Chapitre 18: Seconde première fois
Ecrit par Lalie308
You're perfectly wrong for me,
Tu es parfaitement mal pour moi.
And that's why it's hard to leave.
Et c'est pourquoi c'est si difficile de partir.
-~-~
Michelle
Ne tombe pas amoureuse, ne tombe pas amoureuse. N'ose pas, ne le fais pas. Il a été clair : jamais il ne tombera amoureux. Dès que je me réveille ce matin, le souvenir des baisers d'Harry me revient comme un doux murmure câlin. Des lumières tressautent au fond de mon cœur, il s'emballe, il court, il vole, il le veut lui. Il le veut à lui tout seul. Il veut... qu'il l'aime. Mais Harry ne le fera jamais.
J'ai beau lutté, tenté de me concentrer sur le côté positif : Harry n'est pas indifférent à moi. Mais je n'y arrive pas. Mon optimisme est trop frêle face à ce pessimisme torride, fort, imbattable. Je me réveille doucement, lis le message d'Harry qui me dit bonjour puis m'adonne à mon rituel matinal. Je travaille chez le coach aujourd'hui, et ce soir j'ai rendez-vous avec lui... Harry. A la place du restaurant, je lui ai proposé de venir dîner ici et il a adoré l'idée.
Abdou conduit un peu silencieusement aujourd'hui. J'ai du mal à aborder l'affaire Harry avec lui puisque je connais ses sentiments à son égard.
—Que se passe-t-il mon petit Abdou ? Tacita s'est-elle joint à toi aujourd'hui ?
Il me regarde brièvement en biais en souriant.
—Tu es experte de toutes les mythologies ou quoi ? s'étonne-t-il. Non, je suis juste comme ça parfois.
—Mais tu sais que le silence et moi ça fait pas match non? lui rappelé-je.
—Oh que oui. Alors avec Harry ? Ça va mieux je suppose.
—Oui, il y a encore du chemin, mais j'espère, soufflé-je.
Ça me fait mal de devoir parler de ça avec lui. Je me sens doublement traite. D'une part, il y a Audrey qui s'est confiée à moi et d'une autre, il y a Abdou qui ne l'a pas fait, mais c'est écrit comme le jour sur son front. Je tente de le distraire tout le long du chemin avec quelques anecdotes malsaines et des remarques sur les passants. Nous arrivons finalement chez le coach sous des éclats de rire.
—Tu es officiellement folle Michelle. Comment peux-tu comparer une personne à une anguisue ? Ca n'existe même pas! s'exclame-t-il en bougeant la tête.
—Je te promets Abdou. Ce Jack est une sangsue et une anguille donc une anguisue. Je suis bien contente qu'on l'ait licencié de la maison. Bon à tout à l'heure.
Je sors de la voiture et me rends chez le coach. Il était sorti alors j'ai du commencer la leçon avec eux. Je leur montre quelques techniques de base et les laisse se défier. Qui a dit qu'on ne nous pouvait pas être passionné par deux choses ? Lorsque le coach vient enfin, il m'interroge beaucoup sur ma supposée bonne humeur.
Je lui parle brièvement d'Harry puis il me conseille. Fais attention amazonne. Sur le chemin du retour, je fais quelques courses pour le dîner avec Harry. C'est une première pour nous deux, alors autant mettre le paquet. Je passe le reste de la journée à travailler sur des textes que je continue de publier sur les plateformes.
Le crépuscule émet rapidement des signaux d'arrivée. Je me lève, la boule au ventre. Notre premier rendez-vous en tant que personnes mutuellement attirées l'une par l'autre. J'ai peur que quelque chose se passe mal et que ma connerie prenne le dessus sur mon sérieux. Après avoir concocter le dîner et mis en place une déco des plus romantiques, je prends ma douche puis me poste devant le miroir de ma chambre, j'observe mon reflet dans la glace, empoigne les fins bourrelets qui rétrécissent le peu de charme que je peux encore espérer avoir.
J'observe mon visage, mes yeux trop petits à mon goût, mes lèvres aussi. Je me tâte la joue en la tirant avec une mine dégoûtée, me barbouille de maquillage. Au final, je ressemble à une peinture de la maternelle. Je souffle d'exaspération, nettoie tout ce maquillage. Je m'habille d'une robe cocktail qui embrasse mes courbes, dresse ma crinière, enfile des escarpins qui me font mal au pied à une vitesse fulgurante. Je tourne, me retourne, mais n'arrive pas à apprécier ce que je vois.
Je n'ai jamais été très complexée par mon corps, mais je me dis que je ne suis pas à la hauteur d'Harry, si même Audrey n'a pas pu l'être. Je passe une couche de mascara puis dessèche mes lèvres avec du baume à lèvre. De toute manière, j'aurais fini par bouffer tout le rouge aux lèvres en dînant. Dès qu'on sonne à la porte, mon cœur saute douloureusement dans ma poitrine. Je me poste près de la table que j'ai si joyeusement dressé. Une petite nappe blanche recouvre la table, quelques pétales de rose sont déposés avec amour et tendresse, des bougies sont disposées sur un verre de pied. Le tout sous la lumière tamisée renforce l'atmosphère romantique. Je place une main dessus et prends une pause que j'espère sexy.
—Entre, crié-je.
Harry apparaît quelques secondes après, vêtu comme à son habitude. Il a quand même fait l'effort d'un peu mieux dresser sa crinière et porte dans sa main un grand bouquet de fleur.
—Bonsoir, tu es wow, déclare-t-il directement en me regardant avec quelque chose qui ressemble à de l'admiration. Je suis resté simple parce que je me disais que tu n'aimerais pas que j'en fasse trop, ajoute-t-il un peu gêné en se grattant la nuque.
Je ne peux m'empêcher de fondre intérieurement lorsqu'une fossette apparaît sur sa joue gauche, pour ne faire qu'accroître ce charme que lui confère ses pommettes rosées.
—Bonsoir, soufflé-je d'une voix sensuelle pour couper son monologue en relevant lentement mon menton pour me donner de la contenance.
Je dois déteindre sur lui pour qu'il se mette à faire des discours. Je me sépare de la table pour marcher jusqu'à lui quand je trébuche. La nappe agrippée à mon bracelet déshabille la table et tous les couverts se retrouvent à terre sous mon cri aiguë. Je tente de me relever quand je frappe le verre sur pieds, les bougies tombent au sol. Harry jette son bouquet puis d'un mouvement rapide et paniqué, il se saisit de la carafe d'eau posée sur la table basse pour éteindre le feu. Mon tapis est ruiné.
Je reste assise sur le sol, la tête entre les mains, honteuse. J'ai déjà tout gâché, avant même le début de la soirée. Je sens Harry s'accroupir en face de moi; il me soulève doucement la tête en retirant mes mains. Ses mains chaudes provoquent des picotements électriques autour des miennes tandis que mon regard se pose d'abord sur ses lèvres tordues en un sourire au coin.
—Tu vas bien Ginger ? demande-t-il doucement
—Oui même si je viens de tout gâcher, déploré-je en fuyant son regard, mordillant ma lèvre supérieure.
Il esquisse un léger sourire.
—Je suis venu dîner avec toi, chuchote-t-il de sa voix chaleureuse, et je suis bien content que ce soit toi.
Il finit sa phrase en parcourant du regard le désastre autour de nous. Il me tend ensuite la main pour que je me lève.
—Mets-toi à l'aise Michelle, quelqu'un m'a dit que ce n'était pas bien de jouer des rôles, déclara-t-il avec une pointe d'ironie.
Je glousse puis me déchausse en glorifiant le ciel de retirer ses douloureuses chaussures. Je le conduis jusqu'à la cuisine en tentant tant bien que mal d'effacer le mauvais départ de cette soirée de ma tête. Le dîner se passe dans une atmosphère des plus détendues. Il n'y a plus de Homel, ni de règle stupide, ni d'Audrey, plus personne. Il n'y a que lui et moi, moi et lui, nous. Sous le déhanchement incessant des lumières de la cuisine, nos éclats de rires se feignent un chemin entre l'obscurité des problèmes, du doute.
—Parle moi de toi Harry, lui intimé-je à la fin du dîner, mon menton soutenu par mes mains et mes coudes posés sur la table.
—Il n'y a rien d'intéressant à savoir sur moi, rétorque-t-il du tac au tac.
J'aimerais le questionner sur sa famille, mais je sens que le moment n'y est pas, que cette question risque de tout foutre en l'air, que c'est le sujet sensible.
—Quel type de gamin étais-tu plus jeune ? me contenté-je de murmurer.
—Tu seras surprise. J'étais bien dingue. C'est fou j'étais tout le temps heureux, m'avoue-t-il avec nostalgie, le regard figé dans le vide comme si un écran invisible lui rejouait ses beaux souvenirs.
—Je ne le suis pas, lui assuré-je. Tu ne mérites que ça: la joie.
Il me sourit puis s'installe sur le siège près de moi en s'assurant de ne pas détacher son regard du mien. Il me prend la main qu'il caresse tendrement.
—C'est vrai qu'aucune femme ne t'a jamais réellement intéressé ? l'interrogé-je en fixant nos doigts entremêlées.
—Quand j'ai rencontré Audrey j'avais à peine seize ans, j'étais dans une période relativement sombre et difficile. Elle a été ma première fois et les autres. Même si c'était plus comme un devoir pour moi. Une redevance pour tout ce qu'elle m'a fait. Alors oui, c'est bien vrai.
Ces aveux me fendent le cœur. Elle a été sa première fois, et il n'a pas eu qu'une première fois. J'avale difficilement ma douleur, reconnaissante qu'il se confie à moi.
—J'espère que tu ne me considères pas comme une pute masculine, reprend-il pour détendre l'atmosphère.
—Un peu... beaucoup, le taquiné-je.
Son visage redevient sérieux.
—Je ne pensais pas à ces moments là que je serai un jour attiré par qui que ce soit, alors autant laisser Audrey en profiter.
Je comprends parfaitement ce qu'il pensait à ces moments là.
—Qu'a-t-elle fait de si glorieux ? demandé-je, un peu trop curieuse.
—Elle m'a sauvé la vie, annonce-t-il d'une traite.
Je me crispe. Il a beau ne pas être amoureux d'elle comme il le dit, mais il y a un lien incompréhensible entre eux. Elle lui a sauvé la vie. Comment ?
—On n'est pas là pour parler du passé Ginger, mais du présent, de toi, de moi, reprend-il rapidement.
Je cherche dans ma tête une idée pour oublier ces révélations lourdes qui m'intriguent.
—Tu veux danser ? lancé-je soudainement.
—Hum... je ne suis pas très danse, objecte-t-il.
—Allez, Harry, s'il te plait.
Je me lève puis le tire vers moi en faisant la moue. Pour rester dans l'esprit du romantisme, les lumières sont restées tamiser. Oublions le monde et soyons égoïstes pour une fois. Je parcours ma liste musicale sur le téléphone, mon doigt flanche sur une musique: perfectly wrong de Shawn Mendes. Cette musique nous résume Harry et moi : nous sommes parfaitement opposés, pas faits l'un pour l'autre, mais pourtant on s'attire. Il n'est pas pour moi, un contrat le stipule.
Je le tire doucement vers moi pour le sentir plus près, toujours plus près. Je sens son corps chaud à travers ses vêtements, je sens ses muscles contre les miens, je le sens contre moi. Il passe ses mains dans mon dos, mes bras entourent son cou, nous voyageons dans une danse lente et fusionnelle. Son parfum qui m'a fait éternuer la veille m'enivre cette fois d'envie, de tension, d'attirance. L'édition de la tentation évolue, dangereusement, et est à son terme. Je laisse ma tête se perdre dans le cou d'Harry, hume son parfum, m'en nourris, vit de son aura, une lumière brûlante et excitante.
La chanson passe en boucle, les picotements cisaillent mon bas ventre, des papillons se déchaînent dans mon estomac, les chenilles sont en pleine éclosion. Harry tu me tourmentes, tu me poursuis, je te poursuis, tu ne m'aimes pas, je suis en train de tomber amoureuse de toi. Comme une débutante, je suis une débutante. Nos lèvres se scellent rapidement, au rythme de notre danse, lentement, passionnément, à la folie.
Je le sens contre moi, mon envie ne va que croissante. Il glisse ses mains sur mes bras, des frissons s'y déchaînent, un déluge de milliers de sensations me parcourt. Il m'embrasse, je l'embrasse. Je l'embrasse, il m'embrasse et la tension s'embrase. Les flammes consument nos âmes, les emportent, les lient à jamais. Oh Harry, tu es le fruit défendu que je veux croquer, croquer. Tu es le sorcier qui m'ensorcelle de son filtre inéluctable. Tu es le marchand des meilleurs parfums de passion dans la région de nos âmes, tu es mon enfer et mon paradis, ma raison et ma fantaisie.
Les bretelles de ma robe glissent le long de mes bras pour laisser ma poitrine se présenter dans une pénombre d'envie, de péché. Je couvre ma poitrine de mes bras, me détachant de lui. Etre ainsi devant Harry me déstabilise, m'effraie. Il ne sait plus qui il est alors, il est clair que nous nous perdrons ensemble dans les délices de l'interdiction.
—La dernière fois que j'ai fait ça, ça a mal fini, lui avoué-je d'une voix éteinte.
Qu'est-ce qui me prouve qu'après ce moment de déviance, il ne retrouvera pas son chemin ? Qu'il ne me laissera pas seule ? Comme l'agneau dont le berger se lasse soudainement.
—Tu veux me faire confiance ? Même si je ne le mérite pas ? chuchote-t-il en me regardant avec... amour?
Nous nous regardons dans les yeux, nous nous lisons, nous nous écoutons.
—C'est fou, mais je te fais confiance, soupiré-je.
Je ne sais pas comment lui dire que la dernière fois, ma première fois, avait été avec mon boss, que je me suis faite licenciée juste après, que je l'ai regretté amèrement après.
—C'était ma première fois avec mon boss. Il m'a viré après, parce que je lui ai dit que c'était nul, craché-je amèrement.
Ah bah, finalement. Miss ma bouche a décidé de son propre chef. Je me rends compte que je suis à moitié nue devant Harry, techniquement mon boss, que je lui parle d'une telle expérience alors que nous étions sur le point de sauter un grand pas. Il marche lentement jusqu'à moi puis me déclare dans un murmure rauque :
—Je ne suis pas lui.
Mon regard se noie dans le sien, dans cet océan de tentation. A avoir trop peur des risques, on loupe tellement de belles choses. Il relève mes bretelles sur mes épaules puis pose un léger baiser sur mon front.
—Ne t'inquiète pas. On peut regarder un film, jouer ou discuter, me rassure-t-il en passant délicatement ses pouces sur mes joues comme si nous étions dans le secret d'une confession.
Il pose un baiser sur mon front. La chanson de Shawn Mendes tourne toujours en boucle. J'hésite, mais la tension est bien trop présente, il faut que je la relâche. Je saisis doucement la main d'Harry, en tremblant comme s'il s'agissait de ma première fois.
—Fais moi l'amour, murmuré-je en agrippant ses bras.
Je ne sais pas d'où me vient cette soudaine audace, mais je devais expliquer clairement ma demande, la demande de mon corps, celle de mon cœur et de mon âme. Harry ne se fait pas prier, il se saisit de mes petites lèvres qu'il dévore pour mon plaisir, un plaisir qui n'en finit pas. Un plaisir infini. Mes bretelles retrouvent leurs places précédentes, s'en suit ma robe.
—Laisse moi t'admirer, dit-il en me mordillant le lobe droit.
Il se détache doucement de moi, m'observe, détaille mon corps de son regard si torride, si puissant. Je baisse la tête, gênée.
—Tu es parfaite, me dit-il en relevant mon menton, parfaite et folle. Je t'ai attendu toute ma vie.
Je n'arrive pas à croire à ce que je vis. Je ne sais pas si je rêve. Est-ce réellement Harry ? Le Harry ? Ses vêtements rejoignent rapidement les miens au sol. J'ai enfin l'occasion de l'observer moi aussi. Je laisse mon regard se promener sur son torse légèrement poilu qui suit la danse de sa respiration lente, ses muscles discrets contractés, ses lèvres rosies qu'il humecte de la manière la plus excitante possible. Je le rencontre ce soir mon bel homme du pacifique au sourire enchanté.
Nos murmures, je me remémorerai toujours, mes gémissements mêlés à ses grognements, les frissons, la passion seront éternellement gravés sur ma peau. Mélange exquis, cocktail damné que je goûte en une nuit, encore et encore. Ce n'est pas comme avec Ronel, ce n'est pas comme dans les films, c'est encore mieux. Mon être communique avec lui, mon corps et mon sang se mêle au sien. Harry me prend dans ses bras, j'enroule mes jambes autour de sa taille et il marche vers ma chambre tandis que nous nous embrassons. Je me cogne soudainement la tête contre le mur. Je glousse niaisement en laissant échapper un aïe après lequel Harry s'excuse.
— C'est qui le maladroit maintenant ? me moqué-je. Pour la peine...
— Dieu, Michelle tais-toi, se plaint-il en se retenant d'éclater de rire.
Dès que ma tête touche le sommier, dès que son corps s'étend au-dessus du mien de toute sa splendeur d'Adam, lorsque nos halètements sont écrasés par le battement incessant de nos cœurs, je m'abandonne. Ses doigts me parcourent, me décortiquent, me liquéfient. Ses lèvres expertes sucotent mon cou, mes tétons, mon lobe.
C'est bon, diablement bon. Nous faisons un, sous les applaudissements de nos cris. Il se libère en moi, je me libère en lui. Le frottement du préservatif en moi n'atténue en rien le plaisir que je ressens. Pendant un court instant, un très court instant, je me suis demandée ce qu'il pouvait faire avec une capote dans la poche. Mais Luc m'a dit que certains hommes aimaient rester "prêts".
Tout va bien? me demande-t-il répétitivement.
—Harry, parviens-je à gémir en enfonçant mes ongles dans son dos tandis qu'il va loin en moi. e
La douleur n'enlève rien au plaisir que je ressens. J'ai les larmes aux yeux, des larmes de douleur et de bonheur.
—Tu me rends fou, grogne-t-il à mon oreille avant de me barbouiller de baisers.
Puis nous nous perdons de nouveau. Nous nous rencontrons à nouveau, sous une pluie de passion et de plaisir. L'extase. Le septième ciel. J'atteins l'orgasme peu de temps avant lui. Il se laisse tomber près de moi. Je m'endors rapidement dans ses bras, nos corps enlacés, nos parfums emmêlés. Ne me quitte jamais Harry.
Harry
Mes yeux s'ouvrent doucement. Michelle, dans toute la splendeur de sa nudité est allongée contre moi. Elle respire très lentement, même si elle ronfle par moment. Ce qui est assez drôle, mais ne fait qu'accentuer son charme. Je me suis réveillé à cause du coup de coude qu'elle m'a refilé en dormant. Cette fille est un cirque même dans son sommeil.
Mais aucune de ses maladresses ne sera à la hauteur de la beauté de ce qui vient de se passer entre nous. La tension ne s'est pas estompée, elle est encore là, je me sens si bien avec elle, trop bien. Michelle est si parfaite, si parfaitement mauvaise pour moi.
Je la serre encore plus fort dans mes bras pour repousser la vague d'idées noires qui tente de me harceler. J'asperge mon odorat de son odeur. Elle aurait pu partir en courant en sachant qu'un psychopathe qui a couché plusieurs fois avec la fille avec qui il prétend être faussement en couple se ramène chez elle ainsi, mais non elle est restée. Peut-être... peut-être que cette fois-ci une personne qui m'aime ne brûlera pas de son amour pour moi. Je replace correctement son bras qui vient de nouveau d'atterrir dans mon cou.
Je l'embrasse sur le front puis me redresse. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de rester, je ne le fais pas, je ne sais pas si peux laisser ma maison ainsi. Je me lève finalement du lit. Je cherche mon pantalon, il est dans la cuisine. Avant de sortir, je lance un dernier regard à Michelle. Sa frimousse m'émeut, elle est diablement belle ainsi. La galbe de son sein se présente divinement à moi. Je me souviens de cette fois où elle avait si peur que je parte, pourtant, j'étais parti. Je m'apprête à faire ce dont, je le sais, Michelle a le plus peur, la laisser seule.
Je déglutis difficilement. Tout ira bien à la maison, tenté-je de me convaincre. Je m'installe de nouveau près d'elle, la ramène près de moi en collant mon torse à son dos puis je pose mon bras sur son ventre. Je profite, profite de ce calme qui calme la tempête en moi, en suppliant les saints pour que ce ne soit pas un autre calme, le calme avant la tempête.
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Lalie