Chapitre 18 : Lui!!!
Ecrit par Tunde William
** Melchi AKLE**
Je ne sais pas le sentiment de déjà vu que m’inspire le visage de l'amie de la gouvernante. Oui de la gouvernante, si je peux dire comme ça car en réalité elle ne l'est pas. C’était juste une amie genre sœur de mon feu père et elle était un peu comme une tante pour moi, je l'ai pris pour qu’elle vive dans la maison de maman.
Car lorsque mon père adoptif est mort, cette maison faisait partie des patrimoines qu'il a laissé et elle revenait de droit à Maman. Sa mort brutale avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Sa famille, avait porté plainte contre maman pour homicide involontaire. Maman avait beaucoup souffert. Celà avait fait remonter ses démons antérieurs car leurs situations étaient beaucoup trop complexe. Très très complexe puisque leur divorce n'avait pas été prononcé. Maman avait tout fait pour obtenir gain de cause mais en vain. Elle avait mis en œuvre ces talents et son savoir d'avocat mais mon père ne voulait pas accepter le divorce. Pire encore il était dans tout ces droits car maman n’avais pas voulu dénoncer son acte. Alors elle s'est résignée et est retournée au pays […].
J'entre dans la cuisine qui était un peu entrebâillée et sans prendre connaissance de l'état du sol me dirige tout droit vers le réfrigérateur.
Je m’abaisse un peu pour prendre une canette de bière un peu plus à gauche quand mon mes yeux tombent sur le corps de l'amie d' Anna. Elle portait l'habit des domestiques et était assise par terre la tête contre le rebord de l'evier. Elle dormait visiblement avec une éponge humide dans la main et un aspirateur d’eau un peu loin. De part le soulèvement de sa poitrine un peu ouverte, on devinait allègrement qu'elle dormait d'un sommeil profond. Des traces de larmes séchées figuraient sur ses joues mouillés signe qu’elle avait pleuré. Non pas qu'un peu mais beaucoup vu les hoquets de sanglots qui la frappaient de temps à autre.
Mais que faisait donc l'amie d'Anna ,dans la tenue des domestiques et pourquoi avait elle pleuré ??? Telles étaient les questions sans réponses qui tourbillonnaient ma tête ?? Je la pris donc dans mes bras et me dirigeai vers ma chambre où je l’ai déposé délicatement sur le lit pour qu'elle se repose.
Quelques heures plutard dans la tête de Carmelliah Sagbohan.
Je regarde Mamanta qui avait le visage impassible, j’étais à deux doigts de l’évanouissement. J’étais tellement tendue que j’entendais le flux et le reflux de la circulation sanguine dans mes veines. Mes oreilles bourdonnaient, j’avais vraiment peur.
- Alors si tu n'es pas l’amie d'Anna ,qui est tu me demanda t'elle posément, calmement.
- Je …. Je suis Car ….Jennifer et je je travaille dans votre maison en tant que domestique.... balbutiai je les yeux rivés au sol.
J'avais vraiment peur. Peur qu’elle me reconnaisse. Peur qu'elle me renvoie et que je me retrouve à la rue. J'avais peur qu’ils me chasse ou simplement qu'ils m'emprisonnent[…]
- ( Melchi)[ Prenant la parole,et d'une voix douce fit] Ça Alors !!!! Donc tu n'es pas l'amie d’Anna???.
- ( Mamanta) [ Me regardant simplement sans aucune émotion visible sur le visage]
- (Moi) [ Secouant rapidement la tête] Non,je ne la connais pas.
- (Mamanta) Explique moi alors comment tu as fait pour être dans la maison.
- (Moi) J’étais à la recherche du boulot,alors elle m'a embauché ici pour que je travaille pour elle.
- ( Elle) Quelle genre de travail ???
- ( Moi) Tenir la maison propre.
- (Elle) Et combien te paie t'elle???
- ( Moi) 50 euros par semaine.
- ( Melchi)[ S’exclamant] Mais c'est incroyable.
Mamanta se tourna vers elle,et lui dit d'une voix douce.
- Mel ça t’ennuirais de nous laisser seules un moment ???
- ( Melchi) Oh non maman. Comme tu veux. D'ailleurs je sors prendre l'air.
- Ok dit la mère. […].
Ce fut alors le début d'un interrogatoire digne des films Hollywood spécialement des films de FBI.
Mamanta me posait des questions qui me chamboulait. J'avais l’impression qu'elle voulait me faire dire ce que, elle , elle voulait.
-( Moi) Je vous jure Madame, que je dis la vérité.
-(Elle) Et je peux savoir ce que tu faisais dans la chambre de mon fils??? Jennifer.
- ( Moi) Votre fils m'a juste aider. Rien de plus. Et je tiens à le remercier.
Un sourire franc se dessina sur la commissure de ses lèvres.
-( Elle ) Tu peux rester ici ,le temps que tu voudras. Tu peux t'installer dans la chambre d'amis.
-( Moi) [ Hébété] Euh non madame,ne vous en faites pas. Ça ira.
-( Elle) Je sais que tu n'as plus là où dormir car ton taudis qui te sert d'appartement est sur le point d’être vendu. Alors je veux bien te rendre service.
-(Moi) Je …
-( Elle) Ce sera le temps pour toi de retrouver un autre endroit.
Malgré mon cœur qui était emballé de joie et qui dansait déjà le Makossa, j’avais plein d’appréhension. Alors je lui dit.
-Ok Madame.
-( Elle) Tu sais ma fille, que tu sois Noirs ou Coloré nous restons infiniment un arbre à plusieurs branches, à plusieurs feuilles et ces feuilles qui fanent par terre n'est rien d'autre que ceux qui ne sont plus parmi nous. Mais ils veillent sur nous.
J'espère que ta venue sera une occasion de réjouissance et que tu ne me décevras pas encore une fois.
-( Moi)[ Muette, ne sachant quoi dire] ….
Avez vous finir fit la voix rauque du fils dans le couloir.
-( Elle) Oui oui déjà Trésor.
- ( Lui)[ Entrant dans la chambre] J'espère que vous n’avez pas parler de moi.
-( Mamanta)[ Me regardant droit dans les yeux] Non n'est ce pas Jennifer.
-( Moi) Oui oui répondis je précipitamment.
-( Mamanta) [ se tournant vers le fils en riant] Tu vois ,nous, nous ne sommes pas de ceux qui se prennent la tête et qui croient que tout tourne autour d'eux.
-( Melchi) [ Riant] Maman tu es incorrigible. [….].
Je ne sais plus quoi penser de la vie. Quand mon concierge m’avait informé que l'immeuble dans lequel j'habitais était bientôt sur le point d’être vendu, je croyais que j'aurai le temps de me chercher un abri avant. Mais c'est sans compter sur la rapidité des européens. Et puis,je reçois un appel dans la journée et mon interlocuteur me fit comprendre que j'avais une journée devant moi pour débarrasser le plancher car l’immeuble allait être détruite pour la construction d'une gymnase.
Mon cœur était tombé dans mes jambes. Alors je m'assis lourdement sur le sol de la cuisine où je nettoyais. Puis j'ai pleuré, pleuré ma faiblesse, pleuré mon pauvre sort.
Et puis je me suis endormie là pour me réveiller sur le lit de Melchi.
Et c’était de là qu'avait commencé les questions. Ils s’étonnaient que je sois en tenue des bonnes.
~~~~~~
- Pourriez-vous m’offrir une tasse de cappucino???
- Oui avec plaisir répondit je.
Je servis donc le client et me retourna pour aller débarrasser d'autre table vide.
Quand une main se posa sur les fesses, j'eus une montée d’adrénaline. Je me retourne donc pour coller une gifle sur la joue de cet goujat quand mes yeux rencontrèrent ceux de mon patron.
J'eus immédiatement des larmes aux yeux. Être servante est une tâche beaucoup trop difficile et ayant beaucoup de contraintes.
Quand je repars pour lui donner l'addition,le goujat commença par me tripoter les fesses. Je lui lança un regard noir puis me repositionna afin qu'il ne me touche plus.
Ce fut maintenant mes bras qu’il avait commencé par caresser.
J’étais vraiment exaspérée.
- Ça vous fait sept euros et dix huit.
- Ok. Ca te dirait qu'on aille prendre du bon temps ensemble, ma mignonne ???
- Non je ne suis pas intéressée. Merci.
Quand je veux me retourner,il me tient la main fortement.
- Mais lâchez moi donc fis je.
- Oh j'adore les sauvageonnes. Je te promets des moments vraiment super. Alors ça te dit.
- Non merci.
- Lâchez là tout de suite fit une voix que je reconnaîtrai entre mille.
- Et qui êtes vous pour me donner des ordres fit le type en bombant le torse et les muscles.
- Son petit ami. Alors lâchez la et allez vous cherchez une autre proie fit l'inconnu qui n’était nul autre que lui…..
Lui que je ne m'attendais pas à voir un jour. Seigneur que faisait t'il donc là ????