Chapitre 19

Gaston : Donc je crois qu'on a fait le tour et maintenant vous savez que si je m'implique plus dans votre entreprise ce sera à l'extérieur vu que je ne vis pas ici. Vous allez devoir vous déplacer et venir vers l'extérieur de temps en temps pour que votre entreprise soit internationale maintenant. Je connais votre travail et je ne vous connais que vaguement mais j'ai vraiment envie de faire affaire avec vous. Qu'en dites vous ?

Ce que j'en dis c'est que j'ai envie de rentrer chez moi et retrouver ma femme. J'ai envie de passer du temps avec elle au lieu d'être là même si je sais que cette rencontre est importante pour moi. Je sais que je suis trop inquiet mais je ne sais quoi faire.

Moi : Comptez sur moi pour cela. Votre offre est très intéressante et je compte bien apporter une attention particulière à cela.

Gaston : Vous déplacer ne vous dérange pas ? Vous êtes marié donc vous n'êtes pas un électron libre.

Moi : Non, ne vous inquiétez pas. Je ne suis certes pas un électron libre mais je ne suis pas non plus en prison et ma femme respecte mon travail donc je saurai comment gérer.

Gaston : D'ailleurs, vous devriez venir vivre à Dubaï, c'est très beau.

Moi : Oh vous savez, on aime bien vivre ici.

Gaston : Ayant un côté gabonais je comprends sauf que en tant qu'homme d'affaires je préfère vivre où c'est attrayant.

Moi : Et c'est tellement compréhensible mais bon, il faut bien que le pays reste avec quelqu'un ( souriant ).

Gaston : Mais vous n'êtes pas gabonais que je sache ?

Moi : Ma femme l'est et j'ai vécu ici aussi donc...

Gaston : Je comprends mieux votre intérêt. Votre pays ne vous manque pas ?

Moi : Ça reste mon pays et j'y vais de temps en temps.

Gaston : D'accord ! Permettez moi quand même de vous inviter votre femme et vous.

Moi : Oh mais quelle invitation !! Je vous remercie & croyez moi que je l'accepte sauf que madame a interdiction de voyager tant qu'elle n'aura pas accouché.

Gaston : Oh futur papa.

Moi : Oui.

Gaston : Vous connaissez déjà le sexe ? 

Moi : Masculin.

Gaston : Félicitations déjà monsieur NOUAH, à votre femme aussi.

Moi : Merci.

Gaston : Ma femme et moi vous attendrons le temps qu'il faudra, l'invitation demeure.

Moi : Merci beaucoup !!

On est revenu sur la conversation du partenariat et j'avais l'impression qu'on s'éternisait. La réunion que j'ai eu la dernière c'était avec un ami, c'est lui qui m'a dégoter ce partenariat vu que je veux étendre et internationaliser mes affaires.

C'est bien ce que je fais sauf que la période est mal choisie quand même, avec Cécile je ne veux me permettre de me déplacer ainsi.

Après cette rencontre je suis allé déjeuner avec Marine , elle est de Port-Gentil et a décidé de me faire goûter leur fameux plat populaire le riz popo. Nous voici maintenant en veste dans le marché.

Marine : Destressez messieurs, croyez moi que personne ne s'occupe de vos vestes.

Moi : Moi si, c'était vraiment nécessaire que je descende avec vous ?

Les autres n'ont même pas pris la peine de répondre tellement ils se sentent obligés. C'est drôle tout ça !

Marine : Serait-ce dans la voiture que vous visitez la ville ?

Moi : Faites vite qu'on s'en aille je vous prie.

Elle s'est mise à rigoler en me regardant.

La situation est drôle franchement, ça me dérange et m'amuse tout autant qu'elle. Elle prend son temps à nous faire connaître quelques coins de la ville et c'est plaisant, j'avoue.

C'est à l'hôtel que chacun est allé déguster son plat. Je me suis endormi juste après.

[ Toc Toc ]

Moi : Qui-est-ce ?

... ( derrière la porte ) : Marine.

Je regarde l'heure, 15h.

Moi ( me levant ) : Une minute.

J'ai rapidement enfiler mon peignoir vu que je suis à moitié vêtu. Puis je suis allé ouvrir.

Marine : Euh, navrée de vous déranger.

Moi ( laissant le passage ) : Entrez donc.

Marine : Non non, je ne veux surtout pas vous déranger longtemps.

Moi : Qu'a-t-il ?

Marine : J'aimerais Savoir si vous me permettez d'aller voir ma famille. Je me disais que vu qu'on a  fini je pouvais profiter du temps qui nous reste ici.

Moi : Mais bien sûr Marine ! Vous n'êtes pas en prison.

Marine : Merci beaucoup monsieur. Vous aurez besoin de quelque chose ?

Moi : Non, pas pour l'instant. Je vais m'adresser à l'accueil si besoin.

Marine : Je peux vous emmener avec moi si vous voulez pour ne pas que vous vous sentiez seul.

Moi : Mais non, allez-y et profitez  votre famille. Je sais comment je vais m'occuper.

Marine : D'accord, merci monsieur.

J'ai refermé derrière.

Mon occupation c'est Cécile, je dois la rappeler... depuis le matin que je l'ai eu.

Je me suis mis à l'aise dans mon lit puis j'ai lancé l'appel vidéo.

Quand elle a répondu c'est son ventre que j'ai vu en premier.

Moi : Rebonjour fiston.

Cécile : Bonjour papa.

Moi : Tu vas bien, tu n'embête pas trop maman ? 

Cécile : Non, je suis un garçon très sage.

Moi : Mais c'est très bien. Tu as mangé aujourd'hui ?

Cécile : Oui, grand-mère a forcé Maman a mangé beaucoup.

Moi : Ah mais grand-mère est la meilleure de toute.

Cécile : Tu rentres quand papa ?

Moi : Demain trésor.

Cécile : J'ai hâte !

Moi : Moi aussi... Tu me passes maman s'il te plaît ?

Elle s'est allongée sur le côté pour que je puisse voir son visage.

Cécile : Bonjour monsieur.

Moi : Rebonjour madame.

Cécile : Ton fils et toi me critiquiez encore.

Moi : On discutait , c'est tout.

Cécile : Tu lui as dit que tu rentres demain ?

Moi : Oui.

Cécile : Comment ça s'est passé ?

Moi : Très bien, nous sommes même invités à Dubaï.

Cécile : Ah oui ?

Moi : Oui, il nous invite

Cécile : On y va quand ?

Moi : Bien après ton accouchement Madame.

Cécile : Toujours toi.

Moi : Oui, toujours moi.

Cécile : Ça nous aurait fait des vacances.

Moi : Ah maintenant tu veux laisser ton travail et prendre ses vacances? 

Cécile : Humm, pardon oh.

Moi : Je pensais que tu serais au travail d'ailleurs.

Cécile : Dorénavant j'arrête de travailler à 13h.

Moi : DIEU Soit loué.

Cécile : Je préfère ne pas répondre. Raconte moi ta rencontre s'il te plaît.

Je lui ai fait le compte rendu de tout ce qui s'est fait et dit à la réunion et elle m'a aussi donné son avis. 

Elle n'est pas spectatrice, elle sait aussi s'impliquer  et donner son avis quand c'est nécessaire. Elle est de bons conseils en tout cas.

Moi : On  en reparlera quand je vais rentrer. Maman est où ? 

Cécile : Elle a fait un tour à la maison pour voir papa, elle sera bientôt de retour. Comme je suis prisonnière dans ma maison et que Liza est arrivée donc je suis avec elle.

Moi : Liza est arrivée quand ? 

Cécile : Hier.

Moi : Salue la de ma part, content qu'elle soit là. Ça te fait plaisir de voir ta sœur ?

Cécile : Tellement !!

Moi : Elle est où ? 

Liza : Elle dort oh.

Moi ( rire ) : Drôle de sommeil ça.

Liza : Bonjour beau-frère.

Moi : Bonjour belle-sœur.

Quand on s'est mis à discuter là ,  on preneur notre temps et c'est ma jalouse de femme qui a écourté notre discussion.

Cécile : C'est moi qui…

[ Ding Dong ]

Moi : Tu attends quelqu'un ?

Cécile : Non, certainement maman.

Liza : Elle a laissé la clé, trop têtue.

Cécile : Je vais voir.

Liza : Mieux on prend déjà nos choses pour aller rester au salon avec elle.

***Cécile***

Moi : Ne raccroche pas.

Ventre dehors,  couverture en mains, je suis allée au salon avec Liza devant. Je suis trop contente de la voir. Elle est allée ouvrir  et moi j'installe nos choses, on a décidé de vivre sur netflix aujourd'hui. Chidi est toujours en ligne.

Liza : Cécile, y'a ta belle-mère.

Moi ( me retournant / écouteurs aux oreilles ) :  Quoi !?

Je n'avais pas bien entendu la phrase mais quand je me suis retournée mon regard est tombé net sur ma belle-mère et le sien sur mon ventre. 

J'ai le ventre dehors donc c'est très visible.

Belle-maman : Cécile… ? Qu'est-ce que c'est ce ventre ?

Chidi : Ne me dis pas que c'est la voix de maman que j'entends.

Je n'ai répondu à aucun des deux.

Chidi : Cécile ?

Belle-maman :  Cécile tu es enceinte ?

Moi ( souriant ) : Bonjour maman ( allant vers elle ).  Ça  va ( prenant son sac ).

Belle-maman : Non, attends… Réponds moi d'abord.

Moi : Je suis enceinte.

Belle-maman : Depuis quand ? Pourquoi je ne suis pas informée ? Il est où Chidi ?

Chidi : Laisses moi lui parler.

J'ai pris mon téléphone, j'ai enlevé le kit et j'ai mis le Haut parleur.

Moi : C'est Chidi ( lui donnant le téléphone ).

Chidi : Maman ?

Belle-maman : Hein hein ? Nwam ( mon enfant ) !? Ta femme est enceinte et Personne ne me dit.

Chidi : M'as-tu dit que tu viendrais à la maison ?

Belle-maman : Ne change pas de sujet Chidi.

Chidi : On en reparlera quand je vais rentrer, je suis à Port-Gentil.

Belle-maman : Et tu rentres quand ?

Chidi : Demain.

Belle-maman : Je ne compte pas bouger en tout cas.

Chidi : Cécile ?

Je reprends le téléphone, mets mon kit et m'éloigne.

Moi : Pitié, rentres déjà. Je ne peux pas rester avec elle.

Chidi : Je te promets que je ne savais pas qu'elle viendrais, elle ne m'a pas informé.

Moi : Je sais chéri ! Je ne suis pas prête là, elle va me pomper les oreilles parce qu'on ne lui a rien dit et tu n'es pas là pour la calmer.

Chidi : Demain mon amour, ne réponds à aucune de ses attaques veux-tu ?

Moi : Je vais même aller m'enfermer dans ma…

Belle-maman : Cécile ?

Moi : Je viens maman.

Chidi : Elle ne va pas te laisser le faire.

Moi : J'y vais, je t'appelle après.

Je raccroche et vais vers elle.

Belle-maman ( assise ) : Approche..

Je m'exécute.

Belle-maman ( posant sa main sur mon ventre ) : Tu es enceinte depuis quand ?

Moi : Depuis cinq mois maintenant.

Belle-maman : Cinq mois ( enlevant sa main ).

Moi : Oui.

Belle-maman : Tu connais le sexe ? Assieds-toi.

Moi ( m'asseyant ) : Masculin.

Belle-maman : Pourquoi vous ne m'avez rien dit ?

Maman : Elle est stérile non ? En quoi ça t'intéresse ?

Je ne l'ai pas vu arriver mais comment ça me soulage qu'elle soit là et à ce moment même.

Belle-maman : Bonjour Sandrine.

Maman : Bonjour Chinedum.

Belle-maman : J'étais en train de parler avec Cécile quand tu es arrivée.

Maman : Je vois ça. Cécile, ton père t'envoie des fruits.

Je me lève et vais vers elle pour récupérer mon sachet de raisins.

Maman : Liza, donnes moi un verre d'eau s'il te plaît ( s'asseyant ).

Liza : D'accord maman.

Je suis allée poser le sachet à la cuisine et Liza me suivait derrière.

Liza : C'est quoi le problème avec ta belle-mère ? Pourquoi elle n'était pas informée de ton état ?

Moi : Parce que Chidi ne voulait pas qu'on lui dise maintenant.

Liza : Pourquoi ?

Moi : Les mêmes problèmes là.

Liza : Je pensais que vous vous entendiez bien déjà.

Moi : Il  faut croire que non