait à rentrer dans la maison quand j'ajoutais. 


Moi: Tu as intérêt à préparer en rentrant là. Si cette table n'est pas prête avant 19h, c'est moi qui vais te payer un aller simple pour le boulevard des allongés où sont ta traînée de mère et ton père. 


Elle avait disparu de mon champ de vision en pleurant. Si elle croyait que ses larmes me faisaient quelque chose, elle se trompait lourdement. Une imbécile comme ça. J’avais pris mes affaires et j'étais allée m'enfermer dans ma chambre. J'avais enlevé mes vêtements avec rage et j'étais partie me laver. Quand j'étais ressortie, je n'avais toujours pas décoléré. J'avais repensé à la nuit d'avant et ma colère avait augmenté.


LA VEILLE 


Je sortais de la chambre, et au niveau du salon, j'avais encore surpris Brice en train de parler avec Charly à la cuisine. Il lui disait que c'était une gentille fille, intelligente et très belle comme il n'en avait jamais vu avant. Il lui parlait et lui touchait la joue avant de lui dire que si elle avait besoin de quoi que ce soit elle n'avait qu'à lui dire et il lui donnerait. Il lui avait dit aussi de ne pas prendre en compte mes cris à son endroit, ça finirait par passer avant de la prendre dans ses bras et lui faire un câlin. Quand il m'avait vu, il s'était rapidement détaché d'elle. 


Brice: Euh Charly, tu as compris ? N'embête plus ta tante hein. 


Charly: Oui tonton. 


Brice: Bien. 


Il était venu vers moi, un faux sourire aux lèvres et m'avait embrassé sur la tempe. 


Brice: Je lui ai parlé pour qu'elle ne fasse plus de bêtises. C'est bon maintenant. 


Je l'avais regardé sans rien dire, il était sorti, il m'avait dit qu'il m'attendait à la chambre, puis il était parti. J'avais regardé cette petite durement avant de sortir à mon tour. Brice me prenait vraiment pour une idiote, depuis à peu près un an, il avait des vues sur Charly, à sa façon de se comporter avec elle, de la regarder avec insistance, de loucher sur elle quand elle passait, il pensait que je ne voyais pas. J'étais devenue transparente dans cette maison.


Quand je regardais ma nièce, je ne pouvais que m'énerver car c'était de sa faute si mon mari avait des vues sur elle. Plus elle grandissait, plus elle s'embellissait. Elle ressemblait de plus en plus à sa mère qui, en son temps, faisait tourner toutes les têtes à son passage. Et ce que cette petite avait raté chez sa traînée de mère, elle l'avait récupéré chez mon frère qui lui aussi était un homme extrêmement beau. Imaginez un peu le mélange de ces deux-là sur une seule personne, cette petite était trop belle et c'était ce qui m'énervait.


Lorsque j'étais arrivée à la chambre, Brice s'était jeté sur moi et avait décidé de me faire l'amour après je ne sais combien de temps où il ne m'avait plus touché. Et la façon dont il me prenait là pardon, il le faisait seulement au début de notre relation, c'était il y avait 20 ans. Tout allait bien jusqu'à ce qu'il prononce le prénom de Charly en jouissant. Donc il me couchait là en pensant à ma nièce, ceci expliquait cela. Il ne s'était pas rendu compte et je ne lui avais rien dit non plus.



RETOUR AU PRÉSENT


Depuis, j'étais en colère, c'était la principale raison pour laquelle j'avais frappé Charly aujourd'hui. Elle me volait mon mari et à cause de ça même, j'allais faire de sa vie un enfer. Ce sont mes oncles et tantes qui avaient raison à Port-Gentil quand ils la traitaient d'enfant sorcier. J'avais élever un serpent dans ma propre maison et celui-ci voulait me mordre. Mais elle ne me connaissait pas encore, j'allais lui couper la tête bien avant. Aussi vrai que je m'appelais Sabine Nanda, Charly allait voir qui était qui dans cette maison…



**KARELLE ADA ONDO**


J'étais sortie des cours et j'avais lancé l'appel sur le numéro de Charly, ça sonnait toujours indisponible. Elle n'était pas venue à l'école aujourd'hui une fois de plus. Heureusement qu'on avait fini avec les évaluations et que là c'était seulement le calcul des moyennes, sinon elle aurait manqué beaucoup de devoirs.


Aujourd'hui c'était l'anniversaire de la mort de ses parents, comme je la connaissais, elle devait être super triste. D'ailleurs qui ne le serait pas avec tout ce qu'elle subissait dans cette maison ? Il n'y avait que tonton Brice qui était gentil avec elle, même tantine Sabine qui était bien là, je ne savais pas pourquoi elle était devenue mauvaise comme ça. Elle frappait Charly pour un rien. Charly était devenue leur dame de ménage et elle faisait tout jusqu'au repassage. Parfois même elle faisait des jours sans manger. Le taxi même pour venir à l'école si tonton Brice ne lui donnait pas, c'était moi qui lui payer ça. Tantine Sabine avait décidé de lui couper les vivres du jour au lendemain, on ne comprenait pas ce qui se passait.

 La dernière fois, elle lui avait même versé de l'eau chaude au corps devant moi, parce que Charly avait oublié de fermer la bouteille de gaz, je n'en revenais pas. Qui peut faire ça à un être humain ? En plus ta propre nièce ? Charly ne mettait même plus les habits qui montraient son corps car étant clair de peau, elle avait des cicatrices partout. Quand ce n'était pas tantine Sabine qui la frappait, c'est Kévin et Ornie. Ils m'énervaient tous dans cette maison.


Avant de prendre le taxi, j'avais pris un sandwich et un jus que j'avais mis dans mon sac car je m'étais dit "qu'on ne sait jamais". J'avais dit au revoir aux autres et j'étais montée dans le taxi pour rentrer. Une fois que le taxi m'avait déposé, j'avais pris la direction de chez Charly. Arrivé au niveau de notre cachette, j'avais décidé d'aller voir et elle y était, toujours en train de pleurer. J’avais regardé son corps et j'avais vu les traces de coups encore frais sur elle, ce qui supposait qu'on l'avait encore frappé aujourd'hui. Je n'avais même pas parlé , pour dire quoi d'abord ? Je m'étais assise à ses côtés en silence et je l'avais prise dans mes bras. Elle s'y était réfugiée et s'était mise à pleurer très fort. J'avais resserré mon étreinte et m'étais mise à pleurer avec elle tellement sa situation me faisait mal, j'étais impuissante. 


En dehors de sa tante, elle n'avait aucun autre parent et était sans un sou. Où pouvait-elle aller ? J'avais essayé de parler de sa situation à maman mais cette dernière m'avait grondé parce qu'elle disait que Charly était une menteuse et était une enfant rebelle. Quand j'avais voulu contester, elle m'avait dit que si je continuais, elle m'interdirait de la revoir et depuis ce jour elle avait interdit la venue de Charly à la maison. Elle qui l'aimait bien avant, elle avait aussi changé, du coup on était au même point .On regardait cette situation impuissantes. 


 Nous avons pleuré un bon moment avant de nous calmer.


Moi: (Après un moment de silence) Tu as mangé depuis hier ? 


Charly: Non. 


Je le savais. J'avais fouillé mon sac et lui avais sorti les choses que j'avais prises pour elle et je les lui avais données. Elle avait pris, m'avait remercié et s'était mise à manger .Nous étions encore restées là un moment avant de partir. On s'était séparé à la route et je lui avais remis 5000 FCFA. Elle m'avait regardée surprise.


Moi: C’est pour le taxi, demain tu ne vas pas encore sécher les cours. 


Charly: (Émue) Merci ! 


Moi: De rien. 


Je l'avais prise dans mes bras pour un câlin avant de nous séparer…. 


TROIS MOIS PLUS TARD 


**CHARLY NANDA**


Nous étions en vacances depuis 2 semaines déjà. C'était sans surprise que Karelle et moi avions validé notre année . Ornie avait repris la première et on attendait les épreuves du bac pour Kevin, mais bon ça ne me regardait pas, je m'occupais de mes problèmes. J'étais en joie en ce moment, je ne savais pas ce que tonton Brice avait dit à tantine Sabine mais depuis maintenant 1 mois et demi, elle avait arrêté de me frapper. Je faisais toujours tout à la maison, mais au moins j'avais repris à manger et on ne me frappait plus. 


Karelle m'avait parlé de trouver un travail de vacances pour avoir un peu d'argent quand la rentrée viendrait pour mes fournitures car je ne savais pas si ces gens-là devaient me les payer. J'en avais parlé à tonton Brice pour voir s'il pouvait demander à tantine Sabine si je pouvais travailler et il m'avait donné la réponse aujourd'hui, je courais donc l'annoncer à Karelle que je retrouvais à notre cachette.


Moi: (Heureuse) Devine quoi ? 


Karelle : Quoi ? 


Moi: (Souriante) Mais devine un peu toi aussi. 


Karelle : Cha-cha ne me fait pas languir pour rien. Tu sais bien que je suis nulle en devinette, donc accouche. 


Moi: C’est oui. 


Karelle : (Fronçant les sourcils) Quoi qui est oui ? 


Moi: Pour le boulot, c'est OK. 


Karelle : (Écarquillant les yeux) Noooon! 


Moi: C’est sérieux. 


Karelle : Vrai vrai?


Moi: Oui. 


Karelle : (Criant et sautant de joie) aaaaaahhhh ! 


Nous nous étions mises à sautiller comme si on avait eu un examen, on avait même fait une petite danse de la joie. On avait arrêté un programme pour les recherches. Le lendemain même on s'était mise en route mais on avait rien trouvé. Nous étions rentrées et avions dit que demain serait un autre jour. Nous nous étions séparées au petit carrefour. Une fois à la maison, j'avais rapidement fait la cuisine avant d'aller me laver. À mon retour de la douche, j'avais trouvé tonton Brice dans notre chambre, ne m'y attendant pas, j'avais eu peur avant de me reprendre. 


Moi: Bonsoir tonton, que fais-tu ici ? 


TB: (Me fixant étrangement) Je t'attendais. 


Moi: J’étais à la douche. Tu as besoin de quelque chose ? Je viens te servir à manger ? J'ai déjà fini de préparer. 


TB: Non, j'ai faim d'autre chose maintenant. 


Moi: (Confuse) Faim d'autre chose ? Mais de quoi ? 


TB: De toi. 


Il avait une lueur bizarre dans les yeux, mon cœur avait commencé à battre très vite et j'avais pris peur. Il n'y avait personne d'autre à la maison.


Moi: (Voix tremblante) Je, je, je ne comprends pas. 


TB: Tu es tellement belle Charly si tu savais. 


Il avait commencé à avancer et moi de reculer jusqu'à buter contre le mur. Il avait essayé de me caresser la joue mais j'avais détourné mon visage.


Moi: Tonton stp. 


TB: Si tu savais comme tu m'obsèdes Charly, je rêve de te faire l'amour depuis deux ans maintenant. 


Quand j'avais écouté ça, j'avais commencé à pleurer et à le supplier de me laisser tranquille. Il ne l'entendait pas de cette oreille, il avait tenté de m'embrasser mais j'avais détourné mon visage.


Moi: (Pleurant) Tonton Brice pardon, je t'en supplie, ne fais pas ça, pitié. 


TB: (M'embrassant dans le cou) Laisse-toi faire. 


Moi: (Essayant de le repousser) Non. 


Il avait commencé par me serrer le cou et me brutaliser pour m'ôter la serviette que je tenais fort . On avait lutté ensemble jusqu'à ce qu'il me donne le premier coup au visage et une autre gifle qui m'avait propulsé. J'étais allée cogner la tablette, j'avais mal mais je tenais fermement ma serviette, il était hors de question qu'elle tombe sinon j'étais finie. Il m'avait regardé méchamment en retirant son pantalon. Je continuais à le supplier et priais intérieurement que quelqu'un vienne nous trouver ici. Il était revenu vers moi et avait encore entrepris de m'ôter ma couverture. Une autre lutte s'en était suivie jusqu'à ce que la porte de la chambre s'ouvre sur Ornie. Elle nous regardait surprise tous les deux.


 Je n'avais jamais été aussi contente de la voir de toute ma vie. Profitant de la confusion qui était en mon oncle, j'avais mordu la main par laquelle il me tenait le cou et il m'avait lâché en hurlant. J'avais alors couru vers la porte qui à mon grand malheur s'était fermée devant mes yeux. Ornie venait de ressortir et avait bouclé la porte à clé.


Moi: (Tambourinant la porte en pleurant) Ornie stp ouvre la porte. Tonton Brice veut me violer, pitié, ouvre. 


TB: (Me tenant par les cheveux) Espèce de garce. 


Il m'avait donné une gifle au visage tellement fort qu'elle m'avait fendu la lèvre inférieure avant de me jeter sur le lit d'Ornie et de monter sur moi, il m'avait arraché la serviette et écarté les jambes.


Moi: (Pleurant de plus belle) Pardon tonton, pardon ne fait pas… 


Mes mots s'étaient bloqués dans ma gorge tant la douleur que je ressentais était terrible. J'avais l'impression qu'on venait de me transpercer le vagin avec un couteau. J’en avais eu le souffle coupé. Mon oncle venait de me pénétrer avec une telle violence, m'arrachant par la même occasion ma virginité. J'avais fermé les yeux et je l'avais laissé faire de moi ce qu'il voulait pendant je ne sais combien de temps. Il grognait comme un animal tout le long avant de faire un bruit bizarre et de s'écrouler sur moi. Au bout d'un moment, il était quitté et s'était mis à me parler.


TB: Je ne voulais pas que ça se passe comme ça mais tu ne m'en as pas laissé le choix. Si tu m'avais laissé faire, tu n'aurais pas eu autant mal. Mais bon ce n'est pas bien grave, tu es une grande fille tu t'en remettras et tu me remercieras plus tard.


Je l'avais entendu marcher puis s'arrêter et cogner à la porte. 


TB: Ornie, viens m'ouvrir. 


J'avais entendu le bruit de la porte qu'on ouvrait et refermait puis ce fut le silence dans la pièce. Je n'avais qu'une seule envie, mourir...



LE MARI DE MA MEILLE...