Chapitre 2
Ecrit par Annabelle Sara
Stéphane traversait les deux rangées de thèques qui bordaient le chemin en dalle qui menait à la maison familiale. Le défilé des troncs dressés autour de sa voiture l’émerveillait comme toujours. Ce beau spectacle, d’arbres parsemés de boutons à fleur blancs, lui faisait repenser à son enfance, qui elle n’a pas toujours été un plaisir pour les yeux et le cœur.
Contrairement à ces grands arbres si fiers qui n’ont aucune attache et aucun devoir envers qui que ce soit. Lui, avait dû supporter une mère qui se mêlait de tout et faisait tout ce qu’elle pouvait pour diriger la vie de tout le monde. De fait elle rendait la vie impossible à tout le monde, en commençant par son défunt époux jusqu’à ses enfants.
Et même à son beau-frère, le frère consanguin de son époux, qu’elle a longtemps traité comme indésirable, comme un opportuniste jusqu’à ce qu’elle ait vent de l’héritage que le feu grand-père Edang lui laissait.
Elle s’attela alors à lui trouver une épouse digne de la haute sphère à laquelle ils appartenaient tous. Grand fut son malheur quand elle apprit que le beau-frère Etienne avait choisit d’épouser la fille d’un professeur de lycée, une certaine Johanne Messi. La pauvre frisa la crise d’hystérie et ce fut pire lorsque son feu mari en mourant laissa les commandes de l’entreprise aux mains de son frère, le temps que le contenu de son testament fut divulgué un an après son enterrement.
Pulchérie Medou ne trouvait pas les mains de son beau-frère assez expertes pour gérer un pareil empire et trouva d’ailleurs que cette idée de lire un testament une année après le décès, était de la pure sénilité venant d’un vieux mourant !
Remarquez, elle le fit savoir au pauvre mourant sur son lit de la dernière heure.
Il faut dire que cette femme c’est un sacré numéro, mais c’est quand même sa mère !
Il se gara juste devant le grand escalier en marbre de la grande bâtisse, cette immense demeure, sobre et pittoresque qui l’avait vu grandir et qui abritait toutes les peines et les secrets de la famille bicentenaire à laquelle il appartient.
Une silhouette se dessina juste à l’entrée du hall de la demeure des Edang. Il reconnaitrait celle-ci même dans le noir. Il gravit les cinquante marches une à une et s’arrêta juste devant la forme humaine qui avait fait son apparition quelques minutes plutôt.
« Bien le bonjour mademoiselle, avez-vous passée une bonne matinée ? »
La silhouette se fit découvrir petit à petit sous la lumière du jour, laissant ainsi la place à une belle adolescente brune de 16 ans environ, vêtue d’un de ces pantalons très étroit à la mode et d’un petit haut en wax. Un vrai porte flambeau de la mode made in Cameroun.
« Bien le bonjour à vous monsieur Medou ! Je suis très heureuse de recevoir votre visite… que nous vaut l’honneur de votre plaisante présence dans ce lieu ci reculé du monde ? », demanda la jeune fille avec un ton que l’on prêterait à une starlette des années 60.
Sa petite cousine et lui avait ce jeu de rôle depuis qu’elle avait interprété avec maestria Juliette de Roméo et Juliette à l’IFC il y’a six mois.
« Pour tout vous dire j’ai été sommé pour un entretien avec votre père! Voilà la raison de ma présence dans cette grande demeure ! », dit-il en lui faisant un baisemain ce qui amusa la demoiselle qui gloussa.
« Tu ferais un malheur sur une scène Henriette ! », lança une voix de femme très fine dans l’ombre. « Mais je ne comprends pas trop pourquoi nous nous disputons toutes cet homme…»
Stéphane reconnu la voix de sa sœur, Cassandra.
« C’est peut-être parce que je suis le grand frère le plus… »
« Nul ? », s’enquit la plus jeune du trio.
« Henriette ! », s’exclama Stéphane en feignant l’indignation.
« Je voulais dire cool ! »
« Cassie, je ne savais pas que tu étais revenue de Douala ! », dit-il en prenant sa petite blondinette de sœur dans ses bras, blondinette parce qu’elle ne portait que des extensions jaunes, depuis des années, il n’avait plus vu la vraie couleur de ses cheveux.
« Hey, arrêtes tu vas complètement me décoiffer, Steph ! De quoi veux-tu parler avec oncle Etienne? »
« Bof, rien de grave, il a une tâche à me confier je crois, et toi je pensais que tu avais un spectacle dans une semaine non ? Que fabriques-tu ici, alors ? »
« Si tu as du temps on en reparlera d’accord ! », dit-elle en s’en allant entrainant aussi Henriette à sa suite. « Tu as déjà pensée à passer dans la cour des grands ? Tu devrais prendre des cours d’art dramatique… »
Le fils ainé regarda sa petite sœur et sa cousine quitter le hall en se dirigeant vers la véranda vitrée que sa mère avait fait installer en lieu et place de l’espace ouvert qu’il y’avait à la construction de leur maison à Mbadoumou il y a 40 ans.
Il se dirigea tout droit vers le bureau de son oncle en passant par un vestibule contigu au hall d’entrée et se retrouva devant une immense porte en ébène sur laquelle il cogna trois coups presque insonores.
Une voix rauque et ferme qu’une femme aurait qualifiée de sensuelle le pria d’entrer. Stéphane poussa la porte du bureau qui fut celui de son père et que peut-être il occupera un jour, cette pièce mythique où son père, son grand-père et son arrière-grand-père avaient pris des décisions pour garantir l’avenir de cette famille à laquelle il était aujourd’hui fière d’appartenir.
« Bonjour, Stéphane comment vas-tu aujourd’hui ? », s’enquit le grand brun (brun = teint clair dans le jargon camerounais) qui se tenait en face de son neveu, on aurait dit que ces deux hommes étaient de la même génération.
Normale Etienne Edang est l’ainé de son neveu de quatre ans raison pour laquelle leur relation ressemblait plus à une relation grand-frère petit-frère qu’oncle et neveu.
« Très bien mais j’ai cru comprendre par ton message que toi tu as un problème ? »
Etienne fit signe à Steph de s’assoir.
« En fait ce n’est pas véritablement un problème juste que j’aurai besoin que tu me rendes un service si tu en a le temps ! », fit-il en prenant place lui aussi.
« De quoi s’agit-il ? »
« J’ai l’intention d’acheter un domaine à Nkoabang et je suis censé m’y rendre tout à l’heure mais je ne peux pas… un rendez-vous avec Mme Tchouès que je ne peux malheureusement pas renvoyer… »
« Je vois et tu voudrais que je m’occupe de Nkoabang pour toi, c’est ça ? »
« Oui si tu peux te libérer bien-sûr ! », ajouta-t-il en lui tendant une brochure sur le lieu en question.
Stéphane admira la bâtisse et les champs qui l’entouraient sur le papier glacé. « La Maison du Crépuscule »
« Très intéressant, c’est une ancienne maison rénovée ?»
Son oncle hocha la tête tout sourire comme un gamin content de sa prise à la pèche.
« Elle est magnifique, tu ne trouves pas? C’est Aurélien Nti qui s’en occupe, tu peux y aller ? »
« Qu’est que je ne ferais pas pour mon oncle adoré ! », déclara-t-il en se levant pour prendre congé.
« Oh ! Une minute, tu es passé chez Ingrid …ta mère a passé un coup de fil à son coiffeur et le pauvre ne jure que par le jour où il pourra étrangler le salopard qui a quitté Ingrid Djoumessi trois semaines avant le mariage ! »
Stéphane grimaça en entendant ce que venait de dire son oncle, les nouvelles vont vite dans cette famille comme s’ils n’avaient rien d’autre à faire d’intéressant. Etienne sembla comprendre que son neveu ne voulait pas en parler.
« Bon, laisses tomber ! Mais je ne crois pas que ta mère elle sera aussi désintéressée que moi… remarques moi je ne suis pas vraiment un mordu de la belle miss Djoumessi… »
« Ce n’est pas définitif je veux juste prendre du temps pour réfléchir et… »
« T’assurer qu’elle n’est pas en chasse d’un avenir prometteur ! Je connais bien de gens qui pourraient te donner une réponse à cette question… Mais cela ne me regarde pas… enfin pas encore ! Tu transmettra mes salutations à Aurélien ! »
« Compris, définitivement aucun d’entre vous ne l’aime ! A plus Etienne! »
Stéphane n’avait pas encore fait deux pas que la lionne apparut devant lui les mains sur les hanches prête à fondre sur sa proie.
« Comment, comment as-tu osé Stéphane Medou ? » Cria-t-elle avec sa voix imposante. « Je n’ai pas mis au monde un goujat monsieur, je suis franchement… »
« Consternée, oui je sais maman mais … »
« Surtout ne sois pas insolent avec moi tu peux garder ça pour tes pauvres employés, moi je suis ta mère ?
« Oui m’man ! », fit-il comme un gamin prit sur le fait. « Mais écoutes moi un peu et tu sauras que ma décision n’est pas définitive disons que j’ai l’intention de me marier avec Ingrid, seulement je ne veux pas que ce soit dans trois semaines… je préfère renvoyer ça à une date ultérieure ! »
« Ah, oui et laquelle je peux savoir ? Medou, Tu as 36 ans tu ne rajeuni pas, tu n’as pas encore d’enfant si tu ne te mari pas… qui va donner le bon exemple à tes cadets ? La pause là c’est combien de temps ? »
Steph paru réfléchir un moment avec l’air le plus sérieux qu’il pouvait donner à son faciès.
« Il faudrait moins de temps à une taupe pour construire un tunnel de deux kilomètres ! »
« Normal elle utilise ses dents… Trois mois M’man ! Trois mois seulement…»
« Tu dis seulement comme si ce n’est pas beaucoup ! Maintenant il faut corriger la date sur les cartons d’invitation… tu n’es pas différent de ton père vous êtes des incurables indécis ! »
Sur ce, la femme qui portait ses cinquante-huit ans avec beaucoup de prestance tourna les talons pour s’en aller.
« Peux-tu dire à Henriette et à Cassie que je les verrai plus tard ! Merci maman ! »
Il faisait près de trente-cinq degré à l’ombre. Angèle suait, ça allait faire une bonne heure qu’elle attendait cet Etienne Edang qui devait visiter la villa d’Aurélien et au lieu de cela elle devait se taper une chaleur infernale dans une maison qui n’était pas climatisée. Elle qui avait espéré en sortant du taxi qui l’avait emmené jusqu’ici que la beauté de l’endroit et l’histoire dont regorge la villa, le client ne s’attarderait pas et le coup serait vite et bien fait.
Si Angèle Esso’o Chedjou avait une seule fois imaginé qu’elle serait en train de vendre une maison à un type juste pour pouvoir offrir une sépulture digne de ce nom à son époux ! Elle n’imaginait pas que la situation de son feu mari était aussi mauvaise et maintenant elle ne savait plus vers qui se tourner, si sa sœur n’avait pas fait son apparition elle aurait surement déjà craquée.
Une chance que sa fille avait gardé son sourire même si elle ne faisait plus un son. La psycho-pédiatre avait dit que cela lui passerait après l’enterrement de son père.
Tout de même Victoire, elle réussissait à faire réagir la petite, toutes les deux elles passaient des heures à jouer, à rire, Cathy raconte même des choses à sa tante qu’elle ne lui confie pas, ce qui rendait Angie un peu perplexe.
Soudain, elle aperçu une voiture s’engager dans l’allée qui traversait le domaine agricole et se dirigeait droit vers la demeure perchée en hauteur. Une Bentley noire avec des gentes chromées et les vitres fumées se gara lentement devant elle et le moteur fut instantanément coupé. Une portière s’ouvrit et il passa une éternité avant de voir la personne qui en sortait. L’attente fut récompensée on aurait dit qu’un éclaire descendait du ciel et s’abattait sur la tête de la veuve.
Comment un homme pouvait-il être aussi rayonnant ? Elle avait l’impression de vivre un rêve éveillé et ce fut pire lorsqu’il lui fit un sourire et s’adressa à elle, parole qu’elle ne capta pas car trop occupée à admirer ses yeux dans lesquels on avait envie de se noyer.
Un bel homme, au teint clair, ses cheveux noirs formaient des vagues sur sa tête, il avait des fossettes quand il souriait et ses yeux perçants.
« Désolé de vous avoir fait attendre Mme Nti… j’ai eu un peu de mal à me repérer mon GPS ne fonctionnait pas ici ! », saisit-elle en reprenant ses esprits.
« Oh hum… moi je ne suis pas Mme Nti je suis sa remplaçante, d’ailleurs Aurélien est un homme et je crois fière de l’être, Angèle Esso’o, bienvenue dans La maison du Crépuscule ! », dit elle en lui tendant la main qu’il serra avec douceur mais fermeté, en une seconde leur regard s’accrochèrent…
Il se retourna pour admirer la grandeur des lieux. Les terres autour de la grande maison étaient cultivables, on pouvait y voir les vestiges de la plantation de maïs qui l’occupait autrefois.
« Waouh… C’est magnifique ! » déclara-t-il sans se départir de son sourire.
Angèle aussi affichait un sourire commercial des plus resplendissants.
« 5 hectares de terre fertile, une maison de 18 000 m2, avec un forage qui alimente la maison et le système d’irrigation des champs, il y’a à l’arrière un espace de détente digne d’un hôtel de luxe… bref suivez moi nous allons visiter ensemble ! », l’invita Angèle d’un geste de la main.
Ils se dirigèrent vers la demeure qui se dressait fièrement face à eux.
« Comme vous pouvez le remarquer c’est une demeure qui date de l’époque des colons et qui a été rénové récemment, mais tout en gardant sa splendeur et son cachet d’antan », lui dit-elle en lui ouvrant la lourde porte principale sans se départir de son sourire.
Il la pria d’entrer la première d’un geste et la suivit. Un escalier majestueux se dressa face à eux, Angèle observa son client qui tournait sur lui-même pour admirer le travail des artisans qui avaient rénovés cette vielle bâtisse, les moulures, l’association réussit entre ancien et moderne.
Elle lui raconta l’histoire de la maison et des premiers occupants de celles-ci. D’abord des Allemands qui y cachaient des papiers importants, de la famille de planteur Camerounais qui l’avait occupé durant des décennies.
Angèle prit une grande inspiration pour poursuivre et une bouffée du parfum de son client lui rentra dans les narines comme le coup de fouet d’une rafale de vent.
Du Maddy-Lys pour homme, un parfum de la ligne de sa sœur, il ne pouvait pas imaginer que le parfum qu’il portait avait le nom de sa mère, on peut dire que c’est bénéfique de vivre avec un mannequin du calibre de Victoire. Les gens portaient et magnifiaient l’image de sa mère et la sienne sans même s’en rendre compte.
« Et si vous voulez bien me suivre j’ai une autre pièce à vous montrer », dit-elle en se dirigeant vers une pièce dont la porte était en iroko comme l’étaient la plupart des portes des demeures de riches pionniers de Yaoundé.
« Qui était le dernier propriétaire de cette maison au juste Mlle Esso’o ? »
Mlle Esso’o, ça va faire une éternité que on ne l’avait plus appelé comme ça, et ce n’est pas déplaisant, bizarrement.
« Elle appartenait à Christian Mesner, un entrepreneur Américain qui a épousé une dame Camerounaise. Il avait quitté son pays pour venir vivre ici avec sa femme par amour il a tout quitté… Mais sa femme est décédée juste 2 ans après leur installation et il a remis les titres à Aurélien Nti qui était un bon ami de la famille de sa femme ! Une maison particulière … Exactement comme cette pièce mythique de la maison! »
Elle poussa les battants coulissants des ses deux bras frêles et Steph remarqua que la jeune femme qui lui servait de guide pour cette expérience était une adepte du sport, elle avait une silhouette que l’on ne peut avoir que si on travaille son physique.
Elle était petite paraissait très fragile de loin mais quand on la voyait de plus près on voyait une femme forte avec de la détermination.
« Une salle de bal, vous pouvez recevoir 200 personnes ici ! Mesner avait fait construire cette salle parce que sa femme aimait recevoir les gens… Ils avaient des réceptions ici tous les mois pendant l’année qu’ils ont passée ici… Observez les détails des vitraux au-dessus portes fenêtres… »
Il y avait 6 portes-fenêtres qui connectaient la salle de bal à une terrasse qui donnait sur les champs à l’extérieur.
« Ces portes-fenêtres sont tellement lourdes que je n’ai pas eu le courage d’en ouvrir une seule ! », ajouta Angèle en riant.
Elle lui présenta ensuite des chandeliers qui était disposés dans la pièce et lui donnait une atmosphère féérique. Mais ce ne fut pas la seule chose qu’il put voir, « Mlle Esso’o » portait une marque d’alliance à l’annulaire. Elle est mariée mais ne porte pas fièrement sa bague ?
Elle devait appartenir à cette nouvelle vague de femmes mariées qui préfèrent que l’on ne sache pas qu’elles sont mariées.
Il espérait que sa futur femme ne fera pas partie de cette catégorie, Pierre lui répondrait de ne pas s’en faire sa fiancée était plus du genre à crier sur le mont Eloumden qu’elle était l’épouse de Stéphane Medou, et qu’il ne fallait pas s’en approcher.
« La villa a aussi la cave du pays la plus fournie en grand crue, des vins français, italiens, espagnoles… des plus grandes maisons… Des champagnes… Du whisky…»
Elle tira sur un fil au bas de la porte, au fond des escaliers qui menaient à la cave en question.
« Et que la lumière soit ! », s’exclama-t-elle découvrant ainsi une immense pièce où on pouvait voir rangées des caisses de vins de tous les genres et de toutes les années.
« Maison châtel 1912 ! » lut-il à voix haute.
« Un plaisir pour les papilles des connaisseurs ! »
Stéphane se figea en entendant ces mots, il se rappela que justement la seule personne qui s’y connaissait vraiment en matière de vin était en ce moment interdite de s’approcher d’une bouteille. Et vivre dans une maison pleine de vin comme celle-ci ça pouvait être très dangereux pour sa santé et surtout pour son foyer.
« Quelque chose vous dérange ? », s’enquit-elle en lui touchant le bras, ce contact fut autant brulant pour Steph que pour Ange. Elle retira vivement sa main en fuyant presque son client du regard.
« Il y a en effet une connaisseuse, mais nous préférons qu’elle restes loin de tout ce qui est alcool… si vous voyez ce que je veux dire ! »
« Oh ! », répondit la jeune femme.
Ensuite, elle se retourna et alla près du bureau de la cave.
« L’ancien propriétaire avait fait l’inventaire de la cave et avait décidé que les nouveaux propriétaires peuvent soit la faire vider en confiant son contenu à une association qui revendrait les bouteilles et en ferait profiter une association caritative… soit l’acheter avec la maison et en faire ce que bon leur semblera ! »
Elle lui tendit les papiers de l’inventaire, en évitant soigneusement tout contact entre leurs doigts.
« Je crois finalement que nous allons d’abord garder la cave ensuite on verra ce qui pourra être pour nous le plus avantageux. »
« Alors je crois que de ce coté c’est réglé ! Très bien, alors vous avez des questions des préoccupations ? », s’enquit Angèle en le précédant hors de la cave.
« Les installations ? »
« Mis à part le fait qu’il n’y a pas de climatisation dans cette maison, parce qu’elle est parfaitement aérée, les fenêtres et l’altitude aidant, tous est neuf ici… l’électivité, l’eau qui vient du forage, même Camtel a un dispositif à l’entrée de la maison donc internet ne sera pas un problème… »
Stéphane hocha la tête, admiratif face à ce travail rondement mené.
« Le domaine est titré ? », demanda-t-il en touchant une colonne.
« Oui, il l’est ! » sentant que son client n’avait plus de question elle continua. « Alors les documents quand serez vous prêt à les signer ? »
Il lui sourit, visiblement marqué par sa détermination.
« Je crois que vous pouvez les envoyer au bureau demain matin…»
« D’accord je vous le ferais parvenir par coursier à la première heure ! »