CHAPITRE 19: DÉPRESSION :SAUT DANS LE PASSÉ 6

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 19 : DÉPRESSION : SAUT DANS LE PASSÉ 6


**CHARLY NANDA**


Depuis bientôt trois heures que j'avais fuit de la maison, je marchais sans but fixe. Les gens me regardaient bizarrement mais je ne faisais pas cas. En plus c'était normal. J'avais le visage et le corps couverts de bleu et ensanglantés. Pourtant personne ne m’arrêtait pour me demander si j'avais été agressée ou non.  Chacun s'occupait de ses problèmes, je m'effondrerais là, que personne ne lèverait le petit doigt. J'avais marché encore et encore pendant des heures et lorsque je m'étais arrêtée je me trouvais devant le portail de tonton Étienne. C'était là-bas que mes jambes m'avaient conduites. Après un moment, j'avais fini par sonner. 


Gardien : C’est qui ? 


Moi: (Voix faible) C’est Charly. Je veux voir tonton Étienne. 


Gardien : À l'heure là ?? Mon patron dort déjà. 


Moi: (Suppliant) Stp, vas lui dire que je suis là pardon. Je n'ai pas d'autres endroits où aller. 


Après un long moment de réflexion, il m'avait demandé d'attendre et s'était éloigné. Ensuite j'avais entendu le bruit du portail que l'on ouvrait. Puis il m'avait demandé de rentrer. Quand il m'avait vu à la lumière, il avait écarquillé les yeux. Je n'avais fait aucun commentaire et j'étais allée vers la maison où m'attendaient tonton Étienne et sa femme. Quand ils m'avaient vu, ils avaient eu la même réaction que le gardien. 


TH: Jésus Christ! Qui t'a fait ça Charly?? 


Pour toute réponse je m'étais effondrée et ce fut le trou noir. 



        UN AN PLUS TARD 


J'étais à la cuisine avec TH, Henri qui était là pour les fêtes et Karelle. Nous étions en train de préparer le repas du réveillon de Noël dans la joie et la bonne humeur.  Ce soir comme l'an dernier à la même heure il y avait une fête. Je n'avais jamais vu une femme qui aimait les fêtes comme la femme là et elle nous exploitait bien Karelle et moi. Comme l'an dernier on avait fait la décoration de la Saint Sylvestre et les gens avaient apprécié, bah depuis à chaque petit événement, elle nous mettait sur le coup au grand damne de TE qui ne voulait pas que nous nous dispersions, pour lui on devait être concentré uniquement sur les études. Depuis que je vivais avec eux, il ne faisait que me répéter ça. Et même quand je demandais pourquoi il était si strict avec moi et pas assez avec Henri qui avait le droit de s'amuser et même de vivre en dehors de la maison, bientôt il irait même aux USA, il me répondait que je comprendrais plus tard. Il me donnait des choses de son travail à faire et tant que je ne finissais pas, il ne me laissait pas en paix. 5 jours par semaine on travaillait ensemble et parfois même le week-end quand TH ne me sauvait pas en lui disant de me laisser souffler un peu. 

Nous avions encore travaillé en cuisine pendant des heures avant que TH nous autorise à aller nous apprêter. Une fois dans la chambre, Karelle se jetais sur le lit. 


Moi: Surtout salis bien ce lit hein. Je te rappelle que c'est sur ça qu'on va dormir ce soir. 


Karelle : cha-cha, laisse moi pardon, je suis trop fatiguée. Si cette femme n'était pas un amour j'aurais dit qu'elle nous prend pour des machines. À nous seules, la décoration, le dressage des tables et chaises, la préparation et maintenant hôtesse ?? Non elle abuse. 


Moi:( Souriant) Mais quand elle va te donner l'argent, t'emmener faire du shopping et au spa tu ne te plaindras pas n'est-ce pas ?? 


Karelle : (Se redressant) Je dois alors me plaindre pour les bonnes choses ?? Surtout que j'ai vu la dernière talons Louboutin là sur leur site, mamaaaan est-ce que je dois seulement laisser ça ?? 


Moi: C’est ça madame. Donc arrête de te plaindre pour rien. C'est toi qui gagne à tous les niveaux. 


Karelle : Et comment ?? Je vais même encore la flatter un peu pour avoir aussi le dernier parfum de Gucci là. 


Moi:(Riant) Tu n'as même plus honte hein ?? 


Karelle : (Sans-gêne) De quoi ?? 


Moi: Pardon allons se laver. Qui passe en premier, toi ou moi ?? Pardon, je pars d'abord parce que quand toi tu y vas, tu mets une éternité avant de ressortir. 


Karelle: Les bonnes choses mettent du temps, tu es sans ignorer que je suis un chef d'œuvre chérie. 


Moi: Excuse moi oh madame le chef d'œuvre. 


J'étais allée prendre mon bain et j'étais revenue m'habiller. K m'avait remplacé pour le bain. Elle avait , effectivement, mis du temps avant de ressortir. 


Moi: (Roulant des yeux) Tout ce temps ?? 


Karelle : Je ne vais pas perdre mon temps à te répondre. Je ne te calcule même pas. 


Moi: Hum. C'est même quel genre d'hôtesse qui va arriver après les invités ?? 


Karelle : J’ai dit je ne te calcule pas. Laisses moi terminer ma préparation en paix jeune fille. 


Moi: Je te rappelle qu'on a le même 16 ans là hein. 


Karelle : Le mien est plus vieux de 3 mois, donc à mes yeux tu es une jeune fille et arrête de contredire ton aînée 


Moi: Tchuip. Aînée mon œil oui. 


Karelle : Au fait, tu crois que H (Henri) viendra avec Seb (Sébastien son ami)? 


Moi: (Haussant les épaules) Je n'en sais rien. Tu demandes ça pourquoi ?? 


Karelle: Pour rien. 


Moi : Hum. K ne commence pas oh. Je te vois venir. 


Karelle :(Faisant l'innocente) J'ai fait quoi ?? 


Moi: À d'autres stp, je te connais très bien. Quand tu commences à demander comme ça c'est qu'il te plaît. Il ne faut pas faire après Klause va mélanger mon nom dans tes choses oh. 


Karelle : Ah laisses moi celui là, il va parler que je suis sa femme ?? En plus je n'ai rien fait, je t'ai juste posé une question. 


Moi: Hum ! 


TH: (Cognant) Les filles vous n'êtes pas encore prêtes ? Les premiers invités ne vont plus tarder à arriver. 


Moi: (Faisant les gros yeux à K) On a presque fini TH, on arrive. 


TH: Ok je vous attend en bas. 


Nous l'avions entendu s'éloigner et j'avais demandé à k de se dépêcher. 10 minutes plus tard nous étions descendues pour accueillir les premiers invités(…)


Depuis la dernière fois que je m'étais effondrée sur les bras de TE, ma vie avait complètement changé. Je m'étais relevée 2 jours plus tard dans une chambre d’hôpital où j'avais passé 1 semaine avant de rentrer avec eux et depuis j’y vivais . K avait accouru à mon chevet à la minute où elle avait appris par Henri que j'étais à l'hôpital. Elle ne voulait même pas me laisser toute seule, il avait fallu que TE la raisonne pour qu'elle rentre chez elle. Ses parents l'avaient puni un nombre incalculable de fois pour qu'elle s’éloigne de moi mais elle avait fait fi de ça et avait même fini par les menacer de se suicider si jamais ils la forçaient à le faire. Ils avaient fini par laisser tomber, c'était ainsi qu'elle avait même eu l’autorisation de dormir ici avec moi de temps en temps, il suffisait juste que TH appelle pour les prévenir. Ce n'était pas de gaieté de cœur qu'ils la laissaient faire mais bon. C'était par elle que j'avais su que TB n’était pas mort, il avait été conduit à l'hôpital et y était resté un bon moment avant de ressortir. À part Karelle à qui j'avais raconté ce qui s'était passé, je ne l'avais dit à personne d'autre. TE et TH avaient pourtant insisté mais je n'avais pas parlé. Je ne leur avais jamais raconté tout ce que j'avais subi dans cette maison, je préférais oublier tout simplement. Quand on m'avait demandé si je voulais retourner chez ma tante à la sortie de l’hôpital j'avais dit non. Et depuis je n’y étais plus retournée et je me portais bien. 



La soirée s'était bien passée, nous avions reçu plein d'éloges pour la déco et le repas. On avait même eu des propositions de travail mais TE n’était pas d'accord. Je regardais le jeu des yeux de k et Seb à distance, j'avais préféré me taire. Cette fille-là aimait trop les problèmes. Elle savait que son gars était jaloux comme tout mais elle était toujours là à charmer d'autres garçons. En tout cas, c'était une grande fille, quand ça allait sentir mauvais, elle allait assumer toute seule. 

Pour ma part, je n'avais pas de copains comme K, je n'avais pas la tête à ça. Je préférais me concentrer sur l’école comme TE me le disait toujours. D'ailleurs je n'avais même pas le temps, après les cours je partais le trouver dans ses sociétés pour qu'il m’apprenne les “rouages des affaires” comme lui même il disait . Après mon bac cette année, je savais déjà que je ferais des études de gestion et management, donc… 



    QUELQUES MOIS PLUS TARD 



**KARELLE ADA**


Moi: (Hurlant) On a le bac oh ma copine, on l’a eu. 


Nous nous étions mises à sauter dans tous les sens tellement la joie nous dépassait. On avait travaillé comme des dingues et on l'avait eu, avec mention hein svp. J'avais eu un 13,25 et cha-cha un peu plus de 13,50. Nous étions respectivement les 2e et 3e de notre centre pour notre série. Nous étions aux anges. Qui avait dit que je sortais seulement et que je ne travaillais pas ?? Les gens allaient tomber de haut. Comme on ne me voyait jamais travailler en case ou au quartier avec les autres élèves de Tle là, on m’avait déjà emmené le nom partout que moi je ne suivais que les garçons et ne savais faire que les magasins. Alors qu’actuellement j'étais célibataire, oui oui, Klause m'avait largué il y avait 4 mois parce qu'il m'avait surprise avec Seb en train de nous embrasser. Après un scandale, il avait fini par mettre fin à la relation, de 1 an et demi qu'on avait. J’avais quand même mal au cœur parce qu'il était mon premier, et le seul d'ailleurs avec qui j'avais couché jusque là. Avec les autres, dont Seb, c'était juste des flirts pour m’amuser, rien d'important, mais bon il avait cassé. Comme avec Seb je ne comptais pas faire un truc sérieux, c'était vrai qu'il était mignon et tout mais c'était sans plus pour moi; j'avais donc décidé de me concentrer sur mon seul et vrai amour, Charly. Et nous avions travaillé comme des acharnées avec TE qui ne nous laissait pas tranquille. Il nous avait d'ailleurs dit que si nous obtenions notre baccalauréat, il nous offrirait des grands cadeaux. J'avais hâte. Pour l’heure j'appelais d’abord mes parents pour leur donner la bonne nouvelle. 


« Moi: (Hurlant au téléphone) Papa je l’ai eu oh. J'ai gagné mon bac oh. »


« Papa : C’est vrai ça chérie ?? »


« Moi: Oui papa. »


« Papa : Je suis content. Oh moins toi tu nous fait honneur. Ta sœur n’a pas eu. »


« Moi: Ah. »


« Papa : Pourtant elle travaillait dur ici. Je ne sais pas ce qui s'est passé. »

« Moi: (Silence) »


« Papa : Là ta mère est même en train de la consoler parce qu'elle ne fait que pleurer depuis là. »


« Moi: Je vois. »


« Papa : Donc tu rentres ou tu fêtes d'abord avec tes amis là-bas ? »


« Moi: Je fête avec mes amis, comme Kendra n’ a pas eu là, si je viens là-bas ça va être bizarre. Je ne veux pas qu'il y ait un malaise à la maison. Et moi je veux bien fêter mon bac, du coup je préfère rester avec mes amis. Je vais dormir avec Charly, je rentre demain. »


« Papa : D’accord ma puce. Mais fais doucement là-bas. Je te fais un dépôt airtel money pour que tu puisses bien t'amuser. »


« Moi: (Contente) Merci mon papounet. »


« Papa : De rien ma bachelière. Je t'aime. »


« Moi: Moi aussi je t'aime papa, à plus. »


C'était ainsi que j'avais raccroché et presque aussitôt j'avais reçu un dépôt de 100 milles francs dans mon compte. J'étais contente. 


Charly: (Venant vers moi) Tu as fini ? 


Moi: Oui. Et toi ? 


Charly: Oui TE est en route, il a dit qu'il vient nous chercher. Les nouvelles bachelières ne doivent pas être bousculées pour avoir un taxi. 


On s'était tapé dans les mains avant de continuer notre petite danse. Nous avions attendu quelques minutes avant de voir la voiture de TE arriver. Il nous avait pris et nous avait conduit à la maison non sans nous féliciter. Une fois à la maison, on avait été surprises par l’énorme fête qui nous y attendait. TH n'avait pas fait les choses à moitié, putain. Comment avait-elle fait pour préparer ça toute seule ?? En plus, on n'avait rien vu venir. Elle était très fière de dire à sa famille et ses amis que ses jumelles avaient eu le bac, donc c'était la fête à grande échelle. Nous avions appris qu'elle préparait ça depuis des mois. Et pendant que j’y pensais, elle nous avait impliqué dans les préparatifs mais sans pour autant nous dire que c'était à notre honneur. 


Moi: TH maintenant si on n’avait pas gagné, tu aurais fait quoi ?? 


TH:( Souriante)  C’était impossible que vous ne gagniez pas. Je vous ai vu travailler ici comme des dingues avec votre oncle qui était tout le temps sur votre dos, donc le résultat n’aurait pas pu être autre chose. Mais bon si toutefois, par le plus grand des hasards, cela n’aurait pas été le cas, on aurait fêté votre échec. 


On avait tous éclaté de rire. Carrément fêter notre échec, en grande pompe hein. J'imaginais un peu le discours. “nous sommes tous ici pour fêter l’échec au bac de mes enfants “. (mdr) qui faisait ce genre de choses. 


TH: Mais bien sûr, on aurait fêté quand même pour que vous sachiez que l’échec n’est pas une fatalité. Le fait d’échouer ne fait pas de vous des personnes moindres ou sans valeur. C'est juste que quelque chose n’a pas été fait comme il le fallait et c'est tout. 



Hum, cette femme hein, elle avait une façon assez particulière de penser tellement différente de ce qu’on avait l'habitude d'entendre et c'était encourageant et très édifiant de la côtoyer. 

Nous avions fait la fête jusqu'à 23h avant de partir retrouver quelques amis en boîte de nuit, bien sûr avec la permission de TE, qui nous avait juste dit d'être prudentes car c'était un peu dangereux pour des novices comme nous. C'était notre première fois d'y aller et H qui était rentré il y avait 3 jours, allait avec nous. Il y avait aussi des potes à lui, donc on était en sécurité. 


On arrivait dans un club et il n’y avait presque plus de place. Normal, c'était un samedi, en plus c'était celui de la proclamation du bac, donc imaginez un peu la chose. Mais comme nos amis y étaient déjà on avait pu avoir des places. H nous avait commandé des cocktails très peu alcoolisés, parce que selon lui, il refusait de ramener 2 filles ivres mortes à la maison après avoir fait des bagarres ici. Et il l'avait dit en me regardant , comme c'était moi qui aimait les problèmes. (rire). 


Charly: (À mon oreille) La musique est trop forte, on ne s'entend même pas parler. 


Moi: C’est ça la boîte de nuit chérie. On ne vient pas ici pour parler mais pour boire et danser. 


Charly : Hum. Moi je ne vais pas danser oh. Tu m’as déjà entraîné ici contre mon gré, ça suffit. 


Moi: (Riant) Tu vas bien danser, tu me connais non. Tu seras surprise d'être étonnée quand tu te verras sur la piste de danse. 


Charly: Jamais. 


Moi:( Souriant malicieusement) Wait and see. 


Si elle pensait qu'elle allait rester là assise hein, elle se trompait lourdement. Si j'avais pu la convaincre de venir ici, ce n'était pas la faire danser qui allait me dépasser.  Charly était trop renfermée sur elle, concrètement, à part moi, elle n'avait aucun ami. Elle ne faisait aucun effort pour ça. Quand les gens l’abordaient, elle se comportait comme elle l'avait fait avec moi quand nous étions plus jeunes. Quand j’y pensais ça me faisait toujours rire. Je l'avais littéralement harcelé pour qu'on devienne amies pendant longtemps. Je ne savais même pas pourquoi j'y tenais tant, alors que j'avais déjà des amies mais bon, il fallait croire que c'était le destin puisque depuis le temps, les autres allaient et venaient mais elle, elle était toujours là. Je ne savais pas pourquoi mais avec elle c'était différent. J'avais l'impression qu'il y avait un truc fort entre nous, je ne pouvais l’expliquer avec des mots, pourtant ce lien là était là. J'avais l'impression que c'était une partie de moi. C'était ma moitié. Physiquement, à part le teint qu'on avait en commun, même si elle était beaucoup plus claire que moi, on était différente. Autant elle était grande (1m78) avec des formes normales, un peu accentuées au niveau des hanches et des fesses avec une petite poitrine ; autant j'étais petite (1m65) formes assez pulpeuses, surtout au niveau de la poitrine. Elle avait de long cheveux métissés, et moi afro pas très long; nous étions toutes les 2 très belles ça je tenais à le préciser, bien au dessus de la moyenne, on ne pouvait pas passer inaperçue, ça seulement elle ne le savait pas parce qu’elle croyait que j'étais celle qui attirait  les regards et non nous 2. J'avais beau lui répéter qu'elle l'était aussi mais ça rentrait par une oreille et ressortait par une autre. Niveau caractère, c'était le jour et la nuit, l’eau (elle) et le (feu) moi, entre nous. Autant j'étais extravertie et sociale , autant elle était introvertie et antisociale. Pour ça je savais que ces sorciers y étaient pour beaucoup car ils l'avaient traumatisé, car concrètement à part moi, elle n'avait confiance en personne d'autre. En somme j'étais tout ce qu'elle n'était pas et vice-versa. C'était pour ça que c'était ma moitié. Pour qu'elle fasse quelque chose qui sorte de l’ordinaire, il fallait que je la pousse à le faire et aujourd'hui ça n'allait pas être une exception. 


Après nos premiers cocktails , je la tirais avec moi sur la piste de danse. Elle boudait au début mais avait fini  par se laisser faire pour mon plus grand plaisir. Je lui avais dit qu'elle ne pouvait pas me résister. Chose étrange, elle savait danser, avec son comportement et tout, on croirait le contraire, mais pourtant si. Ce n'était pas une surprise pour moi car je savais depuis toutes petites qu'elle savait le faire, ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait. Bon avant aujourd'hui elle ne le faisait que devant moi et à la chambre ou bien quand on se retrouvait à notre cachette, alors que là, on était en public dans tous les sens du terme. Elle se déhanchait avec habileté au fur et à mesure que les sons s’enchaînaient au point où elle ne voulait plus quitter la piste de danse. Elle l'avait fait seulement quand elle avait remarqué que beaucoup d’hommes voulaient se coller à elle. 


Henri: (Abasourdi) Eh Dieu, Charly donc tu sais danser comme ça ?? 

Seb: Moi même je n’y crois toujours pas. Tu as vu comment elle est descendue et remontée en tournant les reins là Seigneur. Tu es dangereuse. Je viens de comprendre l’expression “il faut se méfier de l’eau qui dort”


On avait éclaté de rire et avions continué à discuter. Un moment, j'étais allée aux toilettes et j'avais entendu 2 filles qui étaient sur la même table que nous, nous critiquer. Enfin c'était des filles du lycée aussi. On avait des amis en commun mais nous n'étions pas amies. 


Une: Je t'avais bien dit que cette Charly là était une sournoise, elle est toujours là à jouer les saintes nitouches alors qu'au fond c'est une pute. Regarde même comment elle dansait. 


L’autre : Tu t’attends à quoi quand elle marche avec la traînée de Karelle là, tu oublies que qui s’assemble se ressemble.


Je n'avais pas voulu entendre plus, mon cœur chauffait déjà. J'étais allée les bousculer là-bas le temps qu'elle comprenne quoique ce soit je les avais déjà giflé et la bagarre avait commencé. Elles étaient 2 contre moi, j'avais du mal mais je ne m’en sortais pas trop mal, puis Charly avait débarqué et sans attendre son reste était rentrée dans la bagarre. C'était les cris qu'elles poussaient qui avaient alerté les gens qui étaient venus séparer mais elles avaient déjà bien eu leur compte. On avait failli nous mettre à la porte Ly et moi mais grâce à l’intervention de Derek, l'ami de H et d'un gars qu'on ne connaissait pas, on avait pu rester et les 2 autres connes là avaient été mises dehors. H nous avait un peu repris mais la soirée avait pu continuer. Nous étions rentrés à 5h du matin, un peu pompettes mais pas trop. Puis ce fut le sommeil. 


Quand nous nous étions réveillées, il était midi. J'avais vu des messages de félicitations de certains membres de ma famille et quelques appels de papa, maman et les autres. J'avais rappelé ceux qui étaient importants et j'étais descendue manger avec les autres. Peu de temps après le repas, TE nous avait demandé de sortir cha-cha et moi car nos cadeaux y étaient. Nous nous étions exécutées sans parler. Nous avions trouvé 2 voitures flambant neuves, attachées avec des rubans roses. 

Charly et moi on s'était regardée je ne savais combien de fois avant de comprendre ce qui nous arrivait. 


Moi:(Sceptique) Noooon. 


TE: (Souriant) Si. 


Charly: Noon


Henri : (Riant) C’est le seul mot que vous connaissez hein ?? 


On avait sauté sur lui, puis sur TH qui riait à ses côtés pour finir avec H. On n’en revenait pas. Si on m’avait dit qu'à 16 ans on m'aurait acheté une voiture, je n'aurais pas cru. Pourtant voilà. Je comprenais maintenant pourquoi TH nous avait fait faire le permis de conduire il y avait quelques mois, c'était leur plan. On avait fait des petits tours dans le quartier avant de revenir. J'avais encore passé la nuit avec eux et j'étais rentrée le lendemain. 


A la maison, quand on m'avait vu débarqué au volant de ma voiture. J'avais eu droit à un interrogatoire. J'avais eu beau expliquer la provenance, maman ne me croyait pas. Pour elle, c'était un copain j'avais fini par laisser tomber, surtout quand on me parlait déjà, du sida, grossesse et autre là, j'étais seulement allée m’enfermer dans la chambre d'où je parlais via appel vidéo avec ma moitié jusqu'à ce que Kendra vienne me déranger et c'était partie pour une autre prise de tête. La raison ?? Toujours et toujours la même : Charly. Je ne comprenais pas son obsession avec ma copine. Moi je ne parlais pas d’Ornie ici hein, mais elle ??? Et comme toujours maman était venue prendre sa part. Elle m'énervait tellement cette Kendra. C'était à cause de tout ça que je pensais sérieusement à me prendre une chambre en location. J'étais déjà une grande fille et j'avais eu mon bac, donc je ne savais pas ce qu'on pourrait me dire encore. 

Nous avions pensé à voyager pour poursuivre nos études à l’étranger, mais TE nous avait dit d'attendre d'avoir au moins 18 ans. Du coup, nous allions pousser ici jusqu'en licence et ensuite voyager….. 





LE MARI DE MA MEILLE...