Chapitre 18 : The Wedding
Ecrit par Les stories d'une K-mer
**MYA**
Moi (au téléphone) : De Paris il te faut environ 4h de
vol au de train en pus (sourire) En bus ou voiture c’est pas la peine, il faut
au moins compter 6 heures
Lui : wow wow, tu es dans quel trou toi ?
Moi (sourire) : Il fallait que je m’éloigne de tout
Lui : Tu me l’as dit, mais faut bien qu’un jour tu
m’expliques pourquoi
Moi :
Lui :
Allô ?
Moi (soufflant) : la dernière fois que j’ai essayé de
me confier j’ai fait fuir la personne et (pause) je ne suis pas sûre d’être
prête à recommencer
Lui : Mya, on a tous un passé, et je te l’ai dit, tant
qu’il ne s’agit pas d’un crime, ou de plusieurs (rire) ce n’est rien de bien
grave
Moi (pas convaincue) : C’est ca oui !
Lui : Bref ! Je me prends des billets, J’atterris
à Paris, et je reprends l’avion pour ton trou perdu
Moi (souriant) :ok,
Lui : Puuuutainnnn !!!! ça me fait quasiment
17heures de trajet, (éclat de rire) dire que je fais tout ça pour la
femme !
Moi : lol !!!!!
Lui : Elle en vaut la peine c’est ce qui compte
Moi (devenant rouge) :
Lui : Allez je te laisse, je dois dormir, conseil
demain matin
Moi : ok, douce nuit
Lui : Merci, bisous, Clic.
J’ai souri bêtement en posant mon téléphone sur la table
basse, tout en récupérant mon PC. (Souriant) Bon d’accord je vous en parle
(rire). Lui, c’est un mec super sympa que j’ai rencontré dans mes marches au
Cameroun. J’accompagnait ma tante faire quelques achats et lui, bah, il était
avec un groupe de personnes, dont deux Blancs, en train de prendre des photos
au marché. Je me souviens que j’ai souri, puis ri aux éclats, en me disant « c’est
encore quel genre de mbengusite ça » (rire). Sue le coup je ne l’ai pas
trop calculé, vu son accoutrement. Même si je l’ai trouvé mignon, je me suis
juste arrêté à la simple appréciation.
Il a ensuite interpellé ma tante voulant prendre un renseignement.
Son accent québécois s’est tout de suite fait sentir. J’ai souri à nouveau, en
lui lançant un regard complice, auquel il a répondu. Ma tante étant ce qu’elle
est m’a balancé « ce n’est pas mieux que je vous laisse entre
Mbenguiste ? ». C’est comme ça qu’on a discuté, échangé de numéro et
vous connaissez la suite. Sorties, balades, rapprochement, attachement. Et pour
la première fois depuis que je connais les hommes, j’ai rencontré un qui
n’avait pas, ou du moins n’a pas laissé transparaitre son envie de me mettre
dans son lit.
Il m’a fait savoir qu’il était là pour le mariage d’un de
ses amis. Pour ma part, j’ai évoqué le motif « retour aux sources » ,
rire. Simple à vivre, assez humble et très très discret, il a de suite retenue
mon attention. Sans m’en rendre compte, je me suis retrouvée entrain de me
confier à lui, lui exposer mes peurs, mon envie de reprendre l’école. Il m’a de
suite soutenue, s’est mis à chercher avec moi les formation possible, selon ce
que je lui ai dit que je voulais faire. Il a été (pause) Il est une oreille
attentive. J’ai pu tout lui dire, tout, sauf le plus plus important. (Souffle)
Il sait tout de moi, mis à part le genre de vie que je vivais avant lui, avant
de changer, avant tout ça (soufflant). Lui (sourire), c’est William (pause) je
l’appelle Wil, tout le monde l’appelle Will. Rire, maintenant vous savez.
Je disais tantôt, j’ai pris mon pc, pour réviser mon
Anglais, je dois passer mon TOEIC dans pas longtemps, et il faut que je
cartonne. Pour les inscriptions (pause) J’ai envie de suivre une formation
directement spécialisant, pas plus de 3 ans. Je suis veille (rire). Je regarde
ici et aussi au Canada, c’est d’ailleurs pour ça que je suis allée prendre les
renseignements à l’ambassade. Wil me propose de faire la formation ici, et de
postuler plutôt pour une certification au canada (soufflant), il ne comprend
pas que je veux juste m’en aller d’ici ?
[Ping]
J’ai jeté un coup d’œil sur mon téléphone, et c’était un
rappel événement
Moi (prenant mon téléphone) : Ah ouais (rire) Le
mariage de Solange (rire), j’avais même oublié l’autre là. (Levant les épaules)
je lui enverrai une carte avec tous mes vœux. Il se fait un peu tard pour m’y
rendre, nous sommes Mercredi et c’est samedi donc, elle m’en voit désolée
vraiment.
J’ai reposé mon téléphone en continuant mes révisions.
**Gilles**
Solange a fait exactement le contraire de ce qu’il était
prévu. C’est-à-dire inviter tout le monde. (Serrant la mâchoire). On était
parti sur la base de 20 à 30 personnes mais là je me retrouve devant une foule
de combien (passant la main sur le visage) 100 ? 150 ? sans compter
tous ceux qui sont à l’extérieur. (Regardant ma montre) Elle a intérêt d’être à
l’heure.
Le maire (entrant dans la salle) : Alors Monsieur Fah,
près pour le grand saut ?
Rire de la salle
Moi (esquissant un sourire) : On n’est jamais assez prèt
Le maire (regardant sa montre) : Elle vous abandonne
déjà ?
Rire de la salle
Moi (rire nerveux) : Histoire de femme
Brouhaha à l’extérieur
Je me suis ajusté en rangeant ma cravate, et mon costume,
avant de me retourner sur moi-même et de faire face à l’entrée par laquelle
Solange devait faire son apparition. Tout le monde s’est mis debout afin
d’accueillir celle qui dans quelque instant allait devenir ma femme (rire
nerveux). Sa famille et la mienne étaient présentes, ainsi que quelque
« miens ». La salle était bondée de monde. Des visages que je ne
connais pas pour la plupart, mais auxquels je devais sourire poliment. Elle a pris son temps, marchait en regardant
droit devant elle, avec assurance, la poitrine bien bombée, faisant le tour
avec yeux comme pour affirmer sa présence. Elle est arrivée devant moi, j’ai
souri, plus par devoir que par envie
Moi (ajustant sa robe) : Tu es jolie (murmurant) plus
que d’habitude
Solange (forçant un sourire) : Ne te sens pas obligé
Gilles
Elle a pris place, et moi ensuite. Le maire est parti dans
une longue lecture d’articles, nous faisant savoir nos droits et devoirs en
tant qu’époux. Il nous a ensuite sorti tout un baratin sur la vie de couple en
se basant dit -il sur son expérience. J’écoutais mais sans plus, mon union avec
Solange n’est rien d’autre qu’une mise en scène, du moins c’est ce que c’était
jusqu’à ce que (pause). Elle ne me laisse pas indifférente. J’ai beau lutter,
j’ai beau me convaincre de mes sentiments pour Aymar, mais (inspirant
profondément) ? Il y a un « mais » contre lequel je lutte, sans
toutefois savoir comment expliquer.
Le maire (se mettant debout) : Nous allons maintenant
passer à l’échange des vœux (nous faisant signer)
Nous nous sommes mis debout, l’un en face de l’autre, yeux
dans les yeux, et ses mains entre les miennes.
Le Maire : Honneur aux dames, (rire général) On va donc
commencer par vous Solange. Solange Kenne, accepter de prendre Monsieur Gilles
Fah ici présent, l’honorer, le respecter, l’assister, le soutenir, dans la joie
comme dans la tristesse, dans la maladie comme dans les bons moments, et ce
jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
Solange (me regardant droit dans les yeux) : Oui je le
veux
J’ai eu les frissons
[Brouhaha dans la salle]
Le maire : Gilles Fah, accepter vous de prendre Solange
Kenne ici présente, de l’aimer, la chérir, l’honorer, la soutenir, l’assister
dans les bons et moins bons moments de votre vie, la joie, la tristesse, la
maladie, la santé, la réussite, l’échec, jusqu’à ce que la mort vous
sépare ?
Moi (serrant les mains de Solange) : Oui je le veux
[Brouhaha]
Le maire (regardant à travers ses lunettes) : Il y
a-t-il quelqu’un qui s’oppose à cette union ?
Aymar (toussant)
La mairie : Bien vous pouvez vous échanger les
alliances
Aymar, s’est levé, avec une boite dans laquelle on a fait
sortir deux alliances.
Moi (tenant la main de Solange) : Je te mets cet
alliance signe de mon amour et de ma fidélité
Solange (me tenant la main) : Je te mets cet alliance
signe de mon amour et de ma fidélité.
Le maire : Par les pouvoir qui me sont conférés, je
vous déclare marie et femme, vous pouvez vous embrasser.
On a hésité, avant de décider à s’avancer l’un vers l’autre,
JE l’ai embrassé, et elle n’a fait que répondre, surement par courtoisie. Le
baiser, n’a duré le temps d’une seconde, qu’elle s’était retirée, en faisant un
pas en arrière. Ont suivis les félicitations et la sortie de la salle et la
réception.
**Aymar**
J’étais à la table avec les « nôtres », je suis
passé à un questionnaire en n’en plus finir. Il a fallu que je lave UNE FOIS DE
PLUS les bêtises de Gilles. Il se marie, et moi je nettoie derrière.
Le chief : Et quand est ce qu’elle commence son service
avec les membres ?
Moi : dès que le mariage s’achève, il fallait déjà a
mettre en confiance, et tout ce qui va avec
Le chief : à ce que je vois l’argent seul n’a pas
suffi, il a fallu qu’en PLUS elle exige le mariage ?
Moi (nerveux) : Non, c’était mon idée, elle posait trop
de questions et il fallait trouver une issue
Le chief : J’espère que tu fais bien (me fixant) Gilles
c’est ton Poulin, il déconne on vous éteint tous (levant son verre) Donc fait
gaffe !
Moi (rire nerveux) : Il ne risque pas (levant mon
verre) On a trop) perdre pour qu’il s’amuse
Le chief (fixant Solange) : Et c’est quoi son CV à
celle-ci ?
Moi : Pute, vie minable, que des vieux pour clients,
aucune issue de secours
Le chief (pas convaincu) : Elle est bien trop sure
d’elle pour une simple pute
Moi (serrant la mâchoire) : pourtant elle l’est
Le chief (se lavant) : J’y vais, je t’envoie les
disponibilités des autres et moi-même pour le début de sn service. La semaine
prochaine ça vous va ? Je serais de retour dans le coin.
Moi (me mettant à sa hauteur) : Oui, oui, ça marche !
Il m’a fait une accolade, pas un ordinaire, mais une
accolade symbolique, avant de se rendre à la table des mariés faire le gentil.
Il est sorti suivis des deux avec lesquels il est venu. J’ai tourné sur
moi-même, avant de me rendre aussi à la table des mariés.
Moi (à l’oreille de Solange) : Ton ami n’est pas
venu ?
Solange (sursautant) : Tu m’as fait peur ! (Tournant
les yeux) Si tu ne le vois pas c’est qu’il n’est pas là
Moi : Invite-le à la maison ! Je veux le voir
Solange : Je peux te données ses cordonnées, son numéro
si tu veux, mais je ne fais pas les intermédiaires pour les pédés
Moi (sourire nerveux) : Solange respecte ton mariage
(ironique), je ne pense pas que tu veuilles gâcher le plus beau jour de ta vie
Solange (descendant un verre) : C’est ça oui. (S’en
allant).
J’ai continué le tour de la salle, à snober toutes ces putes
qui me lançaient des regards bien trop explicites (rire), je ne suis pas du
quartier. J’ai fini par prendre Gilles en apartheid, nous nous sommes dirigés
dans une des chambres de l’hôtel, où se faisait la réception.
Moi (claquant la porte) : Couche toi
Gilles (avançant à reculons) : ow ! calme-toi.
Il a fini par buter sur le lit, tombant sur le dos, gardant
ses pieds sur le sol. Je me suis approché lentement, faisant descendre ma
barquette avec ma bouche, tout en tâtant son engin qui tardait à réagir. J’ai
fini par le sortir de sa cachette, en le tenant dans ma main que j’ai humidifié
de ma salive. J’ai fait descendre un peu plus son bermuda, en avalant ses
boules d’une bouchés., de quoi lui voler un grognement.
J’y ai mis du mien, bien plus que d’habitude, avant d’avoir
le privilège de voir sa virilité, enfin se montrer, chose qui n’a pas, mais
alors pas du tout durée
MOI (me levant vexer) : Qu’est ce qui se passe
Gilles ?
Gilles (passant la main sur le visage) : désolé, je ne
suis pas d’humeur
Moi (m’énervant) : pas d’humeur ? (Donnant un coup
sur le lit) Merde, pas d’humeur, depuis quand ça ? Depuis quand Gilles ?
Gilles (se levant) : comprend qu’il y a des jours sans.
Des jours comme aujourd’hui, où je suis stressé
Moi : C’est ça oui, stresser de mes couilles (me
dirigeant vers la sortie) Sache que le chief n’est pas convaincu de ton choix
cette fois. Il m’a posé des questions, et comme d’habitude j’ai du prendre sur
moi. 5ouvrant la porte) Ses services commencent la semaine prochaine (claquant
derrière mois) Vas te faire foutre !
**Gilles**
A peine il a franchi la porte, que quelqu’un a frappé. J’ai
vite fait de ranger mon pantalon, en m’assenant sur le lit face à la porte
Moi (la tête entre les mains) : oui ?
: C’est Milène
Moi : C’est ouvert
Milène (passant la tête) : ça va ?
Moi (forçan un sourire) : Oui
Elle est venue s’assoir près de moi, et je savais déjà que
ce n’était pas pour me féliciter. Ma petite sœur peut-être, mais très pointu
comme sa mère.
Milène : Gilles, Je ne crois toujours pas que tu t’es
marié, à cette fille euhh
Moi ; Solange, elle s’appelle Solange
Milène : Comment voudrait tu que je le sache ? Tu
nous l’a présenter il ya trois mois, et elle n’a jamais pris la peine de nous
appeler, prendre des nouvelle, jamais. On vient même à son mariage, elle est
plus occupée à papoter avec ses copines, prendre des selfies au lieu de venir
connaissance avec sa belle-famille ?
Moi (soufflant) : Vous l’êtes-vous aussi appelé ?
Pourquoi est ce à elle de faire le premier pas ?
Milène : On ne dit pas de faire le premier pas, on te
parle de connaitre sa belle-famille. C’est vrai que nous ne sommes pas aussi
proche que ça, mais un coup de fil en un trois mois ce n’est pas trop demander
ou si ? On la rencontre le jour de votre mariage, (soufflant) Gilles,
c’était quoi ce rush ? Elle est enceinte ?
Moi (m’ajustant) : Non !
Milène : pourquoi avoir précipiter les choses ? ou
alors tu la connais depuis, et n’a voulu nous la présenter, que pour faire bnne
figure ?
Moi : Milène, ce n’est pas le jour de MON MARIAGE que
tu viendras me poser toutes ces questions. Vous vouliez que je me marie, voilà
c’est fait. Mais là encore vous critiquez mon choix. Si vous l’avez trouvé
silencieuse, pourquoi ne pas avoir fait le premier pas ? Elle vous a pris
tel que je vous ai présenter, elle n’allait pas aller au-delà sachant qu’entre
nous ce n’est pas trop ça non ?
Milène : La faute à qui ?
Moi (me levant) : Milène, j’ai autre chose à faire que
de me disputer en ce moment. Tu veux la connaitre ? Tu pars lui parler, ne
viens pas me casser les oreilles avec tes discours bidons
Milène (se levant) : D’accord ! Je pensais que tu avais changé, et que
l’invitation à ton mariage était une façon d’arranger les choses
Moi (rire nerveux) : Arranger quelles choses
Milène ? Il n’y a pas de problème à ce que je sache. Ou si ? Vous êtes
ma famille oui, elle est MA FEMME, Aymar et MON AMI ; Ca sera toujours
comme ça. Ce n’est pas parce que je partage plus de chose avec eux, que vous
allez penser ce que vous penser (m’approchant d’elle) Je sais que vous voyez en
elle, un autre Aymar, et vous avez tort.
(Bruit de la porte)
Moi : Oui ?
Solange (passant la tête) : Je peux ?
Moi : oui bien sûr ! (Regardant Milène) Elle est
là, vous pouvez parler (regardant Solange) Elle c’est Milène ma sœur, du moins
en vrai, autre que sur les photos.
J’ai fait semblant de lui esquisser un bisou avant de
sortir, en les laissant entre filles. Solange connait plus ou moins mes
relations avec ma famille, elle sait qu’elle n’a pas le droit de les côtoyer,
c’était clair dès le début. En bonne actrice, elle se chargera de jouer le jeu,
et d’accuser ses activités, son manque de temps ou peu importe. Les familles
restent en dehors de notre deal, elle le sait. J’ai retrouvé les invités que je
ne connaissais même pas, à esquisser deux trois sourires, saluer les parents de
Solange, avant de m’éclipser dans une autre chambre, réfléchir à comment
pousser l’échéance des « miens » par rapport à Solange. Parce que
contrairement à Aymar qui s’en fou, moi ça me fou les boules de l’imaginer avec
l’un deux, surtout quand j’imagine ce qu’ils lui feront (claquant la porte)
Clap !
**Solange**
J’ai regardé Gilles sortir, et au moment même où son ombre a
disparu, j’ai fait couler une larme, en me retournant vers sa sœur
Moi (m’approchant d’elle) : Je suis tellement émue de
pouvoir enfin voir un membre de sa famille, autre qu’Aymar. Je l’ai supplié
pour qu’on aille au Pays, faire votre rencontre, mais en vain, entre ses
multiples voyages déjà programmés, il n’a fait que remettre à plus tard.
(Essuyant la larme du revers de la main) Mais l’important c’est qu’on se voit
ENFIN
Je l’ai prise dans mes bras, comme ci je la connaissais
depuis ma tendre enfance. Elle n’a pipé mot et est restée figée à me regarder
sans aucune émotion, AUCUNE, mais ce n’était pas ça qui allait m’arrêter dans
mon élan.
Moi (poursuivant) : Je vous ai vu à la cérémonie mais
je ne savais pas trop comment vous aborder, entre Gilles qui me regardais, et
(pause) et le fait que j’ai pas imposer le contact depuis notre seul échange
téléphonique, je ne savais pas trop (baissant les yeux). SIi seulement ça
dépendait de moi, j’aurais fait mon possible pour vous connaitre, (forçant un
sourire). Ta mère et toi avez l’air si différentes de Gilles !
Milène (mouvement de recul) : Parce qu’il ressemble à
notre feu père
Moi (jouant la surprise) : oh ! Désolée. Parce que
votre père n’est plus ?
Milène (ouvrant les yeux) : Non malheureusement
(silence) Comment se fait t-il que tu te marie avec un homme sans connaitre des
choses aussi basiques sur lui ?
Moi (jouant la naïve) : Tout simplement parce que je
l’aime, et je lui suis reconnaissante. S’il me dit ne fait pas, alors je ne
fais pas. Gilles c’est le garçon qui m’a sortie de ma pauvreté, m’a aimé telle
que j’étais. Je suis prête à tout pour lui, à tout. (Pause). Il m’a dit que ça n’allait
pas très fort avec sa famille, du moins que les relations n’étaient pas trop
ça. J’ai pris la chose telle qu’il me l’a dit. Ma mère m’a toujours appris que
quand ton homme te dis quelque chose tu t’en tiens à ça. Et c’est ce que j’ai
fait. A force d’insister pour connaitre les sien, il m’a présenté votre frère,
euh Aymar. C’est le seul que j’ai rencontré en vrai (pause) avant toi
aujourd’hui, il passe très souvent à la maison (soufflant) bien trop même, j’ai
l’impression que Gilles passe plus de temps avec lui qu’avec moi. A chacun de
ses empêchements, il y a eu le nom d’Aymar (écrasant une larme de crocodile).
Ohhh ! (Reniflant) désolée de parler de votre frère de la sorte. C’est mon
mariage et je suis supposée être heureuse.
Elle s’est rapprochée de moi d’un air triste, en me prenant
dans ses bras (rire). Je ne voulais pas, mais Gilles me à me servir d’elle,
elle a pourtant l’air gentil. Ce que je lui prépare à ce Aymar de mes couilles
et son acolytes Giles, il ne sont pas prêts, ils ne sont pas prêts.
Milène : Je suis vraiment désolée que mon frère te
fasse subir tout ça. (Pause) Déjà tu dois savoir qu’Aymar n’est pas notre
frère, ils sont juste bon amis, bien trop bons amis, et ça depuis longtemps. Je
pensais qu’avec une femme dans sa vie ça devrait changer, mais apparemment non.
(S’ajustant) Ecoute Solange, c’est toi qu’il a épousé, tu es même sa seule
copine sur laquelle on a mis les yeux, pour nous ça veux dire beaucoup
(souriant) Et à t’écouter tu l’aimes (pause) Mais tu dois faire attention, surtout
à cet Aymar
Moi (levant la tête) :
Milène : Tu peux m’appeler quand tu veux pour parler
(me passant une carte avec au verso un numéro au stylo), C’est une ligne je
dirai privée, je peux la mettre sur WhatsApp. OK ? Ne te laisse pas distraire
par l’apparence froide de Gilles, au fond c’est un bon garçon
Moi (forçant un sourire) : Je sais, c’est d’ailleurs
pour ça que je l’ai épousé, je connais cette part de lui qu’il se tue à cacher
Milène (souriant) : C’est tout ça Gilles ! bref,
il faut que j’y ailles, avant qu’il ne se doute de quelque chose, (rigolant) Je
t’ai trop vite jugée (s’en allant) Félicitation Belle sœur
Moi (rigolant) : J’imagine (sourire) Merci belle sœur
Milène (devant la porte) : sèche tes larmes et profite
de ton jour
Moi (la fixant) : Merci, euh , Gilles ne doit pas
savoir qu’on a eu cette conversation, il me tuerait
Milène (souriant) : Ne t’inquiète pas ! (s’en
allant)
J’ai foncé aux toilettes nettoyer les yeux, et me repasser
du maquillage. (Éclatant de rire) je suis une trop bonne actrice. Ils pensent
me tenir, hum !!! ils ne sont pas prêts de me voir arriver. Morte ou
vivante ils entendront parler de moi. J’ai signé ma mort, autant mieux foutre
le bordel pendant que je suis en vie. La sœur dans la poche, il ne reste plus
que la mère, et le tour sera joué. Les frères, je ne les connais pas, et ce
n’est pas bien grave. Une chose est sur Milène n’a pas l’air d’apprécier Aymar,
et c’est un bon parti pour moi. L’ennemi de mon ennemi est mon ami (sourire). Cet Aymar ferrais mieux de descendre de son
nuage, il tient peut être Gilles mais pas moi !