Chapitre 2

Ecrit par YadRosa

                    **Franck**

Ces dernières semaines m'ont faient beaucoup réfléchir et à présent j'ai décidé d'arrêter de fuir l'évidence si palpable...j'aime Liliane. Je n'arrête pas de penser à elle tout le temps et j'ai presque l'impression de devenir fou tellement elle me hante les jours comme les nuits. Le seul problème est que je n'arrive pas à l'aborder. Je ne veux surtout pas qu'elle pense que j'essaie de profiter d'elle ou un truc du genre encore moins l'effrayer car je n'oublie pas qu'elle est vierge et ne s'y connaît pas en relation amoureuse. 

Elle est si proche mais également si loin de moi... Je suis obligé de supporter sa présence sans pouvoir la prendre dans mes bras, l'embrasser tendrement avant de lui avouer ma flamme, devant un dîner aux chandelles. Hahaha, je suis romantique, c'est vrai... 

Demain c'est son anniversaire et je compte bien le rendre inoubliable. Je regarde mon ordinateur en constatant que je n'ai rien écris depuis deux heures déjà . C'est comme ça depuis plusieurs jours et ça ne me plaît vraiment pas. Il faut que je lui dise, que je sache si elle veut me laisser la côtoyer sinon... 

Je pousse un soupir de lassitude en voyant le nom de Kelvin inscrit sur l'écran de mon téléphone qui s'est mit à sonner soudain, me tirant de mes rêveries.

Moi : allô ! 

Kelvin : on ne demande plus d'après ses amis à ce qu'il paraît... 

Moi : désolé mon frère, j'étais sur un projet important qui me prenait la tête. Je ne t'ai pas oublié.

Kelvin : oui, je te comprends parfaitement. 

Moi : cool. Alors, c'était comment au Camer ? 

Kelvin : Hummm, je préfère qu'on en discute devant un pot. Tu en profiteras pour me dire le truc important dont tu voulais qu'on parle avant mon départ. 

Moi : OK, ça marche. Demain dans l'après-midi ? Je n'ai rien à faire de toute la journée mais je préfère que ça soit dans l'après-midi. 

Kelvin : OK, ça me va. 

Moi : j'ai l'impression d'entendre une voix féminine fredonner une chanson de Beyoncé... Tu ne veux donc pas changer hein toi ! 


Il se met à rire. 


Kelvin : ce n'est pas ce que tu penses mais on en discutera demain. Bye. 

Moi : d'accord, bye.

Je fais ensuite appelle à ma secrétaire en appuyant sur l'interphone. 

Moi : tu as tout préparer ? 

Secrétaire : oui monsieur, "il" sera livré demain à votre domicile. 

Moi( satisfait) : c'est bien. 


Elle sort de mon bureau et je décide de me mettre sérieusement au travail en pensant au fait que Liliane sera très heureuse en voyant son cadeau d'anniversaire demain... 



            **Maman Liliane**

Depuis ma discussion avec mon beau frère, il n'arrête pas de me suivre partout. Je crois que je vais péter un de ces plombs... Ses questions commencent vraiment par me déranger. Il a fais un rêve ou quoi ? Je ne comprends pas son intérêt soudain pour Liliane. Gildas a même failli surprendre l'une de nos dispute un jour où il était passé à la maison et m'avait force à le raccompagner jusqu'à sa voiture.

C'est à présent que je comprends que nos erreurs nous rattrapent toujours mais comment faire ? Je ne peux pas aller voir Gildas et lui dire : " Hey, chéri tu sais quoi ? J'ai fais l'amour avec ton frère il y'a plus de vingt ans et devine... Liliane n'est pas ta fille. Tu me pardonne ? "

Je me trouve vraiment pitoyable ! J'ai rendez vous avec mon pasteur car il m'a appelé pour me dire qu'il a fais un rêve concernant Liliane et que c'était urgent. 


Décidément.... 


Moi : bonjour Pasteur.

Lui : bonjour, comment vas tu ? 

Moi : bien par la grâce de Dieu. J'ai essayer de vite venir mais les enfants devaient aller à l'école et j'ai dû les y conduire. 

Lui : ne t'inquiète pas je comprends. 

Moi : merci. 


Il s'est tus un moment et a repris :


Lui : Vanessa.. j'ai une question à vous poser. Vous êtes sur de pouvoir me répondre franchement ? 

Moi (hésitant) : ou... oui.. 

Lui : OK...Auriez vous fais quelque chose dans le passé que vous pensiez pouvoir briser votre famille ? 

Et voilà...!

 Je n'arrive à articuler quoi que se soit. J'ai un peu peur. Devrais je me confier à lui ? C'est vrai que c'est une personne respectable mais lui avouer un aussi lourd secret.. 


Moi : au... fait... 

Lui : je peux comprendre si vous hésiter mais ne vous sentez pas obligée de me raconter. En fait, j'ai rêvé qu'il y aura beaucoup de difficultés dans les mois à venir pour votre famille surtout en ce qui concerne Liliane. Elle aura à surmonter des épreuves délicates et j'ai aussi vu qu'elle sera bientôt entre la vie et la mort et que vous serez la seule à pouvoir la sauver. Je ne sais pas trop de quoi il s'agit pour l'instant mais je vous conseille d'être très vigilante. Et éviter les cachoteries. Le mensonge détruit beaucoup de choses.. 


Je suis dépassée par tout ce qu'il vient de me dire. Je ne sais pas trop quoi dire face à autant de découvertes. 


Moi : je ne comprends pas...

Lui : si, vous comprenez mais vous refusez de l'admettre. Je ne peux dire d'avantage sinon de vous mettre sérieusement à prier pour votre famille et spécialement pour Liliane. 

Moi ( chamboulée) : je.. OK, OK. 

Lui : j'ai du travail. On se verra à la prière de demain. 

moi : d'accord.. 


Je suis ensuite sortie de son bureau en titubant. Seigneur ! Qu'est ce vous essayer de me faire comprendre ? 



                 **Liliane**

Les cours sont enfin terminés. J'ai retenu pleins de choses que je suis impatiente de raconter à Franck. C'est notre petit rituel tous les soirs. Il me raconte sa journée au travail et je lui raconte la mienne à l'université. J'apercois de loin Denise et ses amies. Elles se mettent soudain à rire aux éclats. 

Elles m'écoeure vraiment. Toujours à vouloir se faire remarquer... Je les dépasse et je vais m'asseoir sur un banc en attendant que Franck viennent me chercher. Le chauffeur qu'il a embauché est tombé malade donc il a décidé que c'est lui qui me conduira en attendant son rétablissement. Je suis là à pianoter sur mon téléphone lorsque deux hommes bizarres viennent s'asseoir prêt de moi. Je les trouve vraiment bizarre mais je ne dis rien tout en les épiant, la tête baissée. 


L'un deux : vous connaissez Aliya ?

Moi ( sèchement) : non ! 

Lui : OK. 


J'ai mis mes écouteurs dans mes oreilles tout en étant sur ma défensive. Franck tarde et je commence par m'inquiéter. J'ai fais mine de me lever lorsque l'autre homme m'a pris violemment le bras.

C'est quoi ça !? 

 Le banc sur lequel je me suis assise est très éloigné de l'université et il n'y a presque personne à l'horizon. 


Moi : mais... mais..? 

Lui : tu vas nous suivre docilement ou on te bute. 


Il me quoi ? Il a soulevé un peu son habit, me montrant une arme. Que dois faire ? Hurler ? 

Je les regarde, apeurée. 

Lui : grouille toi, suis nous je te dis ! 

Moi : lâcher moi ou je cris. 

 J'aperçois soudain Salif, un ami qui est dans la même classe que moi. Il s'approche de nous en hurlant mon nom. 


Salif : Lili ! Lili ! 


Les deux hommes se tournent et celui qui me tiens le bras me relâche en voyant Salif s'approcher. Ils se lèvent ensuite et s'éloignent prestement. Il étaient déjà assez loin lorsque Salif me rejoins. Je suis pétrifiée, le regard tourné dans leur direction.


Salif : ça va ? 

Moi : ...

Il me secoue légèrement. 

Salif : Liliane...! C'était qui ces hommes ?

Moi ( reprenant mes esprits) : personne ! 


Il paraît étonné.


Salif : personne ?  Je vous ai aperçu de loin et j'ai pensé qu'ils te dérangeaient raison pour laquelle je me suis approché en plus tu as l'air effrayée. 

Moi : ne t'en fais pas. C'est rien.., mentis je. 


Il fronce les sourcils mais n'insiste pas. 


Salif : ok. On se verra lundi alors ou.. tu veux que je reste un peu avec toi, le temps que ton... chauffeur vienne ? 

Moi : non, ça va aller ! Bon week-end. Merci. 

Salif ( l'air déçu) : d'accord. Au revoir. 


Il est partit. Je sais que c'était un peu égoïste de ma part mais je ne peux pas lui révéler que j'ai failli me faire kidnapper par les hommes de ma cousine..

Quelques secondes plus tard, Franck est arrivé en s'excusant d'avoir tardé. 


Moi : ne t'en fais pas, je comprends. 


Nous sommes entrés dans la voiture et je pense qu'il a senti mon anxiété. 


Franck : qu'as tu ? 

Moi : j'ai failli me faire enlever tout à l'heure.

Franck : quoi !?! 

Moi : rentrons à la maison s'il te plaît, je t'expliquerai là-bas. 


Il a démarré et nous sommes arrivés à la maison en un rien de temps. À peine sommes nous rentrés qu'il me dit de tout lui raconter. Nous avons pris alors place dans l'un des fauteuils et je lui ai raconté la scène qui vient de se produire. 


Franck : merde !

Moi : je suis sûre que c'est Prisca. Elle ne s'arrêtera jamais... 

Franck : je ne la laisserai pas faire. Je vais engager des gardes pour te protéger. 

Moi : mais... 

Franck : ne dis rien ! Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose et si ta cousine sait où tu fréquentes, nous sommes mal barré. 

Moi( tristement)  : ok. 


Il m'a regardé tendrement et a posé une main sur mon épaule.

Franck : je prendrai toujours soin de toi. Fais moi confiance.. il ne t'arrivera rien. 

Moi : merci. 


Son regard est si profond que je détourne le mien. 

Franck : vas te changer et repose toi pendant que j'appelle une agence pour voir si on peut me trouver des gens expérimentés.

Moi : d'accord. 


Je hais Prisca, je la déteste ! Je n'arrive toujours pas à comprendre ce que j'ai bien pu lui faire pour mériter autant de mépris. Je traîne les pas jusqu'à mon lit où je m'étend de tout mon long. Je ne tarde pas à m'assoupir... 



               **Stéphane**

J'ai décidé d'embaucher Flora et Dieu merci elle n'a pas fais sa capricieuse en refusant. Elle est ma secrétaire à présent et même si je fais mon possible pour l'avoir près de moi en inventant des excuses bidons, elle se dérobe à chaque fois. Lorsqu'on se croise devant l'ascenseur, elle dévie pour prendre les escaliers, lorsque je lui demande de m'apporter des documents dans mon bureau c'est à peine si elle reste une minute. 

À cette allure, je ne risque pas d'atteindre au plus vite mon objectif. Je l'ai convoqué dans mon bureau pour qu'on ait une discussion : une vraie discussion. Elle est arrivée, vêtue d'un jean qui lui moule parfaitement le corps en plus d'un petit haut bleu..j'aime cette femme, impossible de le cacher ! 

Moi : assieds toi. 


Elle prend place en fuyant mon regard. 


Moi : comment vas tu Flora ? 

Elle : bien Monsieur. 

Moi : appelle moi par mon prénom. 

Elle : vous êtes mon patron. 

Moi : et ? 

Elle : je ne veux pas vous manquer de respect. 


Vraiment... 


Moi : OK. Ce n'est pas grave. On peut toutefois discuter. Je veux que tu arrête de me fuir sans arrêt. J'ai besoin qu'on parle sérieusement. Oublies un moment que je suis ton patron et tout le reste... 

Elle : ...

Moi : écoute Flora, je ne sais pas ce qui t'est arrive durant c'est cinq dernières années mais tu as vraiment changé. 

Elle : je suis plus mature... 

Moi : pas seulement ça. Tu es froide, distante je dirai même aigri si ce n'est pas trop abusé. Quand je t'avais connu... 

Elle : quand tu m'avais connu je n'étais qu'une ado écervelée ! 


Hummm, voilà qui commence mal ! 


Moi : que t'est il arrivé ? Je veux savoir. 

Elle : ma vie privée ne concerne que moi. Tu n'es personne pour vouloir t'y immiscer. 


Sa remarque m'est parvenue comme une gifle mais je ne dis rien. Je l'ai bien cherché. 


Moi : certes mais... pourquoi tu as quitté tes parents ? 


Ses yeux se sont agrandie comme des soucoupes. 


Elle (en colère) : tu as osé fouiller dans mon passé ?

Oups ! 


Moi : je... 

Elle : stop ! Tu  n'as aucun droit. Pourquoi vous pensez tous pouvoir me contrôler ? Je ne suis pas pas un jouet. Je démissionne ! 


Elle quoi ? 


Moi ( surpris) : mais... mais je m'excuse, je n'aurais pas dû. Mais ne pars pas s'il te plaît.. 

Elle : le mieux serait que je parte. C'est mieux pour tous. 


Elle est sortie précipitamment sans un mot de plus. Quel idiot ! Pourquoi a t-il fallu que je lui pose une question aussi personnel ? À présent elle est partie. Nous voilà séparés, encore une fois....





Une vie de pute : To...