CHAPITRE 18: LA LIBIDO D'AURORE
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 18: LA LIBIDO D'AURORE.
Le
lendemain et les deux jours qui suivirent, Aurore était surprise de voir le
chauffeur en lieu et place de William pour la conduire au travail et la ramener
à la maison. Il lui avait fait dire qu'il serait occupé pendant quelque temps
et donc ne pourrait pas être là lui-même. Elle fut triste au début et s'en
voulut par rapport à sa façon de lui parler ce jour. Elle pensa qu'elle avait
été trop dure. Mais elle finit par se persuader que ce n'était rien comparé à
ce qu'il lui avait dit. Et que s'il avait été blessé par ses propos c'était tant
mieux pour lui car ainsi, il saurait maintenant ce qu'elle avait pu ressentir
ce jour-là.
Elle était
restée 3 jours sans le voir et au bout du 4ème, il vint sonner à sa porte.
Étant samedi, elle n'attendait pas le chauffeur et elle s'apprêtait à partir à
la clinique car elle avait un rdv aujourd'hui.
« William
? » Fit-elle surprise en ouvrant la porte.
« Je
peux rentrer ? »
« (Se
mettant sur le côté) Que fais-tu ici ? Je ne t'attendais pas. »
« Je
suis venue te chercher. »
« (Surprise)
Pour m'emmener où ? »
« À la
clinique. Tu as bien un rdv aujourd'hui non ? »
« Ah !
Je pensais que tu ne le savais pas. »
« Eh
bien si. Si tu es prête, on peut y aller. »
« Laisse
moi prendre mon sac. (Le prenant) Ok c'est bon. »
Ils
sortirent de la maison et allèrent s' engouffrer dans l'ascenseur. Il manipula
son téléphone tout le long et ne lui parla pas. De même que tout le chemin vers
l'hôpital. Il était silencieux, limite même un peu froid. Elle le guetta de
temps en temps mais son visage était toujours sans expression. Elle choisit de
le laisser dans son coin. Ils arrivèrent à la clinique très vite et ne mirent
pas longtemps avant d'être reçus. Ils échangèrent les civilités après s'être
assis devant elle.
« Alors
Aurore dites moi tout. Avez-vous constaté des changements depuis la dernière
fois ? » Interrogea la gynécologue.
« Oui.
Je ne sais pas docteur, j'ai l'impression que mon ventre ne pousse pas
vraiment. Je ne sais pas si c'est normal. Mais en principe à 5 mois de
grossesses et une grossesse multiple en plus, je me dis que mon ventre devrait
être plus gros que ça. Pourtant je suis bien les prescriptions que vous m'avez
donné. » Fit Aurore inquiète.
« Chaque
grossesse est différente vous savez. Il y en a pour qui même à 3 mois de
grossesse, on a l'impression qu'elles en ont 7 ou 8 et d'autres c'est le
contraire. Durant la dernière échographie tout était normal. Nous allons alors
vérifier s'il y a quelque chose qui a pu stopper ce développement ou si c'est
simplement vos bébés qui ne veulent pas vous alourdir. D'accord ? »
« D'accord. »
« Allons
dans la salle à côté. »
Ils se
déplacèrent tous et y allèrent. Après avoir touché son ventre pour s'assurer
qu'il n' y avait aucune douleur, elle lui fit un touché et une échographie et apparemment
tout allait bien.
« Comme
je vous le disais, tout est normal. Votre grossesse se développe très bien. Ce
sont juste vos enfants qui ont décidé de ne pas vous alourdir. Mais attention
vers les derniers mois, il se peut que cela change et que vous ayez un ventre
tellement énorme que vous n'arriviez plus à marcher correctement. Donc profitez
de votre condition autant que faire se peut. »
« (Souriant)
D'accord. »
« Vous
savez qu'on peut entendre les battements de leurs cœurs et même de connaître
leurs sexes ? »
« (Excitée)
C'est vrai ça ? (Regardant William qui avait lui aussi les yeux brillants mais
ne disait rien) Tu veux savoir ? »
« Oui.
Docteur allez-y. »
Elle
connecta les appareils et peu de temps après, la salle se remplit de battements
de cœurs. En suivant les indications du médecin, ils purent distinguer chacun
d'entre eux. Ils étaient tellement émus que William laissa couler une larme
qu'il tenta d'essuyer rapidement mais Aurore avait tourné la tête vers lui et
l'avait vu essuyé son visage. Elle lui tendit la main et il la prit avant de la
serrer.
« Tout
va bien ? » Demanda le docteur.
« Oui
docteur. Continuez svp. » Répondit William.
« D'accord.
Maintenant que nous avons entendu leurs petits cœurs battre et que nous savons
que tout va bien, allons découvrir leurs sexes. Alors qu'avons-nous là ? (Elle
agita l'appareil) Ici nous avons un garçon, là une fille et ici….. C'est
un garçon également. Vous avez donc 2 garçons et une fille. Félicitations ! »
« (En
chœur) Merci ! »
« Alors
je vous enlève tout le gel là et nous retournons dans l'autre salle. »
« D'accord. »
Ils firent
ainsi. Lorsqu'ils s'étaient rassis, le médecin reprit la parole.
« Voilà.
Tout va bien. Avez-vous d'autres préoccupations ou d'autres constats? »
« Non
à part le changement d'humeur à chaque fois, tout est normal. Ah si. Il y a
bien quelque chose que j'ai remarqué. »
« De
quoi s'agit-il ? »
« Il
s'agit de, de ma libido. » Fit-elle hésitante.
« Quel
est le problème avec votre libido? »
« Je
ne sais pas. Mais j'ai tout le temps envie de faire l'amour. Je ne sais pas ce
qui se passe. »
Will se mit
à tousser en écoutant les propos de sa femme. Il ne s'y attendait tellement pas
qu'il avala sa salive de travers .
« Vous
allez bien? » Questionna le docteur à son endroit.
« (Respirant
par la bouche) Oui (se raclant la gorge) Je, j'ai avalé de travers. »
« (Lui
donnant un verre d'eau) Buvez ceci. »
« (Prenant)
Merci. »
Il but et
retrouva une activité respiratoire assez normale.
« Alors
que disiez-vous ?
« Je
disais que j'avais tout le temps envie de faire l'amour et je ne sais pas si
c'est normal. »
« Oui
ne vous inquiétez pas. Ce sont les hormones qui font ça. C'est tout à fait
normal. Dans certains cas, il y a souvent une baisse de libido, mais dans votre
cas c'est plutôt l'inverse et c'est une très bonne chose. Et sachez le que
votre condition ne vous empêche pas d'avoir de rapports sexuels, au contraire
même. Nous vous encourageons à le faire aussi souvent que l'envie vous prendra,
cela vous facilitera la tâche lors de l'accouchement. (À William) Monsieur
RETENO faites lui l'amour si elle vous dit qu'elle en a envie. Ne vous
inquiétez pas de son état, essayez juste de vous adapter à certaines positions
plutôt qu'à d'autres et le tour sera joué. Vos enfants vous en remercieront
plus tard. »
« (Gêné)
D'accord. »
« Bon
je pense que c'est bon pour aujourd'hui. (Faisant une ordonnance qu'elle donna
à William) Rdv le mois prochain. Et n'oubliez pas de vous reposer et de bien
vous alimenter. >>
« (Se
levant) D'accord docteur. Merci et bonne journée ! »
« Bonne
journée à vous aussi. »
Ils
sortirent de la clinique et allèrent monter dans la voiture. William la regarda
qui mettait sa ceinture l'air de rien. Et il se demandait depuis quand elle
avait ses envies.
« Pourquoi
tu me regardes ainsi ? » Finit-elle par lui demander en remarquant son
regard insistant sur elle.
« Depuis
quand tu as des envies sexuelles ? »
« En
quoi est-ce que cela te concerne ? Il faut démarrer et on va quitter ici. »
Il la
regarda encore un moment avant de démarrer et s'arrêter en pharmacie pour
prendre les médicaments avant de rentrer à la maison. Une fois à l'intérieur,
elle se mit à ôter le pantalon qu'elle avait en plein salon.
« (Surpris)
Mais qu'est-ce que tu fais ? »
« Tu
me vois en train de faire quoi ? »
« Pourquoi
retires-tu tes vêtements ? »
« Parce
qu'ils m'étouffent. »
Elle se
retrouva uniquement vêtue d'un string. Il la regarda interdite. Et malgré lui,
son corps réagit à ce qu'il voyait. C'était la première fois qu'il la voyait
quasiment nue en plein jour. Il remarqua que sa poitrine avait pris du volume,
son ventre s'était légèrement arrondis par rapport à la dernière fois et elle
avait pris un peu de poids. Elle se retourna et le fixa droit dans les
yeux.
« Fais
moi l'amour William. »
« Hein? »
« J'ai
envie de toi là tout de suite. »
Il ne se
fit pas prier. Il vint la soulever. Et l'entraina dans sa chambre où il lui fit
l'amour pendant un bon moment….
Deux
mois étaient passés depuis la dernière fois, et ils revenaient de la
pharmacie après être quittés de chez le médecin pour la visite de leur 7e
mois de grossesse. Tout allait bien. Ils étaient en route pour la maison quand
madame avait décidé qu'elle voulait des glaces au chocolat et un shawarma au
poulet. Dernièrement, elle avait énormément d'envies bizarres. Elle voulait
manger tout et n'importe quoi à tout moment. Elle le réveillait à des heures
impossibles pour qu'il aille lui chercher tel ou tel autre truc, pour qu'à la
fin, elle finisse par dire qu'elle ne voulait plus ça. Son appétit sexuel aussi
s'était accru. Elle pouvait le faire 3 à 4 fois par jour et des fois elle en
voulait encore. C'en était même au point où elle se rendait à son boulot
pendant la journée pour qu'il lui fasse l'amour. Il passait déjà même les nuits
dans la 2e chambre qui était chez elle pour pouvoir la satisfaire
dès qu'elle le voulait. Ce qui l'énervait dans tout ça, c'était qu'il avait
l'impression d'être un objet sexuel plus qu'autre chose car dès l'instant où
elle avait jouis, elle s'éloignait de lui ou le rejetait comme un malpropre. Il
en avait marre et la veille même, il était rentré chez lui après avoir refusé
de lui faire l'amour. Ce qui faisait que madame était grincheuse et très
susceptible.
Il avait à
peine garé qu'elle était descendue du véhicule sans l'attendre pour rentrer
dans le resto fast-food. Il voulut parler mais se retint, il soupira et
descendit à son tour pour la suivre et la trouva déjà assise avec la carte du
menu en main. Il s'assit à son tour.
« Tu
sais déjà ce que tu veux prendre ? »
« (Du
bout des lèvres) Oui. »
Il appela
le serveur qui vint rapidement.
« Vous
avez déjà fait votre choix ? »
« (Regardant
Aurore) Oui. »
« Je
veux une pizza aux crevettes, un hamburger frites, un shawarma et deux boules
de glaces au chocolat. »
Will et le
serveur la regardèrent choqués.
« Quoi
? »
« Tu
vas manger tout ça ? »
« (S'énervant)
Ça vous regarde ? On vous a dit que je mange toute seule ? Nous sommes 4 à
vouloir le faire et chacun demande ce qu'il veut. »
« C'est
bon. Apportez lui sa commande. Pour moi ce sera un jus de fruits, n'importe
lequel. »
« (Notant)
Ce sera tout ? »
« (Énervée)
Je veux aussi un Orangina. Et c'est sera tout. »
Il partit
et les laissa tous les 2 sur leur table. Aurore croisa ses bras sur sa poitrine
en faisant la gueule avant de chercher son téléphone dans son sac sans le
trouver.
« Mon
téléphone est resté dans ta voiture. J'en ai besoin. » Annonça-t-elle.
Il se leva
sans discuter pour aller le chercher car il ne voulait pas encore que madame se
fâche pour rien. Il bouscula la tête en souriant lorsqu'il le récupéra sur son
siège. En revenant, il entendit quelqu'un l'appeler. Il leva la tête et vit la
mère et la petite sœur de Sabrina qui venaient vers lui. Elles étaient
apparemment aussi dans le restaurant et s'en allaient déjà. Lorsqu'elles
étaient presque à son niveau, il entendit la petite sœur de son ex dire à sa
mère "Je t'avais bien dit que c'était lui maman".
« J'ai
constaté. Bonjour William. Tu vas bien ? » Dit-elle à son endroit.
« Bonjour
maman Hortense, je vais bien merci et vous ? »
« Nous
aussi on va bien. La jeune femme enceinte dans le restaurant, c'est la jeune
fille que tu avais épousé non ? »
« Oui. »
« (Souriante)
Elle a bien grandi dis donc. En plus elle est très belle. »
« (Rictus)
Merci. »
« Ah
il faut bien t'occuper d'elle hein et ne fait pas trop attention à ses
caprices. La grossesse n' est pas facile. Il y a plein d'hormones qui se
bousculent et ça va dans tous les sens. Donc il faut la comprendre. »
Il constata
qu'elle avait suivi la scène qui s'était déroulée à l'intérieur avec Aurore. Il
ne sut quoi dire. Il était un peu gêné et elle le remarqua.
« Tu
sais, tu n'as pas à être gêné ou à t'en vouloir pour quoi que ce soit. Sabrina
est morte depuis et la vie doit reprendre. À vrai dire, je suis plutôt contente
de voir que tu as repris le cours de ta vie et si tu es heureux, moi aussi ça
me va. En plus, comment s'appelle ta femme ? »
«Aurore. »
« Aurore
(souriant) c'est jolie comme prénom. Aurore a l'air d'être une fille bien. »
« (Souriant
légèrement) Elle l'est. »
« Tant
mieux alors. Bon on ne va pas la faire attendre trop longtemps au risque de la
fâcher encore plus. (Souriant, ce qu'il fit aussi) Passes me voir de temps en
temps à la maison pour discuter et salue tes parents pour moi. »
« D'accord
maman. »
« J'attends
toujours mon téléphone hein William. » Déclara la petite sœur de Sabrina.
« Je
réglerai ça avant la fin de cette semaine. » Répondit-il.
« D'accord.
(Partant à la suite de sa mère) On s'écrit. »
« OK. »
Elles
partirent et il resta un moment en train de les regarder avant de rentrer dans
le restaurant où il trouva que leur commande avait déjà été servie et qu'Aurore
avait commencé à manger sans l'attendre. De toutes les façons, il n'avait
qu'une boisson. Il s'assit en lui souhaitant un bon appétit, mais elle ne lui
répondit pas. Elle mangea une tranche de pizza, croqua une fois dans son
burger, finit toutes les frites et un shawarma et avala les 2 boules de glaces
qu'elle reçut comme dessert. Elle fit emballer le reste avant de demander son
téléphone. Il le lui donna. Après quelques minutes de digestion, ils partirent
de là pour la plage où madame voulait tremper ses pieds dans de l'eau et
marcher pieds nus sur le sable. Il la regarda s'amuser en mettant les pieds
dans l'eau, ensuite s'asseoir sur le sable, puis elle se mit à construire un
château de sable. Il la surprenait de temps en temps à parler et rire avec son
ventre. Décidément cette fille n'était pas ordinaire. Elle passait du chaud au
froid et vice versa en un rien de temps. Et elle avait la capacité de se rendre
heureuse avec un rien. Il ne put s'empêcher de sourire devant son air enfantin.
Il sortit son téléphone et la prit en photo. Un moment, elle leva la tête dans
sa direction et afficha un sourire franc et radieux qu'il captura. Elle se leva
et vint le prendre par la main pour l'obliger à s'asseoir par terre et l'aider
à construire le château. Il se prêta au jeu et construisit 1 puis un 2e
château. À la fin, un jeune homme s'approcha d'eux avec un appareil photo et
leur montra les images qu'il avait prises d'eux. Il y avait une bonne
vingtaine. Aurore s'extasia devant les photos et dit au jeune homme qu'elle les
voulait toutes. William paya après que ce dernier eut terminé de les envoyer
dans le téléphone d'Aurore. Après quoi, ils décidèrent de rentrer à la maison.
Durant le trajet, Aurore ne faisait que sourire devant les photos qu'elle ne
cessait de voir et revoir. Elle lui montrait une de temps en temps lorsqu'elle
estimait qu'elle était digne d'intérêt. Il dût le reconnaître, ces clichés
étaient très réussis. Il lui dit de lui envoyer quelques unes par
WhatsApp.
Lorsqu'il
arriva en bas de chez elle, il ne descendit pas.
« (Surprise)
Tu ne montes pas ? »
« Non.
J'ai quelque chose à faire à la maison. »
« Ok. »
« Stp
dis à Lisa que je l'attends en bas pour la déposer à la maison. »
« D'accord.
Encore merci pour cette journée. »
« (Souriant)
De rien. J'ai passé une bonne journée aussi. »
« (Descendant)
Ok. Sois prudent au volant. »
« Ok. »
Elle partit
et quelques minutes après Lisa vint le trouver avec la nourriture qu'ils
avaient emportée du restaurant. Il démarra et partit chez lui.
Aurore
alla se laver, se fit quelque chose à manger pour quand elle aurait faim et se
mit à discuter quelque temps avec les filles. Elle leur expliqua l'éloignement
qui s'était fait avec Christ dernièrement lorsqu'elle lui avait dit qu'elle
était enceinte et qu'elle aimait toujours son mari après que celui-ci lui avait
déclaré sa flamme lors d'un déjeuner. Elle ne s'y attendait pas. Les filles lui
avaient toutes dit qu'il n'y avait qu'elle qui ne voyait pas l'intérêt qu'il
lui portait. C'était tellement visible. Aurore ne sut quoi dire. En tout cas,
depuis ce jour, ils ne s'étaient plus vus ni même écrit. Wilma leur dit
également que bientôt elle serait de retour pour son mariage coutumier car on
leur avait donné 6 mois pour se préparer et c'était déjà arrivé. Ils finalisaient
les derniers détails avant de venir. Elles parlèrent encore un moment avant de
raccrocher. Aurore mangea avant de prendre ses médicaments. Elle regarda un
film un moment avant de tout arrêter et aller se mettre au lit. Elle finissait
de mettre son bonnet de tête lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper à sa porte.
Elle mit son peignoir sur sa nuisette avant d'aller au salon. Il était près de
minuit.
« Qui
est-ce? »
« William. »
« William? »
Que
venait-il faire là à pareille heure? Elle n'avait pas parlé avec lui après
qu'il lui avait dit qu'il était bien arrivé. Elle ouvrit la porte et le trouva
de l'autre côté les mains en poche. Il s'était changé…