Chapitre 19 : Retour aux Sources

Ecrit par Ellie chou

Le vent léger caressait les champs dorés alors que la voiture traversait la campagne française. Jean-Philippe serra doucement la main de Mariana, sentant son pouls battre légèrement plus vite que d’habitude.

Ils s’étaient préparés à ce moment, mais maintenant qu’ils s’approchaient de la maison familiale, il ne pouvait ignorer la légère appréhension qui l’envahissait.

— Tu es prête ? demanda-t-il en tournant son regard vers elle.

Mariana esquissa un sourire.

— Et toi ?

Il inspira profondément. Ce voyage marquait un tournant, le moment où il annoncerait à ses parents non seulement son mariage, mais aussi l’arrivée imminente de leurs jumeaux.

Lorsqu’ils atteignirent la grande maison en pierre où il avait grandi, sa mère sortit immédiatement, essuyant ses mains sur son tablier, le visage illuminé de bonheur.

— Jean-Philippe ! Mariana !

Elle les serra tous les deux dans ses bras avec une chaleur maternelle qui fit sourire Mariana.

— Vous êtes enfin là ! Entrez, entrez !

Le salon baignait dans une lumière douce et réconfortante.

Jean-Philippe sentit un mélange de nostalgie et de fierté en retrouvant cet endroit où il avait tant de souvenirs.

Son père, assis dans son fauteuil habituel, celui là meme qui n'avait aucun intérêt, pour sa famille, s'est assagit avec le poids de la vieillesse. Parcequ'a cette époque  seul son travail comptait.

Il leva les yeux de son journal et sourit à son fils.

— Alors, mon garçon, qu’est-ce qui t’amène ?

Jean-Philippe échangea un regard avec Mariana, qui lui donna un léger coup de coude en guise d’encouragement.

Il prit une profonde inspiration.

— On voulait vous annoncer quelque chose d’important.

Sa mère posa immédiatement une main sur sa poitrine, son instinct maternel en alerte.

— Tout va bien ?

— Oui, tout va même très bien, répondit-il en attrapant la main de Mariana. On va se marier.

Un silence s’installa, vite remplacé par une exclamation de joie.

Sa mère porta une main à sa bouche, les yeux embués de larmes.

— Oh, mon chéri ! C’est merveilleux !

Son père se leva et serra Jean-Philippe dans ses bras, lui donnant une tape affectueuse dans le dos.

— Félicitations, fiston. Mariana, tu es officiellement des nôtres.

Mariana, touchée par l’accueil chaleureux, sourit en serrant la main du père de Jean-Philippe.

— Merci. J’ai hâte de faire partie de cette famille.

Sa mère s’essuya rapidement les yeux avant de leur adresser un regard complice.

— Attendez… vous avez une autre annonce, n’est-ce pas ?

Jean-Philippe rit doucement.

— Comment tu devines toujours tout ?

Elle croisa les bras, amusée.

— Je suis ta mère.

Il jeta un regard à Mariana, qui acquiesça doucement.

— On attend des jumeaux.

Cette fois, les cris de joie de sa mère furent encore plus forts.

Elle les serra contre elle, le bonheur illuminant son visage.

— Oh, mes chéris ! Deux bébés !

Son père, toujours plus mesuré, sourit avec fierté.

— Voilà qui va te donner du fil à retordre, mon garçon.

Jean-Philippe éclata de rire.

— J’en suis conscient.

Le reste de la soirée fut un tourbillon de conversations animées, de souvenirs partagés et de projets pour l’avenir.

Sa mère ne cessait de poser des questions sur le mariage, les prénoms des bébés, la maison où ils allaient s’installer.

Chez la mère de Mariana

Le lendemain, ils prirent la route vers la maison de la mère de Mariana, un petit appartement chaleureux en plein cœur de Bordeaux. Mariana se sentait légèrement plus nerveuse. Sa mère était une femme forte, indépendante, qui l’avait élevée seule après le départ de son père.

Elle l’aimait profondément, mais elle savait aussi qu’elle pouvait être exigeante.

Lorsqu’elle ouvrit la porte, un sourire adoucit immédiatement ses traits.

— Ma chérie !

Elle embrassa longuement Mariana avant de saluer Jean-Philippe avec une politesse sincère.

— Entrez, je vous ai préparé quelque chose.

Assis autour de la table, ils discutèrent de tout et de rien avant que Mariana ne prenne une inspiration discrète.

— Maman… on a quelque chose à te dire.

Sa mère leva les yeux, attentive.

— Jean-Philippe et moi allons nous marier.

Un silence s’installa, et Mariana attendit, le cœur battant.

Mais au lieu de la réaction sévère qu’elle craignait, sa mère sourit doucement.

— Je m’en doutais, dit-elle avec un éclat de tendresse dans les yeux.

— Tu es contente ? demanda Mariana, un peu surprise.

— Bien sûr que je suis contente.

Tu as trouvé quelqu’un qui te rend heureuse, et c’est tout ce qui compte.

Mariana sentit une vague d’émotion la submerger.

— Ce n’est pas tout… On va aussi avoir des jumeaux.

Cette fois, l’étonnement fut visible.

Sa mère ouvrit de grands yeux avant de se pencher légèrement en avant.

— Des jumeaux ?

Mariana acquiesça, le sourire timide.

— Oui.

Un instant, sa mère ne dit rien, puis un rire sincère s’échappa de ses lèvres.

— Deux d’un coup… Je ne m’y attendais pas.

Elle regarda Mariana avec une fierté immense.

— Tu vas être une merveilleuse mère, ma chérie.

Les mots résonnèrent profondément en elle.

Sa mère n’était pas du genre à exprimer facilement ses émotions, mais ces quelques mots suffisaient à combler tout doute qu’elle aurait pu avoir.

Jean-Philippe prit alors la parole.

— J’espère être à la hauteur, moi aussi.

La mère de Mariana le fixa un instant avant d’acquiescer.

— Tu as intérêt. Mais quelque chose me dit que tu seras un très bon père.

Mariana sentit sa gorge se serrer d’émotion. Tout ce qu’elle avait craint s’était évaporé.

Leur bonheur était partagé, accepté.

Ce soir-là, en rentrant à leur hôtel, Jean-Philippe passa un bras autour des épaules de Mariana alors qu’ils marchaient sous la lumière des réverbères.

— Alors, verdict ?

Elle posa sa tête contre son épaule.

— C’est officiel. Nous avons leurs bénédictions.

Il embrassa doucement ses cheveux.

— Prochaine étape : le mariage.

Elle sourit, posant une main sur son ventre.

— Et la famille qu’on est en train de construire.

Ils savaient que la route ne serait pas toujours facile, mais une chose était certaine : ils avaient trouvé leur place, ensemble, entourés de ceux qui comptaient le plus.


A bientôt 

Destins Entrelacés